Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 26 juin 2012

À voir : Le Journal des arts orthodoxes. Magnifique projet !




Le Journal des arts orthodoxes est une revue en ligne fondée par Andrew Gould fondateur des Studios byzantins du Nouveau Monde qui rassemble plusieurs des meilleurs artistes liturgiques orthodoxes, iconographes, musiciens, théologiens des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni. Contributeurs : Christabel Anderson, Fr. Stéphane Bigham, John Michael Boyer, Andrew Gould, Aidan Hart, Hierodeacon Herman, Nicholas Kotar, Macrina Lewis, Mary Lowell, Vladimir Morosan, Scott Patrick O’Rourke, Jonathan Pageau, Fr. Rade Radan, Benedict Sheehan.



Un beau, très intéressant et réjouissant texte d'introduction de Jonathan Pageau au site du Journal des Arts Orthodoxes, qui nourrit l'espérance d'une nouvelle Renaissance :

La Renaissance des Arts


« Nous vous souhaitons la bienvenue au Journal des Arts orthodoxes. Nous espérons que cet espace sera un hommage à un savoir-faire et une mise en forme qui révèle le Royaume de Dieu autour de nous. Nous espérons que ce sera un catalyseur pour la redécouverte et l'épanouissement des meilleurs exemples orthodoxes de tous les arts. Mais avant de commencer, nous devons admettre que «l'art» est une notion changeante, qui mérite un peu d'attention au départ. L’art en est venu à invoquer toutes sortes d'images mentales et à un débat sans fin de ce qu'il est ou n'est pas. Par le fait, la vision Romantique de l'art prévaut encore dans la perception populaire. L'art est considéré comme une expression émotionnelle et individuelle. Nous identifions souvent l'artiste à cette personne instable qui crée à partir d’une passion chaotique, comme un Van Gogh. L'art a également acquis des proportions idolâtres en devenant « une fin en soi ». La personne la plus cultivée croira sans broncher que l'art doit être fait «pour l'amour des arts», comme si l'art était l'Infini ou le Bien lui-même. Nous voudrions parcourir brièvement la notion d'art, sa genèse et le développement et la façon dont il peut se rapporter à l'Eglise. Nous reviendrons sur son incarnation moderne à la fin de notre texte. 

 L'origine du mot «art» est le mot latin se rapportant à une forme de connaissance appliquée, une compétence, un métier. Il s’agit de fabrication. De la même manière, son équivalent grec tekhnè ou technè, ( τέχνη) a des racines semblables. Technè est une forme de connaissance de principes qui est orientée vers le faire. Dans le monde antique, l'art et l'artisanat (ou les techniques) n'étaient pas séparés de la façon dont ils le sont maintenant, mais plutôt la technè était une notion plus globale qui était attribuée à toute forme de connaissance appliquée. En tant que tel, elle a été souvent opposée à épistémè, qui est «pure» connaissance. À certains égards, elle était méprisée par les philosophes comme une forme inférieure d'imitation, une sorte de « matière morte ». 

 Tout comme pour les Grecs de l'Antiquité, il y a dans la tradition biblique une suspicion similaire à l’égard de l’art (voire même de la fabrication de l’image). On ne doit pas ignorer que les "artisanats" ont été inventés par les fils de Caïn - la construction de villes, la manipulation d'instruments de musique, la métallurgie et l'art en général. Ceci provient d’encore plus loin dans les traditions extra-bibliques, comme dans les traditions Enochiennes où les anges déchus sont dits enseigner aux hommes toutes sortes de métiers, en particulier la nécromancie et toute l'ornementation du corps. La Technè en tant que sorte de modification de la nature est ainsi assimilée à la perversion de la nature. Son développement est considéré comme une accélération de la chute et ainsi la technè tient la mort par la main. Dans la tradition Enochienne, on pourrait même dire que la technè a eu sa part dans le déclenchement du déluge!

 Il ne faut pas oublier également que la construction du Temple de Salomon est très étroitement liée à des notions venant de l’étranger, avec toutes les connotations négatives que cela peut avoir dans la Bible. Le grand artisan qui a construit les objets liturgiques dans le premier temple était à moitié hébreu, car son père était originaire de Tyr. Tous les matériaux et de nombreux ouvriers de la construction du Temple étaient envoyés par Hiram, roi de Tyr. Le texte montre abondamment que tout le travail pour le temple a été accompli par des étrangers esclaves en Israël. En outre, collée au milieu des descriptions de tous les objets que Salomon a faits pour lui-même, se trouve l'histoire de la reine de Saba, suivie par la lamentation à propos de la façon dont Salomon épousa des femmes étrangères. Dans le texte de 1 Rois, il y a une allusion très forte à ce que nous sommes censés comprendre, parce que cet homme, ce splendide artisan demi-israélite de Tyr est appelé un " grand artisan ". Le mot utilisé pour artisan est le même que celui utilisé pour décrire Tubal-Caïn, le descendant de Caïn qui a inventé la métallurgie (et qui selon la tradition a tué Caïn). C’est le seul autre endroit dans la Bible où ce mot apparaît de cette manière. Et ainsi il y a un mystère, le mystère de la mort elle-même. 

 Le mystère est grand en effet. Car qui est cet intrus, cet étranger qui construit le temple de Dieu? Colossiens 1, ce beau texte que nous allons revoir à plusieurs reprises pour trouver la source de la réalité sacramentelle de l'Église nous donne la réponse. C'est nous. Car Saint Paul nous dit que: «...[21] Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, [22] pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche.» Pour le chrétien, la mort elle-même a été changée dans la réconciliation avec les étrangers et les ennemis, à la fois dans un sens spirituel et littéral. 

 Et qu'est alors le rôle de la technè? 

 Martin Heidegger commente sur Aristote et Platon : 
 « Qui construit une maison ou un bateau, qui façonne une coupe sacrificielle dévoile la chose à pro-duire suivant les perspectives des quatre modalités du "faire-venir". Ce dévoilement rassemble au préalable l'apparence extérieure et la matière du bateau ou de la maison, dans la perspective de la chose achevée et complètement vue, et il arrête à partir de là les modalités de la fabrication. Ainsi le point décisif, dans la tekhnè, ne réside aucunement dans l'action de faire et de manier, pas davantage dans l'utilisation de moyens, mais dans le dévoilement dont nous parlons. C'est comme dévoilement, non comme fabrication, que la tekhnè est une pro-duction. »[1] 

 Dans un sens similaire, les arts, comme nous les comprenons en tant qu’enracinés dans et comprenant fermement toutes les connotations négatives des anciens Grecs et des Hébreux, sont transformés par la mort du Christ ne sont plus des « modifications de la nature », ni l'infection par l'étranger » ni une «pâle imitation». Au lieu de cela les arts peuvent être un révélateur du Royaume, l’actualisation du sacré - l'exemple visible, audible et tactile de la façon dont la création peut devenir mystérique (sacramentelle). 

 Revenons maintenant à la notion d'art dans le sens moderne du terme, nous pouvons discerner dans la séparation radicale entre l'art et la technique quelque chose de semblable aux aspects néfastes de la technè observés par les anciens. D'une part les Beaux-Arts sont devenus le lieu de la volonté et des passions individuelles ainsi que celui d'un langage obscur détaché de toute utilisation. L'art contemporain est allé si loin dans cette direction, que même les utilisations les plus superficielles de l'art, comme sa qualité décorative ou son pourvoir de provoquer une expérience esthétique sont souvent mises de côté. Peut-être la seule chose qui reste à l'utilité des Beaux-Arts est sa capacité à créer du prestige. D'autre part, la technique est devenue, dans la direction quasiment opposée à l'art, pure utilité, sans aucun sens à révéler. La technique n’est concernée que par l'efficacité, la rapidité et sa fabrication marchande de masse. En effet, est-ce que l'inventeur qui crée une meilleure micro puce se demande ce dont il est le révélateur, est-ce qu’il se demande même si son invention sera utilisée pour faire un jeu vidéo de meilleure qualité ou un meilleur missile? Même ce qui pourrait se trouver quelque part entre les deux, quelque part en un juste milieu entre les excès des Beaux-Arts et le mercantilisme de la technique, ce que nous pourrions appeler «design» a également été complètement englouti à la fois par l’excès et le mercantilisme. En effet le design moderne n'est pas plus un art de révéler que ses homologues, mais il a pour seul projet de susciter le désir à travers le produit et la publicité.

Et c’est pourquoi nous devons nous arrêter, ceux d'entre nous qui prient. Entourés par ce tourbillon de passions désordonnées, nous devons nous demander: quel est donc l'art, la technè appropriée pour le Royaume de Dieu? Prenant toute la vie liturgique de l'Église comme notre domaine, et regardant la Vérité de l'incarnation de Dieu, nous devons nous poser chaque fois que nous sommes "rassemblons la matière" autour de nous, comment nous pouvons travailler à la gloire de Dieu et à notre propre participation à cette gloire.

C'est la voie que le Journal des Arts Orthodoxes se propose d'examiner, d’expliquer, et d'exposer, se réjouissant des meilleurs exemples de l'art liturgique orthodoxe. Nous allons voir rapidement que la forme, l'ornement et la matière ne peuvent être arbitraire, mais plutôt que tout a une portée symbolique et théologique dans la fabrication des choses saintes. » (Version française par Maxime le minime de The Recovery of the Arts June 4, 2012 By Jonathan Pageau) [1] Martin Heidegger, «La question de la technique»

vendredi 22 juin 2012

Philosophes et théologiens orthodoxes


La philosophie n’est pas la Théologie mais également la Théologie « scientifique » n’est pas la Théologie orthodoxe qui est la Parole de Dieu, littéralement. 

La Théologie orthodoxe qui vaut est celle de celui qui prie vraiment, c’est-à-dire de celui qui a expérimenté et qui continue de vivre de tout son être par son ascèse et sa prière incessantes, dans la Tradition ininterrompue de l’Eglise et des Pères – ayant transmis leur expérience de maître à disciple – une authentique relation personnelle avec Dieu, de sorte que ce n’est plus lui qui vit mais Dieu qui vit en lui. Le théologien orthodoxe véritable parle moins de Dieu que Dieu ne parle en lui. C’est la Parole, le Logos de Dieu qui le traverse et parle à travers lui. C’est le Verbe de Dieu qui le parle, de sorte que l’authentique théologien orthodoxe parle Dieu, plus qu’il ne parle de Dieu. 

Cependant bien des saints Pères ont eu une formation académique dans leur jeunesse avant de s’engager de tout leur être dans la vie en Christ. Cette formation, dans l’Antiquité particulièrement, mais aussi périodiquement dans l’Histoire jusqu’à nos jours comprenait également une formation philosophique classique si bien que le langage et les concepts de grand philosophes de l’Antiquité non seulement ne sont pas absents de la composition de leur texte mais ont servi à nos grands théologiens à transmettre leur connaissance de Dieu dans la matrice langagière, discursive voire conceptuelle des philosophes antiques. Il s’agissait pour eux comme ils le faisaient pour tout leur être, de réorienter, de transfigurer, de diviniser tout ce que constituait leur personne avec toutes ses constituantes et particularités, formation et culture y compris.


 D’ailleurs cet héritage de la Philosophie a été à ce point assumé par les Pères que les philosophes comme Platon, Aristote, et les Stoïciens sont bien souvent vus comme des précurseurs, quasiment au même titre que les prophètes, de la venue du Christ. Les fresques de certains monastères en attestent parfois depuis des siècles (voir ici et . L’amour de la sagesse s’est transfiguré en amour de la Sagesse de Dieu, et le moine bien souvent est celui qui est considéré comme celui qui vit « en vrai philosophe », c’est à dire qu’il n’échafaude point trop de constructions conceptuelles sophistiquées – mises en forme à la fois pour elles-mêmes et pour poser leurs jalons dans l’histoire des systèmes philosophiques – mais plutôt vit dans sa chair ce qu’il confesse et transmet. Ne pourrait-on également voir les « fols en Christ » comme des successeurs chrétiens des Cyniques ? 


De nos jours, dans notre pays même, nous avons des hommes qui ont eu cette formation de philosophe et qui œuvrent à leur tour pour l’amour de la Sagesse de Dieu et le renforcement du Corps du Christ. Chacun a sa personnalité, sa formation particulière, son tempérament propre et chacun dialogue avec un des divers lieux de discours de la pensée contemporaine et c’est une chose excellente que chacun exerce ses talents dans le domaine où il est efficacement pourvu pour faire la lumière sur la véritable tradition chrétienne. Ainsi en est-il par exemple de Jean-Claude Larchet, P.André Borrely, Bertrand Vergely, Christos Yannaras pour ceux dont je connais un peu le travail. Chacun connait le langage et le discours de l’autre, de celui à qui il s’adresse qu'il connaît bien et sait transmettre par son discours la vie du Christ ressuscité en se faisant juif avec les Juifs, grec avec les Grecs, philosophe avec les philosophes… tout comme l’Apôtre Paul, et avant lui, notre Maître et Seigneur, le Christ Lui-même, quand Il parlait en paraboles au peuple.




Qu’ils veuillent me pardonner et me corriger s’ils trouvent mon discours un peu court et pas assez précis, ni assez approfondi et s’il n’insiste pas assez sur les différences et les divergences qui existent entre eux. Je voulais leur rendre hommage malgré tout et les remercier pour le travail qu’ils font pour le salut de tous. Gloire à Dieu ! Que l’Esprit Saint les nourrisse, les guide et les habite afin qu’ils soient d’authentiques théologiens, porteurs du Logos et la Sagesse de Dieu !
Maxime le minime

lundi 18 juin 2012

La paroisse orthodoxe : Small is beautiful !


"Si des évêques, fussent-ils isolés, décidaient le retour à la vérité eucharistique et à l'identité de l'Église, c'est-à-dire la reconstitution de la paroisse en corps d'unité organique, alors la dimension historique et sociale de la morale ecclésiale ne tarderait pas à se manifester dans des réalisations culturelles concrètes (même dans le domaine des tout-puissants complexes économicο-politiques qui dominent la vie contemporaine) qui seraient des réalisations de vie, et donc objectivement et « a priori » indéfinissables. Reconstitution de la paroisse signifie: des communautés eucharistiques locales numériquement très limitées, de sorte que soit réellement possible la communion et la relation des fidèles entre eux et avec leur pasteur. Mais pas seulement cela. La communauté eucharistique n'est pas seulement une grandeur arithmétique assimilable aux possibilités de connaissance et de contact personnels directs. Elle est avant tout une communauté de vie, une conscience dynamique d'être elle-même un « corps », une foi et une certitude enracinées dans la « vraie vie », qui est communion d'amour et offrande, accomplissement du Modèle trinitaire de la vie. Derrière la disparition grandissante de la paroisse aujourd'hui, « se cache » l'individualisme du cadre culturel de notre vie: la conception piétiste du salut individualisé. Mais après tout, n'y aurait-il qu'elle, la réforme arithmétique des paroisses pourrait être un premier pas, elle pourrait faire prendre conscience de la vérité eucharistique de l'Église, être le point de déρart d'un cheminement qui nous permettrait de parvenir un jour à la conscience géologique de la communauté eucharistique" Christos Yannaras (in La vérité de la morale- Labor et Fides- Perspective orthodoxe 1970-1979 et 1982 pour la traduction française)

vendredi 15 juin 2012

"Vicaire du Christ" ?! Aucun homme pécheur ne peut l'être. par St Jean de Kronstadt

[...] «  L'Église est une, sa tête est une; le troupeau est un; le corps est un avec de nombreux membres. Sans la Tête, le Christ, l'Église n'est pas l'Église, mais une assemblée suivant sa propre volonté. Telles sont les Luthériens, les Vieux-croyants russes, les évangélistes de Pashkovtsy et les disciples de Tolstoï.
+ + +
 «Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde» (Matthieu XXVIII. 20). Le Seigneur Lui-même est toujours présent dans son Eglise ; pourquoi alors un vicaire, le pape ? Est-ce qu’un homme pécheur peut prendre la place du Seigneur? Il ne le peut pas. Il peut y avoir, et il y a, des vicaires pour le Tsar, pour le Patriarche, mais personne ne peut être un vicaire, un substitut du Seigneur, qui est le Roi, de toute éternité et le chef de l'Église. En vérité, les catholiques se sont égarés. Suggère leur, Seigneur, que ceux qui affirment de telles choses et s’en entourent avec fierté comme d’un collier sont stupides !
 + + + 

 La chose la plus dangereuse dans le christianisme, en cette religion céleste révélée par Dieu, c'est le leadership d'un homme dans l'Église ; par exemple, le pape, et son infaillibilité supposée. C'est précisément dans le dogme de son infaillibilité que la plus grande erreur est contenue, car le pape est un homme pécheur, et quel désastre s’il se croit infaillible! Combien de grandes erreurs, destructrices des âmes, ô hommes, l’église catholique du pape a érigé en dogmes, en rites, en règles canoniques, dans les Offices divins, dans les relations meurtrières et malicieuses des catholiques avec les orthodoxes, en blasphèmes et en calomnies contre l' Église orthodoxe, en outrages dirigés contre les chrétiens orthodoxes! Et de tout cela, le Pape autoproclamé infaillible est coupable, avec son enseignement et celui des Jésuites, leur esprit de mensonge, leur duplicité, et toutes sortes de moyens iniques ad maiorem Dei gloriam (pour la   – prétendue – plus grande gloire de Dieu).
 + + + 
Nous sommes membres de l'Église orthodoxe, les membres du Corps du Christ, dont la tête est le Christ Dieu Lui-même, mais chacun est un membre en particulier; le Christ est saint, le chef du corps, et donc les membres doivent également être saints.»[...]

"Pleine de force et toute-puissante est l'intercession de la Sainte Église devant Dieu, qui est vêtue des mérites, de la puissance, de la vérité, et de la magnificence du Fils de Dieu, son chef tout bon et tout-puissant. Toutes choses sont possibles à son intercession. Nulle autre église hétérodoxe ne possède un tel pouvoir d'intercession, car ces églises sont sans la tête [véritable] et sont erronées dans leur pensée."
(Version française de The Church—The Treasury of Salvation par Maxime le minime du texte paru en anglais sur le site http://orthodoxinfo.com et en roumain sur le site http://www.razbointrucuvant.ro

POUR LIRE ce magnifique TEXTE  INTÉGRAL cliquez ICI

On voit souvent (surtout d'un certain côté) St Jean de Kronstadt comme un merveilleux mystique bien trop élevé pour s'abaisser aux polémiques qui, comme chacun sait, sont vaines... pourtant dans ces extraits - et il y en a bien d'autres  si vous lisez ce texte dans son entier -  il n'y va pas par quatre chemins pour confesser sa foi orthodoxe et  proclamer l'Eglise orthodoxe comme  l'unique Eglise du Christ de toujours et l'unique chemin de salut. Bien sûr ce texte ne contient pas que cela et la très ardente et magnifique foi de St Jean est portée par une éloquence rare qui ne peut que vous emporter sur les cimes de la spiritualité orthodoxe ! Mais que les choses soient claires enfin...

jeudi 7 juin 2012

LE CHRISTIANISME N'EST PAS UNE RELIGION...(1) par le staretz Thadée

"On ne peut pas dire que le Christianisme soit une religion. Le Christianisme est la révélation de l'éternité et de la vie.C'est une grande joie pour les anges que Dieu se soit mystérieusement révélé à sa créature humaine. Notre nature humaine est entrée dans le mystère de la Sainte Trinité, ce qui représente un don infini, que nous apprécions très peu en adhérant à cette terre. Or nous avons reçu ici le don de nous préparer à l'éternité et de vaincre le mal, sans jamais perdre l'amour de notre Père céleste."
(in "Paix et joie dans le Saint Esprit")



Comme certains se prétendant orthodoxes parlent encore de "religion orthodoxe" et ont même fait un site tissé d'articles pillés à droite et à gauche et notamment sur mes blogs, en citant rarement leurs sources malgré mes demandes réitérées, je vais rajouter à la suite de cette citation de Père Thadée cette citation de l'immense Leonid Ouspensky  que j'ai déjà faite il y a quelques temps :

La confusion entre l'Église et la religion de LEONID OUSPENSKY

"La religion n'est pas encore l'Église. « La religion a eu et a toujours pour double origine l'attirance vers ce qui est saint, en sachant que cet absolument autre existe, en même temps que l'ignorance de ce qu'il est. Aussi n'y a-t-il pas sur terre de phénomène plus ambigu ni plus tragique par son ambigüité même que la religion. C'est seulement notre "religiosité" moderne, sentimentale et éventée, qui nous a persuadés que la "religion" est toujours quelque chose de positif, de bienveillant et d'utile, et qu'en fin de compte les hommes ont toujours cru au même "bon" Dieu condescendant, au "Père", alors qu'en fait cette représentation a été formée "à l'image et à la ressemblance" de notre propre bonté médiocre, de notre morale peu contraignante, de nos attendrissements courants et de notre cheap complacency, une magnanimité de pacotille. Nous avons oublié qu'allaient de pair avec la "religion" et que lui étaient en quelque sorte congénères de ténébreux abîmes de peur, de démence, de haine, de fanatisme, toute cette superstition effrayante que le christianisme primitif avait si véhémentement condamnée, car il y voyait un flot de tentations diaboliques. Autrement dit, nous avons oublié que la "religion" provenait de Dieu, objet de l'aspiration et de la recherche impérissable de l'homme, tout autant que du prince de ce monde, qui avait arraché l'homme à Dieu et qui l'avait plongé dans la nuit terrible de l'ignorance» (P. Alexandre Schmemann, L'Eucharistie, Sacrement du Royaume, Paris 1984, pp. 198-199). "
in "Vers l'Unité ?" de Léonide Ouspensky paru aux éditions ymca-press en 1987

samedi 2 juin 2012

Le Protaton et les 20 monastères du Mont Athos, gravures sur bois par Georges Moschos


Protaton de Karyes
L'œuvre de George Moschos  (1906-1990) fait de lui l'un des artistes graveurs grecs les plus importants , il a consacré 21 gravures sur bois  au Protaton de Karyes et aux 20 monastères du Mont Athos qui ont été réunies en un album  paru en 1982 à la National Gallery.  Un prix de l'Académie d'Athènes lui a été décerné en 1983  pour cette œuvre.

Saint Monastère de Philotheou

Saint Monastère de la Grande Laure

saint monastère de Vatopédi

Saint monastère d'Iviron

Saint monastère de Hilandar

Saint monastère de Dionysiou

Saint monastère de Koutloumousiou

Saint monastère du Pantocrator

Saint monastère de Xiropotamou

Saint monastère de Zographou

Saint monastère de Dohiariou

Saint monastère de Karakallou

Saint monastère de Simonos Petra

Saint monastère de Saint Paul

Saint monastère de Stavronikita

Saint monastère de Xenophontos

Saint monastère de Grigoriou

Saint monastère d'Esphigmenou

Saint monastère de St Pantaleimon

Saint monastère de Kostamonitou




Georges Moschos (1906-1990)

Né en 1906 à Alexandroupolis.Pendant les guerres des Balkans, la famille a fui à Volos, où son père est mort en 1918. Ils sont retournés en 1919 à Alexandroupolis, où il a terminé l'école primaire et poursuivie ses études à l'école secondaire de Thessalonique.

Georges s'est découvert une vocation artistique, lorsque il a eu accompli son service militaire, il s'est rendu à Athènes pour étudier à l'École des Beaux-Arts. Mais en raison de difficultés financières, il a décidé de s'inscrire à l'Académie de police de la ville de Corfou. Après l'obtention de son diplôme il a obtenu un poste de policier à Athènes, où il a été alors en mesure de satisfaire son grand désir de s'occuper d'art. Après avoir réussi avec succès les tests de  l'École des Beaux-Arts il y est entré en 1928  et de 1931 à 1935, il a étudié dans le laboratoire de peinture et de gravure de Parthenis Kefallinia. Plus tard, il est allé pour parfaire sa formation à Londres et à Paris. Puis il a entamé une carrière de professeur de dessin et de décoration à l'école de Papastratio , un collège de filles à l'est de Thessalonique. Dans le même temps il a commencé la peinture et la gravure. Il a organisé trois expositions en solo, parmi lesquelles celle de 1978 à Alexandroupolis. Il a participé avec son oeuvre à de nombreuses expositions collectives et événements organisés des groupes artistiques aussi bien en Grèce qu'à l'étranger. [...]

L'artiste a reçu de nombreux prix en Grèce comme à l'étranger et ses œuvres ornent de nombreuses galeries collections privées. Georges Moschos a offert de nombreux services à sa ville natale, et en particulier lors de la célébration du centenaire de sa création (1878-1978). C'est lui qui a conçu le symbole d'Alexandroupolis, une combinaison du phare et de la cathédrale de Saint-Nicolas. Pour cette contribution, il a remporté la médaille de la ville. Il est décédé en 1990.
(Version française par Maxime le minime d'après les sources 1 
et l'aimable autorisation de Θεόδωρος Ορδουμποζάνης)

vendredi 1 juin 2012

"MYSTÈRES" orthodoxes vs "SACREMENTS" catholiques


"[...] Présenter le mystère comme un problème irrésolu voire insoluble, c'est l'appauvrir et le réduire péjorativement. Au contraire, dans la Tradition ininterrompue de l'Église il y a dans l'idée de mystère l'évocation d'une surabondance ineffable, infinie, sans fond. […] Dans la préférence latine pour le mot sacrement, il y a quelque chose de la propension de notre mentalité occidentale à hypertrophier la pensée rationnelle et juridique au point de dessécher l'intelligence symbolique du sacrement en insistant exagérément sur la catégorie juridique de validité. On est tenté de réduire le sacrement à ce qu'on pourrait appeler le minimum indispensable pour qu'il soit valide. On tient alors pour secondaire tout ce qui entoure le rite sacramentel proprement dit, tout ce qui n'est pas indispensable à la validité du sacrement et que l'on tient pour une simple ornementation, une cérémonie. On en arrive alors à réduire le baptême à un ondoiement et à donner la divine communion, en dehors de la célébration de la divine liturgie, à des gens qui ne sont pas malades. En outre, le mot sacrement n'est pas, à lui seul, capable de suggérer la totalité de ce qui est à dire lorsque nous voulons parler du baptême, de l'huile des malades, etc... 
[...] 
Tandis que les Latins disent sacramentum, l'Église de langue grecque préfère le mot mystèrίοn/μuστηριον. Ce terme vient du verbe myô//μνω dont le sens est fermer les yeux ou la bouche, en tant qu'organes de transmission ou de regard des réalités cachées. Le mot désigne une réalité secrète, une cérémonie religieuse secrète.[...] 
Mystérion est beaucoup plus profond que sacramentum, dans la mesure oú il suggère le grand mystère de notre salut, le plan de Dieu pour sauver le monde, le dessein de Dieu en relation avec le salut de l'homme demeuré tout d'abord caché et impénétrable, puis révélé et réalisé en Christ.[...] "
POUR LIRE ce passionnant article de P. André* dans son entier cliquez ICI

*Père André Borrely (Que Dieu lui accorde de nombreuses années pour qu'il exerce, pour le plus grand bien de notre édification, son ministère apostolique !) fait partie de ces personnes précieuses et irremplaçables qui comme Geronda Placide Deseille et Jean-Claude Larchet ont une connaissance approfondie des Lettres classiques, ce qui fait d'eux de brillants et ardents confesseurs. Ils sont une grâce de l'infinie miséricorde de Dieu pour notre communauté orthodoxe francophone ! Gloire à Dieu !

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