Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 28 septembre 2012

La vie des abeilles en très gros plan par Markus Imhoof

More Than Honey. *Photographer:*Courtesy of the Toronto International Film Festival
Dans le documentaire More Than Honey , le réalisateur suisse Markus Imhoof offre un très gros plan de la vie des abeilles. Il filme les abeilles à un niveau micro superbe car on les voit s'accoupler  en plein ciel, sortir de leur cocon, ou  injecter du miel dans les cellules. Il visite aussi les apiculteurs du monde entier et offre des perspectives poétiques de la nature des abeilles. Tout cela fait partie d'une plus grande enquête sur le déclin de la population des abeilles, et ses recherches et images fascinantes éclairent à quel point les abeilles sont essentielles à l'écosystème mondial. Imhoof a parlé à   Outsite au Festival du film de Toronto , où son film a été projeté récemment.

  

Extraits de l'interview
"Quand avez-vous entendu parler du sort des abeilles?
C'était en 2007 ou 2008. Cela a commencé très fortement aux États-Unis, mais le fait dangereux, c'est que c'est partout dans le monde. Dans les temps anciens dans les mines, ils avaient de petites cages avec des canaris. Ils les mettaient sur le sol et si les oiseaux tombaient alors qu'ils savaient qu'il y avait une arrivée de gaz  imminente. C'est un peu comme cette situation. Quelque chose se passe et les abeilles nous mettent en garde tout simplement, mais les gens ne sont pas conscients. C’est comme si sur un hamburger, il n'y avait pas de salade, pas d'oignons, pas de ketchup, pas de moutarde.
Pour quelqu'un qui n'est pas au courant, comment voulez-vous expliquer pourquoi les abeilles sont si essentielles?
Les gens ne savent  pas que  les plantes sont sexuées, je pensais que tout le monde l'avait  appris dans la première année de l'école. Les plantes ne peuvent pas se déplacer, donc elles ont besoin de quelqu'un qui apporte le sperme d'une fleur à l'autre fleur. Les abeilles sont les meilleures pour le faire parce que les papillons, par exemple, volent d'une fleur bleue  sur  une fleur rouge et sur une fleur jaune. C'est comme si vous faisiez copuler  un chien avec une vache. Mais les abeilles, si elles ont commencé avec un type de fleur, elles s’y tiennent ​jusqu'à ce que toutes ces fleurs soient traitées. Ainsi la pollinisation est assurée."
 Le DVD du film sera bientôt disponible
(vers. en français par Maxime le minime de la source)

jeudi 27 septembre 2012

Anarchistes vs Fols en Christ ?

St Isidore le thaumaturge
An-archè,
sans commencement...
Qui seul est sans origine ?
Seul celui que nous invoquons sous le nom de Dieu peut être ainsi qualifié, car Il est de tout temps, l’Éternel...
Qu'est-ce donc qu'un anarchiste ?
C'est celui, dit-on communément, qui n'a ni dieu ni maître ? Mais si Dieu n'est plus qu'un dieu, c'est à dire une idole "qui a des oreilles et n'entend pas, une bouche et ne parle pas, des yeux et ne voit pas", une idole faite de mains d'homme, à l'image et à la ressemblance de l'état de déchéance qui est le sien depuis la Chute, alors l'anarchiste n'a pas tort de refuser d'adorer un tel dieu. Et si le maître est un tyran qui prétend à être non seulement obéi mais vénéré voire encensé et adoré, alors quel tort pourrait-on reprocher à celui qui se dérobe à son pouvoir ?


Voici une autre définition du véritable anarchiste selon nous : littéralement c'est celui qui suit la voie de l'An-archè, du seul non-créé, c'est à dire Dieu Lui-même, le vrai Dieu, et non point sa caricature idolâtrée ici et là sous diverses formes mais Celui qui est à la fois l'inconcevable, l'ineffable, l'incommensurable et qui s'est incarné selon un plan conçu de toute éternité, en Jésus de Nazareth, enfant du ventre d'une de nos sœurs humaines, de sorte que celui qui a vu le Fils voit le Père, et s'unisse à  Lui, dans les mystères de sa Vie, sa Passion et sa Résurrection, connaissant à nouveau son image originelle, pour s'y conformer par la ressemblance en y trouvant sa libération de toute idole et de toute tyrannie à commencer par lui-même, soumis qu'il est avant tout à son égocentrisme et à l'aliénation que lui vaut ses diverses dépendances, en vue de son salut. Ceux que dans l’Église Orthodoxe nous appelons des "Fols en Christ" sont sans doute ceux-là les véritables anarchistes.


Jean-Claude LARCHET dans une interview «Fou» pour le Christ parue dans la revue Фома, n° 110, juin 2012, p. 21-­26, rappelle que
[…] L’Église, en tant qu’institution, a tendance à se figer dans le ritualisme et le formalisme, et […]  peut être séduite par le pouvoir, par les richesses et par l’esprit de ce monde. Les prophètes, les startsi, les fous-en-Christ, mais aussi tous les fidèles qui vivent profondément leur foi sont là pour rappeler la véritable réalité de l’Église, qui est le Corps du Christ animé par l’Esprit et non une société humaine ou un État dans l’État. […] les fous-en-Christ, du fait de leur vie publique et du fait qu’ils témoignent par leur genre de vie d’un parfait détachement par rapport à ce monde et à ses lois, expriment d’une manière particulièrement forte que le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde (cf. Jean 18, 36). Ils rappellent aussi, contre le ritualisme, le formalisme et le moralisme, que la lettre tue et que c’est l’esprit qui vivifie (cf. 2 Corinthiens 3, 6). Mais le Christ Lui-même, par diverses paroles (comme « les premiers seront les derniers et les derniers les premiers », ou comme les Béatitudes [Matthieu 5, 3‐12]) a souligné que le christianisme obéit à des lois différentes de celles du monde ; et saint Paul a affirmé très clairement que le christianisme est folie pour le monde (cf. 1 Corinthiens 1, 17‐27) et a dit au nom de tous les chrétiens qui vivent profondément leur foi : « nous sommes fous à cause du Christ » (1 Corinthiens 4, 10).


Christos YANNARAS dans un chapitre de son beau livre "La liberté de la morale
écrit également :

Le défi des fols en Christ 
«Ce qui nous condamne ou ce qui nous sauve est notre refus ou notre effort de « transformer » la révolte de notre nature commune en relation personnelle de repentir et de communion; notre refus ou notre effort d'imiter la kénοse du Christ, le renoncement à toute exigence individuelle de justification; notre refus ou notre effort d'assumer volontairement l'échec commun et de le porter à Dieu, d'incarner dans nos personnes la parole de l'Apôtre Paul: « Je supplée dans ma chair à ce qui manque aux afflictions du Christ pour son corps, qui est l'Église » (Col. 1, 24). C'est seulement ainsi que les saints, lesquels vivent le mode trinitaire de l'existence, dépassent la fragmentation de la nature par le péché, transforment le péché en humble accueil des autres, en événement de communion et d'amour. » [...]

«Mais la provocation des « fols » ne crée pas de confusion dans la foi des hommes. Elle n'enténèbre pas non plus la vérité de l'Église. Elle surprend seulement ceux qui ont identifié la foi et la vérité avec la conception sécularisée de la conséquence morale et de la bienséance conventionnelle. Les « fols » ont le charisme et l'audace de déclarer ouvertement que la chute et le péché humains qui nous sont communs à tous, sont la réalité de notre nature, et qu'ils ne sont abolis ni parce qu'existent des cas individuels « améliorés », ni parce qu'ils (la chute et le péché) sont dissimulés sous les apparences sociales.»  [...]


«C'est en ce sens que tout moine de l'Orient orthodoxe est une sorte de « fol en Christ» . Il porte le vêtement de deuil, signifiant par là ouvertement qu'il assume notre chute et notre péché communs. Et il se retire dans l'ascèse combattant pour nous tous cette chute et ce péché. Telle est également la vocation de tout membre de l'Église. Si nous-mêmes persistons à ignorer l'Évangile du salut en identifiant la nouvelle naissance de l'homme avec la reconnaissance sociale de la vertu individuelle, avec cette réussite mondaine qu'est la considération morale, c'est nous qui en portons la faute, cette faute qui nous exclut de la vérité et de la vie.»[...]


«De toute manière, dans le cas des « fols en Christ », leur bouleversante liberté vis-à-vis de toute loi, toute règle, toute limitation, toute déontologie, n'est pas simplement un rappel didactique du danger que nous courons à identifier la vertu et la sainteté avec la bienséance sociale conventionnelle et la conséquence morale égocentrique. Nul n'enseigne jamais vraiment en ne faisant que contester des conceptions et des mode de vie erronés, mais en incarnant lui-même la vérité capable de sauver, La bouleversante liberté des « fois » est avant tout une mort totale, une parfaite destruction de tout élément égocentrique de vie. Cette mort est la liberté qui peut briser et dissoudre toute forme conventionnelle. Elle est la résurrection dans la vie de l'altérité personnelle, dans la vie l'amour qui ne connaît pas de limites et de barrières.»
 

lundi 24 septembre 2012

Eglise St Nicolas de Toulouse : à qui la faute ?

D'abord il vaudrait mieux ne pas donner trop d'importance à l'affaire. Ensuite on a bien fait de virer virilement (si j'ai bien compris) les fauteurs de trouble mais ensuite il y a sûrement mieux à faire que de s'indigner et de s'ajouter à la liste des victimes.

Il faut essayer de comprendre. Et en bons chrétiens, essayer de comprendre en quoi la responsabilité se partage quand le monde va mal quelque part. Cet article fait suite en quelque sorte à l'article précédemment paru sur les Pussy Riot.

C’est ce que voudrait faire cet article qui à coup sûr ne plaira pas tout le monde…

Quand une église est profanée, un clergé malmené dans un pays où le Christianisme est désormais minoritaire ou l’a toujours été, on ne peut douter qu’il s’agit là de pure persécution et l’Agneau de Dieu est une fois de plus immolé par le péché de l’homme déchu et ensauvagé.

Cependant il en va peut-être quelque peu différemment dans un pays où l’Église n’est pas dans cette position de faiblesse et l’on peut hésiter à interpréter les mêmes phénomènes sacrilèges selon le contexte. Ainsi en est-il de l’Église catholique de France et de l’Église orthodoxe de Russie lors des révolutions du 18ème et du 19ème siècle ici et là-bas.

La question que l’on peut – et qu’il faut bien aussi sans doute  – se poser, en constatant tant de haine récurrente et d’acharnement tenace voire obsessionnel contre l’Église à travers les siècles, c’est – pour parler de manière abrupte – celle-ci :
– quelle est la part indubitable de l’originelle, éternelle et systématique persécution de la foi chrétienne dont on connaît bien l’origine et qui s’actualise périodiquement ici ou là comme cela se produit au Moyen Orient ces derniers temps par exemple…
– mais également quelle est la part purement contextuelle et sociétale de la révolte contre ce qui représente aux yeux de beaucoup non pas la suprême voie du salut, c’est-à-dire pour nous Orthodoxes la déification, mais tout simplement une institution humaine – bien trop humaine – dont les prétentions à moraliser, policer voire réglementer les mœurs et les pratiques sociales, en concurrence ou en collaboration avec le pouvoir politique en place ne sont non seulement pas comprises mais rejetées par ceux dont la « culture religieuse » est faible, tordue voire nulle. Autrement dit et plus clairement quelle est la part de responsabilité du cléricalisme dans le rejet du Christianisme identifié uniquement à une pure institution dont on peut vouloir se passer ou se débarrasser ?

Pourquoi, en l’occurrence à Toulouse, un temple se situant dans la « tradition » russe bien que n’étant volontairement et ostensiblement (mais pour qui ?) pas dans, et encore moins sous, la juridiction du Patriarcat de Moscou a-t-il subi ces outrages ? Pourquoi a-t-il été choisi et visé comme cible par ces révolutionnaires pâtissiers à la mie de pain solidaires des exhibitionnistes slaves ? Parce que leur ignorance les a induits à une assimilation abusive sans doute… Ils ont vu « église russe » ils y ont foncé parce que les « méchants » qui ont participé à la répression de leurs copines exhibitionnistes c’est des russes orthodoxes hein ? et donc puisqu’on a une leurs églises sous la main c’est bien pratique, on va leur montrer ce qu’on en pense à ces curés !

Un certain nombre de questions ne peuvent qu’émerger de cet évènement et l’on aura compris que la problématique exposée en introduction m’amène à donner à la critique du cléricalisme la place de responsabilité qui lui revient selon moi :

Dans le désordre

1. L’Église Russe avait jusqu’à une certaine époque une image sanctifiée par les persécutions, qu’il s’agisse des récits de martyre de l’émigration ou des samizdat de la dissidence restée sur place. Elle pouvait devenir l’icône de la Sainte Russie massacrée par le communisme athée.

2. Elle avait aussi jusqu’il y a peu cette image mystique fidèle à une tradition d’ascètes qui faisaient l’admiration des chercheurs spirituels en quête d’alternative à ce qu’ils avaient connu du Christianisme occidental et qui ne les nourrissait plus depuis longtemps.

3. Cette image sainte de martyre et d’apôtre s’était merveilleusement répandue à travers le monde avec les fruits les plus beaux... mais…

4. L’Église russe désirant légitimement reprendre, pour le bien de tous, la place qui lui revenait avant la Révolution, le Patriarcat a trouvé pour ce faire le soutien du politique qui, avec la promesse de retrouver son prestige passé, lui a confié la mission de remise en ordre moral de la société ex-soviétique. Résultat : l’Église russe a changé d’image, et de victime du pouvoir attirant la compassion et l’adhésion, elle est devenue suppôt du pouvoir provoquant le soupçon. Au lieu de conserver son image de martyre qui pouvait convertir les âmes comme cela s’est toujours produit dans l’histoire du Christianisme, elle a acquis une image de pouvoir institutionnel, financier, moral. Tour à tour et simultanément selon les uns ou les autres revendiquée ou soupçonnée, elle a de toute façon acquis une connotation politique de compromis avec le monde. L’ostentatoire et fréquente présence à l’église de Poutine, son soutien exprimé diversement , ont achevé d’assimiler l’institution religieuse et le pouvoir politique.

5. L’Église russe a néanmoins poursuivi dans cette voie de reconnaissance, de consolidation et de visibilité d’une institution religieuse nationale, en Russie comme à l’étranger, le modèle institutionnel étant malheureusement celui que l’occident non seulement remet sans cesse en cause mais rejette sans relâche : l’Eglise catholique romaine. Étrangement l’Orthodoxie russe ne semble toujours pas comprendre où s’origine le rejet du Christianisme occidental et persiste dans l’erreur en calquant son modèle de représentation traditionnel et médiatique sur Rome. Le Patriarcat a même produit, imitant en cela l’Eglise romaine, sa propre « doctrine sociale ». En s’associant et en se solidarisant avec un organisme malade – malgré sa somptueuse apparence et sa représentation médiatique du Christianisme malheureusement incontestée – et rejeté d’un nombre toujours croissant, elle y perd en crédibilité non seulement dans le monde orthodoxe (soupçonnée de vouloir non seulement ressusciter la 3ème Rome et de devenir un pape de l’Orthodoxie) mais dans le monde occidental, soit ignorant de l’Orthodoxie mais bienveillant , soit attiré jusqu’à l’adhésion. L’orthodoxie (russe en l'occurence) demeure ignorante de la réalité chrétienne occidentale : jadis elle n’y voyait que perdition rejetant même ce qu’il y avait de plus fidèle à la Tradition, aujourd’hui elle est aveugle à la dégénérescence réelle de l’institution papale et aux dommages réels qu’elle risque à s’y identifier.

6. D’autre part, ailleurs, sous le prétexte de la perpétuation fidèle et du culte d’une si belle tradition ancestrale, l’Église orthodoxe russe s’est d’abord voulu et avant tout russe, en Russie comme à l’extérieur, comme la grecque demeure grecque avant tout… mais cela fut funeste pour tous.

7. Le Patriarcat de Moscou n’a pas bonne presse auprès des fidèles de l’Exarchat voyant toujours en lui une institution compromise avec le pouvoir ; mais ces derniers, ayant toujours voulu et voulant encore tout de même demeurer russes avant tout, viennent de "bénéficier" de l’amalgame et… d’une responsabilité rejetée mais objective dans l’affaire des exhibitionnistes militantes.

8. N’étant plus dans l’Église russe (non par choix mais par obéissance à la Divine Providence ayant changé de lieu de résidence) je devrais peut-être ne pas m’en mêler. Mais je dois avouer pourtant que j'ai été enthousiaste au moment de la réunion d'une partie non négligeable des Orthodoxes Hors frontière avec Moscou et que je souhaitais que ceux de l'exarchat les rejoignent. Je suis plus amateur de paix et de communion que de schismes. De même j'ai souvent vu d'un bon œil le développement de l'Église russe à l'étranger pensant comme beaucoup (naïvement) qu'il serait bon pour tous que l’Église Orthodoxe soit vue comme importante et prospère et l’Église russe semblait bien placée pour cela.

Mais le problème est le suivant :

    a. l’Église orthodoxe, à trop vouloir faire ami-ami avec Rome, non seulement subit tous les inconvénients précédemment cités mais devient une église-institution chrétienne avec sa hiérarchie comme l’autre. Donc aux yeux de tous : Église orthodoxe russe = Église catholique romaine et vu les prétentions de Moscou à la représentation universelle de l’Orthodoxie. Église russe = Eglise orthodoxe universelle. A=B=C aucune différence, même rejet, même combat et mêmes conséquences néfastes.
    b. Je ne vois donc ni comment l’Exarchat peut communiquer, c’est à dire se justifier pour éviter l’amalgame dans ce monde médiatique réduisant tout au même, ni comment un orthodoxe peut désormais vivre sa vie orthodoxe tranquille à l’abri de tous les soupçons, assimilé qu'il va être à cette orthodoxie là…

Alors oui, bien sûr, le malin fait flèche de tout bois et peut lui chaut que la persécution soit sournoise, vicieuse et sophistiquée, ou bien brutale, violente et mortifère, ou bien médiatique et stupide ou bien athée et hargneuse, ou bien religieuse et fanatique, tout se conjugue à son avantage, pour lui tout est bon qui peut directement ou par conséquences détruire l’Église du Christ… mais encore faut-il s’efforcer à être complice du moins de choses possible de ce genre, dans une lutte de tous les instants...

On ne peut pas faire de l'Orthodoxie une chose mondaine pour faire des news, une chose intellectuelle pour faire des colloques et de prestigieux livres savants, une chose morale pour bien se conduire, une chose esthétique pour faire des expositions et des concerts, une chose politique pour maintenir l'ordre, une chose identitaire pour se distinguer des impurs, un bon plan pour faire carrière. C'est impossible de contenir l'Esprit Saint et la vie en Christ là dedans ! Par pitié ! Faites retour sur vous-mêmes, regardez ce que vous faites de l'Orthodoxie. N'attirez pas le malin, ne lui faites pas plaisir, ne  lui permettez pas de prospérer officiellement !

Que notre Dieu miséricordieux nous vienne en aide, à vous et à moi d'abord, pécheur que je suis parmi les pires, et qu’Il nous illumine pauvres aveugles que nous sommes, guidés trop souvent par des aveugles et nous accorde à tous sa grande miséricorde !
Maxime le minime scripsit.

dimanche 23 septembre 2012

Et si le fameux film anti-islam n'existait pas ?


"Que sait-on réellement du film anti-islam qui embrase depuis une semaine le monde musulman ? Une ridicule vidéo de 14 minutes, supposée extraite du long-métrage et diffusée sur YouTube. Un réalisateur, tout d'abord présenté comme un promoteur israélo-américain dénommé Sam Bacile, qui se révélera être en réalité Nakoula Basseley Nakoula, un Copte (chrétien d'Égypte) de 55 ans vivant en Californie. Une association chrétienne, Media for Christ, au nom de laquelle aurait été délivrée l'autorisation de production du film. Un consultant, Steve Klein, fondamentaliste chrétien et vétéran de la guerre du Vietnam, dont le fils a été gravement blessé en Irak. Et une équipe de 80 acteurs, qui ont annoncé avoir été "grossièrement trompés sur ses intentions et les objectifs" du film.
 [...]
 D'après Sam Bacile, la version entière du film aurait été projetée au Vine Theatre de Hollywood, sous le titre "L'innocence de Ben Laden". Pourtant, une employée du cinéma assure au Los Angeles Times que personne n'a assisté à la projection. Le verdict est le même pour les agences hollywoodiennes qui, selon le New York Times, n'ont jamais entendu parler de l'oeuvre. "Le film n'existe pas", assure au Hollywood Reporter Marium Mohiuddin du Conseil musulman des affaires publiques, un organisme qui aide les producteurs hollywoodiens à dépeindre correctement les musulmans."
(extraits d'un article très éclairant que vous pouvez lire dans son intégralité sur le site du Point)

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