Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 22 avril 2014

Versions occidentales de l'icône orthodoxe de la Résurrection




POUR EN VOIR BIEN D'AUTRES CLIQUEZ > ICI
Il est très intéressant de constater en quoi l'imagerie occidentale (assez importante en quantité somme toute et s'étalant sur plusieurs siècles) de la descente dans l'Hadès qui est utilisée par l'Orthodoxie pour célébrer et vénérer la Résurrection du Christ est restée fidèle à l'Orthodoxie  pendant une époque et comment elle s'en est distraite, éloignée pour finir par s'en extraire à la fois dans son contenu comme dans ses fondements théologiques pour en faire seulement différentes versions personnelles et subjectives d'un art à motif religieux, abusivement appelé "art sacré". On voit comment le thème y étant malgré tout  il est néanmoins de plus en plus difficile de vénérer de telles images... elles ne s'adressent qu'à la raison et aux sens... et n'ont plus rien de spirituel.  L'image d'un enfer terrifiant le dispute à la complaisance attardée sur la sensualité des corps dès la Renaissance... Une image vaut mille mots dit-on. Mais est-ce qu'on parle de la même chose justement ?

vendredi 18 avril 2014

GRAND ET SAINT VENDREDI

Tu t'es livré volontairement
pour arracher le monde à l'Ennemi
Seigneur longanime, Gloire à Toi !

Qu'était exactement la crucifixion ?  

Cette méthode d'exécution, empruntée notamment aux Perses, a été très utilisée dans l'Empire Romain. Lorsque les Romains occupaient le bassin méditerranéen les exécutions par crucifixion étaient courantes et pratiquées sur les esclaves et les criminels, mais aussi lors de répressions contre les révoltes locales. Des documents rapportent de terribles exécutions romaines, notamment lors de la révolte de Spartacus entre 73 et 71 av. J.-C., lorsque 6000 esclaves furent crucifiés le long de la Via Appia. En 70 ap. J.-C., l'historien juif Flavius Josèphe décrit la révolte des Juifs contre les Romains, entre 66 et 70, et indique que 500 crucifixions par jour étaient effectuées par les bourreaux romains. Ils avaient donc un « savoir-faire » certain dans cette manière d'exécuter les condamnés. Mais il n'y avait pas un mode d’emploi défini, les exécutions dépendant du nombre de condamnés ou de la cruauté des bourreaux. Certains documents permettent de faire des suppositions sur la manière et le matériel utilisé pour ces exécutions. Comme on l’a vu au chapitre précédent, on sait qu'il y avait plusieurs sortes de croix : - La « crux simplex » était un simple poteau ou le tronc d'un arbre. - La « crux immissa » ou « crux capitata » une croix complète - Enfin la plus utilisée, la « crux commissa », une croix en forme de « T » composée de deux parties. Une partie déjà plantée sur le lieu de l'exécution, le « stipes » et l'autre partie était emmenée directement par le condamné, le « patibulum ». Pesant entre 20 et 40 kilos, le « patibulum » venait s'emboîter sur le haut du « stipes ». Certaines autres croix étaient en forme de « X » comme la croix de St André par exemple. Mais la crucifixion n’avait pas de règle ni de norme. Chaque exécution devait être avant tout efficace et rapide à mettre en oeuvre. Pour la croix en forme de « T », le condamné était déshabillé, couché sur le dos puis attaché ou cloué au « patibulum ». Ensuite les Romains soulevaient l’ensemble jusqu’au sommet du « stipes » et encastraient le patibulum dans une rainure. Enfin, relevant les pieds du condamné et ils les fixaient au « stipes ». Cela ne prenait que quelques minutes. 

 La manière de fixer les condamnés pouvait varier là aussi. 

Soit les condamnés étaient attachés par les bras et les pieds à l'aide de cordes, soit ils étaient cloués aux avant-bras ou aux mains ainsi qu'aux pieds de différentes manières là aussi. Le supplice de la croix était fait pour que le condamné souffre le plus longtemps possible. Pour prolonger l'agonie sur la croix, les Romains plaçaient parfois à mi-hauteur une sorte de petit siège en bois le « sédile » qui permettait au supplicié de s'asseoir dessus afin de soulager la pression sur les mains et les pieds. Le supplice pouvait durer des heures voire même un ou deux jours dans certains cas. Enfin, pour accélérer si besoin la mort, les bourreaux n'hésitaient pas à briser les jambes du condamné. 

Une preuve archéologique vient confirmer l’une des méthodes de crucifixion pratiquée par les Romains. 

C'est en Juin 1968 que des bulldozers israéliens, préparant un terrain pour la construction d'un immeuble, mirent à jour un ancien cimetière juif qui renfermait des squelettes datant entre 100 av. J.-C. et 100 ap. J.-C. L'un d'entre eux en particulier attira l'attention de Vasilios Tzaferis l'archéologue du service des Antiquités et des Musées Israéliens. Le squelette en question avait les deux talons maintenus par un grand clou en fer de 17 cm de long avec sous la tête du clou des traces d'une plaque en bois afin peut-être de maintenir le clou contre le pied. Des traces d'usure ont été trouvées sur les os de ses avant-bras ce qui prouve que des clous ont été planté à cet endroit. Ses jambes étaient très repliées et ses bourreaux lui avaient donc cloué les deux pieds sur un côté du « stipes ». Des recherches ont permis de savoir qu'il avait entre 24 et 28 ans au moment de sa mort sur la croix. Son nom était « Jéhohanan ». Ceci prouve que les formes d'exécution variaient d'un individu à un autre.     (source)

Aujourd'hui est suspendu à l'arbre de la Croix - Celui qui a suspendu la terre sur les eaux. - Il est couronné d'épines, Lui le Roi des Anges - Il est revêtu de fausse pourpre, Lui qui revêt le ciel de nuées - Il est giflé, Lui qui dans le Jourdain a délivré Adam - Il est cloué, Lui l'Epoux de l'Eglise - Il est percé de la lance, Lui le Fils de la Vierge - Christ, nous nous prosternons devant Ta Passion (3 fois) - Révèle nous Ta glorieuse Résurrection.



jeudi 17 avril 2014

Pâques arrive : Puisse la paix revenir en Ukraine !

Puissent les Ukrainiens célébrer dignement la Résurrection de Notre Seigneur
 et fêter dans la joie notre grande fête
Puissent les négociations en cours aboutir
et mettre fin aux horreurs promises par les  Néo-nazis...


Préparation, décoration et bénédiction des koulitchis (source)

Toute guerre entre Européens est une abominable guerre civile

Franz Marc mort à Verdun -  Le destin des animaux
« Et tout être est sa propre douleur enflammée ».
« La guerre est l'une des choses les plus diaboliques pour laquelle nous nous sommes sacrifiés ». (Franz Marc, lette à sa femme 1915) 
Marc s'était porté volontaire sur le front, mais l’horrible réalité de la guerre et la mort de son ami Macke, lui font rapidement changer d’opinion.
En 1915, Marc reçoit la croix de fer et il est promu lieutenant. En février 1916, le ministère allemand des Affaires intellectuelles et de l'Éducation décide de protéger les artistes émérites qui servent dans les forces armées et de les retirer du front.
Franz Marc était sur la liste, mais avant que les ordres de réaffectation lui parviennent, il a été frappé à la tête et tué sur le coup à 36 ans par un éclat d'obus, le matin même de l’ordre d’évacuation, alors qu'il faisait une reconnaissance à cheval lors de la bataille de Verdun.
Marc meurt le 4 mars 1916, près de Verdun-sur-Meuse, France.
Le lendemain matin on l’enterra dans le jardin du château de Gussainville.
Son corps sera rapatrié à Kochel en 1917, à la demande de sa femme.

Les nationaux-socialistes après leur prise de pouvoir ont alors condamné Marc en 1937, comme étant « un artiste dégénéré », et ils ont ordonné que quelques 130 de ses œuvres soient retirées des musés allemands.
Ce qui fut fait. (source)

Le frère aîné de Franz, Paul, était expert d'art byzantin, tous deux avaient fait un voyage en Grèce et étaient allés au Mont Athos.
"En fait, sans religion, l'art n'a ni grandeur ni pureté: plus l'art a été religieux, plus il a été artistique" (Franz Marc) 

mercredi 16 avril 2014

Le régime fasciste de l’Ukraine a commencé dans les faits un génocide de la population russophone


Ce blog n'est pas un blog politique, c'est un blog chrétien orthodoxe ( et son audience est évidemment plus que limitée et dérisoire par rapport aux médias dominants) mais un de ses fondements est de rechercher dans le Christianisme comme en toutes choses la vérité, car il hait le mensonge et l'hypocrisie comme le Christ Notre Seigneur nous a enseigné à le faire. 
Que les Etats Unis donc défendent par tous les moyens leurs intérêts politiques et économiques dans le monde et veillent à conserver et renforcer une hégémonie désormais rendue moins évidente par une économie fondée sur un surendettement monstrueux et infernal, cela peut paraître légitime (et l'on souhaiterait d'ailleurs que notre Europe et  particulièrement notre pays en fassent autant avec un peu plus de discernement !) mais que cela se fasse en toute clarté et vérité et non sous le prétexte fallacieux et abominablement hypocrite de la "défense de la Démocratie" et des "Droits de l'homme" et surtout en soutenant des régimes dont on se moque en réalité de leurs caractéristiques démocratiques pourvu que l'on puisse les manipuler dans ses intérêts... la preuve en est que ce régime de Kiev est notoirement connu non seulement pour ses fondements idéologiques "nauséabonds" (comme on se plaît tant à le dire pour disqualifier, sans discernement ni culture, n'importe qui à tout propos dans nos contrées) mais pour sa pratique réelle de violence extrême, de discrimination et de volonté d'extermination de ce qui ne lui est pas soumis. Oui ce régime est un régime réellement néo-nazi et nous ne saurions, aussi dérisoire que soit notre faible voix, cautionner ce qui se passe prétendument au nom de la liberté, de la vérité et de la démocratie en Ukraine, en faisant silence sur ce qui était malheureusement programmé comme une guerre civile. Les peuples de l'Europe sont frères et les guerres civiles ont déjà suffisamment produit d'horreurs et de malheurs sur ce continent, voilà pourquoi nous acceptons de nous faire l'écho de cette Déclaration du gouvernement de la République populaire de Donetsk. 
"16 avril 2014 à12:43 PM 

La jeune République populaire de Donetsk a subi une agression militaire de la part de l’Ukraine. 

Les dirigeants putschistes de l’Ukraine ont lancé des actions armées et militaires sur le territoire de République populaire de Donetsk, employant les forces militaires ukrainiennes, des groupuscules armés, ainsi que des membres de sociétés militaires privées financées par les États-Unis
Derrière cette déclaration sur le lancement de « l’opération antiterroriste » se cache la guerre contre son peuple avec usage d’unités lourdement armées et des avions de combat. La population civile se trouve actuellement en extrême danger. Selon l’avis des putschistes de Kiev, la possibilité des bombardements par des missiles est très élevée. 

 Il en ressort que le régime fasciste de l’Ukraine, soutenu et financé par les pays occidentaux et les États-Unis, a commencé dans les faits un génocide de la population russophone sur le territoire de République populaire de Donetsk. 

 La formation de République populaire de Donetsk est une réalité sur le terrain, dont la nécessité est apparue en conséquence d’un coup d’État anticonstitutionnel à Kiev et le besoin de protection des droits et des libertés des citoyens, des habitants de la région. 
 Le peuple et les dirigeants de la République populaire de Donetsk réalisent pertinemment qu’ils sont le dernier obstacle sur le chemin de la destruction de la Russie. Dès lors le peuple et les dirigeants de la République populaire de Donetsk, le commandement et les soldats de l’Armée du Sud-Est déclarent, que l’agresseur rencontrera une résistance féroce. Nous exigeons des cercles réactionnaires américains et occidentaux, qui ont béni le régime de Kiev à la conduite de cette opération militaire, l’arrêt total de l’agression et du financement des autorités ukrainiennes illégales. 
 Nous appelons le Peuple multinational de la Russie, nos frères russes, le Gouvernement de la Russie et le Président russe Vladimir Poutine à nous porter toute aide diplomatique et humanitaire, ainsi que, dans les limites du possible, l’assistance militaire, de garantir notre sécurité, de dompter l’agresseur impudent, d’établir la paix et d’assurer la tenue du referendum populaire. 
 Nous appelons le Peuple multinational de la Fédération de Russie, nos frères russes, le Gouvernement de la Russie et le Président russe Vladimir Poutine, de considérer la reconnaissance diplomatique de la République populaire de Donetsk en tant que sujet de droit international et de signer un accord de coopération politique, économique et militaire.
 Nous sommes du Donbass, issus de 180 ethnies différentes, et nous sommes tous russes. Nous sommes nés russes, nous vivons russes et, s'il le faudra, nous mourrons russes. 
Dieu et la Russie sont avec nous! 
 L’ennemi sera vaincu. La victoire sera notre." 
 Русский вариант здесь. Пер. lemaxho

GRAND MERCREDI à l'Orthros

Ton 4 
Plus que la Prostituée, Dieu bon, j'ai péché
Je ne T'ai pas offert des flots de larmes
Mais en silence, priant, je me prosterne devant Toi
et dans l'élan de mon âme j'embrasse tes pieds très purs
Souverain Maître, accorde-moi le pardon de mes fautes moi qui te crie
Du gouffre de mes œuvres, délivre moi.

Ikos 
La femme prodigue devint soudainement sage,
haïssant les œuvres infâmes du péché et les plaisirs du corps,
à la pensée de la grande honte et du jugement qui condamne aux tourments
les prostituées et les prodigues, dont je suis le premier,
et j'ai peur, mais je persiste dans le péché
insensé que je suis
La femme prostituée elle aussi eut peur,
mais elle vint vite appeler le Rédempteur en criant
Compatissant qui aimes l'homme
du gouffre de mes œuvres, délivre moi.

Laudes
Lorsque la pécheresse t'offrait la myrrhe
le disciple s'entendait avec les iniques
L'une se réjouissait de verser la précieuse myrrhe
l'autre se hâtait de vendre l'Inestimable
Elle reconnaissait son maître
lui se séparait de son maître
Elle était libérée
et Judas était devenu l'esclave de l'ennemi
Réalité terrible que la négligence !
Réalité immense que la repentance !
(…)
Ô quelle misère que celle de Judas!
Il voyait la courtisane baiser la plante de ses pieds
et méditait perfidement le baiser de la trahison
Elle dénouait sa chevelure
et lui s'enchaînait dans sa colère
portant au lieu de myrrhe
sa méchanceté fétide
C'est que la jalousie ne discerne plus le bien
Ô quelle misère que celle de Judas !
Préserves-en nos âmes, ô notre Dieu

mardi 15 avril 2014

GRAND MARDI


Ô mains, ô cheveux  et lèvres bienheureuses
de la sage prostituée
qui  sur tes pieds Sauveur 
répandirent la myrrhe, puis les essuyèrent
et les embrassèrent.
(ode 8 t.2 Grandes complies du Grand Mardi)

Voulant montrer à tous, Jésus 
combien surnaturelle est ton humilité 
Tu as mangé dans la maison de Simon 
Toi la nourriture de ceux qui ont faim. 
Jésus, Tu es le pain qui donne la vie
Tu as mangé chez Simon le Pharisien
pour qu'en répandant la myrrhe la courtisane
gagne ta grâce qu'on ne peut vendre. 

Mes mains sont souillées, mes lèvres prostituées 
ma vie est impure, mes membres sont corrompus 
Mais pardonne moi, délivre moi 
dit au Christ la prostituée. 

Se prosternant à tes pieds 
Sauveur, la femme y versa la myrrhe 
de sublime odeur 
et elle-mêmefut remplie de la myrrhe
du pardon de ses actions. 

Je possède des parfums, 
mais je manque de vertus 
Je T'apporte ce que j'ai
Donne moi ce que Tu as 
Pardonne moi, délivre moi
dit au Christ la Prostituée. 

Je Te donne la myrrhe corruptible 
mais je reçois de Toi la myrrhe de la vie 
Car ton nom est la myrrhe
que Tu répands sur les indignes
Pardonne moi, délivre moi 
dit au Christ la Prostituée.
(ode 9 t.2 Grandes complies du Grand Mardi)

lundi 14 avril 2014

GRAND LUNDI Ἄγγελοι καὶ οὐρανοί,

8ème Ode Hirmos Ton 8 -

 Celui qui est porté sur le Trône de la gloire - et continuellement glorifié en Dieu - anges et cieux bénissez-Le, célébrez-Le - exaltez-Le dans tous les siècles.

Tu as bien entendu, mon âme
 comment le Christ annonça l'accomplissement de tout à ses disciples divins
Toi qui connais la fin, prépare toi désormais - Le temps de l'exode est venu.

Tu connais mon âme stérile, l'exemple du mauvais serviteur
Crains, et ne néglige pas le don que tu as reçu
Ne le cache pas dans la terre mais donne lui de multiplier.
Que la lampe brille intensément.
Que son huile déborde comme jadis la compassion des vierges
Alors mon âme tu trouveras
ouverte la chambre nuptiale du Christ

Lorsque le Maître parlait
de  fuite le jour du sabbat et en hiver,
Il annonçait la tempête du septième jour
du siècle présent
où, comme l'hiver, viendra la fin.

Tu as entendu, mon âme
que la terrible parousie du Souverain
sera aussi rapide que l'éclair traversant le ciel
Efforce toi donc d'être prête.

Quand viendra le Juge
au milieu des milliers et des myriades
d'angéliques armées et de puissances dans les cieux
quelle crainte, alors, mon âme
et quel tremblement, hélas,
quand tous les êtres seront nus.

La Trinité est un seul Dieu -
Le Père ne dégénère pas en filiation
ni le Fils ne change dans la procession
Mais en chacun cela est propre
je glorifie les Trois, un Dieu, la lumière dans les siècles.

Par l'intercession ô Dieu
de la Déipare reçois nos prières
Sur tous envoie d'abondance ta Miséricorde
et accorde  la paix à Ton peuple.

dimanche 13 avril 2014

Un nouveau livre de Jean-Claude Larchet


Jean-Claude Larchet, « Le patriarche Paul de Serbie. Un saint de notre temps », éditions L’Age d’Homme, 2014, 114 p. (collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle »).
Le patriarche Paul de Serbie (1914-2009) a acquis, par ses vertus personnelles, une grande popularité dans l’ensemble du monde orthodoxe et bien au-delà. De son vivant déjà, il était vénéré comme un saint, et l’on voit aujourd’hui se multiplier dans les églises des fresques et des icônes qui le représentent.
Ce livre, qui s’appuie sur différents documents et témoignages, présente la biographie et la personnalité de cet homme petit et frêle, qui voulut toujours mener la vie d'un moine pauvre, qui se soumit en tout temps et en toutes circonstances à une stricte discipline ascétique, et qui simple, humble et plein d’amour, resta toujours proche du peuple, faisant de l’Évangile le seul programme de son ministère épiscopal et patriarcal.
Ce portrait spirituel se tient délibérément à l'écart de toute considération politique et ethnique et s'attache avant tout à faire apparaître le patriarche Paul dans la dimension universelle de sa sainteté. Écrit de manière simple et vivante, il est illustré de nombreuses anecdotes pittoresques et savoureuses, ainsi que de paroles du patriarche pleines d’humour et de sagesse, qui rappellent souvent les célèbres apophtegmes des Pères du désert (un chapitre est d'ailleurs intitulé « Apophtegmes»). Un cahier central présente de magnifiques photos dues au diacre Dragan Tanasijević, qui a pu approcher le patriarche au cours de nombreuses célébrations liturgiques, et a réalisé des portraits qui s'apparentent à de véritables icônes.

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux.

Lorsque tu entrais dans la Ville sainte, Seigneur, * te hâtant de marcher vers ta Passion, * afin d'accomplir la Loi et les Prophéties, * les enfants des Hébreux, * préfigurant ta victorieuse Résurrection, * allèrent au-devant de toi * avec rameaux et palmes en disant: * Béni sois-tu, Sauveur, aie pitié de nous. Gloire à toi, ô Christ, qui sièges au plus haut des cieux * et maintenant es attendu * avec ta vénérable Croix; * la fille de Sion se réjouit, * les peuples de la terre exultent de joie, * les Enfants brandissent des rameaux; * les Disciples étendent leurs manteaux * et tout l'univers apprend à te chanter: * Béni sois-tu, Sauveur, aie pitié de nous.

Réjouis-toi, cité de Sion, * danse de joie, Église de Dieu, * car voici ton Roi qui s'avance vers toi, * dans la douceur et l'humilité, * et les Enfants l'acclament en chantant: * Hosanna au plus haut des cieux, * béni sois-tu, Seigneur de tendresse, aie pitié de nous. La bouche des enfants, des tout-petits* s'ouvre pour louer ta suprême majesté. Le Sauveur est venu dans la cité de Jérusalem * pour accomplir les Écritures en ce jour * et les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin; * ils tenaient en main des palmes et des rameaux, * reconnaissant qu'il est notre Dieu, * puisque les Chérubins chantent sans cesse devant lui: * Hosanna au plus haut des cieux, * béni sois-tu, Seigneur de tendresse, aie pitié de nous.

Ὠσαννὰ ἐν τοῖς ὑψίστοις, 
εὐλογημένος ὁ ἐρχόμενος, ἐν ὀνόματι Κυρίου !

BONNE FÊTE !

 С праздником !

samedi 12 avril 2014


« La grandeur de l’homme, c’est de s’élever contre sa nature »
(Jacqueline de Romilly)



Dans sa Guerre du Péloponnèse, Thucydide faisait justement remarquer que nombre des acteurs politiques de l’époque étaient souvent mus par de bas mais très humains motifs personnels au lieu de rechercher avant tout le bien commun. Il soulignait par ailleurs que Périclès, à la différence de ceux-là, était honnête et incorruptible. Il disait la vérité au peuple et cherchait à le guider pour le bien de la cité. Voilà ce qu’est un dirigeant valable : un homme rempli de qualités morales qui fera rejaillir celles-ci chez le peuple qui a besoin de tels meneurs. Seul, le peuple ne peut en effet ni dominer sa nature ni tendre vers le supérieur car il lui manque des responsables exemplaires, disposant de hautes vertus, et donc, capables de le conduire vers davantage de grandeur. En effet, le peuple est trop marqué par sa nature profonde, sa légèreté et son manque de réflexion (il est ainsi capable de s’enthousiasmer facilement pour le premier démagogue venu), pour évoluer sans guides. Toute réussite politique est donc le fruit de la recherche du bien commun couplé à une morale forte. Elle implique la rencontre d’esprits éclairés et d’une base réceptive. (…)
Les grecs n’étaient pas des optimistes béats et avaient bien conscience que l’homme mène une vie difficile où les épreuves et les pièges sont légions, avant tout à cause de sa fragilité et de sa nature intrinsèque. Pourtant, ils avaient fait le choix de dominer cela et de se vouer à un idéal supérieur, durable et beau, atteignable seulement par un travail constant sur soi impliquant efforts et triomphe de la volonté. Ils nous montraient un chemin, un élan intérieur, que nous devrions chacun essayer de suivre avec ardeur car tendre vers cette grandeur est un désir que nous nous devons de poursuivre en tant qu’Européens conscients de notre héritage et désireux de construire notre avenir. Car notre premier travail, il est à faire sur nous-mêmes. Et nous sommes notre premier ennemi.(source)

L'exemple du Bon Pasteur, la sollicitude envers les faibles par St Jean Chrysostome SUR LE SCANDALE (7)


Le divin Maître nous révèle un titre de plus de leur part à notre respect, quand Il ajoute: "Leurs anges voient toujours la face de mon Père qui est dans les cieux". D’où il suit que les saints ont tous des anges dans le ciel. L'Apôtre disait de la femme "qu'elle devait voiler sa fête à  cause des anges" (1Cor.11;10) Moïse a dit également: "Le Seigneur a fixé des limites aux nations eu égard au nombre des anges de Dieu" (Deut. 32;8)  Dans le cas présent, le Sauveur ne parle pas seulement des anges ordinaires, Il parle des anges les plus élevés en dignité. Ces mots: " Ils voient la face de mon Père"   indiquent simplement le crédit et l'honneur dont ils jouissent aux yeux de Dieu. "Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui avait péri" (Mat.18 ;11). Ici se présente une raison plus décisive que la précédente, et une parabole propre à préciser la volonté du Père à ce sujet. "Que vous en semble? Si un homme a cent brebis, et que l'une d'elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s'est égarée? Et, s'il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits." Voyez-vous de combien de manières Il nous excite à nous occuper de nos frères les plus petits? Ne dites donc pas : C'est un ouvrier en airain, c'est un cultivateur, un ouvrier en chaussures, un homme sans distinction, et ne concevez à leur égard aucun sentiment de mépris. Pour vous prémunir contre ce mal, songez aux moyens par lesquels le Sauveur s'efforce de vous inspirer des sentiments de douceur et de sollicitude envers vos frères. C'est d'abord un enfant qu’Il met sous vos yeux. Devenez semblable à cet enfant, vous dit-Il ; puis il ajoute : "Quiconque recevra un petit enfant comme celui-là, me recevra moi-même. — Quiconque scandalisera  un de ces petits sera rigoureusement puni. Non content de la comparaison de la meule, Il prononce le mot : "malheur" et Il nous ordonne de rompre avec les gens de cette espèce, nous fussent-ils aussi nécessaires que les mains et les yeux. Il nous parle ensuite des anges auxquels ces frères si faibles sont confiés, de sa passion et de son propre désir ; car ces mots: "Le Fils de l'homme est venu sauver ce qui avait péri, indiquent la croix; de même que Paul écrivant au sujet de ce frère,  pour  lequel, disait-il, est mort le Christ" (Rom.14;15) . Toujours pour nous inspirer l'estime du prochain, quelque petit qu’il soit, le divin Maître nous parle encore de son Père, dont le bon plaisir est qu’il ne périsse pas, de ce qui arrive ordinairement au berger qui, laissant les brebis fidèles, court à la recherche de la brebis égarée, et qui se réjouit profondément de la retrouver saine et sauve. 
5. Si Dieu se réjouit à ce point quand Il retrouve l’un de ces petits, comment osez-vous mépriser ceux pour lesquels le Seigneur déploie tant de sollicitude, quand vous devriez pour l’un d’eux être prêt à donner votre vie
— Mais il est faible et impuissant. 
— Raison de plus pour ne négliger aucun des moyens propres à le sauver. Dieu a bien laissé les les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour venir à la recherche de celle-ci ; et le salut d'un nombre considérable d'hommes n'a pas pu le rendre indifférent à la perte d’un seul. Luc dit que le bon Pasteur rapporte la brebis égarée sur ses épaules, et que la conversion d’un seul pécheur cause plus de joie que la persévérance de quatre-vingt-dix-neuf justes (Luc 15;5-7). Toujours est-il que, en laissant les brebis qui ne couraient aucun danger, et en se réjouissant si fort d’avoir ramené l’autre au bercail, le Seigneur montre à cet endroit une admirable sollicitude. Nous aussi, gardons-nous de ne témoigner à ces âmes que de l'indifférence. Du reste, tel est le but de tout ce qui vient d’être dit. Lorsque le Sauveur menace de refuser l'entrée des cieux à quiconque ne devient pas petit enfant, et qu'Il emploie la comparaison de la meule, Il confond l'arrogance et l'orgueil, vices essentiellement opposés à la charité ; lorsqu’Il dit:  "Il est nécessaire  qu'il y ait des scandales" Il prêche la nécessité de la vigilance,  lorsqu’Il ajoute: "Malheur à celui par qui vient le scandale", Il nous détourne de scandaliser en quoi que ce soit; lorsqu’Il nous ordonne de rompre avec les personnes capables de nous scandaliser, Il nous facilite l'oeuvre du salut; enfin, lorsqu’Il nous enjoint de ne pas dédaigner les petits, ce qu’Il fait avec force, car Il nous dit : "Prenez garde de dédaigner un seul de ces petits ; les anges, poursuit-Il, voient la face de mon Père" c'est pour cela que je suis venu; telle est la volonté de mon Père"; Il ranime le zèle de ceux qui doivent en prendre soin. Voilà comment Il nous prémunit contre tout danger ; voilà jusqu'où Il pousse la sollicitude à l'endroit des hommes les plus vils et les plus dédaignés : Il menace des châtiments les plus graves ceux qui les scandaliseraient, Il promet à ceux qui les traiteront avec ménagement et charité, les récompenses les plus précieuses; enfin, Il cite comme modèle à ce sujet, et son Père et Lui-même. Marchons à sa suite, nous aussi, ne reculons devant aucune peine, devant aucun abaissement apparent, lorsqu'il s’agira du bien de nos frères: fallût-il devenir le serviteur d'un homme obscur et vil, fallût-il entreprendre quoi que ce soit de pénible, franchir des montagnes et des précipices, ne reculons jamais lorsque le salut d’un de nos frères en sera la conséquence. Une âme est si chère à Dieu qu’Il n’a même pas épargné son propre Fils (Rom.8;32)).

vendredi 11 avril 2014

"Si votre oeil droit vous scandalise, arrachez-le, jetez-le loin de vous" par St Jean Chrysostome SUR LE SCANDALE (6)

4. Pour vous convaincre de cette vérité, que le mal n’a point pour principe la fatalité, prêtez l’oreil1e à ce qui suit. Après la malédiction précédente, le Sauveur continue en ces termes "Si votre main ou votre pied vous scandalise, coupez-le et jetez-le loin de vous ; il vaut mieux  pour vous entrer dans le séjour de la vie n'ayant qu'un pied et qu’une main, que d'être précipité avec les deux pieds et les deux mains au feu éternel. Et si votre oeil droit vous scandalise, arrachez-le, jetez-le loin de vous. Il vaut mieux pour vous  entrer avec un seul oeil dans le séjour de la vie, que d'être jeté avec les deux yeux dans la  fournaise de feu. " (Mat.18;8-9) Il ne parle pas des membres du corps, gardez-vous de le croire ; il parle de nos amis, de nos parents qui sont pour nous comme nos propres membres. L'observation qu’Il fait actuellement, Il l’avait déjà faite ailleurs. En effet, il n‘est rien de si funeste que la fréquentation des méchants. Là où la contrainte échoue, l’amitié plus d’une fois réussit, soit pour notre malheur, soit pour notre bonheur. Voilà pourquoi le divin Maître nous enjoint impérieusement de briser toute relation avec les personnes qui nous seraient nuisibles, et désigne les auteurs du scandale. Voyez-vous comment Il prévient le mal que peuvent causer les scandales en nous annonçant qu’il y en aurait inévitablement? Il ne voulait pas qu’ils nous surprissent dans la négligence Il voulait que nous les attendissions avec vigilance ; et c’est pour cette raison qu’Il nous en découvre les conséquences eflroyables. Il ne dit pas tout d'abord : "Malheur au monde, à cause de ces scandales "; Il ne le dit qu’après en avoir prédit les funestes effets. En déclarant malheureux celui qui est fauteur du scandale, il fait ressortir la gravité des conséquences; car ces mots : "Cependant, malheur à cet homme..." nous prédisent le châtiment terrible qui l'attend. En outre, il recourt à une comparaison pour augmenter nos craintes. Non content de cela, il nous montre la voie par laquelle il nous sera facile d’éviter ces scandales. Quelle est cette voie? Rompez avec les méchants, nous dit-Il, quelques liens d’amitié qui vous unissent à eux; et il appuie cette conclusion sur un raisonnement inéluctable. Si vous conservez vos amis, nous dit-il encore, vous les perdrez en vous perdant vous-même; en rompant avec eux,vous opérerez du moins votre propre salut.
Si donc une amitié vous est funeste, renoncez-y sans délai. Nous consentons bien à l'amputation de nos membres, lorsqu’ils sont dans un état incurable et qu’ils nuisent au reste du corps ; à plus forte raison, devons-nous nous interdire certaines amitiés. Si le mal naissait de la nature, le conseil serait inutile et superflu, vaine serait toute précaution; mais, si elle n'est pas vaine, ce qui est hors de doute, il s’ensuit clairement que le mal naît de notre volonté. "Prenez garde de mépriser l’un de ces « petits car, je nous le dis, leurs anges voient toujours la face de mon Père qui est dans les cieux" (Mat.18;10) Le divin Maître désigne sous le nom de petits, non pas ceux qui le sont réellement, mais ceux que la foule estime tels, par exemple les pauvres, les gens inconnus et de condition obscure. Comment serait-il petit, celui qui est plus honorable que le monde entier? Comment serait-il petit, celui qui est l'ami de Dieu ? Je le répète, le Sauveur ne désigne ainsi que les personnes réputées telles par le vulgaire. Il ne dit pas : Si vous méprisez plusieurs, mais: "un seul de ces petits"; et, en s'exprimant de cette manière, Il combat le mal qui pourrait résulter d'un grand nombre de scandales. De même que la fuite des méchants, l'amitié des bons nous procure de précieux avantages. Si nous y réfléchissons, nous verrons que nous en retirons un double fruit: en premier lieu, nous nous déroberons à l'affection des personnes qui pourraient nous scandaliser; en second lieu, nous entourerons les saints du respect et de l'honneur qui leur convient."  (à suivre)



dimanche 6 avril 2014

Le mal vient de notre lâcheté par St Jean Chrysostome SUR LE SCANDALE (5)

Ne cherchez plus d’où vient le mal, et ne demeurez pas dans le doute. 
Maintenant que vous en avez trouvé la cause dans votre négligence seule, appliquez-vous à l'éviter. Vous répondra-t-on que cela n’est pas en notre pouvoir ? alors, toutes les fois que vous verrez l’auteur d’un semblable propos courroucé contre son employé, indigné contre sa femme, s'emportant contre son fils, se plaignant amèrement du tort qu’on lui cause, dites-lui : Et vous nous souteniez qu’i1 ne dépendait pas de nous d’éviter le mal ? Si le mal ne dépend pas de nous, pourquoi accusez-vous le prochain? Poursuivez en ces termes : N’est-ce pas très volontairement que vous proférez ces injures et ces outrages? Si ce n’est pas volontairement, personne n’aura le droit de se fâcher contre vous mais, si vous le faites volontairement, il demeure que le mal vient de vous et de votre lâcheté. Car enfin, croyez-vous qu’i1 y ait des gens de bien? S’i1 n’y en a pas, pourquoi emploieriez-vous ce nom; pourquoi ces louanges qui sortent de votre bouche? S’il y a vraiment des gens de bien, il est manifeste qu’ils reprendront les méchants. Si personne n’est méchant volontairement et de lui-même, c‘est à tort que les bons reprendront les méchants, et dès lors ils deviendront méchants eux-mêmes; quelle injustice plus criante que d’accuser des innocents? Si, tout en reprenant les méchants, les bons demeurent bons, si les plus insensés voient même en cette conduite une preuve de leur vertu, la conséquence inévitable est que personne n’est jamais mauvais par nécessité.
— Après toutes ces considérations, demanderiez-vous encore d’où vient le mal?
De notre lâcheté, vous dirais-je une fois de plus, de notre négligence, de nos relations avec les méchants, de notre dédain à l'endroit de la vertu : voilà pourquoi il y a du mal, pourquoi il y a des gens qui en demandent l'origine. Vous ne trouverez pas de questiens de ce genre sur les lèvres des hommes qui font le bien, qui s’appliquent à vivre avec modestie et chasteté. Ce sont les hommes audacieux dans l'iniquité, qui, pour abriter leur coupable indifférence derrière de pareilles doctrines, ourdissent ces toiles d'araignée. A nous de les déchirer, non seulement par notre parole, mais surtout par nos œuvres.
Non, la nécessité n'influe en aucune manière sur nos actes. S’il en était autrement, le Christ n’aurait point dit ceci : "Malheur à l'homme par lequel vient le scandale". Jamais Il ne déclare malheureux que les hommes volontairement mauvais. Ne soyez pas étonné de cette expression : "par lequel" cela ne signifie pas que l'auteur du scandale soit l'instrument d’un autre, mais bien qu’il est la cause de tout.  c'est d'ailleurs l'usage de l'Écriture de donner ce sens à l'expression: "par lequel" Ainsi fait-elle dans ce passage : "J'ai possédé un homme par le Seigneur" indiquant de la sorte, non une cause secondaire, mais la cause principale. De même, dans ces textes : "L'interprétation de ces songes n'est-elle point faite par le Seigneur? (Ge. 11) "Il est fidèle, le Dieu par lequel vous avez été appelés à la société de son fils"(Cor. 1;9)

vendredi 4 avril 2014

UKRAINE : pour ceux qui auraient déjà zappé ou qui n'ont pas encore compris...

Regardez cette série de vidéos particulièrement éclairantes (source)

Sur le blog de Claude : "le monde spirituel n'est pas moins réel que la matière"


Il y a une conspiration mondiale contre l'Église, et il y a les états-majors d'où les commandes sont donnés, mais ces états-majors ne sont pas faits de personnes. Ils sont faits d'esprits mauvais. Nous sommes habitués au mot "esprit," ou "spirituel" comme signifiant quelque chose, comme le gaz, à moitié réel, comme un nuage de brouillard qui pourrait se développer en une minute. Mais c'est une terrible erreur, le monde spirituel n'est pas moins réel que la matière, et il a un effet très réel sur ce qui se passe dans le monde. Les destins du monde, des pays, des peuples et des individus sont d'abord décidés à ce niveau spirituel. En dernière analyse, toutes les guerres et conflits dans le monde n'ont de sens que dans la mesure où ils sont pris en compte dans le processus de cette Grande Guerre: "Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage; et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort" (Apoc. 12:11)… Ceux qui gagnent cette guerre ne sont pas ceux qui tuent, mais ceux qui gardent leur foi en Dieu jusques à la fin. " 
L'histoire de nouveaux martyrs de Russie n'est pas terminée. Nous ne le savons pas, peut-être cela ne fait-il que commencer. Mais la mort sacrificielle de Mère Ludmila et celle de Vladimir, le jour même où l'Eglise orthodoxe russe dans le monde entier a célébré la mémoire des nouveaux martyrs et confesseurs de Russie, est un signe clair qu'il y a encore de telles personnes parmi nous. 
source :  http://orthodoxologie.blogspot.fr/2014/04/les-nouveaux-martyrs-des-sakalines.html

jeudi 3 avril 2014

Comprendre d'où vient le mal et l'exercice de la volonté par St Jean Chrysostome SUR LE SCANDALE (4)


D’où vient donc le mal, demanderez-vous ? 
— Interrogez-vous vous-même : il me suffit à moi de prouver qu’i1 ne vient ni de la nature, ni de Dieu.
— Alors, il vient du hasard ?
— C’est également inadmissible.
— Alors il n’a pas d'origine?
— Prenez garde, ô homme, éloignez-vous d’une telle folie, je veux dire d’un sentiment qui vous porterait à faire au mal et à Dieu le même honneur et l'honneur le plus élevé. Si le mal n'avait pas de principe, il serait invincible et immuable; l'anéantir, le déraciner du monde serait impossible; parce que ce qui est éternel, tout le le monde le comprend, ne saurait périr.

3. Si telle était la puissance du mal, comment expliquer le grand nombre d'hommes de bien qui existent encore?
Comment ces êtres d’origine récente se trouvent-ils plus forts que le mal qui n'a point d'origine?
— Mais, dira-t-on, Dieu détruira un jour le mal.
— Comment pourrait-il le détruire si le mal possède la même dignité, la même puissance, la même ancienneté, pour ainsi parler, que Dieu? O perversité du diable! quels désastres elle a commis. Quels blasphèmes elle a inspirés à l’homme contre Dieu! Comme elle a su colorer d’une apparence de piété une doctrine impie! Tout en voulant établir que Dieu n’était pas fauteur du mal, on a mis en avant une opinion détestable, à savoir, que le mal est éternel.
— Alors, comment l'expliquez-vous? me demandera-t-on.
— Par l'existence du vouloir et du non vouloir.
— Et comment expliquerez-vous ce vouloir et ce non-vouloir?
— Par nous-mêmes. C‘est comme si vous me demandiez :
D’où vient que tantôt l'on voit, tantôt l’on ne voit pas ?
Je vous répondrais : De ce que l’on ne ferme pas ou de ce que I’on ferme les yeux.
Vous insisteriez : D'où vient que l'on ferme les yeux ou qu’on ne les ferme pas?
Cela dépend de nous et de notre volonté, vous dirais-je encore; c'est comme si vous exigiez ensuite une autre raison. Le mal n’est autre chose que la désobéissance à Dieu.
— Où l’homme a-t-il appris cela?
— Était-il donc bien difficile de l’apprendre?
— Je ne prétends pas que cela fût difficile; mais comment l’homme a-t-il été amené à désobéir au Seigneur?
Par sa lâcheté. Lorsqu’il dépendait de lui de pencher du côté du bien ou du côté du mal, il a préféré ce dernier parti. Si, malgré ces explications, le doute et l'obscurité règnent encore dans votre esprit, je vous ferai une question nullement difficile et compliquée, une question claire et simple.

Avez-vous été mauvais précédemment ; avez-vous été bon?
Vous est-il arrivé de triompher un jour de quelque passion, puis d’être vaincu par elle?
Avez-vous tour à tour résisté et cédé à l’intempérance?
Avez-vous tour à tour résisté et cédé à la colère?
Après avoir dédaigné un pauvre, lui êtes-vous ensuite venu en aide?
Avez-vous été tantôt chaste, tantôt impudique?
D’où viennent ces alternatives? je vous le demande.
Si vous gardez le silence, je vous le dirai. C’est que d'abord vous avez été ferme et énergique; puis vous avez été faible et négligent. Je ne parlerai certes pas le langage de la philosophie à ces misérables perdus de vices et plongés dans le mai, à ces insensés que la passion possède et qui ne souffrent même pas qu'on leur parle de changement de vie : je m'adresserai de préférence à ceux qui tantôt se livrent au mal, tantôt pratiquent la vertu.
Vous vous êtes emparés un jour de biens qui ne vous appartenaient pas; un autre jour, émus de pitié, vous avez l'ait part aux indigents de vos propres biens. Comment s’est opéré ce changement? N’est-il pas évidemment l'effet de votre libre arbitre et de votre volonté? Incontestablement, et nul ne prétendra le contraire. Livrez-vous avec ardeur à la pratique de la vertu, je vous en conjure ; les questions de la nature de celles-ci vous deviendront inutiles. Nous n’avons qu'à le vouloir, et le mal pour nous ne sera plus qu’un nom. Ne cherchez plus d’où vient le mal, et ne demeurez pas dans le doute. (à suivre)

Abonnement

abonnement par mail