Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 29 août 2015

Les nouveaux maitres du Monde… juste un petit rappel.




Interviewé dans le cadre du documentaire "Goldman Sachs, les nouveaux maîtres du monde", Chris Hedges en vient à décrire le système capitaliste et le système "démocratique" en ces termes : "Nous ne vivons pas en démocratie, mais dans ce que le philosophe Sheldon Wolin appelle un système de totalitarisme inversé. C'est-à-dire que plutôt que de s'organiser autour d'un chef démagogue ou charismatique, cela s'exprime dans l'anonymat de l' "Etat-entreprise". Nous sommes détruits financièrement, moralement, politiquement par des institutions, et la reine de toute c'est Goldman Sachs. Ils ne connaissent pas de limite. Ils transforment tout en marchandise qu'ils exploitent jusqu'à son épuisement ou sa faillite. C'est pourquoi la crise de l'environnement est intimement liée à la crise économique. La mort de l'empire américain n'est peut-être pas une tragédie. C'est peut-être une bonne chose. C'est juste la manière dont nous mourrons qui fait peur, parce que nous nous débattons comme un animal blessé. Les empires tyranniques finissent toujours par imploser..."

vendredi 28 août 2015

15 AOÛT (+ 13)


Ni le tombeau, ni la mort n'ont pu retenir la Mère de Dieu, infatigable dans ses intercessions, espérance inébranlable dans sa protection ; elle qui est Mère de la Vie, l'a transférée à la vie, Celui qui demeura dans son sein toujours vierge.

NOSTALGIE…

церковь Покрова на Нерли

mardi 25 août 2015

Sur le site RELIGIOSCOPE : une analyse particulièrement pertinente de l'"état islamique"



par Olivier Moos docteur en histoire contemporaine de l’Université de Fribourg et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, chercheur à l’Institut Religioscope. 

Cette analyse présente une approche critique et non exhaustive des principaux éléments composant l’ADN de ce qu’il est convenu d’appeler l’«État islamique», une organisation politico-religieuse qui a conquis un vaste territoire à cheval entre la Syrie et l’Irak. Également connu sous son appellation précédente d’«État islamique d’Irak et du Levant» (EIIL) ou encore Daech, un acronyme arabe à connotation péjorative, le phénomène est au centre de débats quant à son identité, ses pratiques et ses objectifs, controverses alimentées par son caractère récent, spectaculaire et encore insuffisamment documenté.

L’État islamique (EI) désigne une organisation centralisée de type révolutionnaire, en phase d’étatisation, et contrôlant un large territoire à cheval entre l’Est de la Syrie et l’Ouest de l’Irak. Il présente à la fois des ressemblances avec des mouvements salafistes-jihadistes concurrents, milieu dont il est issu, et des utopies politiques extérieures au champ islamique. Ces voisinages théoriques et pratiques en font un objet à la fois familier et singulier: d’un côté, l’État islamique évolue bien dans le champ des militances sunnites fondamentalistes contemporaines et suit une trajectoire en écho à celles d’autres mouvements insurrectionnels dans le monde; de l’autre, ses efforts d’étatisation, profitant d’un environnement révolutionnaire et transitionnel particulièrement conducteur, connaissent un rare succès: un pragmatique caliphate building au service d’un grand récit millénariste qui séduit un nombre conséquent d’individus.

La structure de ce proto-État a été influencée par la rencontre, dans le creuset insurrectionnel irakien, entre le militantisme salafiste-jihadiste de type al-Qaïda et des cercles baathistes. L’ADN de l’État islamique est un mélange éminemment moderne de motifs révolutionnaires, de revanchisme baathiste, et de violentes pratiques purificatrices encouragées par une idéologie apocalyptique. Outre le fait que le phénomène est encore en cours de déchiffrement et donc ouvert à un certain degré de spéculation, c’est cet assemblage même qui favorise la diversité des angles d’analyse et produit un effet de nouveauté qui ne se justifie que partiellement.

L'étude d'Olivier Moos constitue le N° 13 des Cahiers de l'Institut Religioscope. Veuillez cliquer ici pour télécharger le texte intégral (40 pages) au format PDF (1,9 Mo): www.religion.info/pdf/2015_08_Moos_EI.pdf.



Table des matières de l'article
  • Introduction 
  • L’État islamique en contexte 
  • Entre le quotidien et l'utopie : bâtir un État en Jihadie
  • Un État révolutionnaire
  • Salafisme-jihadisme 
  • Néo-wahhabisme
  • De l’idée à la Kalachnikov
  • Millénarisme 
  • Violence sacrificielle et iconoclasme
  • Conclusion 

lundi 24 août 2015

LET'S GO ! QU'ON SE LE DISE…


Le plaidoyer des trois Américains du Thalys contre « la passivité »

Monsieur le Président, est-ce de médailles dont nous avons le plus besoin ?



 […] Simple instinct de survie ou réflexe de soldat entraîné au combat ? Un peu des deux, ont admis les jeunes hommes. […] 

"Je ne me considère pas comme un héros (...) Je me suis dit : "OK, je vais probablement mourir donc autant y aller"


 […] « La leçon qu’on doit retenir c’est que dans un moment de crise comme ça (…) se cacher ou rester assis là où on est ne va rien donner. Lors d’un attentat terroriste comme celui-là, il faut faire quelque chose, s’il vous plaît. » 


Je ne pense pas inutile de reprendre l'article que j'avais déjà fait paraître… en voici donc un extrait :

N’est-il pas venu (depuis longtemps d’ailleurs pour les plus lucides et les plus critiques…) le temps de s’occuper de nous-mêmes sans attendre la moindre sollicitude, le moindre soutien, la moindre compréhension de tous ceux qui se sont hissés à tous les niveaux jusqu’au seuil de leur incompétence ( selon le fameux « principe de Peter ») pour satisfaire, sans scrupule, leur appétit de vaine gloire, leur cupidité, leur soif de jouir de privilèges (dont on nous a fait croire qu’ils avaient été définitivement abolis) le plus tôt possible, sans le moindre souci réel d’un avenir désormais plus qu’incertain, qu’ils maquillent pour conserver leur place le plus longtemps possible (même s’ils savent que ce n’est pas pour longtemps, c’est pour eux toujours ça de pris) et qu’ils aggravent inconsidérément, sans le moindre souci d’un peuple dont ils ne connaissent rien de la vie.

Certains s’occuperont d’eux-mêmes en quittant le pays avant (car ils le peuvent – parce  que sans attache, ou bien suffisamment à l’aise financièrement, ou bien avec déjà de nouvelles perspectives professionnelles). Mais le peuple, lui, que fera-t-il pour prendre soin des siens – hommes, femmes, enfants et vieilles personnes ?
Eh bien il aura intérêt à se préparer au pire, s’équiper, s'informerse former, s’entrainer et se positionner dans tout domaine pour s’organiserrésister et survivre. Chacun – selon  ses compétences, ses dispositions, son tempérament, sa situation, sa localisation, le groupe social auquel il est attaché – trouvera  ce qui lui convient. Il sera nécessaire de communiquer et de nouer des liens forts de solidarité entre tous. 

Avoir une foi forte sera plus que nécessaire. Celui qui n’en a pas fera bien de s’y mettre… en comptant en un premier temps que l’appétit vient en mangeant et en fréquentant ceux qui pourront l’aider à l’alimenter et la conforter. De toute façon la nature a horreur du vide, tout le monde peut le constater et quand les églises se vident les minarets poussent, et pour ceux qui ont eu une mauvaise expérience de l'Église et qui ne veulent plus entendre parler de rien de religieux, il ne faut pas dire que c'est du pareil au même parce que même si les préceptes chrétiens les ont empêché de jouir comme ils le voulaient, ils peuvent constater facilement que ce qui les attend est bien pire.

 Action et prière. Là où nous sommes et dès maintenant : 

  • Prier sans cesse dans l'action, 
  • agir pour nos frères et pour Dieu, 
  • transformer toute action en prière, 
  • orienter tout ce que nous faisons vers Dieu, 
  • prendre toute action pour prétexte à la prière, 
  • profiter de toute action pour s'en servir de support à notre prière
  •  et être certain qu'avec la prière DIEU EST AVEC NOUS. 

Mourir en martyr, si Dieu veut,  est une chose envisageable pour nous sans problème, voire avec gloire pour les plus ardents, mais l’empire chrétien d’orient a bien montré également qu’il n’était pas du tout interdit, en premier lieu, de se défendre quand c’était nécessaire. Fidèle en cela à l’empire romain plus antique : Si vis pacem para bellum. Rien à voir avec le militantisme, encore moins avec le djihad.
Foi et courage, vigilance et sagacité, discrétion et ténacité, solidarité et fraternité. « Aide-toi et le Ciel t’aidera » énonce le dicton. C’est bien là où nous en sommes.

samedi 22 août 2015

Syrie: l'EI rase un monastère vieux de 1.600 ans



Les extrémistes du groupe Etat islamique (EI) ont rasé jeudi au bulldozer le monastère syriaque catholique de Mar Elian (de Saint Elie) vieux de 1.600 ans à Al-Qaryatayn, au centre de Syrie. Vestiges de Palmyre © AFP 2015. JOSEPH EID Syrie: l'Etat islamique a miné le site antique de Palmyre Les djihadistes de l'EI ont filmé la destruction du monastère et ont publié la vidéo sur Internet. L'EI a pris le contrôle d'Al-Qaryatayn le 5 août dernier. Ils ont capturé 230 habitants de la ville dont beaucoup de chrétiens. Selon des témoins, 48 prisonniers ont plus tard été relâchés, 110 autres ont été conduits à Raqqa (nord), considérée comme la "capitale" de l'EI. Le sort de 70 autres otages d'Al-Qaryatayn demeure inconnu. Fondé en 432 av.J-C près de la route reliant la ville syrienne de Palmyre aux monts Qalamoun, à la frontière libanaise, le monastère d'Al-Qaryatayn était un lieu de pèlerinage de dialogue entre chrétiens et musulmans. Il a accueilli et protégé des milliers de réfugiés syriens de mars 2011 à août 2015. 


mercredi 12 août 2015

RUSSOPHILIE FRANÇAISE : le peintre Louis Caravaque

Louis  Caravaque

Né le 13 Janvier 1685, Marseille, France
Décédé 20 Juin 1752 à Saint-Pétersbourg, Russie

Louis Caravaque est un des artistes étrangers  expatrié en Russie,  ayant rencontré le plus de réussite. C'est un des brillants  exemples de l'européanisation que Pierre le Grand a cherché à apporter à sa nouvelle ville. Né dans une famille d'artistes à Marseille, Caravaque a commencé sa carrière en tant que peintre de navires  comme son père, mais ses portraits ont suffisamment attiré l'attention pour  lui valoir un contrat signé en 1715 à Paris avec le représentant de Pierre, Pyotr Lefort. À l'origine, Caravaque a été contracté pour venir en Russie pour trois ans afin de peindre des portraits, des peintures de bataille, des scènes historiques et des paysages. En 1716, Caravaque vivait à Saint-Pétersbourg, consacrant sa vie à la la peinture et et à son enseignement. Il a accompagné Pierre le Grand à Astrakhan en 1722 où il a peint un portrait célèbre du tsar.



Caravaque a continué à dominer le monde de la peinture de portrait dans la cour de Russie tout au long des règnes de Catherine, d'Anna Ioannovna et d'Elizabeth, qu'il a tous peints. Son travail couvre une variété de membres de la famille impériale et de la noblesse à diverses étapes de leur vie. En même temps que des portraits, Caravaque a conçu plusieurs intérieurs et peint une série de scènes de bataille liées à des victoires militaires de Pierre dans les guerres du Nord. Il a également été chargé de peindre plusieurs icônes, devenant l'un des premiers artistes étrangers à le faire. Caravaque est mort en 1752 à Saint-Pétersbourg et a été enterré dans le cimetière de la cathédrale Saint Samson.

Oeuvres de Louis Caravaque  que l'on peut admirer en Russie :
Bataille de Poltava ( Musée de l'Ermitage ), Portrait du tsarévitch Piotr Petrovitch en Cupidon ( Musée de l'Ermitage ), Portrait de l'empereur Pierre Ier ( Musée d'Etat russe ), Portrait de Catherine I en peignoir ( Musée d'Etat russe ), Portrait des Tsarevnas (filles du Tsar) Anna et Elizaveta Petrovna ( Musée d'Etat russe ), Portrait de la Tsarevna Elizaveta Petrovna comme un enfant ( Musée d'Etat russe ), Portrait de Pierre Ier ( Musée central de la Marine de Guerre ), Portrait de Catherine II de Russie ( Palais de Gatchina )

Portrait de l'Impératrice Anna Ioannovna (1730)

Grand Duchesse Catherine Alexeevna
 L.Caravaque (1745, Gatchina_museum)

(version française par Maxime le minime de la source)

lundi 10 août 2015

QUELLE FENÊTRE SUR LE MONDE FAUT-IL NETTOYER ? AVEC QUOI ? QUI DOIT LE FAIRE ?

POUR LA PAIX… SEULEMENT POUR LA PAIX !

Nettoyage de hublots de la Station spatiale Internationale par les spationautes russes  ce lundi  10 août 2015

Puis-je me permettre quelque naïveté ?
On peut se moquer tant qu'on voudra mais j'en ai vraiment besoin… donc… je m'en f…
Nous sommes tellement nombreux malgré tout à souhaiter la paix…
Que les sauvages s'entretuent s'ils le veulent ! Tiens ! Mettons les tous dans un désert et qu'ils fassent une bataille rangée et qu'ils nous f… LA PAIX ! mais ce n'est pas moi qui irait voir le spectacle.

En même temps que des fous SANS CONSCIENCE NI SCIENCE AUCUNE d'ailleurs, se préparent ou envoient leurs enfants au massacre,  d'autres mettent leur savoir et toutes leurs compétences en commun et coopèrent en bonne intelligence pour accroître leur savoir…
On me dira : pour renforcer leur hégémonie ? Peut-être… mais ceux qui oeuvrent sont des Américains, des Russes, un Japonais.
Oui, je sais, le diviseur s'immisce et s'immiscera toujours partout et trouvera bien quelque moyen de semer la zizanie.
Oui, je sais, la conquête de l'espace est une preuve de plus de l'illusion insufflée par le malin dans l'esprit des hommes pour gonfler leur vanité : "vous serez comme des dieux"
Mais ce qui m'importe de dire ici c'est que j'aime les peuples américains et russes et japonais et français et qu'il me semble juste de promouvoir la coopération pacifique entre les peuples.
De toute façon pendant que les gros imbéciles va-t-en-guerre s'échauffent au Nord de l'Europe, le business qui est autant sans frontières que sans morale se joue d'eux et les abaissera comme il les a gonflés pour un temps vu leur peu de crédibilité et de viabilité …

vendredi 7 août 2015

Le chemin de l'unité, quelques scénarios possibles…par P. Andrew


Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage! dit le Seigneur ... Et je rassemblerai le reste de mes brebis de tous les pays où je les ai chassés, et je les ramenerai dans leur pâturage et elles seront fécondes et multiplieront. (Jérémie 23, 1 et 3)

Le chemin de la désunion

Depuis 1917 et la chute organisée par l’Occident de l'Empire chrétien, la Troisième Rome, les forces de ce monde ont trouvé le moyen de diviser la Confédération des Eglises locales qui forme l'Église orthodoxe. Ce qu'elles ont fait en trois étapes.

Leur premier objectif était d'attaquer, paralyser, duper et ainsi diviser ceux qui appartenaient à l’Église essentielle, de loin la plus grande, la plus multinationale celle qui avait le plus l'esprit de mission, celle dont dépendaient largement les autres, l'Église orthodoxe russe. Si les extrémistes de tout poil, qu’ils soient modernistes, nationalistes ou sectaires, pouvaient être amenés à diviser cette Église – son  territoire étant un sixième de la planète – alors  son influence non seulement dans cette partie du monde mais partout même dans le monde pourrait être détruite. À cet effet, les forces de ce monde ont favorisé la naissance et l’expansion de modernistes rénovationistes d'esprit protestant, à la fois  à l'intérieur de la Russie (comme A. I. Vvedensky soutenu par les communistes et ceux qui étaient avec lui, y compris les actuels néo-rénovationistes) et hors de Russie (le schisme  de l’YMCA de Paris soutenu par les Protestants), les groupes nationalistes (Ukrainiens de Galicie - autocéphalistes et les actuels carriéristes Philarétistes, les Biélorusses - autocephalistes, les Américains Carpatho-russes induits en erreur) et de minuscules sectes d'extrême-droite (Suzdalites, Agathangelites, Tikhonites (de Tikhon Paseka), Diomidites etc). Peu importait quel « isme » était utilisé pour attaquer, paralyser, duper et ainsi diviser, que ce soit le communisme marxiste, le fascisme hitlérien ou le capitalisme libéral-consumériste. Plus directement ils ont également utilisé d'autres « ismes », comme le catholicisme et le protestantisme, avec l'envoi dans les années 1920 de catholiques (d'Herbigny) et dans les années 1990, de davantage d’Uniates et de sectaires protestants américains pour tenter de diviser l'Église russe.

Bien que la lutte continue, contre tout ce que les forces de ce monde ont planifié, l'Église orthodoxe russe et ainsi la Russie orthodoxe sont peu à peu restaurées. Les forces de ce monde ont largement échoué et échoueront, aussi longtemps que le sang et les semences des Nouveaux Martyrs et les larmes et la sueur des confesseurs qui reconstruisent l'Église russe s'opposeront à elles.

C’est pourquoi les forces de ce monde ont entamé la seconde partie de leur campagne. Cela a consisté à attaquer, paralyser, duper et ainsi diviser ceux qui appartenaient à d'autres Églises locales, plus petites, en introduisant le modernisme et son symbole, le calendrier catholique-protestant. Ils ont commencé par le maillon faible de la chaîne, Constantinople occupée par la Turquie, et ont commencé à remplacer ses Patriarches par des marionnettes occidentales. Évidemment cela a créé un schisme. Les forces de ce monde ont développé leurs activités, en intervenant dans les quatre autres églises grecques (l' Église de Grèce, son rejeton autocéphale en Albanie grecque, l'Église de Chypre et le Patriarcat d'Alexandrie) ainsi que dans l'Église latine (la Roumanie, où ils se sont encore récemment immiscé dans la nomination d'un patriarche), dans la plus faible des Églises slaves (Bulgarie) et dans le Patriarcat d'Antioche arabe (où ils ont créé une guerre terroriste), ainsi qu’en essayant de subjuguer les Églises tchécoslovaque et polonaise. Partout ils ont essayé d'introduire le calendrier catholique-protestant et d'autres pratiques modernistes. Ainsi, au total 20% de l'Église a été contaminé.
 Ils ont réussi en partie seulement et seulement temporairement.

La contamination des 20% par le modernisme n’a pas touché les 80% restants de l'Église, dans les terres de Russie, de Serbie, de Géorgie et de Jérusalem,   non contaminés. Comme elles ne pouvaient se permettre  d’en rester là, les forces de ce monde ont procédé à la troisième et la plus récente partie de leur campagne. Elles ont attaqué l'Église serbe (divisant son territoire, en en mettant une partie sous contrôle catholique, une autre sous contrôle musulman, une autre sous contrôle nationaliste schismatique macédonien et monténégrin, essayant ensuite de diviser son épiscopat), l'Église géorgienne (en soutenant un coup d'État pro-moderniste et anti-patriotique, l'appelant «changement de régime» et en essayant d'introduire la sodomie consumériste), le Patriarcat de Jérusalem (où le patriarche précédent languit étrangement en prison et où un schisme a été établi par l'ancien ambassadeur américain au Qatar, qui a permis l’utilisation de locaux américains pour les offices à l'extérieur du territoire canonique de Jérusalem sur celui du Patriarcat d'Antioche) et à nouveau en Russie (un coup d'état par les nationalistes catholiques soutenus par l'Occident de Galicie qui ont commencé à massacrer la population orthodoxe ukrainienne. Partout ils ont également utilisé le minuscule  Patriarcat de Constantinople sous contrôle américain pour semer la discorde et la division contre l'Église de Russie, que ce soit en Finlande et en Estonie (territoires séculaires de l'Église russe), en utilisant les dissidents dans l'émigration russe en France, en Amérique du Nord et en Angleterre, ou plus récemment en Tchécoslovaquie (refusant de reconnaître son autocéphalie et divisant son épiscopat) et l'Ukraine (où les maîtres américains du Patriarcat le poussent à reconnaître les schismatiques non canoniques soutenus politiquement, comme ils l'ont déjà fait en Estonie).

Ici aussi, dans cette troisième partie en cours de leur campagne, ce que les forces de ce monde ont oublié c’est que, bien qu'ils proposent, c’est Dieu qui dispose. Car seul Il vit dans l'éternité et montre son amour et sa Providence dans son omniscience, tandis qu'ils vivent dans leur spirale infernale de haine sans vision aucune du futur, qu’ils essaient d'établir en tant que royaume terrestre.

Le chemin de l'unité ?

Nous ne connaissons pas l'avenir, ni comment Dieu en disposera. C’est dans ses mains. Mais nous pouvons déjà voir où les forces de ce monde peuvent se perdre  :

En Syrie, à la suite de la guerre fomentée par l’Amérique, contrairement à ce qui était prévu, le Patriarcat d'Antioche a reconnu qui étaient ses amis. Reconnaissant qu'il n'avait aucun soutien de Constantinople, qui est dans les mains des Turcs pro-américain, anti-syriens, le Patriarcat d'Antioche tourne maintenant son regard vers l'Église russe.

En Afrique, le Patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique, lancé comme département colonial  du ministère grec des Affaires étrangères, est désormais trop pauvre pour davantage d’expansion. Il a besoin de l'aide russe et une telle aide serait inévitablement anti-phylétiste. Dans un tel cas, le Patriarcat pourrait être repris, ce qui ne serait que justice, par les évêques africains indigènes, tout comme la colonie grecque d'Antioche a été reprise par les évêques arabes indigènes avec l’aide de la Russie anti-phylétiste.

Dans une autre colonie grecque, Jérusalem, (comme également dans Constantinople), la plupart des fidèles sont maintenant russes. Et à Jérusalem les Russes, comme cela est juste, soutiennent la candidature à l’épiscopat des arabes indigènes.

Dans les Églises de Grèce (et donc aussi dans l'Église grecque de l'Albanie) et à Chypre (ici les Turcs soutenus par les États Unis ont été autorisés à envahir et occuper l'île, ce qui a encore renforcé un sentiment anti-américain), les économies s’étant effondrées, et leurs peuples s’étant appauvris en  rejoignant l'UE, vassal néo-féodal des États-Unis, nombreux sont ceux qui cherchent maintenant de l'aide auprès de la Russie

L'Église de Serbie a toujours le regard tourné vers la Russie et adhère au calendrier orthodoxe, malgré l'ingérence politique de l'UE dans ses affaires intérieures et ses médias, aujourd'hui à capitaux américains.

Les églises de  Roumanie et de Bulgarie, en difficulté car la vieille génération des Starets a disparu et les membres de la génération intermédiaire pro-uniate et spirituellement appauvrie, qui a grandi dans la période communiste simoniaque, sont parvenus au pouvoir, ont cependant encore un pouvoir spirituel dans les monastères et parmi la plus jeune génération.

L'Église de Géorgie a encore d'excellentes relations avec l'Église russe, malgré les tentatives américaines pour les détruire en encourageant l'invasion géorgienne de la Russie en 2008 par son gouvernement fantoche.

Les églises de Pologne et de Tchécoslovaquie sont alliées à la Russie, et ceci d'autant plus après la récente ingérence grecque soutenue par les États Unis.

L'Église de Constantinople semble de  plus en plus faible, le reste du monde commence à reconnaître qu'elle porte quasiment   depuis 1453, les nouveaux  habits de l'empereur, et que le véritable leader du monde orthodoxe est le Patriarche russe et que l’on a à s’adresser à lui si l’on veut parler de problèmes importants. De plus en plus de membres du Patriarcat de Constantinople, et non seulement sur le mont Athos, peuvent le constater eux-mêmes. L'illusion de l'interprétation américaine, absurde mais flattant la vanité, du Canon 28 de Chalcédoine est claire pour presque tous. Même aux États-Unis certains se demandent si cela vaut la peine de dépenser plus d'argent qu'ils ne disposent à Istanbul afin de maintenir cette vaine illusion.

Dans la diaspora, l'Église russe, se relevant de la paralysie, a commencé à prendre ses responsabilités et à travailler pour l'unité. Et en Ukraine elle-même, où les forces de ce monde pensaient qu'ils pourraient détruire l'Église russe, leurs projets ont fait long feu. La plupart parlent maintenant de désintégration et de dissolution de l’«État» ukrainien, en vérité  purement artificiel, simple création d’un conglomérat par quatre tyrannies impérialistes, celle des Habsbourg, celle de Lénine, de Staline et celle de Washington. Son effondrement est pour beaucoup maintenant juste une question de temps (selon certains des mois, alors que d'autres estiment quelques années). 84% de la population ukrainienne demandent maintenant publiquement  que leur pays   soit dirigé par le président Poutine – ce qui leur paraît de beaucoup préférable plutôt que de continuer à s’appauvrir sous la tyrannie de la junte de marionnettes corrompues et non représentatives de Kiev. Situation totalement tributaire des subventions américaines pour leur survie, à grands frais pour l'UE, dont les membres souffrent amèrement de ses sanctions, anti-russes, ou plutôt anti-européennes.

Quelques 55% de l'Ukraine, l'est et le sud, avec la Transnistrie, pourraient bien revenir, après près de 95 années, à la Russie (une partie, la Crimée, l’a déjà fait par référendum démocratique). 25%  autour de Kiev, peut redevenir une fois de plus l'ancienne Malorossiya, une variante sud du Bélarus. La seule partie, environ 15%, qui est vraiment ukrainienne et où sont parlés les différents dialectes de l'ukrainien, est la région frontalière (sens du mot «Ukraine») galicienne majoritairement catholique et elle peut  très bien revenir à la Pologne. C’est de là que provient l’indéfectible haine bien compréhensible de ses habitants pour le tyran géorgien Staline qui déchira le pays en 1939. Des deux petites parties restantes de l’actuelle Ukraine, environ 5%, peuvent revenir à la Roumanie (le calendrier orthodoxe, intact, pouvant aider au retour de l'Église roumaine à la Tradition) et la Hongrie. La partie qui pourrait revenir à la Hongrie, est ce que les bureaucrates de Kiev appellent encore «Transcarpatie», même s''ils sont les seuls Transcarpatiens, car ils sont ceux qui vivent dans les Carpates, pourrait devenir le noyau d'une quinzième Église locale, une Église orthodoxe hongroise.

Compte tenu des excellentes relations entre la Hongrie, qui a un gouvernement anti-UE démocratiquement élu, et la Fédération de Russie, qui soutient tous les mouvements de résistance nationale et souverainiste contre la tyrannie de l'UE, cela pourrait se produire. Il y a seulement quelques années, l'Église russe a remporté sa bataille juridique pour le contrôle de la cathédrale orthodoxe de Budapest - tout est en place pour une nouvelle Église locale à naître. Ainsi, les 500 paroisses des «Transcarpatiens », c’est à dire Carpato-Russes (ou Ruthènes = latins pour les Russes), seraient au cœur d'une autre Église locale. Car ce sont eux qui sont au cœur de l'Église des terres tchèques et de Slovaquie, ceux qui ont contribué à l'Église polonaise, dont l'un des peuples constitutifs est les Lemkos (nord-ouest carpato-Russes), et ce sont eux qui grâce à leur fils noble et illustre de Presov Rus, Le Métropolite Lavr (Skhkurla), a contribué à l’unité de la diaspora entre l'Église russe et l'un de ses éléments constitutifs, l’Église Hors-frontières (ERHF). La grande majorité dans cette dernière attendait depuis longtemps la liberté au cœur  de l'Église pour se réconcilier avec elle.

Bien sûr, rien n’est certain; ce sont ci-dessus tous les scénarios possibles, dont une partie seulement peut effectivement se produire. Néanmoins, ils sont possibles, alors qu'il y a seulement quelques décennies, quand nous vivions opprimés et isolés par toutes les forces de ce monde, ils semblaient impossibles. Les sans-vision qui pensaient à court terme, contrairement à St Jean de Shanghai et ceux qui, comme lui, dont la vision du monde qu'ils essayaient de vivre au lieu de faire des études de philosophie, n'ont pas réussi à voir que le monde allait changer. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde différent du passé. Maintenant, une petite minorité de pays qui ont cessé d'être chrétiens, sont coincés dans une faillite de moins d'un milliard, une union d’Eurosodome et de Gomorrhica. Et les trois plus grands pays chrétiens, le Brésil, la Russie et la Chine, sont liés ensemble dans une union avec les autres, couvrant la moitié de la population mondiale.


Ce que les forces de ce monde proposaient il y a seulement trois ou quatre décennies, et qui a fait le désespoir de ceux qui n’avaient pas foi dans le Saint-Esprit, semble aujourd'hui de moins en moins probable. Ensuite, ceux qui se sont compromis avec l’Establishment, qui ont choisi la voie facile dans leur jeunesse – celle   qui avait l’agrément de l’Establishment – et   ont refusé de prendre la croix de l'Église russe, qui se moquaient de nous, nous dénonçaient et nous méprisaient, ceux-là sont maintenant plus âgés, ils ont seulement à prendre la croix et ils marcheront aussi. Contrairement aux donatistes et néo-donatistes, nous allons les accueillir à bras ouverts, comme le Père aimant le fit avec  le fils prodigue jadis.    


Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage! dit le Seigneur ... Et je rassemblerai le reste de mes brebis de tous les pays où je les ai chassés, et de les ramener dans leur pâturage et elles seront fécondes et multiplieront. (Jérémie 23, 1 et 3)


Le chemin de la désunion


Depuis 1917 et la chute organisée par l’Occident de l'Empire chrétien, la Troisième Rome, les forces de ce monde ont trouvé le moyen de diviser la Confédération des Eglises locales qui forme l'Eglise orthodoxe. Ce qu'ils ont fait en trois étapes.

Leur premier objectif était d'attaquer, paralyser, duper et ainsi de diviser ceux qui appartenaient à l’Église essentielle, de loin la plus grande, la plus multinationale celle qui avait le plus l'esprit de mission, celle dont dépendaient largement les autres, l'Église orthodoxe russe. Si les extrémistes de tout poil, qu’ils soient modernistes, nationalistes ou sectaires, pouvaient être amenés à diviser cette Église – son territoire étant un sixième de la planète – alors son influence non seulement dans cette partie du monde mais partout même dans le monde pourrait être détruite. À cet effet, les forces de ce monde ont favorisé la naissance et l’expansion de modernistes rénovationistes d'esprit protestant, à la fois à l'intérieur de la Russie (comme A. I. Vvedensky soutenu par les communistes et ceux qui étaient avec lui, y compris les actuels néo-rénovationistes) et hors de Russie (le schisme de l’YMCA de Paris soutenu par les Protestants), les groupes nationalistes (Ukrainiens de Galicie - autocéphalistes et les actuels carriéristes Philarétistes, les Biélorusses - autocephalistes, les Américains Carpatho-russes induits en erreur) et de minuscules sectes d'extrême-droite (Suzdalites, Agathangelites, Tikhonites (de Tikhon Paseka), Diomidites etc). Peu importait quel « isme » était utilisé pour attaquer, paralyser, duper et ainsi diviser, que ce soit le communisme marxiste, le fascisme hitlérien ou capitalisme libéral-consumériste. Plus directement ils ont également utilisé d'autres « ismes », comme le catholicisme et le protestantisme, avec l'envoi dans les années 1920 de catholiques (d'Herbigny) et dans les années 1990, de davantage d’Uniates et de sectaires protestants américains pour tenter de diviser l'Église russe.

Bien que la lutte continue, contre tout ce que les forces de ce monde ont planifié, l'Église orthodoxe russe et ainsi la Russie orthodoxe sont peu à peu restaurées. Les forces de ce monde ont largement échoué et échoueront, aussi longtemps que le sang et les semences des Nouveaux Martyrs et les larmes et la sueur des confesseurs qui reconstruisent l'Église russe s'opposeront à elles.

C’est pourquoi les forces de ce monde ont entamé la seconde partie de leur campagne. Cela a consisté à attaquer, paralyser, duper et ainsi diviser ceux qui appartenaient à autres Églises locales, plus petites en introduisant le modernisme et son symbole, le calendrier catholique-protestant. Ils ont commencé par le maillon faible de la chaîne, Constantinople occupée par la Turquie, et ont commencé à remplacer ses Patriarches par des marionnettes occidentales. Évidemment cela a créé un schisme. Les forces de ce monde ont développé leurs activités, en intervenant dans les quatre autres églises grecques (l' Église de Grèce, son rejeton autocéphale en Albanie grecque, l'Église de Chypre et le Patriarcat d'Alexandrie) ainsi que dans l'Église latine (la Roumanie, où ils se sont encore récemment immiscé dans la nomination d'un patriarche), dans la plus faible des Églises slaves (Bulgarie) et dans le Patriarcat d'Antioche arabe (où ils ont créé une guerre terroriste), ainsi qu’en essayant de subjuguer les Églises tchécoslovaque et polonaise. Partout ils ont essayé d'introduire le calendrier catholique-protestant et d'autres pratiques modernistes. Ainsi, au total 20% de l'Église a été contaminé.
Ils ont réussi en partie seulement et seulement temporairement.

La contamination des 20% par le modernisme n’a pas touché les 80% restants de l'Église, dans les terres de Russie, de Serbie, de Géorgie et de Jérusalem, non contaminés. Comme elles ne pouvaient se permettre d’en rester là, les forces de ce monde ont procédé à la troisième et la plus récente partie de leur campagne. Elles ont attaqué l'Église serbe (divisant son territoire, en en mettant une partie sous contrôle catholique, une autre sous contrôle musulman, une autre sous contrôle nationaliste schismatique macédonien et monténégrin, essayant ensuite de diviser son épiscopat), l'Église géorgienne (en soutenant un coup d'État pro-moderniste et anti-patriotique, l'appelant «changement de régime» et en essayant d'introduire la sodomie consumériste), le Patriarcat de Jérusalem (où le patriarche précédent languit étrangement en prison et où un schisme a été établi par l'ancien ambassadeur américain au Qatar, qui a permis l’utilisation de locaux américains pour les offices à l'extérieur du territoire canonique de Jérusalem sur celui du Patriarcat d'Antioche) et à nouveau en Russie (un coup d'état par les nationalistes catholiques soutenus par l'Occident de Galicie qui ont commencé à massacrer la population orthodoxe ukrainienne. Partout ils ont également utilisé le minuscule Patriarcat de Constantinople sous contrôle américain pour semer la discorde et la division contre l'Église de Russie, que ce soit en Finlande et en Estonie (territoires séculaires de l'Église russe), en utilisant les dissidents dans l'émigration russe en France, en Amérique du Nord et en Angleterre, ou plus récemment en Tchécoslovaquie (refusant de reconnaître son autocéphalie et divisant son épiscopat) et l'Ukraine (où les maîtres américains du Patriarcat le poussent à reconnaître les schismatiques non canoniques soutenus politiquement, comme ils l'ont déjà fait en Estonie).

Ici aussi, dans cette troisième partie en cours de leur campagne, ce que les forces de ce monde ont oublié c’est que, bien qu'ils proposent, c’est Dieu qui dispose. Car seul Il vit dans l'éternité et montre son amour et Providence dans son omniscience, tandis qu'ils vivent dans leur spirale infernale de haine sans vision aucune du futur, qu’ils essaient d'établir en tant que royaume terrestre.


Le chemin de l'unité ?


Nous ne connaissons pas l'avenir, ni comment Dieu en disposera. C’est dans ses mains. Mais nous pouvons déjà voir où les forces de ce monde peuvent se perdre :

En Syrie, à la suite de la guerre fomentée par l’Amérique, contrairement à ce qui était prévu, le Patriarcat d'Antioche a reconnu qui étaient ses amis. Reconnaissant qu'il n'avait aucun soutien de Constantinople, qui est dans les mains des Turcs pro-américain, anti-syriens, le Patriarcat d'Antioche tourne maintenant son regard vers l'Église russe.

En Afrique, le Patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique, lancé comme département colonial du ministère grec des Affaires étrangères, est désormais trop pauvre pour davantage d’expansion. Il a besoin de l'aide russe et une telle aide serait inévitablement anti-phylétiste. Dans un tel cas, le Patriarcat pourrait être repris, ce qui ne serait que justice, par les évêques africains indigènes, tout comme la colonie grecque d'Antioche a été reprise par les évêques arabes indigènes avec l’aide de la Russie anti-phylétiste.

Dans une autre colonie grecque, Jérusalem, (comme également dans Constantinople), la plupart des fidèles sont maintenant russes. Et à Jérusalem les Russes, comme cela est juste, soutiennent la candidature à l’épiscopat des arabes indigènes.

Dans les Églises de Grèce (et donc aussi dans l'Église grecque de l'Albanie) et à Chypre (ici les Turcs soutenus par les États Unis ont été autorisés à envahir et occuper l'île, ce qui a encore renforcé un sentiment anti-américain), les économies s’étant effondrées, et leurs peuples s’étant appauvris en rejoignant l'UE, vassal néo-féodal des États-Unis, nombreux sont ceux qui cherchent maintenant de l'aide auprès de la Russie 
L'Église de Serbie a toujours le regard tourné vers en Russie et adhère au calendrier orthodoxe, malgré l'ingérence politique de l'UE dans ses affaires intérieures et ses médias aujourd'hui à capitaux américains.
Les églises de Roumanie et de Bulgarie, en difficulté car la vieille génération des Starets a disparu et les membres de la génération intermédiaire pro-uniate et spirituellement appauvrie, qui a grandi dans la période communiste simoniaque, sont parvenus au pouvoir, ont cependant encore un pouvoir spirituel dans les monastères et parmi la plus jeune génération.
L'Église de Géorgie a encore d'excellentes relations avec l'Église russe, malgré les tentatives américaines pour les détruire en encourageant l'invasion géorgienne de la Russie en 2008 par son gouvernement fantoche.
Les églises de Pologne et de Tchécoslovaquie sont alliées à la Russie, et ceci d'autant plus après la récente ingérence grecque soutenue par les États Unis.
L'Église de Constantinople semble de plus en plus faible, le reste du monde commence à reconnaître qu'elle porte quasiment depuis 1453, les nouveaux habits de l'empereur, et que le véritable leader du monde orthodoxe est le Patriarche russe et que l’on a à s’adresser à lui si l’on veut parler de problèmes importants. De plus en plus de membres du Patriarcat de Constantinople, et non seulement sur le mont Athos, peuvent le constater eux-mêmes. L'illusion de l'interprétation américaine, absurde mais flattant la vanité, du Canon 28 de Chalcédoine est claire pour presque tous. Même aux États-Unis certains se demandent si cela vaut la peine de dépenser plus d'argent qu'ils ne disposent à Istanbul afin de maintenir cette vaine illusion.
Dans la diaspora, l'Église russe, se relevant de la paralysie, a commencé à prendre ses responsabilités et à travailler pour l'unité. Et en Ukraine elle-même, où les forces de ce monde pensaient qu'ils pourraient détruire l'Eglise russe, leurs projets ont fait long feu. La plupart parlent maintenant de désintégration et de dissolution de l’«État» ukrainien, en vérité purement artificiel, simple création d’un conglomérat par quatre tyrannies impérialistes, celle des Habsbourg, celle de Lénine, de Staline et celle de Washington. Son effondrement est pour beaucoup maintenant juste une question de temps (selon certains des mois, alors que d'autres estiment quelques années). 84% de la population ukrainienne demandent maintenant publiquement que leur pays soit dirigé par le président Poutine – ce qui leur paraît de beaucoup préférable plutôt que de continuer à s’appauvrir sous la tyrannie de la junte des marionnettes corrompues et non représentatives de Kiev. Situation totalement tributaire des subventions américaines pour leur survie, à grands frais pour l'UE, dont les membres souffrent amèrement de ses sanctions, anti-russes, ou plutôt anti-européennes.

Quelques 55% de l'Ukraine, l'est et le sud, avec la Transnistrie, pourraient bien revenir, après près de 95 années, à la Russie (une partie, la Crimée, l’a déjà fait par référendum démocratique). 25% autour de Kiev, peut redevenir une fois de plus l'ancienne Malorossiya, une variante sud du Bélarus. La seule partie, environ 15%, qui est vraiment ukrainienne et où sont parlés les différents dialectes de l'ukrainien, est la région frontalière (sens du mot «Ukraine») galicine majoritairement catholique et elle peut très bien revenir à la Pologne. C’est de là que provient l’indéfectible haine bien compréhensible de ses habitants pour le tyran géorgien Staline qui déchira le pays en 1939. Des deux petites parties restantes de l’actuelle Ukraine, environ 5%, peuvent revenir à la Roumanie (le calendrier orthodoxe, intact, pouvant aider au retour de l'Église roumaine à la Tradition) et la Hongrie. La partie qui pourrait revenir à la Hongrie, est ce que les bureaucrates de Kiev appellent encore «Transcarpatie», même si ils sont les seuls Transcarpatiens, car ils sont ceux qui vivent dans les Carpates, pourrait devenir le noyau d'une quinzième Église locale, une Église orthodoxe hongroise.

Compte tenu des excellentes relations entre la Hongrie, qui a un gouvernement anti-UE démocratiquement élu, et la Fédération de Russie, qui soutient tous les mouvements de résistance nationale et souverainiste contre la tyrannie de l'UE, cela pourrait se produire. Il y a seulement quelques années, l'Église russe a remporté sa bataille juridique pour le contrôle de la cathédrale orthodoxe de Budapest - tout est en place pour une nouvelle Église locale à naître. Ainsi, les 500 paroisses des «Transcarpathiens », c’est à dire Carpato-Russes (ou Ruthènes = latins pour les Russes), seraient au cœur d'une autre Église locale. Car ce sont eux qui sont au cœur de l'Église des terres tchèques et de Slovaquie, ceux qui ont contribué à l'Église polonaise, dont l'un des peuples constitutifs est les Lemkos (nord-ouest carpato-Russes), et ce sont eux qui grâce à leur fils noble et illustre de Presov Rus, Le Métropolite Lavr (Skhkurla), a contribué à l’unité de la diaspora entre l'Église russe et l'un de ses éléments constitutifs, l’Église Hors-frontières (ERHF). La grande majorité dans cette dernière attendait depuis longtemps la liberté au cœur de l'Église pour se réconcilier avec elle.

Bien sûr, rien n’est certain; ce sont ci-dessus tous les scénarios possibles, dont une partie seulement peut effectivement se produire. Néanmoins, ils sont possibles, alors qu'il y a seulement quelques décennies, quand nous vivions opprimés et isolés par toutes les forces de ce monde, ils semblaient impossibles. Les sans-vision qui pensaient à court terme, contrairement à St Jean de Shanghai et ceux qui, comme lui, dont la vision du monde qu'ils essayaient de vivre au lieu de faire des études de philosophie, n'ont pas réussi à voir que le monde allait changer. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde différent du passé. Maintenant, une petite minorité de pays qui ont cessé d'être chrétiens, sont coincés dans une faillite de moins d'un milliard, une union d’Eurosodome et de Gomorrhica. Et les trois plus grands pays chrétiens, le Brésil, la Russie et la Chine, sont liés ensemble dans une union avec les autres, couvrant la moitié de la population mondiale.

Ce que les forces de ce monde proposaient il y a seulement trois ou quatre décennies, et qui a fait le désespoir de ceux qui n’avaient pas la foi dans le Saint-Esprit, semble aujourd'hui de moins en moins probable. Ensuite, ceux qui se sont compromis avec l’Establishment, qui ont choisi la voie facile dans leur jeunesse – celle qui avait l’agrément de l’Establishment – et ont refusé de prendre la croix de l'Église russe, qui se moquaient de nous, nous dénonçaient et nous méprisaient, ceux-là sont maintenant plus âgés, ils ont seulement à prendre la croix et ils marcheront aussi. Contrairement aux donatistes et néo-donatistes, nous allons les accueillir à bras ouverts, comme le Père aimant le fit avec le fils prodigue jadis.  (version française par Maxime le minime de la source)

mardi 4 août 2015

Croatie: la parade désertée Zagreb célèbre l’éradication de la Krajina serbe

sur le site CAUSEUR

croatie krajina serbie


Ce 4 août, la Croatie fête le vingtième anniversaire de la plus grande victoire militaire de son histoire: l’écrasement de la République de Krajina serbe, cette “sécession dans la sécession” qui avait décidé de rejeter l’indépendance de la Croatie en 1991 et de s’adosser à ce qu’il restait de la fédération yougoslave, c’est-à-dire à la Serbie.

En seulement quatre jours, du 4 au 8 août 1995, pratiquement tout le peuplement de ces vieux confins militaires de l’Empire autrichien, qui avaient héroïquement résisté aux Ottomans pendant des siècles, fut éradiqué. Quelque 250 000 personnes furent expulsées de leurs foyerssous un feu d’artillerie indiscriminé. L’opération fit environ 10 000 morts et disparus. La Serbie de Milošević resta passive. L’armée de Krajina elle-même, qui avait tenu en échec les troupes croates depuis quatre ans, se débanda en quelques heures sans opposer de résistance. La rumeur a couru par la suite que les services spéciaux de Belgrade s’étaient chargés de dissuader les commandants locaux de tout acte de bravoure. La Krajina, trop coûteuse à défendre, avait été sacrifiée et l’amputation devait être nette. La Croatie, de son côté, jouissait du soutien sans failles de ses alliés occidentaux: Allemagne, Etats-Unis et OTAN.

L’ampleur du désastre, toutefois, surprit tout le monde, à commencer par ses commanditaires. Contrairement aux spéculations naïves ou cyniques des Occidentaux, la minorité serbe tout entière suivit ses chefs dans l’exil plutôt que de tendre les bras à la “jeune démocratie” croate. Le 10 août, alors que toutes les routes entre Croatie et Serbie étaient engorgées de réfugiés à bout de forces, la secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright convoquait la presse pour dénoncer un crime de guerre… ailleurs! La prise de l’enclave musulmane de Srebrenica en Bosnie orientale par l’armée serbe de Bosnie était alors déjà vieille d’un mois et n’avait pas encore suscité de réactions notables. Mais les disparus musulmans de Srebrenica tombaient à pic pour occulter les disparus serbes de Krajina. Parmi les raisons de la focalisation stricte des Occidentaux sur le massacre de Srebrenica, la nécessité de détourner l’attention de leur propre crime en Krajina n’est pas la plus anodine.

L’éradication de la Krajina serbe fut objectivement le plus grand drame humain de la guerre civile yougoslave et le plus vaste nettoyage ethnique en Europe depuis 1945. Elle surpasse de trois fois l’ampleur supposée de l’opération “Fer à cheval” des forces serbes au Kosovo, en 1999, dénoncée à grand fracas par les médias occidentaux durant l’agression de l’OTAN — et qui s’avéra être une pure invention des services secrets allemands!

Aussi impressionnant que sa magnitude est l’escamotage dont cet événement majeur a fait l’objet dans les médias et la conscience du monde contemporain. La Serbie elle-même, par la suite, l’a traité sur un mode honteux, n’assurant pratiquement aucune assistance organisée aux malheureux qui s’étaient réfugiés sur son territoire. Ailleurs en Europe, ce crime fut atténué à l’aide de la même casuistique qu’on a déployée pour justifier, depuis l’an dernier, les exactions du régime de Kiev face à sa propre population dans le Donbass. Le gouvernement de Zagreb était notre allié, nous l’avions reconnu (du reste hâtivement) dans ses frontières (du reste arbitraires) de 1991, il avait donc carte blanche pour récupérer par tous les moyens disponibles l’intégralité de son territoire. La souveraineté de l’Etat primait toute considération humanitaire.

Quatre ans plus tard, en 1999, la volonté de la Serbie de rétablir l’ordre dans sa propre province méridionale du Kosovo agitée par le terrorisme de l’UÇK fut contrecarrée par l’argument diamétralement opposé: ici, l’urgence humanitaire (largement manipulée) primait toute souveraineté. La Serbie fut donc bombardée pendant 78 jours pour avoir voulu faire respecter sa loi sur son territoire, puis amputée de sa province.

L’hypocrisie et l’injustice de l’opération “Tempête” en Krajina — terre d’origine de ma famille paternelle — étaient telles que j’en ai été obsédé des années durant. Citoyen et soldat suisse, je ne savais comment réagir, comment exprimer face à un monde indifférent, car désinformé, la révolte que j’éprouvais face à cette perversion qui n’annihilait pas seulement la tribu de mes origines mais l’humanité en général. Quelques années plus tard, j’ai consigné et développé le conte qui allait devenir mon roman Le Miel. L’exode des Krajichniks n’y apparaît qu’à l’arrière-plan: toute évocation descriptive eût été choquante — et même de mauvais goût — pour un public occidental conditionné à n’associer à l’identité “serbe” que la notion de bourreau et jamais celle de victime. Je résumai donc cette véritable extermination par une synecdoque: ce fut “le plus grand embouteillage de tous les temps”, puisque la file des automobiles, des tracteurs et des marcheurs en fuite s’étendait sur des centaines de kilomètres.

Mais voici que, vingt ans plus tard, l’interprétation officielle de ces temps troublés se lézarde et s’effrite comme un pâté de sable. Ironiquement, c’est le gouvernement croate lui-même qui, dans sa suffisance, a suscité le mouvement en organisant une parade commémorative et en y invitant ses voisins et alliés. Il s’attendait à recevoir une caresse sur la tête, le voici évincé comme un chien galeux. Les uns après les autres, les gouvernements se sont débinés, des Etats-Unis et de l’Allemagne jusqu’à la Slovénie voisine. Plutôt que de susciter les congratulations attendues, le jubilé n’aura fait que révéler les cicatrices hideuses de cette agression: une province fantôme au cœur de l’Europe, dont les habitants, d’abord expulsés puis dépossédés de leurs biens, n’ont ni la possibilité ni l’intention de revenir. Quand aux colons croates que le gouvernement Tudjman appelait à venir repeupler le désert, ils demeurent un vœu pieux.

On peut expliquer la réserve des Occidentaux par des raisons diplomatiques. C’est l’argument diplomatique qui ne mange pas de pain: il s’agirait, écrivent les médias, de ne pas “froisser” la Serbie qui oscille entre l’UE et l’alliance russe. Voyons! Qui s’est soucié, ce dernier quart de siècle, de ne pas froisser la Serbie?

Cet alibi dissimule une gêne et une contradiction abyssales. Pourquoi les chancelleries n’iraient-elles pas célébrer le vingtième anniversaire d’un événement qu’elles ont unanimement approuvé? En fin de compte, personne n’a été formellement condamné pour la conduite de l’opération Tempête en 1995. Ni son initiateur, feu le président Tudjman. Ni les responsables exécutifs, les généraux Gotovina et Markač, acquittés par le TPI en 2012. Si l’opération Tempête est manifestement un crime de guerre, aucun de ses participants n’a été jugé criminel. Miracles de la casuistique!

Dans la Croatie moderne, jeune membre de l’Union Européenne, les protagonistes de cet événement sont considérés comme des héros. Le premier d’entre eux, Franjo Tudjman, par ailleurs ancien général communiste et historien révisionniste, chef du parti ultranationaliste HDZ, a son monument dans des dizaines de villes et localités. Son mérite est indéniable dans la création d’une Croatie partiellement souveraine et (presque) ethniquement pure. Lors de la réunion préparatoire à l’opération “Tempête”, le 31 juillet 1995 à Brioni, en présence de son état-major au complet, il avait clairement défini le but de l’attaque, qui était le nettoyage ethnique : “Nous devons frapper si fort que les Serbes vont pratiquement disparaître”. Intentions cachées? Nullement. On a appris depuis, mais l’on savait même alors, que la reconquête croate était étroitement encadrée par les services américains. “Le réarmement et l’entraînement des forces croates en vue de la présente offensive font partie d’une opération classique de la CIA: probablement l’opération la plus ambitieuse en son genre depuis la fin de la guerre du Vietnam”, écrivait The Independent de Londres le 6 août 1995 sans indignation excessive. Un peu plus tard, leWashington Times dévoilait l’implication directe du Pentagone au travers, notamment, d’une armée privée1

Il est évident que l’opération Tempête n’aurait jamais été déclenchée sans ces appuis diplomatiques et militaires. Cette désaffection a suscité un profond désarroi en Croatie, où certains ont fini par se demander s’il était bien opportun de parader. On entendait ces derniers jours à la radio nationale des vétérans de 1995 dénoncer pathétiquement ce qu’ils perçoivent comme une trahison.

Pourquoi donc les Occidentaux se détournent-ils aujourd’hui de ce qui est en grande partie leur oeuvre?

L’alliance américaine n’a rien d’une assurance vie. Au contraire. Nombre de régimes douteux de par le monde l’ont appris à leurs dépens, mais le malheur des autres nous sert rarement de leçon. Au cours de l’après-guerre froide, les Etats-Unis ont mis en place une stratégie de déstabilisation et de recolonisation globale dont les extrémistes jetables et les nazis de circonstance sont des pièces centrales. La guerre civile yougoslave aura été le laboratoire et le modèle des interventions ultérieures.

En Yougoslavie, comme plus tard en Ukraine, les Etats-Unis et l’Allemagne ont sciemment appuyé les mouvements les plus aptes à instaurer une haine durable entre des peuples vivant jusqu’alors dans une paix relative2 La réhabilitation ouverte de la Croatie nazie de 1941, à laquelle on a assisté depuis la fin des années 1980, n’a inquiété personne, sinon les populations qui, un demi-siècle plutôt, avaient subi un génocide sous le même drapeau. Sur le moment, ces énergies ténébreuses étaient utiles pour repousser et disloquer le “serbocommunisme” et, avec lui, toute tentative de maintien de l’unité yougoslave. Elles en étaient même les seules capables, puisqu’en plus de combattre l’ennemi, elles imposaient la terreur sur le plan interne et évitaient ainsi toute contestation. Pour que la story servie aux opinions soit simple, les protagonistes doivent parler d’une seule voix.

Scénario identique en Ukraine : sitôt que le président élu s’est détourné de l’UE (en novembre 2013), on a vu se déchaîner contre lui des forces qu’on croyait exorcisées depuis Nuremberg et qui, à la faveur de l’Euromaïdan, ont repris pignon sur rue. Secteur droit aura été le fer de lance décisif dans le renversement violent de Ianoukovitch: tant qu’il servait, on s’est abstenu de trop décortiquer ses racines idéologiques. Le fait que l’unité de choc de l’Ukraine “européenne” arbore les insignes et l’idéologie d’une division SS ne suscite aucune réaction concrète en Occident, où les sympathisants de la même idéologie sont, pourtant,réprimés et surveillés. En déclarant qu’il n’avait rien vu de tel à Maïdan, malgré les preuves photographiques, Bernard-Henri Lévy a parfaitement résumé la stratégie de l’aveuglement ciblé du bloc occidental.

On ne le remarque guère, mais Ukraine et Krajina sont deux variantes d’un même nom, signifiant “les confins”. Les parallèles entre le cas ukrainien et le précédent croate sont saisissants et trop nombreux pour être détaillés ici3. Des parallèles tout aussi éclairants sont à établir entre la stratégie islamique des Etats-Unis en Bosnie et leurs louvoiements ultérieurs au Moyen-Orient. On se souvient (ou non) que l’Occident a soutenu en Bosnie musulmane le courant le plus fondamentaliste, emmené par l’auteur de la Déclaration islamique, Alija Izetbegović, tout en ignorant les forces concurrentes au sein même de la société musulmane bosniaque. Jürgen Elsässer, dans son enquête Comment le Djihad est arrivé en Europe, démontre que le terrorisme islamique n’aurait pu prendre pied sur notre continent si les services ne l’y avaient pas aidé. Par la suite, l’élimination officielle de Ben Laden en 2011 a ouvert la porte à une alliance ambiguë, mais effective, des Américains avec les courants les plus fanatiques de l’islam sunnite.

En contemplant, tout seuls, leur encombrant défilé militaire, les dirigeants de Zagreb auront peut-être l’occasion de méditer sur la signification réelle de l’événement qu’ils glorifient tant. Ils comprendront peut-être que, comme Noriega, comme Ben Laden en Afghanistan, comme Izetbegović et Thaçi, comme Porochenko, Iatseniouk et leurs cyborgs primaires, la Croatie dont ils héritent, celle de Tudjman et Gotovina ornée de chemises noires et de croix gammées, aura servi d’extrémiste jetable et de nazi de circonstance. Même si, aujourd’hui encore, on y voit des svastikas sur les pelouses des stades, ceux qui ont tisonné cet extrémisme voici un quart de siècle savaient parfaitement jusqu’où il pouvait s’étendre et qui il pouvait menacer. Comme l’avait répondu Churchill aux objections de MacLean lorsqu’il avait décidé de livrer la Yougoslavie aux communistes de Tito: “Allez-vous vivre là-bas? — Non. — Moi non plus.” Depuis quand les maîtres partagent-ils la gamelle de leurs chiens?

Le 4 août 1995, je me suis senti anéanti dans ma part d’âme et de sang serbe. Ce 4 août 2015, je me sens humilié dans l’autre moitié de mon origine, ma part d’âme et de sang croate.
*Photo: SIPA. Reportage n°AP20332520_000005. 
  1. “Pentagon played role in U.S. help for Croatia”, The Washington Times, 30.10.1995 
  2. Sur le modus operandi allemand, le livre d’Erich Schmidt-Eenboom est fondamental — mais n’existe hélas qu’en allemand. Der Schattenkrieger, Klaus Kinkel und der BND, ECON Verlag, Berlin 1995. 
  3. Voir Diana Johnstone, “Ukraine and Yugoslavia”, Counterpunch.org 
Slobodan Despot

Slobodan Despot


directeur des éditions Xenia et écrivain 

Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez… mais les lauriers sont coupés.


dimanche 2 août 2015

Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes (1 Corinthiens 3)

3.1 Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. 3.2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. 3.3 En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme? 3.4 Quand l'un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d'Apollos! n'êtes-vous pas des hommes? 3.5 Qu'est-ce donc qu'Apollos, et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. 3.6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, 3.7 en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. 3.8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. 3.9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. 3.10 Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. 3.11 Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ. 3.12 Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'oeuvre de chacun sera manifestée; 3.13 car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun. 3.14 Si l'oeuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 3.15 Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. 3.16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? 3.17 Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. 3.18 Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. 3.19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. 3.20 Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu'elles sont vaines. 3.21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous, 3.22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. 3.23 Tout est à vous; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.

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