Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mercredi 27 janvier 2016

ST SAVA, L'ILLUMINATEUR DE LA SERBIE, ÉGAL AUX APÔTRES

interprété par le chœur de la Radio et de la Télévision de Belgrade
 dirigé par Vijislav Ilic.






Молитва Светом Сави

Светитељу оче наш Саво, моли Бога за нас: да се српски народ обожи, сложи и умножи. Ти који си ангелски живео, апостолски проповедао и мученички се борио и страдао, чуј данас усклике мале српске деце у Отаџбини и по целом свету која ти с љубављу певају:

Свети Caвo Србе воли, За Србе се Богу моли, Српском роду даје крила, Српску децу благосиља.

Па кад чујеш данас овакве усклике љубави деце српске на обе хемисфере, испроси у Христа Бога милост да се сви Србе обоже, сложе и умноже. Теби, духовниче, који си био први уредитељ српске цркве и ујединитељ српскога народа, моле Ти се данас свештеници српски, измучени и напаћени, по разореним храмовима и по спаљеним задужбинама Твојим, по опустошеним селима и опустелим градовима: не остави нас, оче наш духовни, но умоли благог Христа, да нам опрости немар наш и немоћ нашу те нас све обожи, сложи и умножи.

Теби који си благословио и крунисао прве краљеве српске у Жичи и који си на хришћанск о м темељу утврдио краљевину српску. Саво премудри, испроси опроштај и милост роду Твоме, те да се обожи, сложи и умножи.

Теби који си се после многотрудног живота упокојио пре 710 година, моле се безбројне матере српске над свежим гробовима својих синова и кћери: Саво Свети, родитељу наш духовни, моли Христа милостивога, да деца наша, покошена пре времена као неузрело жито, буду тамо где си Ти, у Небесној великој Србији, у рају сладости, где се не зна за болест, муку и смрт, и да се преостатак Срба на земљи обожи, сложи и умножи.

Теби који си био неустрашиви поборник правде Божије и добре воље мећу људима и народима и борац против сваке лажи и насиља, моле се данас српски војници и војеначалници: помози нам, Свети оче Саво, са свом Небесном Србијом, помози да истрајемо до краја на путу који води у живот вечни; коме си нас Ти као Христов ученик научио и помози да се сви Срби обоже, сложе и умноже.

Теби, народољупче, на данашњи Твој дан пева Ти похвале сав српски народ, потиштен, понижен, остављен од људи, неопран од крви своје, јецајући у ранама по болницама и тамницама, на згариштима својих домова, по горама и збеговима, по кулачама и пештерама уздиже Ти молитве: не заборави нас Саво, путеводитељу наш но испроси милост у Свевишњег Бога, да упокоји и прослави милионе новомученика вере Твоје и поштења Твога, браће и деце наше, а нас преостале на земљи да обожи, сложи и умножи.

Теби, Учитељу учитеља наших, Царе царева наших и Наставниче духовника наших, Племићу Христов, племенити Оче Саво, Украсе наш и лепото историје наше, ево и ми сабрани данас у овоме храму посвећеном Теби у овом великом светском граду нејаки и грешни, сиромашни у свему осим у гресима нашим, Теби ево уздижемо срца и молимо Ти се: као достојни и увенчани Светац наш моли са пречистом Богородицом и свим Светим Христа Бога за нас, да се обожимо, сложимо и умножимо. Амин !


Deux livres dont Jean-Claude Larchet a rendu compte dans orthodoxie.com

mardi 26 janvier 2016

"Vous serez comme des dieux" (Genèse 3,5) : le projet transhumaniste, sa critique, et l'alternative orthodoxe : La déification (« théosis ») comme accomplissement de l’homme

           
   “Le projet transhumaniste est vieux comme le monde humain : depuis toujours les hommes ont rêvé de géants, de sorciers, de héros invincibles ou immortels. Ce qui est nouveau c’est que l’accélération récente des capacités techniques apporte de l’eau au moulin transhumaniste dans la plupart des domaines, faisant crédibles des délires jusqu’ici à peine pensables. Et ce mouvement profite de deux phénomènes inédits : d’une part la mort de Dieu qui crée un vide à occuper par d’autres puissances issues de l’homme, d’autre part les catastrophes environnementales qui obligent à réagir au nom de la survie. Les réponses transhumanistes à ces défis dessinent, de façon encore très imprécise, un monde où l’homme (certains ? la plupart ? tous ?) bénéficierait de nouveaux pouvoirs grâce à des technologies en progrès exponentiel et illimité. L’humanité accéderait alors à la stature des héros rêvés depuis toujours, ce qui lui permettrait d’ échapper au sort funeste que ses propres actions ont préparé. Le transhumanisme se veut donc aussi une réponse à la crise écologique, mais c’est par la négation, voire l’exacerbation, des phénomènes qui ont créé la crise. Logiquement, il rencontre la sympathie de tous les acteurs irresponsables qui nient ces événements (négationnistes) ou qui en profitent (investisseurs en quête éperdue de croissance infinie). C’est dire que ce qui pourrait passer pour délire infantile venu du pays de Disney est à prendre au sérieux.” 

 Jacques Testart
« Transhumanisme : pour quoi faire ? », article paru dans la revue Silence n°418, décembre 2013.

et une vision orthodoxe

La divinisation comme projet et modèle chrétien du perfectionnement et de l’augmentation de l’homme
Ayant été invité à présenter le point de vue orthodoxe (qui s’est jusqu’à présent très peu exprimé dans ce débat, non seulement en France mais à l’étranger), j’ai pour ma part, dans l’introduction de mon exposé qui n’a pas été reproduite dans la version éditée, tout d’abord montré les limites internes du courant transhumaniste.

J’ai fait remarquer en premier lieu que celui-ci a deux fondements:
— Bien que l’on parle à son sujet de transhumanisme ou de posthumanisme, il s’enracine globalement dans l’humanisme né à la Renaissance et développé au XVIIIe siècle par les « Lumières », c’est-à-dire dans une conception qui considère l’homme comme existant d’une manière absolue, indépendamment de Dieu, pour lequel il ne peut y avoir aucun apport surnaturel, mais seulement un apport culturel, c’est-à-dire venant des productions sociales.
— Il est pour l’essentiel lié au progrès technologique, avec l’idée que c’est au moyen des nouvelles technologies surtout (en particulier robotiques, informatiques et génétiques) que l’homme pourra être amélioré, augmenté, transformé et dépassé ; dans ce sens il a une base matérialiste . Dans la mesure où les technologies se fondent sur les sciences, et où le transhumanisme pense que des solutions à presque tous – sinon à tous – les problèmes de l’homme pourront être apportées par les progrès technologiques fondés sur le progrès scientifique, il s’enracine aussi dans le scientisme, un courant philosophique né à la fin du XIXe siècle, selon lequel tout problème de l’existence humaine est susceptible de trouver, actuellement ou dans le futur, une solution dans la connaissance scientifique.
Bien que le mouvement transhumaniste et en particulier les théories de l’enhancement se veuillent ultra-modernes (et même futuristes) on voit donc que leurs fondements reposent sur l’humanisme de la Renaissance, le rationalisme des Lumières, le scientisme du XIXe siècle et le technologisme né à la même époque.
J’ai noté ensuite que, par rapport à ses fondements mêmes, le transhumanisme et ses corrélats présentent cependant un certain nombre de faiblesses :
1) L’humanisme en tant qu’idéal moral est mis a mal par le transhumanisme dans la mesure où en augmentant la part de technicité dans le fonctionnement physique et psychique de l’être humain, il réduit du même coup la part d’humanité, et pourrait, au terme de sa logique, déboucher sur « un monde sans humain » pour reprendre le titre d’une enquête récente de la chaine de télévision Arte.
2) La rationalité scientifique sur laquelle repose le technologisme du transhumanisme est mise à mal par la forte part d’illusion que comporte un monde transhumain, actuellement et sans doute à jamais bien plus imaginaire que réel. À cet égard, le transhumanisme, pour une grande part, relève plus de la science-fiction que de la science. Dans l’imaginaire qu’il développe se projette un certain nombre de fantasmes humains, comme un désir de perfection (physique, psychique et intellectuelle), de toute-puissance et d’immortalité acquises par des moyens humains.
3) Le transhumanisme se montre aveugle quant aux limites de la technologie face au vieillissement du corps humain dans sa totalité et quant à la mort qui constitue l’horizon inévitable de la vie humaine (on voit bien aujourd’hui comment l’augmentation de la durée moyenne de vie, dont la médecine se targue, est corrélée par toutes sortes de maladies dégénératives qui affectent le grand âge et ne trouvent leur solution que dans la mort).
4) Au lieu d’augmenter l’homme, comme il le prétend, le transhumanisme le diminue parce qu’il se centre essentiellement sur les performances ou les qualités du corps, et l’ampute donc pour une grande part de sa dimension psychique et pour la totalité de sa dimension spirituelle.
5) Dans la mesure où il vise à améliorer les performances psychiques et intellectuelles de l’homme, il les traite sur un plan essentiellement quantitatif, n’ayant de par sa nature technologique que peu de prise sur le qualitatif. La prétendue capacité de choix réalisée par des moyens informatiques, relève essentiellement de la classification et des probabilités, qui restent du domaine de la quantification. Les fonctions intellectuelles qu’il est susceptible de toucher restent de l’ordre du calcul et sont améliorées du point de vue de la rapidité, de la quantité d’information traitée, et du respect de règles logiques posées au départ. Elles manquent d’intelligence et de compréhension au sens d’appréhension du sens et de référence à des valeurs.
6) Lorsqu’il vise la qualité, comme c’est le cas de la génétique, le transhumanisme tombe dans des pratiques eugénistes contestables, et fait dépendre les choix de critères individuels (comme le désir ou la fantaisie des parents) ou sociaux (par exemple le besoin d’une société donnée d’avoir plus de filles ou plus de garçons, où, comme on l’a vu à l’époque du nazisme, le désir d’obtenir une race pure) qui sont non seulement discutables mais extérieurs à la personne concernée.
7) La plus grande faiblesse du transhumanisme et de l’enhancement est d’envisager une amélioration et une augmentation de l’être humain sans être capable de poser et de résoudre le problème de leur sens lorsqu’elles dépassent les limites d’une réparation ou d’un rétablissement d’ordre thérapeutique, ni le problème de leur valeur, ni même souvent, le simple problème de leur utilité.
J’ai souligné enfin que le transhumanisme (en dehors de ce cas de visée thérapeutique, très particulier et non caractéristique) pose un problème par rapport à la foi chrétienne : ce mouvement, qui prend souvent la forme d’une idéologie, se positionne en effet sinon contre la religion, du moins comme un substitut (ou ersatz) de celle-ci.
C’est ce que fait apparaître le corps de mon exposé (édité dans ce volume) dont le but est de présenter le perfectionnement de l’homme et son dépassement tels que les conçoit le christianisme et plus spécialement tel que les ont théorisés, au cours du premier millénaire surtout, les Pères grecs dans leur élaboration de l’anthropologie chrétienne, et particulièrement dans leur doctrine de la déification de l’homme (theôsis).

lundi 25 janvier 2016

Le 1er groupe de réfugiés chrétiens est arrivé en République tchèque (Sputnik France)

Au début du mois de février, un deuxième groupe de réfugiés plus important devrait arriver à Prague. Les demandeurs d'asile arrivent de divers camps pour migrants au Liban.

Un avion avec les 10 premiers réfugiés à bord, qui ont été persécutés par des musulmans radicaux, a atterri à l'aéroport international de Prague-Václav-Havel, rapporte le Radio tchèque.
"Ce sont les 10 premiers des 153 chrétiens irakiens, invités par le gouvernement de la république, qui sont accueillis dans le pays. La République tchèque va recevoir un autre groupe de 20 personnes dans les semaines à venir", a souligné le radio.
"Le gouvernement tchèque a approuvé l'invitation des chrétiens irakiens il y a environ un mois. Les chrétiens qui habitent en ce moment dans l'Irak occupé par le groupe terroriste Daech, souffrent de persécutions brutales, ils sont menacés de génocide", a déclaré la télévision thèque.
Le budget total du projet de réinstallation de 153 chrétiens irakiens est de 15 millions de couronnes (579.000 euros). Le projet est organisé et financé par le fonds Generace 21 à l'aide de partenaires et de l'Église catholique thèque.
L'arrivée des familles chrétiennes d'Irak ne représente aucun danger pour le pays et ses citoyens, elles ont toutes été contrôlées par les services de renseignement tchèques, affirme le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka.
Durant les deux ou trois prochains mois, les réfugiés seront installés dans un centre spécial près de la ville de Jihlava en Moravie du sud dans l'est du pays, où ils recevront des soins médicaux, des prestations sociales et commenceront à étudier le tchèque. Il est prévu que les autorités tchèques et les fonds humanitaires les aident à trouver un logement et un emploi en fonction de leurs qualifications.


Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160124/1021186112/chretiens-irakiens-republique-tcheque.html#ixzz3yEuQXobg

samedi 23 janvier 2016

FRANCE ORTHODOXE : l'Abbaye troglodyte de Saint Roman, à Beaucaire

Dominant le Rhône au-dessus de Beaucaire, découvrez au milieu des garrigues les vestiges de la seule abbaye troglodytique connue d'Europe occidentale.

Fondée par des ermites qui la creusèrent dans le calcaire, elle témoigne de 1000 ans d’occupation monastique entre le Ve et le XVe siècle.

Il subsiste des éléments remarquables : cellules et chapelle creusées dans le roc, nécropole, citernes, fortifications. La disparition des bâtiments les plus récents (XIVe-XVIIe) lui a en partie rendu son aspect primitif qui évoque les sites troglodytiques monastiques les plus connus au monde.






À la fin du Ve siècle, des ermites émules de Saint Roman (Provençal de Romain) s'installent sur la colline de l'Aiguille. Saint Roman (†460) était un disciple de Saint Jean Cassien († v. 435) qui fonda l’abbaye Saint-Victor à Marseille. Jean Cassien avait fréquenté les moines du désert d'Egypte et avait été séduit par leur idéal de perfection monastique. Par goût pour l’érémitisme il avait écrit des instructions cénobitiques. Cela expliquerait pourquoi la communauté d’ermites de l’Aiguille aurait vécu un style de vie monastique oriental dans la lignée des Pères du Désert. (source)
 




(credits : GFreihalter

vendredi 22 janvier 2016

ROME, L'EMPEREUR ROMAIN et LES CHRÉTIENS selon TERTULLIEN


CHAPITRE XXX

1. Car, nous autres, nous invoquons pour le salut des empereurs le Dieu éternel, le Dieu véritable, le Dieu vivant, que les empereurs eux-mêmes veulent se rendre favorable plutôt que les dieux. Ils savent qui leur a donné l'empire; ils savent, en tant qu'hommes, qui leur a donné la vie; ils sentent que celui-là seul est Dieu, sous la seule autorité de qui ils se trouvent, placés au second rang, les premiers après eux, avant et au-dessus de tous les dieux. Comment n'en serait-il pas ainsi? En effet, s'ils sont au-dessus de tous les hommes qui du moins sont vivants, à plus forte raison sont-ils au-dessus des morts. 2. Ils considèrent jusqu'où vont les forces de leur empire, et ainsi ils voient que Dieu existe; comprenant qu'ils ne peuvent rien contre lui, ils reconnaissent que c'est par lui qu'ils sont puissants. Que l'empereur déclare donc la guerre au ciel; qu'il traîne le ciel captif à la suite de son char de triomphe; qu'il envoie des sentinelles au ciel; qu'il impose au ciel un tribut! Il ne le peut. - 3. L'empereur n'est grand qu'autant qu'il est inférieur au ciel : il est, en effet, lui-même la chose de Celui à qui le ciel et toute créature appartiennent. Il est empereur par Celui qui l'a fait homme avant de le faire empereur; son pouvoir a la même source que le souffle qui l'anime. - 4. C'est vers ce Dieu que nous autres chrétiens, nous levons les yeux pour prier, les mains étendues, parce qu'elles sont pures; la tête découverte, parce que nous n'avons pas à rougir; enfin sans souffleur qui nous dicte les paroles, parce que nous prions du cœur. Dans nos prières incessantes, nous demandons pour les empereurs une longue vie, un règne tranquille, un palais sûr, des troupes valeureuses, un sénat fidèle, un peuple loyal, l'univers paisible, enfin tout ce qu'un homme ou un César peuvent souhaiter. - 
[…]

CHAPITRE XXXI

 […] Vous donc, qui croyez que nous n'avons nul souci du salut des Césars, examinez les paroles de Dieu, ouvrez nos Ecritures; nous ne les cachons pas et maints accidents les font tomber entre des mains étrangères. - 2. Elles vous apprendront qu'il nous a été ordonné de prier pour nos ennemis, jusqu'à rendre notre charité excessive, et de demander des biens pour nos persécuteurs. Or, quels sont les plus grands ennemis et les plus cruels persécuteurs des chrétiens, sinon ceux à l'égard de qui on nous accuse du crime de lèse-majesté? - 3. Il y a plus : il est dit d'une manière claire et précise : « Priez pour les rois et pour les princes et pour les autorités, afin que tout soit tranquille pour vous. » En effet, quand l'empire est ébranlé, tous ses membres le sont aussi, et |p90 nous, bien que la foule nous traite en étrangers, nous nous trouvons naturellement enveloppés en quelque manière dans la ruine.

[…]

CHAPITRE XXXII 

 Nous avons un autre motif, plus pressant encore, de prier pour les empereurs, pour la conservation de l'empire tout entier et pour la puissance romaine : nous savons, en effet, que la terrible catastrophe suspendue au-dessus de la terre entière et la clôture du temps elle-même, qui nous menace d'horribles calamités, n'est retardée que par le répit accordé à l'empire romain. Nous ne tenons nullement à faire cette expérience et, en demandant qu'elle soit différée, nous contribuons à la longue durée de l'empire romain. " 


TERTULLIEN (Apologétique chap. XXXII, 1)




jeudi 21 janvier 2016

ST MAXIME LE CONFESSEUR, prie Dieu pour nous !





Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté
Luminaire de l'univers, ornement des pontifes
inspiré de Dieu, sage Maxime, 
par tes enseignements tu as illuminé de monde entier
ô Lyre de l'esprit
Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes


















et également de J-C Larchet


Introductions aux œuvres de saint Maxime : 
  • Ambigua, Éditions de l’Ancre, Paris-Suresnes, 1994 ; Lettres, Cerf, Paris, 1998 ; 
  • Opuscules théologiques et polémiques, Cerf, Paris, 1998 ; 
  • Questions et difficultés, Cerf, Paris, 1999 ; Questions à Thalassios, Cerf, Paris, coll. "Sources chrétiennes", 2011.
  • Questions à Thalassios Volume 1, 2 et 3 introduction et notes par Jean-Claude Larchet, traduction par Françoise Vinel Cerf , Paris collection Sources chrétiennes  





lundi 18 janvier 2016

5 ans de promesses d’Europe sociale » résumés en 4′ 32




Découvrez l’ampleur du lavage de cerveau dont ont été victimes les Français : 35 ans de promesses d’Europe sociale Publié le 16 janvier 2016 dans Actualité / 

Découvrez comment, depuis des décennies, les Français ont été désinformés, manipulés et trompés par les européistes et leurs sempiternelles promesses « d’autre Europe ». Lorsque l’on sait que les traités ne peuvent être entièrement réformés qu’à l’unanimité (art. 48 TUE) et que jamais la City de Londres, les banquiers de Luxembourg, les armateurs de Chypre et de Malte, et la plupart des gouvernements des pays de l’est n’accepteront jamais un « alignement des normes sociales vers le haut », la vraie question est : Comment peut-on encore tomber dans le panneau des promesses d’une « autre Europe »? 

dimanche 17 janvier 2016

PIERRES VIVANTES


Glass Beach, MacKerricher State Park, près de Fort Bragg, en Californie

5. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.

9. Mais vous, vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple destiné au salut, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
(1Pierre 1,1)

Dieu donnerait la richesse ? Loin de nous cette pensée ! par St jean Chrysostome

"Comment donc, direz-vous, les méchants s'enrichissent-ils? comment les pécheurs, les scélérats, les voleurs sont-ils dans l'opulence? Ce n'est point Dieu qui leur donne ces richesses: loin de nous cette pensée ! Mais pourquoi le Seigneur le permet-il? Il l'a permis à l'égard du riche, pour le réserver à un plus grand supplice. Ecoutez ce qu'on lui dit: « Mon fils, vous avez reçu vos biens dans votre vie , et Lazare n'y a eu que des maux. C'est pourquoi il est maintenant dans la consolation, et vous dans les tourments ». (Luc, XVI, 25.) Mais, de peur que cette terrible sentence, nous ne l'entendions aussi prononcer contre nous, nous qui perdons notre vie dans les délices, et qui ajoutons péchés sur péchés; aimons les véritables richesses, appliquons-nous à la vraie philosophie , afin d'obtenir les biens que Dieu nous a promis : puissions-nous y participer tous, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec qui la gloire soit au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles !"
ST JEAN CHRYSOSTOME
 ( extrait de l'homélie XLIII)

vendredi 15 janvier 2016

L'EMPIRE CHRÉTIEN : 1ère partie - QU'EST-CE QUE "L'EMPIRE BYZANTIN" ?



[…] "Il n'y a pas de consensus parmi les historiens sur la question de savoir en quoi l'empire romain chrétien, ou empire romain d’orient ou empire « byzantin », peut être considéré comme constituant une «continuité» du monde de l'Antiquité. Mais ce débat sur la continuité masque une autre question, plus profonde : celle de la «légitimité» ? Car s’il y a deux façons alternatives de concevoir l'histoire européenne, peut-on parler d'une «crise de choix», une «crise» (au sens grec du mot) qui a influencé l'approche adoptée par la tradition historique de l'Occident vis à vis de la Nouvelle Rome, vis à vis de «Byzance»?

Un livre populaire de l'université américaine sur l'histoire médiévale qui circulait dans les années 1960 et 70 (Norman Cantor, Histoire médiévale, la vie et la mort d'une civilisation, 1963) n’a que ceci à dire dans le seul paragraphe du livre consacré à "Byzance": L'histoire de Byzance est une étude décevante. L'empire dont le centre  devint Constantinople avait commencé avec tous les avantages obtenus de l'héritage de la vie politique, économique et intellectuelle de l'empire romain du 4e siècle ... Byzance n’a presque rien ajouté à cette superbe fondation. L'empire romain d'Orient du Moyen Age n'a pas fait d'importantes contributions à la philosophie, ni à la théologie, ni à la science ni à la littérature. Ses institutions politiques sont restées fondamentalement inchangées par rapport à celles qui existaient ... à la fin du 4ème siècle; tandis que les Byzantins ont continué à profiter d'une vie urbaine et commerciale active, ils n’ont fait aucune avancée substantielle en matière de technologie d'industrie et de commerce comparable à celle qui s’est développée dans les villes du monde antique. Les historiens modernes de l'empire romain d'Orient médiéval ont vivement critiqué la tendance des savants du 19ème siècle à biffer Byzance en tant qu’exemple d'une civilisation atrophiée. Cependant, il est difficile d'y trouver  quelque contribution que ce soit dans le domaine des idées ou des institutions par les peuples médiévaux de langue grecque à la civilisation d'origine. (pp. 248-9).

L'approche qui est celle de M. Cantor des peuples grecs et hellénisés du Moyen Âge est tout à fait dans le courant dominant de celle adoptée par la tradition historique occidentale. Ironiquement, Cantor suggère une continuité entre l'Antiquité tardive et l'empire de la Nouvelle Rome. Mais c’est la continuité statique et stérile d'une coquille vide, sans substance. Cette argumentation traduit  dans la tradition occidentale une certaine conception de la continuité impliquant les notions d’«innovation», de «progrès», et d’«individu», notions sur lesquelles la tradition historique occidentale est fondée. L'argument de Cantor avec les "Byzantins" est qu'ils n’ont fait preuve d’aucune originalité en construisant sur l'Antiquité ". La continuité, et donc la «légitimité», est clairement définie ici en termes culturels, politiques et sociaux d’aujourd’hui, dans en d'autres termes ce que cela signifie pour nous ici et maintenant. Un Anglais d’aujourd'hui, par exemple, n’a pas de sentiment de continuité avec les modes de production féodaux ou avec l'habitude de dormir avec ses porcs puisque ceux-ci offensent ses concepts d'égalitarisme et de dignité individuelle. Mais il se sent en grande continuité avec les barons féodaux eux-mêmes, qui ont forcé le pauvre roi Jean à signer la Magna Carta.

Ceci nous amène à la question de l'histoire en soi. Keith Jenkins (Repenser l’Histoire, Routlidge, 1991, p. 70) a soutenu de façon convaincante que «toute histoire est théorique et [que] toutes les théories sont positionnées autant qu’elles positionnent. » L'histoire est un discours parmi des positionnements, parmi des univers conceptuels. Il ne peut y avoir aucune «vraie» histoire, à moins bien sûr que l’on ne commence à partir d'une position totalement éthique selon laquelle l'histoire ne peut être jugée que par un impératif externe, Dieu. Une telle histoire fondée sur l'éthique, bien sûr, est considérée comme biaisée, réactionnaire et "médiévale". Ce que je veux montrer ici est que les perceptions populaires modernes de l'histoire objective, de l'histoire comme une science sont tout aussi absurdes ... ou peut-être tout aussi valables. La question est, comme l’a déclaré Jenkins : Qui définit les poteaux de but? Qu'est-ce que l'histoire a à nous dire à nous, et non pas qu'est-ce que l'histoire a à dire tout court. Quelle est la place d'une thèse en plusieurs volumes sur les ongles de fer carolingiens dans le monde moderne? L’"objectivation" même de l'histoire est en fait non une percée scientifique mais une partie intégrante de la pensée-monde particulière connue comme la civilisation occidentale, et en tant que fortement en opposition avec d'autres pensée-mondes. Que cela nous plaise ou non, l'étude de l'histoire, qui doit avoir lieu dans l'agora, dans le forum, dans la rue et non dans la tour d'ivoire où elle est inutile implique un jeu de pouvoir et de ratification, de justification. Si l'Occident a été en mesure de se "justifier" lui-même dans sa prédominance, alors d'autres cultures doivent tomber dans l'oubli, ou finir au musée. La justification implique la continuité, c'est là que s’alimente vraiment la controverse sur "Byzance". Cela peut devenir un outil utile dans l’historiographie pour discerner en quoi consiste la pensée-monde occidentale sur terre.

Et donc pour "Byzance" et la continuité. Nous devons d'abord demander ce qu'on appelle "Byzance" était en réalité, étant donné qu'à aucun moment dans l'histoire il n’y a jamais eu un état qui se soit appelé "Byzance". En fait il y avait pas de nom officiel que ce soit pour ce système politique. Le terme "Byzance" a été inventé par les humanistes français du 16ème siècle. (On se souvient de l'idée fondamentale que si vous donnez un nom à quelque chose, vous vous l’assujettissez efficacement et le conservez sous votre contrôle).

Lorsque l'empire romain latin a pénétré le monde de la Méditerranée orientale au cours des deux derniers siècles avant Jésus-Christ, il a rencontré un groupe de cultures vénérables qui peuvent être décrites comme la «synthèse de la Méditerranée orientale» ou, plus communément, le monde hellénistique. Socialement, culturellement, religieusement et même économiquement l'Orient était bien mieux préparé que les provinces occidentales de l'empire romain, à l'exception possible du sud de l'Italie, pour résister aux chocs du déclin politique et matériel qui ont accompagné les profonds changements sociaux, économiques et culturels la période entre le troisième et le septième siècle. Le centre de la puissance romaine, quant à lui, avait changé en faveur de l'Orient, un processus qui a culminé en 330 quand l'empereur Constantin le Grand a intronisé l'ancienne colonie grecque de Byzance comme nouvelle capitale de l'empire romain : Constantinople, ou la Nouvelle Rome ou comme elle en est venue à être connue dans la suite des siècles.

Les citoyens de cet empire, originaires d'un large spectre ethnographique et, bien sûr, comprenant un élément hellénique ou hellénisé prédominant, n'ont jamais cessé d'appeler leur empire "l'empire des Romains" sans faillir jusqu'en 1453. Même après cette date, ils se sont encore eux-mêmes appelés «Romains». Ce faisant, ils s’identifiaient avec les plus antiques traditions et cultures de la synthèse de la Méditerranée orientale qui avaient été mobilisées par le transfert de l’ancienne capitale par Constantin . Le nom de « Nouvelle Rome » ne connotait pas un regard nostalgique en arrière vers un passé latin, mais avait la valeur d'une transplantation chirurgicale complète du cœur de l'empire romain à l'épicentre d'un avenir oriental, à la fois matériellement et spirituellement. Cela peut ne pas avoir été évident au quatrième siècle, mais ce n’est pas le sujet. Dans l'étude de l'histoire, c’est ce que les gens des générations suivantes croient qu’il est arrivé qui est beaucoup plus important que ce qui est réellement arrivé à un moment donné, à tel point qu'un événement peut être dit avoir eu lieu de la manière que les générations suivantes l’ont appréhendé. Pour comprendre "Byzance", par conséquent, il est nécessaire de comprendre comment la continuité a été perçue. Pourquoi l'Occident pourrait-il percevoir la continuité de l'Antiquité et donc sa signification intrinsèque dans le monde moderne – est-ce donc seulement afin de le refuser aux "Byzantins"? Cela nous amène à la deuxième partie de cet article, ce qui implique le Mythe Social. " (à suivre)

Dr David Turner,
 maître de conférences en études byzantines et théologie orthodoxe
 Study in Greece Programme of Beaver College (Philadelphia) based in Athens, 
and on the Study in Greece and Turkey programme of Lake Forest College (illinois)
(Version française  par Maxime le minime de la source)



jeudi 14 janvier 2016

Lisez un peu de TERTULLIEN , vous verrez, ça pourrait encore servir pour le présent

"Les Chrétiens sont les seuls auxquels la parole soit interdite pour prouver leur innocence, pour défendre la vérité, pour épargner aux juges une sentence inique. Pour les condamner, on n'attend qu'une chose, une chose nécessaire à la haine publique, c'est qu'ils avouent leur nom; quant à l'information du crime, on n'y songe pas. Qu'il s'agisse au contraire de tout autre criminel, il ne suffit pas qu'il se déclare homicide, sacrilège, incestueux, ennemi de l'Etat, ce sont là les beaux titres dont on nous honore, avant de prononcer, vous interroger rigoureusement sur les circonstances, la qualité du fait, le lieu, le temps, la manière, les témoins, les complices. Rien de tout cela dans la cause des Chrétiens."
Tertullien (in http://www.tertullian.org/french/g2_09_apologeticum.htm)


Quintus Septimius Florens Tertullianus, dit Tertullien, né entre 150 et 160 à Carthage (actuelle Tunisie) et décédé vers 220 à Carthage, est un écrivain de langue latine issu d'une famille berbère romanisée et païenne. Il se convertit au christianisme à la fin du IIe siècle et devient la figure emblématique de la communauté chrétienne de Carthage.

mercredi 13 janvier 2016

Témoignage du psychiatre: "mémoires d'outre-tombe" des ex-captives de Daesh

Le professeur Jan Ilhan Kizilhan âgé de 49 ans, expert dans le domaine du traumatisme psychique, a travaillé avec des victimes des guerres de Yougoslavie et du génocide des Tutsis au Rwanda. Actuellement, il est consultant en chef du programme spécial du Bade-Wurtemberg, en Allemagne.  Grâce à ce programme, près de 800 femmes et 300 enfants tombés entre les mains de Daech  sont emmenés en Allemagne. Elles y trouvent un refuge, reçoivent un suivi psychologique et des soins médicaux.
Nadia Murad Basee Taha, capture d'écran de Twitter

"Il ne s'agit pas d'une maladie. C'est difficile à imaginer, mais un combattant de l'EI se lève chaque matin pour tuer des gens, décapiter des enfants, violer des femmes et ensuite, le soir il revient à la maison ou sa femme et ses enfant l'attendent. Il embrasse sa fille, sa femme, il a les mêmes sentiments paternels que moi. Comme je l'ai déjà dit, il s'agit d'un phénomène de déshumanisation", souligne le psychiatre.
Il rappelle qu'Hitler a tué 6 millions de juifs et pratiquement tous les Allemands y ont pris part. "Ils ont brûlés vifs des Juifs, prenaient leur peau, leurs os, mais ils étaient sains", conclut Jan Ilhan Kizilhan.


En français on dit :
"Qui ne dit mot consent…"
Qu'on se le dise chez les modérés discrets


Abonnement

abonnement par mail