Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

jeudi 31 août 2017

ENFIN BIENTÔT LE RÈGNE DE L'AMOUR UNIVERSEL …et de la religion universelle ?

Dialogue unioniste (à peine ?) imaginé




— Salut François !

— Salut Bart !

— Alors quoi de neuf ? Dis donc, excellent ton dernier discours sur les migrants !

— Ah bon, tu trouves ?

— Ben oui, tu as bien compris toi, qu’avec l’immigration légale et bien favorisée, majoritairement musulmane, qui se développe à l’aise grâce aux avantages sociaux et au regroupement familial, avec en plus l’immigration illégale (plus que bien tolérée finalement par vos gouvernements) et qui ne tardera pas à devenir aussi légale, avec leur procréation (qui n'a pas besoin d'être assistée, elle), maintenant avec les migrants qui arrivent régulièrement et avec les attentats destinés à faire peur et à mettre à genoux les sans-Dieu, les européens de chez vous vont se retrouver comme les derniers dhimmis de chez nous en Turquie…

— Et c’est vrai en plus, mon discours va rassurer tous les vrais chrétiens, progressistes, modernes, tolérants, partageux et accueillants, qu’ils ont bien raison d’accepter de devenir comme vous.

— Génial ! Et toi mon petit François, tu te rends compte ? Tu vas être enfin comme moi, on va être pareils tous les deux. Moi au milieu des Turcs musulmans et toi au milieu des Français, des Allemands, des Anglais…bref et de tous les autres qui devront obéir à l’Union européenne (sinon : couic ! plus de pognon !) tous devenus aussi des dhimmis, ou bien aussi des musulmans. On était faits l'un pour l'autre c'est sûr !

— Ouais, comme ça on va tous se réunir, comme ça on va témoigner au monde que, comme on est pareils, tous frères, on s’aime et voilà, ils vont s’en apercevoir. Comme je t’aime mon Bartounet ! Comme ce sera beau, tu deviendras mon premier ministre des orthodoxes, dans ton petit Phanar, au milieu de nos frères musulmans et moi, dans mon petit Vatican, comme toi au milieu de nos frères musulmans, je serai enfin le chef de tous les chrétiens du monde en attendant de devenir le chef de la religion universelle unique. Tous frères ! Magnifique ! Gloire à Dieu ! Voilà ce qui s’appelle préparer l’avenir ! Voilà ce qui s’appelle être de notre temps ! Voilà ce qui s’appelle être modernes… pas comme tous ces intégristes, recroquevillés sur eux-mêmes, des haineux qui n’ont pas connu l’amour ( les pauvres !), réactionnaires attachés à des détails ennuyeux d’un autre temps. Ah l’amour, mon cher Bart l’amour toujours !
D'un autre côté on a fait du bon boulot dans toute l’Europe et ça marche pas mal avec les Ukrainiens, les Baltes, les Roumains et même les Serbes… faut rien lâcher, et encore un peu et ils seront tous enfin convaincus qu’il faut s’unir à Rome.

— Ah oui ! sans compter que, de l’autre côté de la Méditerranée, tu sais les Turcs, ce sont des sérieux, ils ont une sacrée armée, c’est pas de petits écervelés qui se font sauter ce qui leur reste de cervelle, ce sont de sacrés guerriers bien armés. Si ça se trouve, ils vont rétablir le Califat au Moyen Orient et réussir à restaurer l’empire ottoman et… parvenir même à l’étendre jusqu’en Europe cette fois. Et c’est pour le coup qu’on habitera le même empire, tu te rends compte, la chance ! Wow ! Je te prêterai mes costumes et toi les tiens, on va faire de belles cérémonies à la télé. Tu me logeras dans ton grandiose Vatican et moi je t’inviterai à boire le café et à manger des lokoums dans mon Phanar au charme oriental, quand tu auras envie de te changer les idées avec un peu d'exotisme. Trop bien ! Ah ! Les Russes n’auront qu’à se le tenir pour dit et rester modestes. Tout va rentrer dans l'ordre et nous deux on va leur montrer ce que c’est que le règne de l’amour universel !

mardi 29 août 2017

L'Église catholique aura tout tenté…


extrait de l'article de Pierre Lellouche dans le Figaro Vox à la suite  de la déclaration du Pape au sujet des migrants
"[…] Le Pape fait mine, […]  - et ceci ne laisse pas d'interroger car n'est-il pas d'abord un chef religieux? - d'ignorer que l'immense majorité de ces migrants sont musulmans (Afrique du Nord, de l'Ouest et de l'Est, Afghanistan), et ce au moment même où l'Islam est traversé par de très puissantes forces de violence et de conquête, entre Musulmans eux-mêmes (Chiites, Sunnites, comme on le voit chaque jour en Syrie, en Irak et au Yémen), mais aussi contre l'Occident impie, le tout sur un arrière fond terriblement dangereux de décomposition des frontières et des Etats dans le Proche-Orient.
Voilà donc l'arrière-plan des milliers d'attentats islamiques commis chaque année dans le monde. La fable du «rien à voirisme» très en vogue ces jours-ci: «l'Islam n'a rien à voir avec le terrorisme, qui n'est qu'une affaire de déséquilibrés voire de fous» ; «les migrants n'ont rien à voir avec les auteurs d'attentats» ; cette rengaine vient d‘être puissamment relayée par cette sorte de sanctification papale."[…]
A se demander si ce Pape argentin veut sauver l'Eglise en Afrique ou en Amérique du Sud, en étant le fossoyeur de l'Europe[…] " Pierre Lellouche

Après avoir tenté de redonner du souffle à l'église catholique en déclin avec les "prêtres ouvriers", pour finir par effacer toute distinction entre un militant syndicaliste (bien dans son rôle) et un prêtre (ridiculement déplacé et s'agitant inutilement pour prendre une place qui efface volontairement non seulement son apparence mais sa fonction sacerdotale essentielle) sans aucun effet d'évangélisation notable…

Après avoir protestantisé la liturgie catholique traditionnelle pour plaire aux amateurs de "simplicité" et de "sobriété", avec pour effet désastreux de vider les temples et les couvents en les privant de tout caractère sacré…

Après avoir introduit la psychanalyse dans son accompagnement spirituel jusqu'à dénaturer le sacrement de confession et le rendre "léger" en comparaison, voire superflu… à quoi bon en effet s'adresser à un psy amateur plutôt qu'à un professionnel ? De la même façon que, socialement, adhérer à un syndicat a pu paraître plus efficace que d'écouter les prêches du curé le dimanche…

Après avoir introduit des groupes de rock de tous styles, des chorégraphies de toutes sortes en substituant aux offices des spectacles plutôt cheap et pas assez professionnels pour être crédibles…un vrai concert étant plus attirant qu'une messe "animée"…

Après avoir penché pour la "chaleur humaine" pentecôtiste pour "animer" les "célébrations" et donner l'illusion d'une fraternité communautaire — souvent plus codée et répétitive qu'inspirée, avec des résultats souvent éphémères voire sectaires…

Après avoir flirté avec toutes les "spiritualités orientales"  pour combler tous les dégâts spirituels d'une théologie rationaliste desséchante et d'une ascèse doloriste, en contribuant à une décrédibilisation de toute spiritualité et discipline spirituelle chrétienne au profit des disciplines extrême-orientales…

Après avoir pillé le "magasin" orthodoxe, en puisant sans vergogne dans les trésors de l'Orthodoxie, (d’une certaine manière cela n’a pas cessé depuis « la prise » de Constantinople pendant la 4ème croisade) de manière insidieuse, sans le dire jamais, ou presque, ou alors comme une chose "naturelle" – tellement l’ «emprunt » qui confine au vol éhonté et qui dénature tout, est devenu habitude  sans le moindre discernement, mais avec la bonne conscience offerte par les uniates (illusion spectaculaire d'une Église indivise) … et cependant sans pour cela augmenter réellement le nombre de fidèles qui seraient séduits par l'exotisme des liturgies à l'apparence orthodoxe…

Après avoir inventé cette théorie des "deux poumons de l'Église" pour faire nombre, et multiplié les simulacres de communion avec tous les hiérarques orthodoxes en représentation, éblouis et aveuglés par les ors de la pompe vaticane masquant la perte de crédibilité de la hiérarchie et la misère de la vie des paroisses réelles, mais sans obtenir que les peuples orthodoxes peu dupes veuillent bien se ranger à l'union dans l'obéissance …

Voilà maintenant que l'Église catholique avec "le bon Pape François" se range urbi et orbi "aux côtés des “philosophes” de la Silicon Valley, de l’activisme de George Soros, des grands coeurs riches et libéraux d'Hollywood, de la presseSystème US telle qu’elle se déchaîne actuellement dans l'hystérie haineuse, de la bien pensance de toutes les grandes entreprises multinationales qui savent valser d'un pays l'autre pour s'adapter aux salaires et des moralistes sans fin des bureaucraties sans fin des institutions européennes ; sans parler, – mais enfin parlons-en, de la gauche-néo-caviar/nouvelle cuisine"(dde.org)

 Pense-t-on une fois de plus que cela permette vraiment au "public" de ce nouveau type de spectacle de faire réémerger l'Église romaine de l'abîme dans lequel elle plonge lentement mais inéluctablement, avec la part de l'Église orthodoxe qui voudra bien suivre ?

Quelle évangélisation peut-on attendre de tels discours du  prétendu "chef de la Chrétienté", allié objectif de l'islamisation de l'Europe ?
Maxime Martinez



addendum important : voir article plus loin



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lundi 28 août 2017

[4] La doctrine augustinienne du péché originel et de la prédestination


b) Le péché originel et la prédestination


St Augustin


La doctrine augustinienne du péché originel et de la prédestination a été, elle aussi, la source d’innombrables conflits ou plutôt d’un conflit récurrent au cours de l’histoire de la théologie occidentale.

Pour résumer cette querelle, disons simplement que, face à Pélage qui affirmait que l’homme se sauve par son propre effort, Augustin en est venu à dire que Dieu seul sauve l’homme, et que l’homme ne peut pas vraiment collaborer à son salut en le voulant, parce que c’est Dieu même qui meut de l’intérieur la volonté humaine et lui fait désirer le salut. Depuis qu’Adam est tombé par le péché, tous les hommes naissent dans le péché originel, et méritent justement l’enfer. Dieu, dans sa bonté, en sauve quelques-uns, sans mérite de leur part : les prédestinés. Bref, la liberté de l’homme disparaît, ou reste inopérante.

La doctrine d’Augustin a été perçue par les chrétiens fidèles à la tradition apostolique comme une hérésie inverse de celle de Pélage, mais aussi dangereuse pour la foi et pour la vie. Pour les Pères en effet, le salut est le don gratuit de Dieu, mais l’homme créé libre et responsable de ses actes, peut et doit collaborer avec Dieu dans l’œuvre du salut. C’est la doctrine de la synergie, de la coopération entre deux libertés, celle du Dieu créateur et celle de l’homme créé à Son image.


Au ve siècle, les moines de Provence, saint Jean Cassien, saint Vincent de Lérins, saint Fauste de Riez, ont lutté à la fois contre Pélage et contre Augustin et ses partisans. Au IXe siècle, la querelle se ralluma avec plus de vigueur entre Hincmar de Reims et Godescalc d’Orbais, et tous les théologiens de Gaule y participèrent.


Ce qui rendait, dès cette époque, le débat insoluble, c’est que plus personne ne soutenait la vraie doctrine des Apôtres et des Pères dans sa totalité. « En résumé, l’épisode du IXe siècle contient en germe tous les débats ultérieurs. Deux conceptions étaient aux prises, elles le restent encore aujourd’hui, exprimant chacune à sa manière quelque chose de l’incompréhensible mystère 14 ». Ces lignes de Garrigou-Lagrange, que sont-elles, sinon un aveu clair et sans phrase de la permanence de cette « guerre civile dans la théologie occidentale » ?

Sur les prolongements de cette polémique au Moyen-Âge, on peut citer le même auteur, qui explique comment tous les grands scolastiques – Anselme, Pierre Lombard, Bonaventure, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Duns Scot – se sont donné pour tâche de concilier « les deux aspects extrêmes du mystère », c’est-à- dire la doctrine des Pères dont saint Jean Damascène offrait la meilleure formulation, et la doctrine augustinienne de la prédestination15. Au XVIe, puis au XVIIe siècle, la connaissance plus approfondie des Pères a fait resurgir la guerre. D’où, en particulier, la crise janséniste, qui n’est qu’un épisode des débats sur la grâce, interminables, et parfois peu gracieux16.

Les auteurs des siècles suivants n’ont jamais trouvé la solution qui aurait échappé aux classiques. Cette querelle portait dans son sein le déisme17, l’athéisme et finalement le renoncement à tout dogmatisme qui caractérise notre époque18.

Notes

14. Op. cit., colonne 2933.
15. R. Garrigou-Lagrange, article Prédestination dans le Dictionnaire de Théologie Catholique (Paris, 1903-1950), col. 2935-2936.
16. Bossuet fit fermer par le Chancelier Le Tellier le séminaire de son ancien professeur, Jean de Launoy, parce que celui-ci enseignait la coopération de la grâce et du libre-arbitre à la manière des Pères de Provence qui étaient, selon lui, orthodoxes, et selon Bossuet, semi-pélagiens, donc hérétiques. Bossuet fit aussi brûler les œuvres de l’anti-augustinien Richard Simon.

(in Le nouveau catéchisme contre la foi des Pères)
À SUIVRE

COMPRENDRE LA DETTE PUBLIQUE

 En 
 quelques minutes…



ou
un peu plus en détails



La DETTE, le documentaire
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Vous allez enfin savoir pourquoi les caisses de l'Etat sont vides... et où l'argent public s'est volatilisé...

Soyons francs. Jusqu’ici, la dette de la France ne nous avait jamais empêchés de dormir. Mais depuis quelques années, les discours politiques ont fait de cette question du remboursement de la dette une telle obsession, qu’il a bien fallu y regarder d’un peu plus près. Faut-il privatiser les services publics, vendre notre patrimoine, réduire les salaires, travailler plus longtemps, moins rembourser les médicaments, fermer des hôpitaux et des écoles, augmenter la TVA, les impôts, les taxes en tout genre...

POUR REMBOURSER LA DETTE ? QUELLE DETTE ?

La réduction de la dette est aujourd'hui au centre de toute la politique économique et sociale de notre gouvernement. L'argument semble irréfutable, il faut réduire les dépenses pour payer la dette, sinon c'est la faillite. Personne ne peut souhaiter la faillite.

Les sacrifices qu'il va falloir faire pour payer cette dette méritent néanmoins qu'on s'attarde sur la logique de l'argument, pour en vérifier la solidité. D'abord de quelle dette parle-t-on? Qui doit à qui ? Combien ?

Il a fallu reprendre les manuels d’économie, retenir des chiffres, des ordres de grandeur. Notre table de nuit s’est peu à peu couverte d’ouvrages aux titres improbables sur la dette et la monnaie. Mais en réalité le sujet est vite devenu passionnant car derrière le problème de la dette se cache celui de l’argent et de sa création par les banques.

UNE QUESTION D'ARGENT

En fait, les attaques contre la dette des pays de l’Union Européenne posent la question du financement de ces pays et de leurs économies. Les Etats ont besoin d’argent. Et doivent l’acheter à des taux de plus en plus élevés. Depuis la fin des trente glorieuses, le système bancaire s’est peu à peu privatisé et aujourd’hui contrairement à une idée fréquemment répandue, l’Etat ne peut pas créer de la monnaie, il doit l'emprunter sur le marché.

On prête donc de l'argent à l'Etat, contre intérêt. Et ces intérêts varient, de 1,5 à 5 % mais parfois jusqu'à 20% ou plus selon les croyances du marché et les publications des agences de notation.

LA FAILLITE ?

En 2012, avec le montant des intérêts accumulés depuis 30 ans, la dette atteindrait plus de 1800 milliards d’euros. C’est ce que l’Etat français devrait rembourser pour retrouver des comptes équilibrés. Mais le peut-il vraiment ?
Chaque année, l’Etat rembourse péniblement 50 milliards d’Euros d'intérêts. C'est la totalité de ce que rapporte l'impôt sur le revenu des français.

Cette somme est versée chaque année aux banques et aux créanciers de la France. A ce rythme, l'Etat n'aura pas fini de payer en 2030 en espérant qu’aucune crise ne vienne aggraver les dépenses ni augmenter les taux auxquels la France peut emprunter aujourd’hui. Ce qui est fort improbable… En incluant le remboursement du capital, la dette est devenue le premier poste de dépense de l'Etat : 100 milliards d'euros au total sont engloutis chaque année au paiement de la dette. Une hémorragie permanente d'argent public vers un petit nombre de créanciers. Pendant ce temps, les villes, les régions, les administrations et de plus en plus de particuliers, sont dans un état proche sinon avéré de surendettement. Il n'y aura bientôt plus d'argent...

Après la Grèce, l’Irlande, l’Espagne ou l'Italie, la France est sur la liste des victimes de la dette.

Mais alors pourquoi les Etats ont-ils donné aux banques le pouvoir de créer la monnaie s'ils pouvaient la faire eux-même ?

Vaste question... à laquelle vous saurez bientôt répondre grâce au film que vous pouvez commander en DVD. Alors c'est parti, vous allez bientôt en savoir davantage que la plupart des "experts" en économie..

dimanche 27 août 2017

[3] Le schisme entre les Ultramontains et les Vieux-Catholiques


2. Les innovations occidentales au risque des Pères

Au sein de la théologie occidentale s’est déroulée une véritable guerre civile 8. En effet, chaque fois que les Pères anciens ont été édités, étudiés et mieux connus, cette redécouverte du christianisme en ses sources a provoqué une crise dans la théologie. L’opposition entre la tradition ancienne, que l’Église catholique prétend suivre, et les doctrines plus récentes qu’elle a admises ou même inventées, devient manifeste dès que l’on confronte la doctrine des Pères grecs, latins, syriaques ou autres, aux enseignements des scolastiques quels qu’ils soient.

Pour le montrer, nous utiliserons trois exemples. 

Tout d’abord, la querelle qui a eu lieu, en France, pendant des siècles, autour de la constitution de l’Église. 
Ensuite, la controverse de l’augustinisme. 
En troisième lieu, les débats sur la vision de Dieu, qui portent « sur la nature même des expériences spirituelles les plus élevées auxquelles les hommes sont appelés dans ce monde-ci et dans le monde à venir 9 ».

a) L’ecclésiologie de la papauté face à l’ancienne ecclésiologie

La doctrine de l’Église et du rôle du Pape a été, dans l’Occident, la source d’un conflit qui a duré jusqu’au XIXe siècle et qui s’est achevé dans le schisme entre les ultramontains et les Vieux-Catholiques.

La lutte entre les deux conceptions de l’Église avait commencé sous les carolingiens, mais pour comprendre ce qui s’est passé à cette époque-là, il faut remonter aux événements tragiques pour l’Église des Gaules qui l’ont précédée immédiatement.

Sous les rois mérovingiens, en effet, l’Église avait été décapitée, les Maires du Palais ayant transformé les évêchés et les monastères en de simples fiefs, qu’ils attribuaient à des évêques et à des abbés ignorant tout de la religion.

« Aussi peut-on dire, écrit l’abbé Guettée, que l’Église Franke n’eut bientôt plus d’évêques, et qu’elle n’eut pour chefs que des guerriers... Si ces prétendus évêques faisaient des visites pastorales, c’était pour piller les peuples et rançonner des prêtres qui n’étaient, à leurs yeux, que des vassaux ; ils se croyaient non pas les pères, mais les maîtres du clergé; non pas les pasteurs du peuple, mais des seigneurs 10... »

Cette décadence explique la suite. « L’Église de France ayant abdiqué, pour ainsi dire, sa propre direction, après l’invasion des barbares qu’elle subit à la fin du VIIe siècle; la papauté la gouverna par les Carolingiens 11... Il y eut des réclamations contre cette action immédiate de la papauté dans le gouvernement des Églises particulières, et ce fut pour soutenir ses prétentions que l’on composa alors la collection des fausses décrétales. Cette collection ne fut pas adoptée généralement en France. Les plus grands évêques, comme Agobard et Hincmar, réclamèrent énergiquement en faveur de l’ancien droit. La papauté soutint ses prétentions. De là, les premières luttes gallicanes et ultra-montaines qui se sont modifiées avec le temps mais qui durent encore12 ».

La dissension séculaire qui opposa les gallicans aux ultra-montains, reposait donc sur cette usurpation première, contraire à l’ancien droit ecclésiastique, celui de la tradition apostolique ; et c’est la volonté paradoxale de maintenir des éléments d’ecclésiologie orthodoxe dans un contexte hérétique qui explique la chute des gallicans. « Le gallican voulait une papauté soumise aux canons, soumise au concile œcuménique qui était la plus haute autorité dans l’Église. Seulement il admettait, en théorie, le pape comme chef de l’Église de droit divin. C’était une inconséquence13 ».

Cette lutte intestine sur la constitution même de l’Église, qui devait aboutir à la grande erreur de l’infaillibilité pontificale, définie en 1870, témoigne éloquemment de la résistance de l’élément traditionnel, en même temps que de sa faiblesse dès qu’on le détache de la pierre de la vraie foi, de l’Église divino-humaine.

8. Voir Patric Ranson, Richard Simon ou du caractère illégitime de l’augustinisme en théologie, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1990, qui introduit et justifie cette idée.11. Nous gardons l’orthographe de l’auteur, qui se conforme aux règles d’Augustin Thierry, soucieux de restituer la prononciation la plus juste des noms germaniques.
9. Mgr Photios, Une lecture orthodoxe, Revue des Deux Mondes, avril 1993, p. 80.
10. Abbé Guettée, Histoire de l’Église de France, III, Lyon-Paris, 1848, p.III. Sur l’abbé Guettée, voir l’Appendice du présent ouvrage.
12. Ibid, p. VIII. Le gallican essaye de maintenir le principe du droit de l’Église locale, face à l’ultramontain, partisan du pouvoir du pape.
13. W. Guettée, Souvenirs d’un prêtre romain devenu prêtre orthodoxe, Paris-Bruxelles, 1889, p. 180.




(in Le nouveau catéchisme contre la foi des Pères)
À SUIVRE

samedi 26 août 2017

[2] "Estrangement culturel" ou divergences théologiques ?

1. Les rapports entre l’Orient et l’Occident 


Est-il exact de dire qu’il y a eu une coupure entre l’Orient et l’Occident et que cette coupure a fait diverger les théologies ?


En fait, les rapports n’ont jamais cessé entre les deux parties de l’Empire Romain, même après qu’elles ont été séparées politiquement à cause des invasions barbares. D’autre part, même si ces régions avaient été séparées bien plus gravement, était- ce une raison pour se mettre à avoir des théologies différentes ? L’histoire de la Géorgie prouve que non. Elle a été complètement coupée du reste de l’orthodoxie et est restée orthodoxe. Ni les différences linguistiques, ni les différences culturelles n’imposent les innovations dogmatiques.

Plusieurs des textes dogmatiques importants de l’Église orthodoxe sont nés à l’occasion de rencontres dont chaque siècle a fourni sa moisson.
 Saint Photios, dans sa Mystagogie du Saint Esprit, répond aux arguments des carolingiens. Aux traités Contre les erreurs des Grecs, font pendant, durant le Moyen-Âge, les traités Contre les latins

Le Concile de Lyon (1274) est pour les moines de l’Athos l’occasion de grandes lettres dogmatiques. 

Au XIVe siècle, Grégoire Palamas dialogue avec le calabrais Barlaam et provoque la convocation de trois conciles qui rejettent la scolastique augustinisante de Barlaam.

 Thomas d’Aquin est traduit en grec et Callixte Angélicoudès le réfute 7

Lors du Concile de Florence (1439) les meilleurs théologiens des deux partis disputent du Purgatoire et du Filioque, avec des arguments subtils.

 En 1573, Jérémie II patriarche de Constantinople, noue avec les luthériens de Tübingen une correspondance restée célèbre. 

À partir du XVIIe siècle, les voyages et les contacts se multiplient. Catholiques et protestants essayaient de tirer chacun à soi les orthodoxes, victimes d’une situation politique des plus difficiles, la turcocratie, qui entravait les études théologiques. Aux confessions de foi non-orthodoxes de Cyrille Loukaris et de Pierre Moghila ont répondu divers Conciles, tenus à Jérusalem ou à Constantinople. La querelle de l’eucharistie, qui divisait protestants et catholiques, et où s’illustrèrent surtout le pasteur Claude et le janséniste Nicole, fut arbitrée par le patriarche Dosithée et le Concile de Jérusalem en 1672. Ce concile eut plusieurs éditions à Paris, La Haye, Londres, etc. Citons enfin la réponse des Patriarches Orientaux aux Anglicans non-jureurs (1716-25), les Conciles de 1691, 1722, 1727, 1838, qui sont des réponses à la propagande uniate et aux principales questions soulevées par la théologie latine. 
Avec la réponse de Grégoire VI à Pie IX qui l’invitait au Concile de Vatican I (1868) et l’Encyclique des Patriarches Orientaux répondant aux propositions de Léon XIII, en 1895, le dialogue s’établit très directement.

Bref, il est abusif de parler d’estrangement culturel.

Nous ne voulons pas nier les différences de mentalité qui affectent l’Orient et l’Occident ; mais suggérer que ces différences sont plutôt le résultat que la cause d’une divergence qui est, dans son principe, théologique.

Notes
7. Contre Thomas d’Aquin, voir La Lumière du Thabor, n° 25 Paris, 1990, p. 32-46 et no 26, p. 33-46.

(in Le nouveau catéchisme contre la foi des Pères)
À SUIVRE

Une nouvelle édition du livre de Laurence Guillon : Lueurs à la Dérive

Une quête à la fois sentimentale et spirituelle



Lueurs à la Dérive de Laurence Guillon
Ce roman pourrait être défini comme une sorte de « Reine des Neiges » au pays du Goulag. Victime des avances d’un haut fonctionnaire soviétique, une célèbre cantatrice se réfugie avec son fils dans une petite ville de la Volga. Le garçon rencontre Nadia. Le premier est arrêté en même temps que sa mère, déporté, la seconde se met en quête de lui, de train en train, à travers la taïga et l’hiver. Ils sont aidés l’un et l’autre dans leur périple par des rencontres providentielles et des interventions surnaturelles. Le dégel de la Perestroïka arrachera à l’oubli et mettra en lumière ces destins brisés, parmi tant d’autres.
ISBN : 979-10-34671-2-29

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Éditions Rod – 7, Boulevard National - 13001 Marseille.

" Le plaisir d'écrire et d'être lu."

Éditions Rod – 7, Boulevard National - 13001 Marseille.

" Le plaisir d'écrire et d'être lu."

200 pages - Les éditions ROD -7, Boulevard National - 13001 Marseille contact

vendredi 25 août 2017

La vraie foi orthodoxe [1]



Certes  il n'y a pas lieu de juger une Église au  nombre de pécheurs qui la composent ni à la gravité des péchés qui y sont commis… pourtant on dit aussi qu'on connaît l'arbre à ses fruits… et alors là je dois dire que les derniers scandales qui se sont produits au coeur même du principal centre spirituel et du lieu de pélerinage le plus prisé et le plus sacré de millions de catholiques devraient en inviter au moins quelques uns  de plus à s'interroger sur l'origine de tels maux. Je lisais il y a peu que certains catholiques étaient désormais confrontés à la "tentation" de passer à l'Orthodoxie, mais je ne suis pas sûr que le mot "tentation" soit le bon mot, ni en même temps que l'indignation légitime provoquée par un tel scandale moral soit suffisante à fonder solidement une conversion réelle.

Mais passons à des choses plus sérieuses… Voilà des décennies que l'on traite plus mal les zélotes orthodoxes que les hétérodoxes (du même mouvement d'ailleurs, étrangement, qu'au Vatican l'on traite  plus mal les Uniates que les Orthodoxes) allez comprendre les motivations des hiérarques : en haut lieu on a des raisons que la raison du coeur des peuples de fidèles ne connaît point. Les choses étant ce qu'elles sont aujourd'hui - c'est à dire de dégénérescence avancée de la foi chrétienne - il est peut être temps d'écouter davantage les zélotes, non pas en tant que schismatiques intransigeants qui alimentent la division (provoquée d'ailleurs par les oecuménistes confusionnistes bienveillants eux-mêmes), mais en tant que fidèles transmetteurs de la foi orthodoxe tout simplement.

Voici donc, pour un rappel à temps et à contre temps (2 Timothée 4:2), des extraits, en quelques parutions, de l'ouvrage Le nouveau catéchisme contre la foi des Pères  paru en 1993  dans la collection La Lumière du Thabor des éditions L'Âge d'homme en réponse au nouveau Catéchisme de l'Église catholique promulgué et publié solennellement par le Vatican en 1992.

En ce sens la prière qui figure dans ce texte orthodoxe est reproduite ici :

"Que Notre Dieu très bon qui veut que toute âme arrive à la connaissance de la Vérité éclaire tous ceux de nos lecteurs qui nous liront avec désir spirituel. Par les prières de nos Pères saints, Seigneur Jésus-Christ Notre Dieu, aie pitié de nous !" 





Il ne saurait y avoir de concession en matière de foi.

Saint Marc d’Éphèse

Pour ma part, je n’ai jamais polémiqué, que je sache, ni avec les Grecs ni avec personne. Je ne crois pas, en effet, que les hommes de bien aient rien de mieux à souhaiter que de pouvoir, autant qu’ils le peuvent, et connaître et exposer la vérité en soi dans son authentique réalité. Dès le moment que cette vérité, quelle qu’elle soit, est démontrée avec rectitude et sans erreur, dès lors qu’elle est clairement établie, par là même toute affirmation étrangère, prît-elle le masque de la vérité, sera réputée étrangère à la vérité telle qu’elle se présente en soi, dissemblable, spécieuse plutôt qu’authentique.

Saint Denys l’Aréopagite, Lettre à Polycarpe

INTRODUCTION

Le critère de la vérité permettant de distinguer, dans l’Église, la vérité de l’hérésie a été énoncé au Ve siècle par saint Vincent de Lérins : « Dans l’Église catholique elle-même, il faut veiller à s’en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous » (Commonitorium, 2). Et le Synodicon de l’Orthodoxie, résumant l’œuvre du saint septième Concile œcuménique, a énoncé une fois pour toutes la norme de la foi orthodoxe, quand il a dit : « Comme les Prophètes ont vu, comme les Apôtres ont prêché, comme les Pères ont dogmatisé, comme l’Église a reçu, nous aussi, nous croyons, nous prêchons, nous enseignons ».

Le Credo de Nicée-Constantinople résume le contenu de la foi chrétienne :

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre
et de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles,
Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
Qui, pour nous hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux,
s’est incarné du Saint Esprit et de Marie la Vierge, et s’est fait homme.
Il a été crucifié pour nous, sous Ponce Pilate,
a souffert et a été enseveli
et Il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures. Et Il est monté au ciel et siège à la droite du Père,
d’où Il reviendra en gloire juger les vivants et les morts et Son règne n’aura point de fin.
Et en l’Esprit Saint, Seigneur qui donne la vie,
qui procède du Père,
qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils,
qui a parlé par les prophètes.
En l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Je confesse un seul baptême en rémission des péchés. J’attends la résurrection des morts
et la vie du siècle à venir. Amen.

Ce Credo a été composé par les Pères réunis en Concile à Nicée (325) puis à Constantinople (381), et accepté par la conscience de l’Église. Les Conciles œcuméniques suivants – Éphèse (431), Chalcédoine (451), Constantinople (553), Constantinople (680) – l’ont confirmé et ont interdit de faire la moin- dre modification matérielle à son texte, pour éviter toute tentative hérétique. Le Septième Concile Œcuménique, réuni à Nicée en 787, a déclaré : « À tous les hérétiques, anathème » et « Si quelqu’un rejette une tradition, quelle qu’elle soit, de l’Église, écrite ou non-écrite, qu’il soit anathème », car les Apôtres ont enseigné par leurs écrits, leurs paroles et leurs actes (II Th. 2, 15). Enfin le saint Concile de 879, à Constantinople, qui a réuni, en personne ou par leurs légats, les cinq Patriarcats de l’Église – Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem – a condamné solennellement, sous peine de déposition et d’anathème, ceux qui oseraient faire la moindre addition, suppression ou modification au Credo, dans lequel il a « fondé et érigé la base du salut ».

L’auteur d’une innovation qui contredit, si peu que ce soit, la foi reçue, accuse, par là-même, cette foi des Apôtres d’être imparfaite ou insuffisante. Or, le jour de la Pentecôte, les Apôtres ont été conduits « dans toute la vérité ». Ils n’ont pas reçu un catalogue de dogmes, mais la grâce de la glorification, de la déification. La dogmatique orthodoxe n’a d’autre but que de protéger cette expérience, de la garder possible.

Au Credo, à tout le dépôt de la foi1 transmis par le Christ à son Église, défini par les Conciles et conservé par les canons de l’Église, et à toute la tradition, l’Église orthodoxe adhère in- défectiblement. Si ces vérités et ces traditions étaient des choses humaines, le temps les aurait fait perdre. Et quand nous di- sons l’Église, nous entendons la communion de tous, car comme le rappelait l’Encyclique des Patriarches Orthodoxes, c’est à la communion d’amour de tout le corps du Christ qu’a été donné l’infaillible proclamation de la vérité : « Chez nous, ni les Patriarches, ni les Synodes n’ont jamais pu introduire de nouveau- tés, parce que le défenseur de la religion, c’est le corps même de l’Église, ou le peuple lui-même, qui veut que son culte demeure éternellement inchangé et identique à celui de ses Pères 2... »

Il est vrai que, de nos jours, certains ne cessent de flétrir ceux qui se tiennent à la solidité de la foi orthodoxe comme s’ils étaient des retardataires, attachés à des formes surannées. Toutefois, les vrais orthodoxes savent que Jésus-Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement (Hébr. 13, 8). Ils connaissent par expérience que « quiconque s’est uni à la Vérité, sait bien qu’il marche sur la voie droite, même si la foule le rappelle à l’ordre... Pour sa part, il a pleine conscience de ne pas être le fou que prétendent les autres et il sait que la possession de la vérité simple, perpétuelle, immuable l’a délivré tout au contraire de la fluctuation instable et mobile à travers les multiples variations de l’erreur 3 ».

Le Catéchisme de L’Église Catholique repose sur deux idées : d’une part, le catéchisme se donne pour la transmission du « dépôt de la foi » et cette foi est unique (§§ 172-175) ; d’autre part, le dogme catholique est un « développement » de la foi originelle, celle du premier millénaire chrétien, à laquelle l’Église orthodoxe est restée fidèle – nul ne le conteste 4. C’est dire que, à partir des grandes invasions, la foi chrétienne se serait épanouie dans des cadres historiques et culturels différents, en Orient, celui de l’Église grecque, et en Occident, celui de l’Église latine. Cette différenciation progressive aurait pour conséquence que ces mondes religieux auraient fini par ne plus se comprendre, et par se séparer 5. C’est ce qu’on appelle l’estrangement, ou éloignement culturel progressif 6, aboutissant au schisme de 1054. Or, pour deux raisons essentielles, cette conception ne peut être acceptée :

- Il est inexact de parler d’estrangement.
- La dogmatique catholique n’est pas un développement de la doctrine des Apôtres et des Pères, mais elle est en contradiction avec elle sur des points fondamentaux.
Le présent livre a pour but de démontrer le second de ces deux points. Sur le premier, nous ferons deux remarques.

1) Le dialogue n’a jamais cessé entre les deux parties de l’ancien Empire romain. Il n’est pas juste de dire qu’il renaît aujourd’hui après des siècles de silence.

2) Le « catholicisme » est le résultat d’un conflit qui a duré en Occident pendant plusieurs siècles, du VIIe au XIe à peu près. Ce conflit s’est déroulé non pas entre l’Orient et l’Occident, mais à l’intérieur de l’Occident. Après la rupture de communion entre l’Orient et l’Occident, les Pères de l’Église sont apparus comme une source continuelle de difficultés et d’opposition à la théologie occidentale.

Notes :
1. I Tim. 6, 20 et II Tim. 1,14.
2. Encyclique de 1848, § 17. Texte grec dans Jean Karmiris, Monuments dogmatiques et symboliques de l’Église catholique orthodoxe (Ta Dogmatika kai Symbolika Mnemeia tês orthodoxou katholikes Ekklesias), t. 2, Athènes, 1953, p. 920. Texte français : Encycliques des Patriarches Orthodoxes de 1848 et 1895, Paris, 1988, p. 40.
3. Saint Denys l’Aréopagite, Les Noms Divins, 7, 4.
4. « Pour l’intercommunion avec les orthodoxes, dit le cardinal Ratzinger, l’Église catholique ne doit pas insister nécessairement sur l’acceptation des dogmes du second millénaire » (Irénikon, 56, 1983, p. 235). En effet, c’est à peu près à partir de l’an mil que les catholiques ont commencé d’introduire dans le dogme les innovations que refusent les orthodoxes.
5. « Pendant plusieurs siècles, les Églises d’Orient et d’Occident suivirent chacune leur propre voie, unies cependant par la communion fraternelle dans la foi et la vie sacramentelle. » (Décret sur l’œcuménisme, Unitatis Redintegratio de 1964, chapitre 3).
6. Voir Y. Congar, Neuf Cents Ans Après, Notes sur le « Schisme oriental » , extrait de l’ouvrage 1054-1954 L’Église et les Églises, Chevetogne, 1954, p. 7-8, 94-95.

À SUIVRE

vendredi 18 août 2017

Le transhumanisme, religion maçonnique mondialiste (Père Jean Boboc, JM Vernochet)


Jean-Michel Vernochet reçoit aujourd'hui le Père Jean Boboc, prêtre économe stavrophore de la cathédrale orthodoxe roumaine de Paris et docteur en médecine de la faculté de Paris, docteur en théologie. Ils parlent du livre que le Père Boboc vient de publier: "Le transhumanisme décrypté", préfacé par le Professeur Pierre Magnard.




Le transhumanisme vise essentiellement à l'amélioration des performances humaines, tant physiques, psychiques que mentales et cela au-delà de ce que la médecine classique proposait jusqu'à présent. La médecine change elle-même de paradigme, de purement thérapeutique, elle se met au service de l'amélioration. L'idéologie de l'amélioration qui inclut les possibilités de modifications génétiques et l'atteinte au patrimoine de l'humanité s'avère une révolution anthropologique majeure mettant en péril l'Homme tel que nous le connaissons encore. Le transhumanisme est un déni de notre histoire génétique.

lundi 14 août 2017

de NOTRE TOUTE SAINTE SOUVERAINE


 sur le Blog LA LORGNETTE DE TSARGRAD




Que la Mère de Dieu ait été sans péché personnel, c’est une chose que les orthodoxes confessent. Par contre, ils ne la disent pas préservée du péché originel, mais victorieuse du péché. La place unique de Marie ne tient pas à une exemption miraculeuse, mais à sa victoire hors du commun. Le pélagien annule, au nom de la liberté individuelle, la solidarité des hommes dans la nature héritée d’Adam. L’augustinien annule, au nom de cette solidarité naturelle, la liberté de décision personnelle. L’Ortho- doxie maintient les deux principes : et solidarité et liberté. Dès lors, la Mère de Dieu n’est plus sauvée du péché commun par un deus ex machina, le dogme spécial de l’Immaculée Conception. Alors que le péché avait proliféré, et que la solidarité de tous les hommes dans la nature déchue d’Adam rendait la victoire presqu’impossible, la liberté de chacun subsistait, et les potentialités de la nature humaine étaient restées intactes. C’est en faisant, de ces potentialités, un usage agréable à Dieu, que la Mère de Dieu a triomphé du péché. Voici comment Nicolas Cabasilas, récapitulant ce que les Pères ont dit, explique l’inexplicable miracle : « Il faut bien admettre que le pouvoir de lutter contre le péché a été déposé dans la nature humaine... Mais personne n’a mis en œuvre le pouvoir de lutter contre le péché... et la maladie inaugurée par le premier des hommes et partagée par tous régna sur tous... Mais la Vierge très-pure, sans avoir le Ciel pour cité – car elle ne provenait pas des corps célestes mais de la terre, de la manière qui nous est commune à tous en cette race déchue oublieuse de sa propre nature – seule parmi les hommes a tenu, du début jusqu’à la fin, contre toute méchanceté. Seule elle a rendu à Dieu intacte la beauté qu’Il nous avait donnée, seule elle a usé de toute la puissance et de toutes les armes qu’Il nous avait remises... D’où la Vierge tint-elle donc sa victoire?... Dieu ne l’avait pas préparée particulièrement pour cette sagesse, pas plus qu’en lui offrant autant qu’aux autres il ne l’avait jugée digne d’une assistance plus grande ; c’est seulement en usant d’elle-même et des moyens communs donnés à tous pour la vertu qu’elle a remporté cette victoire inouïe et au-dessus de la nature »
 in Le nouveau catéchisme contre la foi des Pères

Istanbul, capitale turque ou capitale grecque?



Beaucoup de Français imaginent qu'Istanbul est un mot turc qui désigne une mégapole moderne aux confins de l'Asie et de l'Europe. En réalité, il s'agit simplement de la déformation turque du grec "is tén polin", "dans la ville", comme disaient les héritiers d'un monde où Constantinople avait survécu pendant 1.000 ans, comme capitale de l'empire romain, à l'autre "ville", l'urbs, qui était Rome.




La vacuité des programmes d'histoire inoculés par l'Éducation Nationale en France explique très largement l'incompréhension des Français pour les questions grecques et méditerranéennes.

Pour le Français ordinaire qui a tété le lait allégé de l'école publique, l'Empire romain s'est effondré au cinquième siècle sous les coups de boutoir infligés par des Barbares. S'est alors ouvert une ère obscure qui a duré environ dix siècles. Vers 1500, la Renaissance commence et l'Europe redécouvre la Grèce, c'est-à-dire Platon, Aristote et quelques autres. Entretemps, la Grèce est devenue un désert finalement occupé par les Ottomans. 

Istanbul vue par les Grecs
Pour les Européens d'Orient, dont les Grecs, l'histoire s'est déroulée un peu différemment. Eux se souviennent en effet de la pression migratoire exercée par les "barbares", les tribus germaniques, dès le IIIè siècle après Jésus-Christ. Ils savent aussi la marginalisation progressive de Rome dans les circuits économiques de l'Empire. La noblesse romaine sclérose la ville, et peu à peu les affaires, la prospérité, la croissance dirait-on aujourd'hui, se fait en dehors de l'Italie.

Au début du IVè siècle, Constantin décide de créer une nouvelle Rome pour régénérer l'Empire et pour mieux tenir compte de l'évolution des flux économiques. Pour ce faire, il choisit un lieu stratégique, à la frontière entre l'Europe et l'Asie. En quelques années, il transforme Byzance en une nouvelle Rome: Constantinople.

Pendant plus de 1.100 années, Constantinople va rayonner. Lorsque Rome s'effondre, Constantinople résiste. L'empereur romain "d'Orient" reprend même une partie de l'Italie aux Barbares au VIè siècle. On doit à cette période les mosaïques de Ravenne (où s'établit un exarchat grec) et quelques autres traces encore visibles, comme le nom de Basilicate attribué au sud de l'Italie.

Pour les Grecs, l'empire romain ne disparaît pas au "haut Moyen-Âge" comme le suggère notre absurde découpage historique. En réalité, il ne disparaît qu'en 1453, avec la chute de Constantinople entre les mains des Ottomans. Les petits Français ont appris que l'empire romain avait duré environ 500 ans. Les petits Grecs apprennent qu'il a duré mille ans de plus, et que sa capitale était... Constantinople rebaptisée Istanbul en 1930.

Si l'on n'a pas cette différence de perception historique entre Grecs et Occidentaux à l'esprit, on ne peut évidemment rien comprendre à l'Europe vue depuis la Grèce. 

Les Européens ont-ils lutté pour affaiblir Constantinople?

En France, l'histoire de Constantinople est une obscure inconnue. Au mieux relève-t-elle d'une forme d'exotisme qui peut divertir. Il n'en a pas toujours été ainsi.

Ainsi, après la chute de Rome et dans la foulée des invasions barbares, les Européens d'Occident ne tarderont pas à nouer des relations complexes avec Constantinople, souvent faites de jalousie et de fourberie. D'une part, les candidats ne manqueront pas pour reconstituer un empire d'Occident. C'est le cas de Charlemagne dès le VIIIè siècle. Il sera suivi par bien d'autres, comme Frédéric Barberousse, qui rêve d'un Saint-Empire romain germanique. D'autre part, les Occidentaux ne manqueront pas une occasion de se tourner vers l'Orient.

Ainsi, alors que, décennies après décennies, la pression migratoire venue de l'Est pèse sur les frontières byzantines, les Chrétiens d'Occident n'hésitent pas à en profiter. En 1204, les Croisés, manipulés par les Vénitiens, mettent Constantinople à sac. Baudouin de Flandre, qui conduit les Croisés, se fait couronner empereur latin dans la basilique Sainte-Sophie.

Cette expérience éphémère fondée sur l'exploitation des faiblesses grecques par les Européens d'Occidentaux structure largement la compréhension de l'Europe par les Grecs. Pour beaucoup de Grecs d'aujourd'hui, l'Occident est encore un partenaire cynique, qui demande de l'aide lorsqu'il en a besoin et qui n'a aucun scrupule à ne pas rendre ce qu'il a reçu. L'affaire de la dette allemande l'a montré.

L'Europe est-elle fondée sur un abaissement structurel de la Grèce?
Qu'on le veuille ou non, l'Europe a des marottes qui parcourent l'histoire et les générations, qui transcendent les esprits pour devenir une constante collective.

Par exemple, tous les projets européens qui ont, depuis l'an 800, choisi Bruxelles pour capitale (c'était la même chose sous Charles Quint), voire choisi des villes plus septentrionales (comme Berlin en 1939), se sont fondés sur un abaissement systémique de la France. Il existe un rapport inversement proportionnel entre le développement de l'Europe et la prospérité française.

Il en va de même pour la Grèce. Après la chute de l'exarchat de Ravenne, au IXè siècle, l'Occident se construit très largement sur l'ambition d'un affaiblissement systémique de Constantinople. À partir des années 1820, le mouvement de libération nationale grecque sera à nouveau repris en main par les Occidentaux et jugulé pour faire taire les ambitions constantinopolitaines des Grecs.

Pour les Grecs, la vraie capitale du pays est Constantinople. Pour les Occidentaux, c'est Athènes. Ce ne sont pas seulement deux visions du monde qui s'affrontent, ce sont deux identités européennes, deux compréhensions de l'histoire qui se déchirent. 

Le rêve de la Grande Grèce face à l'Europe
Dès le dix-neuvième siècle se noue une histoire indispensable à connaître pour comprendre la crise grecque des années 2010.

En 1821, la Grèce proclame son indépendance sous l'égide de l'église orthodoxe, garante de l'identité grecque. L'Autriche craint que l'équilibre du Congrès de Vienne (celui-là même qui se fonde sur l'affaiblissement de la France...) ne soit remis en cause. Les puissances, comme on dit alors, ne reconnaîtront l'État grec qu'en 1830, sous l'expresse condition que la Grèce soit dirigée par un prince allemand. La même règle sera appliquée à la Belgique au même moment.

C'est donc un Bavarois qui devient roi de Grèce. Sa mission est simple: empêcher la réalisation de la "Grande Idée", c'est-à-dire la reconstitution d'un empire grec dont Constantinople serait la capitale.

Ainsi, durant la guerre de Crimée (1854-1856), les Anglais et les Français occupent le Pirée pour empêcher une offensive grecque contre les Turcs. En 1881, le Congrès de Berlin attribue à la Grèce l'Épire et la Thessalie.

Les Grecs ont-ils les moyens de leurs ambitions? La Grande Idée relève d'une sorte de mythologie contemporaine qui semble hors de portée pour un État qui peine à se moderniser. Elle structure néanmoins une ambition collective qui explique qu'encore aujourd'hui la défense constitue un poste de dépense important pour les Grecs. 

Les calamiteuses guerres grecques contre la Turquie

Entre la guerre de Crimée et la Grande Catastrophe de 1922, on compte en tout cas pas moins de cinq offensives militaires grecques contre les Turcs.

En 1877, la Grèce s'associe diplomatiquement à la Russie dans la guerre russo-turque. En 1897, la guerre des Trente jours se solde par une déculottée grecque en Crète. En 1912-1913, les guerres balkaniques permettent à la Grèce de reconquérir plusieurs îles. En 1917, la Grèce déclare la guerre à la Turquie, aux côtés de la Triple Entente, ce qui permet à la Grèce de récupérer, au moins sur le papier, Smyrne aux termes du Traité de Sèvres.

Dès 1919, les Grecs occupent Smyrne. Ils mettent donc les pieds, pour la première fois depuis des siècles, sur le sol historique de l'Asie Mineurs. C'est le début de la Grande Catastrophe, appelée du côté turc la guerre d'indépendance. Mustapha Kemal défait militairement la Grèce et reprend le contrôle de l'actuelle Turquie. Il installe sa capitale à Ankara au lieu de Constantinople.

Par le traité de Lausanne de 1924, les Grecs perdent tout. Les 1,3 millions d'orthodoxes grecs, qu'ils soient à Constantinople, dans le Pont-Euxin ou en Asie Mineure, sont massivement expulsés vers la Grèce, pendant que les 300.000 Musulmans de Grèce sont expulsés vers la Turquie. 

La crise grecque, un épilogue?

Ceux qui méconnaissent la Grande Idée, c'est-à-dire la reconstitution de l'empire byzantin par les Grecs, ne peuvent évidemment rien comprendre à la problématique grecque contemporaine. Il ne faut pas oublier que l'église orthodoxe grecque utilise encore et toujours la bannière de l'empire byzantin comme signe de reconnaissance.

Toute la crise grecque des années 2010 est bien résumée ici. Les Occidentaux ont toujours pu compter sur les Grecs au siècle dernier. Alors que la France s'est effondrée en quelques semaines en 1940, les Grecs ont défait Mussolini en 1941, obligeant l'armée allemande à retarder l'opération Barbarossa de quelques précieuses semaines pour récupérer une situation qui dérapait dangereusement. Sans l'opiniâtreté grecque, une victoire totale allemande en 1941 aurait pu se produire.

En 1948, les Grecs ont fait face seuls à une guerre civile pour éviter un régime communiste. Là encore, peu de pays en Europe ont donné autant sans aide extérieure. Quelques années plus tard, ils ont consenti à l'effacement de la dette allemande, alors même que l'occupation avait été sans pitié.

Qu'ont-ils recueilli en échange? Du ressentiment, sans aucun doute, et une mise sous tutelle de leurs ambitions politiques. Pour avoir trop oublié sans doute que l'Europe à laquelle ils appartiennent n'est pas la Grande Europe de Constantinople.

article de  Eric Verhaeghe
sur le site  

vendredi 11 août 2017

Un pays en guerre n'aurait pas à rembourser sa dette…

LA DETTE ABSOLUE DE CHAQUE AMERICAIN EST DE.... 

Elle est de 330.000 dollars par foyer, très précisément de 329.961 dollars et 34 cents. Chiffre de toute manière qui ne sera plus valable dès que vous aurez fini de lire cette ligne !!! LoL
 La dette totale des Etats Unis est de 41 trilliards de dollars ou 41.000 milliards, ce qui veut dire que le mur est déjà atteint depuis longtemps, puisque cette dette est IRREMBOURSABLE. Vous imaginez chaque foyer avec une dette de 330.000 euros ?????? 


Le détroit d’Ormuz

 Donc, les USA ont besoin d'une guerre puisque avec leur monnaie de singe ils n'ont pas voulu obtenir d'hyper-inflation, et du coup ils ont les intérêts négatifs avec des taux directeurs 0%... Vous n'avez pas remarqué que les US se sont mis à "couteaux tirés" avec 1) La Chine, 2) La Russie et 3) L'Iran, avec d'innombrables incidents dans le Détroit d'Ormuz, dont le plus récent date d'il y a juste 4 jours... 
"US Navy ship fired warning shots at an Iranian boat in the Persian Gulf", voir la video ici sur CNN. Un de ces jours, un missile américain va partir et ce sera la guerre tant voulue par le Shadow State qui a entrepris de destituer Donald Trump le plus rapidement possible. Lire ici The Economic Collapse.. PS: cela fait depuis des années que j'explique que le Détroit d'Ormuz est LE lieu d'où la 3e guerre risque de démarrer. Un pays en guerre n'a pas à rembourser sa dette. 
in Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2017

jeudi 10 août 2017

St Pierre n'était pas évêque de Rome de 41 à 66 !



La preuve que Pierre n'est pas allé à Rome de l’an 41 à 66, époque pendant laquelle les théologiens occidentaux disent qu'il fut évêque pendant 25 ans.

par Saint Nectaire d'Égin

Les théologiens romains situent le voyage à Rome par l'apôtre Pierre aux environs de l'année 41 après le Christ, ce qui signifie dans la deuxième année du règne de Claude, en prétendant qu'il est resté à Rome pendant 25 ans, jusqu'en 66, quand il a souffert le martyre sous Néron.

Voyons d'abord si les choses sont comme ils le disent et si ce qu'ils affirment est conforme aux faits rapportés par l'Écriture sainte. Pour prouver la vérité, nous aurons recours au récit historique de Luc l'évangéliste sur les voyages missionnaires de l'apôtre Paul par lesquels nous connaissons les deux apôtres et leurs épîtres. Ces épîtres révèlent le moment où les deux apôtres se sont rencontrés, les lieux où ont eu lieu leurs réunions et permettent de savoir si Pierre est allé à Rome ou pas pendant cette période.

L'apôtre Paul est revenu au Christ vers 37, après trois ans (Galates 1, 18), il est allé à Jérusalem pour rencontrer Pierre et il est resté là 15 jours; ainsi, leur première réunion a eu lieu à Jérusalem en 39. L'apôtre Paul entreprend un deuxième voyage à Jérusalem en laissant Antioche avec Barnabas pour apporter l'aumône des chrétiens donnée aux pauvres de Judée. Les disciples, autant que chacun d'entre eux le pouvait, ont décidé de fournir de l'aide pour les frères et sœurs vivant en Judée. Ce qu’ils ont fait, en envoyant leur obole aux anciens par Barnabas et Saül (Actes 11, 30; 12, 25).

Cette période coïncide avec la famine qui a lieu pendant le règne de Claude au temps des gouverneurs de Judée, Cuios Fados et Tibère Alexandre, vers 44-45. Plus loin dans Les actes sont relatés les faits suivants (12, 1-3) :

«C'est à cette époque que le roi Hérode a arrêté certains de ceux qui appartenaient à l'Église, avec l'intention de les persécuter. Il tenait Jacques, le frère de Jean, qu’il fit exécuter par l'épée. Quand il a vu que cela rencontrait l'approbation chez les Juifs, il a également arrêté Pierre. Cela s'est produit pendant la Fête des Azymes.  »

Donc vers l'année 45, Pierre était encore en Judée. Paul dit dans son Épître aux Galates (2, 1-2) :

« 1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi ; 2 et ce fut d'après une révélation que j'y montai. Je leur exposai l'Évangile que je prêche parmi les païens, je l'exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain. »

Dans les Actes est relaté ce voyage entrepris par Paul à Jérusalem, compte-rendu où est mentionnée sa deuxième raison: la question de recevoir les nouveaux adeptes après avoir été circoncis

« Une grande discussion s'étant engagée, Pierre se leva, et leur dit: Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la parole de l'Évangile et qu'ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint Esprit comme à nous; il n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu'eux. » (15, 7-21)

Donc, Pierre était en Judée, même 14 ans après son premier rendez-vous avec Paul, quand Paul resta chez lui pendant 15 jours. Puis il vint à Antioche où il a été réprimandé par Paul. Selon ce qui est relaté dans les Actes (chapitres 18-21), Paul est retourné à Jérusalem et a embrassé l'Église, cependant n'est mentionné aucun apôtre qu'il aurait pu rencontrer, mais il est relaté qu'il a rencontré l'Église en son entier. Et dès lors des exégètes très réputés identifient le voyage mentionné dans Galates (2, 1) au voyage des Actes (18, 21), et comme dans l'épître aux Galates 2,9 il est écrit :

«Jacques, dis-je, Céphas, et Jean (qui sont estimés être les Colonnes) ayant reconnu la grâce que j'avais reçue, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allassions vers les Gentils, et qu'ils allassent eux vers ceux de la Circoncision.»

Il en résulte que Pierre était à Jérusalem après les 14 ans de sa première rencontre avec Paul. Ainsi, selon le premier et le deuxième récit, Pierre était à Jérusalem vers l'année 53.
En outre, par la deuxième variante de leur précédente réunion des Actes 11, 30 ; 12, 25, on témoigne que Pierre est resté définitivement à Jérusalem et dans la région de Judée.

En 58, il est écrit l'Épître aux Romains, où Pierre n'est pas mentionné, ce qui pourrait être inacceptable si on suppose que Pierre était à Rome. Mais il a déjà prouvé qu'il n'y était pas. Dans l'année 60, Paul est allé à Jérusalem pour la dernière fois, il était là à la Pentecôte et y est resté jusqu'au printemps de la troisième année 62-63. Voici ce que Luc écrit à propos de cela dans les Actes:

«Quand nous sommes arrivés à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis chaleureusement. 18 Le lendemain, Paul et le reste de nous sommes allés voir Jacques, et tous les anciens étaient présents.» (Actes 21, 17-18).

Ici, il n'est pas relaté s'il y avait un autre apôtre présent à Jérusalem à côté de Jacques. Deux hypothèses peuvent être faites : soit les apôtres étaient en diaspora, soit ils n'étaient pas mentionnés car il n'y avait aucune raison importante de le faire. Troisième hypothèse, la probabilité que Pierre soit allé à Rome n'est pas fondée sur quoi que ce soit, le voyage à Rome étant rejeté par les Actes (28, 20-31), donc Pierre n'était pas à Rome même vers 60.

Vers 61-63, pendant que Paul était en prison, il a écrit son épître aux Éphésiens (j'ai précisé auparavant que cette épître aux Ephésiens avait été écrite à Rome, parce qu'à l’évidence elle a été écrite en prison cependant que Paul était en contact avec la Judée. Mais si nous considérons que Rome était l'endroit où elle a été écrite, la datation en est plus éloignée.

La première épître de Pierre adressée aux Juifs de la Diaspora du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l'Asie et de la Bithynie a été écrite après l'épître de Paul aux Éphésiens, comme l'indiquent les nombreuses similitudes et identités lexicales entre elles, ce qui montre que Pierre l'a connue et qu’elle a été reçue par tous.

L'épître de Pierre indique que Babylone est le lieu de son écriture, ce qui prouve que Pierre était à Babylone quand Paul était en prison. Les théologiens occidentaux voulant unir les divisés et annuler les distances entre Rome et Babylone ont interprété Babylone comme étant Rome et, par un changement novateur, ils ont parlé de Rome au lieu de Babylone. C'est une grande réussite et une habile fabrication, mais en même temps une futile dépense d’intelligence car les discordances découlant du texte de l'épître rivalisent avec les difficultés impliquées par l'annulation des distances entre les deux endroits.

Il est vrai qu'Eusèbe se réfère à une certaine variante modifiée du nom de Babylone et cela est dû au fait qu'il a pris en compte les références de certains théologiens orientaux. Mais c’est en sa qualité de chroniqueur et non d'interprète des Écritures que nous sollicitons Eusèbe, comme rapporteur des traditions. Babylone est Babylone et non Rome et cela est prouvé par le contenu de l'épître elle-même. L'apôtre qui écrit aux Juifs de la Diaspora dit en fin de compte qu'il embrasse les Églises : l'exquise Église de Babylone et Marc son fils. Et Marc était évêque de l'Église d'Egypte. Mais même s'il n'avait pas été alors évêque d'Egypte, ce fait ne justifie pas le remplacement de Babylone par Rome. Ainsi, en 63, Pierre était à Babylone. Et le fait que Babylone était Babylone et non Rome, comme certains le disent est attesté dans la deuxième épître de Paul à Timothée, où il écrit à Timothée en disant :

 « Prends Marc, et amène-le avec toi, car il m'est utile pour le ministère » (4, 11).

Cette épître a été écrite à Rome – si nous acceptons que Babylone est Rome et que Pierre était à Rome, alors Marc aurait été avec lui. Mais alors pourquoi Paul écrit-t-il à Timothée de lui amener Marc avec lui ?

Ainsi, aussi longtemps que Marc était au même endroit avec Pierre, il s'ensuit que Pierre n'était pas à Rome mais à Babylone. Il n'est pas étonnant que Marc ait été invité par Paul puisque les évêques n'étaient pas des évêques d'une certaine ville et cette épître a été écrite autour de 66 quand il était impossible à Marc de quitter Babylone et d'aller vers Timothée même si nous considérons Babylone comme la grande. Donc, Pierre n'était pas à Rome, même pas en 66. Ainsi, les 25 dernières années se sont passées et Pierre n'est pas allé à Rome pendant cette période. 

Si les saintes reliques du saint apôtre Pierre ont été transportées à Rome ou s’il a été amené et martyrisé à Rome, nous ne le savons pas, parce que l'histoire est silencieuse là-dessus et, de l'extrait écrit par Clément, il ne résulte pas qu'il ait été martyrisé à Rome. Mais même s'il y avait été martyrisé, il fut amené là-bas pour être martyrisé et n'y allait pas pour prêcher la Parole divine ni fonder l'Église de Rome.

Extrait du livre de saint Nectaire - Pourquoi le pape et ses disciples se sont séparés de l'Église du Christ, Evanghelismos, 2011.

En relation :
Témoignages historiques
Eusèbe écrit: "Et Paul prêchant à ceux des peuples étrangers qui étaient à Jérusalem et aux alentours jusqu'en Illyrie ont jeté les bases des Églises, ceci étant démontré par les témoignages que les églises peuvent donner et qui ont été mentionnées par Luc dans les Actes de la Apôtres; mais…"

 In "Saint Nektarios of Pentapolis from Aegina" 
(version française M.M.de la source)

dimanche 6 août 2017

" Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le !


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LA TRANSFIGURATION par ST MAXIME LE CONFESSEUR : 
« Ainsi quelques-uns des disciples du Christ, auxquels il arriva de monter et d'être élevés avec Lui sur la montagne de sa manifestation par la diligence de la vertu, Le voyant transfiguré et inaccessible par la lumière du visage, frappés de stupeur par la splendeur des vêtements, et Le sachant devenu plus auguste, par l'honneur d'avoir avec Lui de chaque côté Moïse et Élie, passèrent de la chair à l'esprit avant de déposer la vie de la chair, par l'altération des opérations sensibles qu'opéra en eux l'Esprit , arrachant les voiles des passions de leur faculté intellectuelle ; par lequel, ayant été purifiés dans les sens de l'âme et du corps, ils furent instruits des raisons spirituelles des mystères qui leur avaient été manifestés. Ils apprirent mystiquement que l'éclat tout heureux jaillissant en brillant du visage à la manière d'un rayon visible, est, comme triomphant de toute opération des yeux, le symbole de sa divinité au-dessus de l'intelligence, du sens, de l'essence et de la connaissance - cela, du fait qu'Il n'avait ni figure ni beauté - et à connaître le Logos devenu chair par sa beauté au-dessus des fils des hommes. Il dit aussi : « Il a été donc dit plus haut que par la splendeur, semblable à la lumière, du visage du Seigneur, les trois fois bienheureux apôtres ont été conduits mystiquement, d'une manière inexprimable et inconnaissable, vers la puissance et la gloire de Dieu, absolument insaisissable à tous les êtres ; et ils ont appris que la lumière qui parut à leurs sens est le symbole de ce qui est caché et invisible. Car de même qu'ici le rayon de lumière qui eut lieu triomphe de l'opération des yeux, leur demeurant insaisissable, de même là Dieu dépasse toute puissance et opération d'intelligence, ne laissant aucune trace, en étant pensé, dans celui qui tente de Le penser . »

Tu t'es transfiguré sur la montagne
ô Christ notre Dieu
montrant à tes disciples ta Gloire
autant qu'ils pouvaient l'assumer
Fais aussi briller sur nous les pécheurs 
ta Lumière éternelle
par les prières de la Déipare
Donateur de Lumière Gloire à Toi !


Troparul Schimbării la Faţă a Domnului nostru Iisus Hristos, glasul al 7-lea:
Schimbatu-Te-ai la Faţă în munte, Hristoase Dumnezeule, arătându-le ucenicilor Tăi slava Ta, pe cât li se putea. Străluceşte şi nouă, păcătoşilor, lumina Ta cea pururea fiitoare, pentru rugăciunile Născătoarei de Dumnezeu, Dătătorule de lumină, slavă Ţie.




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