Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 31 mars 2015

CATÉCHISME ORTHODOXE : DE LA SECONDE VENUE DE NOTRE SEIGNEUR



NOTRE-SEIGNEUR REVlENDRA-T-IL SUR TERRE ?

Notre-Seigneur reviendra à la fin des siècles pour le jugement dernier et "pour rendre à chacun selon ses œuvres"(Rom., II, 6), et selon les exigences d’un Justicier Suprême qui ne peut remettre indéfiniment le triomphe définitif de la vertu et la défaite du mal. Le septième Article du Credo parle de cette nouvelle descente sur terre. La seconde descente de Notre-Seigneur différera de la première; car l’une était humble et sans faste, tandis que l'autre sera entourée de gloire et de terreur. À sa première descente Il est né dans une étable au milieu d’animaux; à la seconde Il paraîtra assis sur un trône élevé. La première fois Il fut suivi par de pauvres pécheurs; la seconde Il sera escorté par une multitude d’anges. La première fois Il fut jugé et condamné comme le bouc émissaire qui emporta nos péchés; la seconde Il jugera et condamnera ceux qui durant leur vie ont été en révolte continuelle contre la volonté de Dieu. 

 SUR QUELLE BASE LE CHRIST JUGERA-T-IL LE MONDE ? 

Sur la base de ses Préceptes. Ceux qui ont eu foi en eux et ont agi conformément à ses commandements, ceux-là siégeront à la droite du Seigneur et jouiront de la vie éternelle; ceux au contraire qui n’ont pas eu foi dans ses préceptes et ont agi à l'encontre, seront placés à la gauche du Seigneur d'où ils descendront dans le feu éternel, préparé antérieurement pour le Démon. La Foi seule dans le Seigneur ne suffit pas à notre salut, ni uniquement nos bonnes œuvres. Notre salut sera la récompense d'une vie vertueuse pénétrée et scellée par le sang du Fils unique de Dieu, car il n’y a sous le Ciel aucun autre nom qui ait été donné par les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes, IV, 12). 

QUAND EST-CE  QUE LA SECONDE VENUE DE NOTRE SEIGNEUR AURA LIEU ?

Personne au monde ne le sait. Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. (Mat, XXIV, 36.) Le iour du Seigneur arrivera inopinément, il viendra tel un voleur dans la nuit, sans avertissement préalable. Il existe des hérétiques comme les Millénaristes, qui prétendent savoir en quelle année le Christ viendra et qu'alors Il établira sur terre un royaume d’une durée de mille ans, pendant laquelle il mangera et boira avec eux comme des élus. Le passé est la condamnation de ces hérétiques, car ayant souvent fixé la date de la seconde venue du Christ, leurs prédictions ne se sont pas réalisées. Surtout ils ont été condamnés par la bouche du Christ qui dit expressément :  "ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité." (Actes, I, 7.) 

QUEL AUTRE FAIT IMPORTANT SE LIE À LA SECONDE VENUE DU CHRIST ?

C'est la fin du monde. L'arrivée terrifiante de Notre- Seigneur sera le signal de la fin de l'histoire humaine, telle qu'elle existe actuellement, quand la clémence divine tolère que l'ivraie pousse avec le blé; ce sera aussi le signal de la fin de l'aspect matériel de la terre qui se dissoudra et disparaîtra submergée par un déluge général, ou dans une immense conflagration pour être remplacée immédiatement par un autre univers bien supérieur. Saint Pierre nous a dit : "Mais nous attendons selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera." (II Pierre, III, I3.)

 Protopresbytre P. Constantin N. Callinicos
(extrait du Catéchisme des Grecs orthodoxes)

lundi 30 mars 2015

LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE ? IL NE S'AGIT PAS DE JOUER À UN JEU VIDÉO !!!

Va-t-il falloir reprendre encore ces avertissements sur les menaces que font peser sur nous des bellicistes cyniques,  à l'abri dans leurs bureaux, derrière l'écran de leur ordinateur ou s'excitant en groupe dans des salles de conférence avec d'autres excités, loin des lieux d'affrontement, avec peut-être même des abris anti atomiques dans leur  jardin ?

Il y a pourtant des personnes lucides, de tous bords, en tous lieux depuis des mois, voire des années, qui nous avertissent, arguments et preuves à l'appui, des risques que nous font courir tous ces excités qui veulent la destruction de notre Europe. Ils veulent conduire le monde comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo, ils agissent comme ces jeunes conducteurs qui ont trop joué sur leur ordinateur et qui prennent constamment des risques sur la route réelle, transgressant constamment la moindre règle de prudence,  comme ils le font dans leur jeu - sans qu'il leur arrive le moindre mal dans la réalité pas plus que dans leur jeu - puisqu'ils peuvent continuer leur course folle sans être arrêté le moins du monde…
Il est encore (?) temps de quitter la réalité virtuelle et d'ouvrir les yeux à la réalité réelle :

Une rétrospective et une estimation de la situation actuelle dans le conflit en Ukraine de Jürgen Elsässer - rédacteur en chef du magazine "Compact"


Intervention du journaliste Jürgen Elsässer  à la 10ème conférence internationale organisée par la Coalition anti-censure  [Anti-Zensur Koalition] sur le thème: La guerre contre la Russie. [ 26.07.2014 ]

dimanche 29 mars 2015

Les paroissiens de Novorussie célèbrent leurs offices dans les décombres de leurs églises bombardées


Malgré le fait que de nombreuses églises des quartiers du Donbass déchiré par la guerre ont été détruites, les fidèles continuent à prier et poursuivent leur vie liturgique sur les ruines de leurs sanctuaires. Presque chaque jour, il y a de nouvelles victimes parmi les résidents civils et leurs maisons sont endommagées. Maintenant, avec la venue du froid, de nombreuses familles sont de retour en ville malgré les bombardements. Il a été décidé de reprendre la célébration des offices à proximité de l'église en ruines parce que la paroisse de Saint-Jean de Cronstadt est la seule église de la ville. Et de nombreux croyants de Kirovskoye ne peuvent imaginer leur vie sans liturgie. À l'heure actuelle, les divines liturgies sont célébrées chaque dimanche : quand il fait beau dans la cour de l'église en face du temple, par mauvais temps dans le bâtiment de la cuisine d'été près de lui. 


Malgré le manque de moyens financiers, les membres de la communauté ne perdent pas courage et aident continuellement les gens qui sont restés dans la ville. Il y a un centre de collecte d’aide humanitaire sur le territoire de la paroisse – des vêtements chauds et d'autres choses pour les sans-abri victimes d'incendie et les familles dans le besoin sont apportés ici de tous les coins de la ville. Jusqu'à récemment, la paroisse a sur la base du volontariat aidé les familles rescapées des bombardements et les a emmenées dans d'autres villes d'Ukraine ou à la frontière avec la Fédération de Russie. Un conducteur de la paroisse, l’assistant marguillier Vyacheslav Gusakovsky, a été tué lors d'un de ces voyages, alors qu'il revenait en voiture de la frontière russe. Plus tard, les médias ukrainiens ont accusé le conducteur tué de transporter des armes et des explosifs. Dans son minibus Vyacheslav Gusakovsky a aidé à évacuer des dizaines d'enfants et des villages voisins pendant les bombardements. Il avait une femme et quatre jeunes enfants, le plus jeune d'entre eux ayant seulement 2 ans. Après sa mort tragique, il n'y a pratiquement plus personne dans la ville pour évacuer ceux qui n’ont pas de véhicule en propre. 


 Il est déjà impossible de restaurer l'église Saint-Jean de Cronstadt. Il a été décidé de réorganiser et d'utiliser le bâtiment de l'école du dimanche comme église. La construction du bâtiment de l'école du dimanche a commencé l'année dernière, mais les résidents Kirovskoye n’ont pas suffisamment de fonds pour achever sa construction. Tous ceux qui désirent aider la communauté de l'église Kirovskoye à arranger leur temple peuvent transférer de l'argent sur le compte de la paroisse :


Приход во имя святого праведного Иоанна Кронштадтского г. Кировское

Шахтёрского района Донецкой области
филиал Донецкого управления АО Ощадбанк
счёт № 26005300164168
код ИНН 21955401
МФО 335106.

VOIR AUSSI L'ARTICLE DE CLAUDE sur la Déclaration de la paroisse de la cathédrale Saint-Nicolas, Ville de Stakhanov

samedi 28 mars 2015

SAINTE MARIE L'ÉGYPTIENNE



De la divine contemplation * d'abord éloignée par le poids des passions, * tu as ensuite converti aux biens supérieurs * tes sentiments et tes actions ; * contemplant l'image de la Vierge immaculée * et désormais te détournant de tout péché, * avec confiance tu as adoré la précieuse Croix. Dans l'allégresse tu as visité les Lieux saints, * faisant provision de vertu * sur le chemin du salut ; * rapidement tu as parcouru la route de la sainteté ; * tu as franchi les flots du Jourdain * et du Baptiste tu habitas le désert, * maîtrisant l'exubérance de la chair * et faisant disparaître la nature sauvage des passions, * vénérable Mère, par ta sainte vie.

--)(--

Jacopo Robusti Tintoretto

 St Marie l'Égyptienne au désert

Évidemment, comme d'habitude, même si la représentation est belle et touchante émotionnellement, elle demeure interprétative, subjective, narrative, anecdotique, pédagogique éventuellement, mais comment vénérer ces images ? Elles n'ont bien sûr rien de sacré et c'est abusivement que l'on appelle cet art, esthétiquement magnifique, "sacré". Nul ne peut faire appel à l'intercession de leurs personnages. On ne peut les prier. Ils ne portent en effet aucun signe d'une quelconque déification, d'une transfiguration. déification, d'une illumination à travers la pénitence. Ils sont l'expression de la sensibilité d'un artiste. Pas un objet de culte. C'est pourquoi c'est abusivement qu'on le regroupe sous l'appellation part sacré" avec des icônes orthodoxes authentiques.

La dernière communion de Ste Marie L'Egyptienne

Ste Marie L'Egyptienne- Jusepe de Ribera, 1641

Ste Marie L'Egyptienne - Jusepe de Ribera, 1651



vendredi 27 mars 2015

Orthodoxie : attention aux contrefaçons et aux boniments des menteurs (9ème commandement-suite)


Le pseudo patriarche et la sainte Russie
Au X° siècle, le grand prince de Kiev Vladimir adopta la foi chrétienne orthodoxe, après avoir envoyé des émissaires à Byzance qui revinrent, éblouis par les cérémonies religieuses, en lui disant : « Nous avons vu le ciel sur la terre ». Ce fut le début de la sainte Russie. Toutes les Russies, la blanche, la petite et la grande, restèrent fondamentalement unies dans cette entité dénommée la sainte Russie. En face des Polonais catholiques, l’ataman cosaque zaporogue Bogdan Khmelnitski se rallia à la Moscovie, par fidélité à cette même sainte Russie, ciment des trois Russies, lesquelles dérivaient toutes trois de cette région fluctuante et souvent envahie, de la Russie (Rus’) de Kiev, la mère des villes russes. Malgré les luttes entre les différents princes de cette sainte Russie, et leurs trahisons, ce qui unissait tout le monde, c’était la foi orthodoxe de la sainte Russie. Aussi le tsar était-il tsar de « toutes les Russies ». Et le patriarche également. On peut même dire qu’à présent où la Russie, après 70 ans d’URSS et la prédation néolibérale américaine des années Eltsine, se retrouve divisée comme au temps des mongols, le patriarche de Moscou est le seul à rester celui de « toutes les Russies ». Et à la tête de l’Eglise ukrainienne canonique se trouve un métropolite dépendant du patriarcat de Moscou, le métropolite Onuphre, un homme digne qui s’efforce de rester au dessus de la mêlée avec beaucoup de courage.

Le métropolite Onuphre :
 « La mission de l’Église, indépendamment du lieu où elle se trouve et des territoires sur lesquels s’étend sa responsabilité canonique, est immuable dans tous les temps. C’est la mission du salut de l’âme humaine. En même temps, il existe également des circonstances humaines, que l’Église ne peut ignorer. Et là, notre tâche consiste à enseigner le bien et appeler à la paix. Nous devons aider tous les hommes à comprendre qu’il faut résoudre tous les problèmes de façon pacifique, qu’il ne faut pas offenser le prochain, lever la main les uns sur les autres et, d’autant plus, tuer ». Source

En face, naturellement, on souhaiterait vivement éjecter ce souvenir de l’ancienne unité spirituelle de toutes les Russies, et l’on comprend bien pourquoi. Il subsiste l’Eglise uniate qui avait déjà, été conçue par les Polonais pour briser la résistance des paysans orthodoxes des territoires de l’actuelle Biélorussie, alors grand-duché de Lithuanie, ou de l’actuelle Ukraine que les aléas historiques avaient mis dans l’orbite catholique occidentale. Certains résistèrent, d’autres non. Ceux qui n’ont pas résisté sont violemment anti orthodoxes, comme c’est souvent le cas lorsque des gens trahissent leur foi pour avoir la paix, ils en rajoutent. Pour échapper à ce sort, les cosaques de Bogdan Khmelnitski étaient prêts à s’allier aux tatars, et ils se sont mis sous la protection de Moscou.

Après la dilacération de la Russie postsoviétique en satrapies proaméricaines, il fallait séduire les orthodoxes ukrainiens non uniates mains nationalistes, raison pour laquelle a été créée une église autocéphale ukrainienne, pour des motifs purement politiques, à la tête de laquelle s’est autoproclamé le patriarche Philarète, personnage qui, contrairement au métropolite Onuphre, ne s’efforce pas du tout de rester au dessus de la mêlée et de calmer les passions. Il va réclamer des armes aux Américains pour la junte de Kiev et vient de déclarer que massacrer la population de Kiev n’était pas un péché.


Philarète
"le massacre des habitants du Donbass ne viole pas les commandements de Dieu" (Source)

Le pseudo patriarche Philarète
Il y a quelques jours, donc avant que je lise cette déclaration de Philarète, accompagnée d’une photo où l’homme m’a irrésistiblement rappelé les caricatures de religieux du film d’Eisenstein « Ivan le Terrible » (« sa coiffe est blanche mais son âme est noire »), j’avais vu passer celle du patriarche de Constantinople Bartholomée rappelant que le patriarcat de Kiev, n’était pas canonique et devait être considéré comme schismatique. Je dis bien le patriarche de Constantinople, et non celui de Moscou, et je le dis pour les mauvais esprits. Sous cette déclaration, de gentils orthodoxes occidentaux regrettaient dans leurs commentaires que l’on fît ainsi de la peine à des tas de gens, mais si le patriarche Bartholomée, plutôt favorable aux dialogues interconfessionnels, plutôt « cool », disons, avait cru bon de la faire, c’est que sans doute, il avait eu vent de choses pas très catholiques ou plutôt orthodoxes. Or voilà que deux jours plus tard, pan, Philarète fait encore des siennes, on peut dire que Bartholomée avait senti le vent.

Le patriarcat de Constantinople estime que le prétendu “patriarcat de Kiev” est une entité schismatique

Un « pieux » orthodoxe pas très catholique

Au même moment, voilà que surgit l’article du Saker. Cet article peut introduire de regrettables confusions, et comme nous nageons dans la confusion de tous les côtés, il est bon d’éclaircir celle-ci quand on est à peu près capable de le faire. Je lis que le héros de l’article, Dmytro Korchynski, a « l’originalité d’être motivé par une idéologie qui mélange le messianisme chrétien et le djihad musulman ». Et le Saker ajoute que ledit Korchynski et ses hommes sont de « pieux orthodoxes ». Non. Si Korchynski est un pieux orthodoxe, de l’Eglise canonique d’Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre, décidé à ne pas entrer dans les querelles génératrices de guerre civile, il ne peut confondre messianisme chrétien et djihad islamique et du reste, si comme partout ailleurs, les hommes politiques en Russie ont pu tenter d’utiliser l’Eglise, ou de l’opprimer, le messianisme orthodoxe n’est pas guerrier. Le chevalier teutonique n’est pas le genre de l’orthodoxe russe. Il ne conçoit que la guerre défensive, comme au Donbass, où l’on renvoie les prisonniers ukrainiens à leur maman quand ils ne sont pas des néonazis convaincus du bataillon Azov. Le messianisme orthodoxe consistait à construire un ermitage au fond de la taïga et à attendre l’affluence des moines et des pèlerins qui transformaient le lieu en centre spirituel avec les reliques du saint fondateur, et les animistes du coin se convertissaient généralement tous seuls. C’est par exemple ce qui s’est passé en Alaska, avec les indiens locaux. Ce scénario a sans doute connu des dérapages, mais c’est le scénario de référence. Les orthodoxes ne sont pas prosélytes. Ils croient à la prière et à l’exemple. Donc le djihadisme orthodoxe du sieur Korchynski se rapporte certainement plus à l’Eglise schismatique de Philarète, qui va démarcher des armes en Amérique et appelle au massacre, qu’à l’Orthodoxie de Bartholomée ou de Cyrille ou de n’importe quelle autorité orthodoxe canonique et reconnue.

Je vois plus loin que l’olibrius entend créer un « mouvement taliban chrétien ». Et que pour lui, le grand Satan, c’est la Russie.

Désolée Saker, mais ce type ne saurait en aucun cas être caractérisé comme un « pieux orthodoxe ». Comment un pieux orthodoxe considèrerait-il la sainte Russie de cette manière ? Comment imaginerait-il de créer des « talibans chrétiens » ? Non, c’est au mieux une espèce de chevalier teutonique, de ceux qu’Alexandre Nevsky a envoyé par le fond du lac Peipous au XII° siècle, et encore, je pense qu’ils prendraient mal la comparaison.

Ah mais justement, nous y arrivons. Le chevalier teuton a des origines polonaises, il « continue la guerre familiale contre l’Empire russe », avec un peu de chance, ce n’est même pas un sectateur de Philarète, ce « pieux orthodoxe », mais un uniate polonisé pur et simple. Ou encore, pour faire bref et ne pas avoir peur des mots, un serviteur de Satan, un semeur de confusion, qui déforme et déshonore le message chrétien. Ce que nous voyons dans l’analyse subséquente de son « catéchisme » et de son « credo » politico-religieux, beaucoup plus politico que religieux, d’ailleurs.

Un catéchisme peu orthodoxe
En tant qu’orthodoxe, sans me faire réprimander par les théologiens, je peux avancer que dans le fatras haineux, douteux et démoniaque du sieur Korchynski, il n’y a strictement rien d’orthodoxe ni même de chrétien, d’ailleurs, sauf quelques symboles ou citations profanés par le contexte. Voici le « catéchisme de la Fraternité » illustré par une « talibane chrétienne » sexy. Elle désigne une «antique croix orthodoxe » qui n’est pas spécialement orthodoxe, c’est un symbole chrétien des catacombes, qui n’a vraiment rien à faire dans cette sinistre farce.

Le sieur Korchynski s’est donné beaucoup de mal pour justifier son talibanisme uniatoïde avec la seule phrase évangélique qui pouvait faire l’affaire et qu’on interprète toujours de travers : «Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive» (Matthieu 10,34-36). Il s’est bien gardé de citer à peu près tout le reste : « Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » ( Matthieu 26 :52) ; ou « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Matthieu 5:39). La phrase du Christ n’était pas un appel à la guerre, mais le pressentiment que son message et son Eglise susciteraient de violentes réactions et des persécutions, ce qui a été le cas, jusqu’à nos jours. Mais on n’est pas à une profanation près, quand on sert l’Adversaire avec un zèle retors.

Plus loin, je vois un moine « orthodoxe » du patriarcat russe rallié à sa cause, après avoir vu torturer des jeunes filles ukrainiennes par les séparatistes. Je n’en crois personnellement pas un mot, mais il n’y a là aucun moyen de prouver si c’est vrai ou faux. Néanmoins, devant de tels débordements, un moine orthodoxe véritable ne réagira pas ainsi. Il réagira comme ceux qui s’interposaient entre les combattants sur le Maïdan, avec des croix et des icônes. Donc pas clair, le transfuge.

A noter que la bête noire des occidentaux, Alexandre Douguine, qui est non seulement orthodoxe mais vieux-croyant, s’est rapproché, lui, d’un imam malais à l’islam modéré et tendance soufie ; le sheik Imran Hossein, qui prône l’alliance avec les orthodoxes, défend les chrétiens d’orient et qualifie la guerre de Tchétchénie de « djihad yankee »… Le « talibanisme chrétien » du serviteur polonisant de l’impérialisme américain s’appuierait-il sur un djihadisme mercenaire ?

Les orthodoxes véritablement pieux ne font pas de croisades en Ukraine ni ailleurs. Ils ont autre chose à faire, et la croisade n’est pas dans la tradition orthodoxe. J’en donnerai pour exemple un saint homme, l’évêque Longin, autrefois père Mikhaïl, prêtre marié puis moine, fondateur d’un monastère à la frontière roumaine, et soutien aimant de centaines d’orphelins. J’avais traduit il y a quelques mois sa lettre courageuse qui ne mâchait pas ses mots au gouvernement de Kiev, et ça, oui, c’est orthodoxe. C’est dans la tradition du saint métropolite Philippe.

L’évêque Longin
L’évêque Longin : 
"Comment peut-on prendre les armes et tirer sur une créature de Dieu? Elle a comme vous une mère, une femme, un enfant. Pourquoi nous oblige-t-on à tuer par la force? Ce qui était secret devient clair: des milliers, des dizaines de milliers ont péri, et ils parlent de centaines. Je ne vous donne pas ma bénédiction pour aller faire la guerre. Nous vous appelons à la paix."

Dix mille soldats ont été tués, et leurs mères ne savent même pas qu’ils ne sont plus en vie. Je ne fais pas de politique, mais je vous dis avec douleur que cette guerre n’est pas dirigée contre l’ennemi mais contre nous-mêmes. Quand les maudits défendent les Etats-Unis, ils veulent voir les orthodoxes s’entretuer, et eux, pendant ce temps, ils mangent, ils boivent, ils s’amusent et se réjouissent de voir le sang couler sur une terre sainte. Source

L’article du Saker, inspiré par un documentaire allemand, met une fois de plus en évidence l’ignorance des occidentaux, même bien intentionnés, et aboutit à opérer une désinformation de plus. Il y a ceux qui ne savent rien, mais croient savoir. Il y a ceux qui ne savent pas et ne veulent pas savoir. Il y a ceux qui trompent délibérément le public. Et ceux qui me disent « on n’y comprend rien » mais ne vont pas chercher plus loin. Il est certain qu’on ne peut comprendre ce qui se passe en Ukraine et en Russie si l’on ne connaît même plus sa propre histoire ni sa propre tradition religieuse et culturelle. Il est facile de souffler n’importe quoi à des ignares bourrés de contre-vérités, de mensonges, de contes et légendes médiatiques, d’aprioris subliminaux. Ceux qui dirigent le monde le savent bien.


Laurence Guillon pour Novorossia Vision

lundi 23 mars 2015

CATÉCHISME ORTHODOXE : LE 9éme COMMANDEMENT «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain »

QUE NOUS ORDONNE LE NEUVIÈME COMMANDEMENT?

 Le neuvième Commandement (pris à la lettre) nous ordonne de ne pas prêter devant le tribunal de faux témoignage contre notre prochain, lequel en lui attribuant le mal qu’il n’a pas commis, le fait condamner à recevoir une punition injuste. 

Mais pris plus généralement il nous recommande d’éviter tout péché de parole tel que le mensonge, la diffamation, la moquerie, la calomnie et la profanation. 

Le mensonge transforme les faits et dénomme les ténèbres la lumière.

La diffamation se plaît à disserter sur les défauts des autres.

La moquerie exagère les insuffisances des gens d’une manière comique et est un mélange d'amusement et de mépris. 

La calomnie invente et fabrique le mal qui n’existe pas, au détriment du prochain, afin d’atteindre son honneur et de détruire sa réputation. 

La profanation lance ses flèches et son sarcasme contre les personnes et les choses sacrées, afin de justifier les propres délits de celui qui les profère. 

En tenant en bride notre langue, en lui mettant un mors, nous lui donnons une direction, qui autrement, très souvent, telle une étincelle, met le feu à tout un bois. (Jacques, 1H, 3-5.) 

Par la Vérité, nous écartons le mensonge dont les ténèbres sont le symbole et le diable le père, afin de nous permettre de marcher dans la clarté avec Dieu. 
Notre Seigneur, dans son Sermon sur la Montagne, prononce des paroles édifiantes contre ceux qui critiquent leurs frères.

(extrait du Catéchisme des Grecs orthodoxes par le Protopresbytre  P. Constantin N. Callinicos)
(Voir aussi : Pr 6:16-19 ; 12:22; 16:5 ; Dt 16:22; Is 61:8; Ze 8:17; Mal 2:16; Ex 23:8; Dt 27:25)  


ET POUR COMPLÉTER :

Décodage de 25 techniques de désinformation

Voici quelques techniques courantes utilisées par différents organes de pouvoir – publics ou privés – cherchant à occulter des vérités qui dérangent. Il est utile de garder ces concepts à l’esprit lors de la lecture d’informations relatives à des sujets controversés (ils sont nombreux) … pour autant, règle n°1, que vous sachiez même qu’ils le sont. Faites le test. Vous serez sans doute surpris de constater à quel point ces procédés percolent au travers de nombre de propos tenus par des instances officielles, des « experts » et par extension de nombreux médias.

Technique n°1 : Évitement

Ne pas écouter la controverse, ne pas la voir, ne pas en parler. Si elle n’est pas rapportée, elle n’existe pas et il n’y a pas lieu de s’en occuper.

Technique n°2 : Superficialité

N’aborder la controverse qu’en périphérie, sur des points mineurs voire pittoresques. Éviter soigneusement les points clés de l’argumentation.

Technique n°3 : Indignation

Rejeter le sujet de façon indignée (« jamais une chose pareille ne serait possible »). Jouer sur le sentiment d’incrédulité (« il y aurait eu des fuites », « ça se saurait », …)

Technique n°4 : Rumeur

Considérer la controverse comme une rumeur de plus, sans fondements, quels que soient les arguments présentés.

Technique n°5 : Homme de paille

Présenter la position de son adversaire de façon volontairement erronée, en sélectionnant son argument le plus faible, en amplifiant sa portée puis en le détruisant.

Technique n°6 : Messager

Décrédibiliser le porteur du message. Par extension, associer les opposants à des dénominations impopulaires telles que « excentrique », « extrême-droite », « gauchiste », « terroriste », « conspirationniste », « radical », « fanatique », ou même « blonde » etc…

Technique n°6 bis: Attaque ad hominem

Très appréciée et souvent utilisée. Quitter l’objet de la querelle (indéfendable) et diriger les attaques sur la personne de l’opposant en tenant des propos désobligeants, blessants ou grossiers à son égard. C’est un appel des facultés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité.

Technique n°7 : Biais

Exacerber tous les faits qui pourraient donner à penser que l’opposant opère en dissimulant ses véritables intentions ou est sujet à tout autre forme de biais.

Technique n°8 : Confusion

Quelque soit le niveau de la polémique mais sans y faire référence, confirmer la thèse officielle par un communiqué laconique sur une nouvelle étude favorable et rassurante.

Technique n°9 : Autorité

S’associer à l’autorité (organismes internationaux etc.) et présenter ses arguments avec suffisamment de jargon, de détails techniques et de sources pour les crédibiliser.

Technique n°10 : Innocence

Faire l’innocent. Quelle que soit la solidité des arguments de l’opposant, éviter la discussion en leur contestant toute crédibilité, toute existence de preuves, toute logique ou tout sens. Mélanger le tout pour un maximum d’efficacité.

Technique n°11 : Amalgame

Associer les charges de l’opposant à des charges farfelues facilement réfutables, qu’elles soient antérieures ou le fait d’autres opposants. En y étant associées, les charges subséquentes, quelle que soit leur validité, sont alors beaucoup plus facilement discréditées.

Technique n°12 : Diviser

Diviser pour mieux régner et par extension mettre l’accent sur les différences entre les différents courants des opposants et l’impression de chaos que cela procure.

Technique n°13 : Pseudo-débat

Présenter la version de l’opposant en premier lieu puis démentir par une succession de déclarations issues de sources faisant apparemment autorité.

Technique n°14 : Confession

Admettre avec candeur que des manquements (mineurs) ont été identifiés et que des solutions ont été apportées. Les opposants cependant en ont tiré parti pour gonfler la controverse et tenter de démontrer ce qui n’existe pas.

Technique n°15 : Édulcorer

Utiliser des termes techniques sans contenu émotif pour décrire le problème.

Technique n°16 : Énigme

Les énigmes n’ont pas de solution. Étant donné la multitude des paramètres, des intervenants et de leurs interactions, le sujet est bien trop complexe pour ne pouvoir être jamais résolu. Une technique couramment utilisée pour décourager ceux qui cherchent à suivre…

Technique n°17 : Solution complète

Éviter le problème en exigeant de l’opposant qu’il fournisse une solution complète à la résolution de la controverse.

Technique n° 18 : Omission

Omettre des preuves, des publications ou des témoignages contraires. S’ils n’existent pas, ce ne sont pas des faits, et le sujet ne doit pas être couvert.

Technique n°19 : Sang froid

Amener l’opposant à argumenter dans une position difficile et jouer sur sa perte de sang froid pour le décrédibiliser.

Technique n°20 : Expertise

« You don’t bite de hand that feeds you », disent les Anglais (vous ne mordez pas la main qui vous nourrit). Créer son propre groupe d’experts et le financer directement ou indirectement.

Technique n°21 : Preuve impossible

Ignorer les preuves présentées par l’opposant comme étant non pertinentes et lui demander des preuves inaccessibles, que ce soit matériellement (non disponibles ou soustraites au regard du public), techniquement (années de recherche) ou financièrement.

Technique n° 22 : Déni

Dénier toute crédibilité ou être extrêmement critique vis à vis de publications, de témoignages ou même de propos officiels d’organes de pouvoir, en les désignant comme des « sources non valides » ou « des éléments sortis de leur contexte ».

Technique n°23 : Fausse preuve

Introduire des éléments contradictoires par rapport à l’argument de l’opposant, au besoin en fabriquant de fausses preuves, par exemple sous la forme d’études scientifiques au protocole particulièrement étudié.

Technique n°24 : Grand Jury

Organiser un grand jury ou des états généraux avec tous les atours de la consultation la plus large et la plus ouverte qui soient. Neutraliser ensuite les sujets qui fâchent et présenter le rapport final comme étant l’état du consensus général.

Technique n°25 : Diversion et distraction

Créer l’événement ailleurs pour distraire et écarter l’attention du public.

vendredi 20 mars 2015

RUSSOPHILIE FRANÇAISE (SUITE) traditionnelle et contemporaine

RUSSOPHILIE TRADITIONNELLE sur wikipedia

Auguste Ricard de Montferrand
Biographie

Henry Louis Auguste Ricard est le fils de Benoît Ricard (1747-1788), originaire de Montferrand (Puy-de-Dôme) et de Marie Françoise Louise Fistion dite Fistiony, née vers 1755 et décédée à Paris le 26 juillet 1823. Par conséquent, dès son enfance, on ajouta à son patronyme le nom de la ville de Montferrand en référence aux origines de son père et de ses ancêtres1. Peu connu en France, Auguste Ricard de Montferrand est un architecte célèbre en Russie, car il est l’auteur de plusieurs ouvrages architecturaux importants, dont le plus célèbre est la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg (construite de 1818 à 1858).

À vingt ans, Ricard intègre l’école spéciale d’architecture à Paris et alterne ses études avec le service armé dans les troupes de Napoléon.

En 1814, il a l'occasion de faire présenter à l'empereur Alexandre Ier un album de dessins et de projets divers (bibliothèque publique, colonne triomphale, statue équestre...), ce qui lui vaut d'être invité à se rendre en Russie.

En 1816, il fait le voyage jusqu'à Saint-Pétersbourg et il y reste jusqu'à sa mort, demeurant dans un hôtel particulier de la Moïka. Il réalise plusieurs projets, dont l'hôtel Lobanov-Rostrovski (1817-1820), des galeries marchandes et l'église du complexe de la foire industrielle de Nijni Novgorod (1817-1822), le manège de Moscou (1817-1825)...

Auguste Ricard de Montferrand, 
par Eugène Pluchart, (après 1834)

La cathédrale de la Transfiguration, à Nijni Novgorod (1822)

La cathédrale Saint-Isaac (1818-1858) et la statue de Nicolas Ier à Saint-Pétersbourg

Mais son chef-d'œuvre reste la cathédrale Saint-Isaac. Auguste Ricard de Montferrand réalise un album de 34 dessins qui sont présentés à l'empereur le 21 décembre 1816. Son projet est accepté et il est nommé architecte de la Cour. La première pierre est posée le 26 juillet 1819. Les travaux pour les fondations commencent juste après et durent cinq années. Les 36 colonnes de granit sont extraites en Finlande. Ricard de Montferrand doit mettre au point des techniques très élaborées pour leur transport et leur pose. La première colonne est érigée le 20 mars 1828. Les murs et les piliers intérieurs sont terminés en 1836 et il faut attendre 1848 pour que l'on termine de dorer la coupole du dôme. Dix années seront encore nécessaires pour que l'ensemble soit terminé.

Le résultat est à la mesure des aspirations de l'empereur et des ambitions de l'architecte qui souhaitait que sa cathédrale puisse être comparée aux plus somptueuses de toutes comme Saint-Pierre de Rome ou Saint-Paul de Londres. Après 39 ans de travaux, Alexandre II inaugure la cathédrale le 30 mai 1858.

Une autre de ses célèbres réalisations est la conception et l'érection de la colonne d'Alexandre en 1836. L’architecte s’inspire de la colonne Trajan à Rome et se procure les roches granitiques nécessaires à la construction dans une carrière en Finlande. Trois mille soldats sont réquisitionnés pour l’érection de la colonne, qui pèse 600 tonnes et mesure 47,5 mètres. La colonne alexandrine siège maintenant sur un piédestal à Saint-Pétersbourg. Elle valut à Ricard de Montferrand les éloges de l'empereur qui lui dira : « Montferrand, vous vous êtes immortalisé ! ». Désormais, il reçoit également une pension2 et il achète un hôtel particulier au 86 quai de la Moïka.

Cette année 1836 est riche en événements, puisqu'il épouse Éloïse Virginie Véronique Pic dite de Bonnière, née à Saint-Cyr de Vaudreuil le 7 brumaire an VI (28 octobre 1797) et décédée à Meulan le 6 février 1868.

Toujours en 1836, il parvient par des procédés ingénieux, à extraire des cavités de la terre une cloche moscovite nommée "la reine des cloches" et à l'installer sur un piédestal. Fondue en 1733 elle mesure 5,8 m de hauteur et pèse 210 tonnes. Un incendie en 1737 l'avait fait éclater et, depuis, elle était restée en partie enterrée.

Ricard de Montferrand est décédé le 10 juillet 1858 (le 28 juin du calendrier julien) à Saint-Pétersbourg des suites d’une crise aiguë de rhumatismes, survenue après une pneumonie. Il voulait être enterré dans la cathédrale Saint-Isaac mais, comme il était catholique, ce n'était pas envisageable dans une église orthodoxe. La cérémonie eut donc lieu à la cathédrale Sainte Catherine puis le cortège fit trois fois le tour de la cathédrale Saint-Isaac en hommage à son constructeur. Son inhumation eut lieu le 9 novembre 1858 au cimetière Montmartre à Paris.

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RUSSOPHILIE  CONTEMPORAINE

sur le Blog Parlons d'Orthodoxie 



COMMENT UN FRANCAIS A DEMENAGE A IVANOVO ET TROUVE UN SENS A SA VIE : L’HISTOIRE DE JEAN-MICHEL COSNIEAU
Traduction Laurence Guillon pour "PO" 

Le directeur d’une agence parisienne de publicité, Jean-Michel Cosnieau est arrivé à Moscou dans les années 90. Il y a dirigé des boîtes de nuit. Il est ensuite devenu orthodoxe et vit entre Moscou et son village près d’Ivanovo. Jean-Michel jette un regard critique sur le monde occidental contemporain et croit dans les perspectives de la Russie. Il l’a raconté à la correspondante du site « Pravoslavie i mir ». 

Sur son arrivée en Russie 

C’était en 96. Ma femme a péri dans un accident d’avion, entre Paris et New-York. C’était horrible. Et j’avais décidé de changer de vie. En France, j’avais des parents aisés, un poste de directeur régional d’une des plus grosses agences de publicité de Paris. J’arrivai à Moscou, où personne ne me connaissait, et je recommençai tout à partir de zéro. 

Je voulais commencer une nouvelle vie. J’ouvris un petit bar, et décidai de vivre plutôt à Moscou qu’à Paris. Non, je n’avais pas peur. C’était bien sûr un énorme bordel. Mais je sentais palpiter autour de moi une énergie qui me plaisait beaucoup. Il y a vingt ans, en comparaison de maintenant, c’était tout simplement une autre planète. 

La Russie évolue très vite. Et comme j’avais étudié autrefois la politologie à la Sorbonne, il était intéressant pour moi de tout observer et d’essayer de tout comprendre. La Russie se développait sous mes yeux.

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mardi 17 mars 2015

Nouvelles de l'édition et de la culture

Slobodan Despot récolte le Prix littéraire ENS Cachan

le 17 mars 2015 
Avec "Le miel", Slobodan Despot, éditeur et écrivain suisse d'origine serbe, est lauréat du 15e prix littéraire de l’École normale supérieure de Cachan, qui lui sera remis le 17 mars.




15e Prix littéraire ENS Cachan


En sauvant un apiculteur déraciné, le Vieux, au bord d'une route délabrée par la guerre, Vera l'herboriste ignore qu'elle se sauve elle-même. Pour le comprendre, il lui faudra recueillir l'histoire du fils, Vesko le Teigneux, encore prisonnier de ses peurs.
Le voyage épique de Vesko en voiture avec son père, à travers un pays devenu étranger, n'a été possible que par la grâce d'une substance bénéfique, un véritable viatique : le miel.
«Chacun de nos gestes compte», assène Vera au narrateur, venu chez elle pour soigner un mal profond. Dans le cabinet enfumé par les cigarettes et la tisane, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, Vera lui conte cette aventure placée sous le signe du miel. L'herboriste a peut-être trouvé là le meilleur remède à ses maux, et le secret d'une sagesse...

Remise du prix
La cérémonie de remise du prix littéraire se déroulera le mardi 17 mars à 18 h, en présence de l'auteur, des membres du jury étudiant, de représentants de la ville de Cachan, et de la présidence de l'École.
La ville de Cachan s'associe au projet depuis sa création, en offrant l'œuvre d'un artiste plasticien de la ville en récompense du prix.
Un prix littéraire des étudiants
Ce prix, organisé par la Bibliothèque de l'ENS Cachan, a la particularité d'être décerné par un jury d'étudiants de l'École.
Il a pour objectif de récompenser un premier roman d'un auteur de littérature francophone, choisi parmi une liste de quinze premiers romans publiés en français dans le courant de l'année précédente.
Les quinze membres volontaires retenus, représentant l'ensemble des disciplines enseignées à l'ENS Cachan, lisent, échangent et débattent pour élire le lauréat de l'année

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ÉDITIONS DES SYRTES

Salon du livre de Paris du 20 au 23 mars 2015 (entrée payante)
Porte de Versailles-Stand F67 (stand de l’Asdel-éditeurs suisses)

Catherine Le Roux présentera Le Journal de Sibérie de CHEMANOVSKI sur le stand russe samedi 21 à 10h30 (R65)
Véronique Lossky présentera le Journal d’EFRON, fils de Tsvetaeva, samedi 21 à 14h30 sur le stand russe (R65)


Samedi 21 mars à 17h00
Rencontre avec Bernard Le Caro pour La divine liturgie de St Jean Chrysostome
(Librairie  L’Age d’homme-5, rue Férou 75006 Paris) – entrée libre


Jeudi 26 mars à 19h30
Présentation du Journal de Chemanovski (parution le 12 mars)
Par Catherine Le Roux et D. Samson Normand de Chambourg
(ACER-91, rue Olivier de Serres 75015 Paris) – entrée libre

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Une « cartocrise » des festivals annulés en France




Les Voix du Gaou dans le Var, le Festival du film asiatique de Deauville, les Muzik'elles dans le Val-de-Marne… Une centaine de festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés en 2015, en raison principalement des coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, selon Le Parisien du dimanche 15 mars.

« En supprimant sa dotation aux collectivités locales, l'Etat les oblige à faire des choix drastiques », relève le quotidien, qui consacre sa « une » et deux pages au phénomène. Les autres causes conduisant à ces suppressions sont la chute de la fréquentation et l'inflation des cachets.

Le journal se base sur le décompte réalisé par une médiatrice culturelle du Nord. Depuis le début de l'année, Emeline Jersol tient un registre des « festivals, structures et associations supprimés-annulés » à travers une carte interactive qu'elle a baptisée « Cartocrise – culture française tu te meurs ».

A l'heure actuelle, la carte comprend 143 points, correspondant à la fois aux festivals annulés ou supprimés et aux structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature ou d'autres domaines.

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Une exposition  du photographe suisse Jean Mohr annulée


Portrait d'un réfugié à Chypre . ( photo 1976 Jean Mohr)

Selon de nombreux médias, l'exposition du photographe suisse Jean Mohr, intitulée "Avec les victimes de la guerre", au siège de l'UNESCO à Paris le 30 mars, a été annulée, suite à l'intervention de l'Ambassadeur de Turquie à Paris.

lundi 16 mars 2015

"Vous serez comme des dieux" (suite) Genèse 3:5

« Bienvenue à Gattaca » sera-t-il bientôt réalité ?


Dans son film Bienvenue à Gattaca, Andrew Niccol décrit une société futuriste eugéniste, une sorte de Meilleur des mondes inégalitaire où la belle vie, les beaux postes et les beaux salaires sont réservés à une élite génétiquement triée sur le volet, issue d'embryons sélectionnés pour présenter un génotype le plus "parfait" possible. Affecté aux tâches les plus ingrates et vu comme un troupeau de quasi-sous-hommes, le vulgum pecus est constitué des humains dont la conception a été laissée au hasard. Ce thriller d'anticipation est sorti en 1997. Dix-huit ans plus tard, nous pouvons nous demander à quel point notre présent n'est pas le prélude à un Gattaca bien réel. Le quotidien britannique The Independent a en effet révélé, vendredi 13 mars, que des chercheurs de la Harvard Medical School, aux Etats-Unis, avaient essayé d'éditer le génome de tissus ovariens de manière à corriger un gène, le BRCA1, qui, lorsqu'il a muté, prédispose au cancer du sein. Une tentative hautement symbolique car, jusqu'à présent, personne n'avait osé toucher au matériel génétique de cellules reproductrices humaines, à l'ADN d'un futur ovule ou à celui d'un spermatozoïde. LIRE LA SUITE ICI
Genèse 3
4Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; 5mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. 6La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.…

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