Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mercredi 30 novembre 2011

"Cette crise est notre juge" par le moine Moïse de la Sainte Montagne de l'Athos

Extrait d'une interview de Père Moïse de la Sainte Montagne par Emilios Poligenis directeur de Romfea.gr

"E.P. : Au cours des derniers mois, la Grèce passe par des moments difficiles à cause de la crise financière, si bien que le peuple manque parfois même du nécessaire. Vers où nous dirigeons-nous ? Y a-t-il un espoir ?

P.M. : Il est vrai qu'il y a une grave crise financière en cours et que certains de nos frères passent un moment difficile. Mais il faut remarquer que le mode de vie des Grecs de ces dernières années montre de sérieuses failles. La seule optique du grec moderne a été de savoir comment faire de l'argent, se rassasier, dépenser, abuser et avoir du bon temps. Il adore l'argent, l'hédonisme, l'amour de soi et l'ambition. Jeunes comme vieux, rendent un culte à l'argent, au corps et à l'ambition. Leur seul objectif est de savoir comment se faire plaisir, bien vivre et s'occuper d’eux-mêmes exclusivement. Le confort apporte l'ennui. L'Occident nous avertit que nous nous épuisons à force de repos. Les seules choses qui valent quelque chose pour le grec moderne sont l'argent, les immeubles, les terrains et les voitures. Le matérialisme a gagné. La frugalité est considérée comme de la misère, la simplicité comme de la bêtise, la pauvreté comme une malédiction, la maîtrise de soi comme une folie. La fourberie est considérée comme de l'intelligence, le mensonge comme de la sagesse, l'adultère comme de la vitalité, l'honnêteté comme de la frivolité. Cette crise est notre juge. La crise n'est pas seulement financière, mais surtout spirituelle. En tout cas, nous ne devons jamais perdre courage, perdre notre espoir, devenir paresseux et/ou nous asseoir en déplorant nos malheurs. Faisons ce que nous pouvons et très probablement quelque chose de plus agréable sortira des épreuves. Nous pouvons à un moment donné avoir le sentiment que nous ne sommes pas venus sur cette terre pour acheter une nouvelle voiture de luxe, que cela ne vaut pas le coup de vivre pour quelque chose comme cela, ni que Dieu nous a mis sur cette terre seulement à cette fin..." 
(Version française par Maxime le minime de la source)

mercredi 16 novembre 2011

Pourquoi il ne faut pas éteindre trop tôt les bougies allumées par les fidèles dans l’église


On peut lire dans le synaxaire de St Dimitri le Myroblyte (26/10) qu’il y avait un homme du nom d’Onésiphore dont le ministère était, auprès du tombeau du Saint, d’éteindre les bougies allumées devant l’icône par les fidèles venus prier.
Onésiphore avait pour habitude de se hâter d’éteindre les bougies avant qu’elles ne se soient bien consumées.
Une nuit le Saint lui apparut dans son sommeil...
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mardi 15 novembre 2011

Les Serbes du Kosovo considèrent que l'Etat serbe n'assure pas leur sécurité

Kosovo: 20.000 Serbes demandent la citoyenneté russe (médias)

Dossier: Indépendance du Kosovo

Serbes du Kosovo
21:29 14/11/2011
SARAJEVO, 14 novembre - RIA Novosti
"Plus de 20.000 Serbes du Kosovo ont demandé la citoyenneté russe, a déclaré lundi aux médias serbes un représentant de l'association "Vieille Serbie" du village de Gracanica (5 km de Pristina), Zlatibor Djordjević.
"Nous avons remis 21.733 demandes de citoyenneté russe à l'ambassade de Russie à Belgrade", a indiqué M.Djordjevic cité par l'agence serbe Beta. Selon M.Djordjevic, la collecte de signatures dans le cadre d'une pétition appelant à accorder la citoyenneté russe aux Serbes du Kosovo considérant que l'Etat serbe n'assure pas leur sécurité a commencé il y a deux mois.
La pétition des Serbes a été envoyée au ministère russe des Affaires étrangères, a confirmé lundi le conseiller de l'ambassade de Russie à Belgrade Oleg Bouldakov au journal serbe Danas.
L'association Vieille Serbie affirme que le nombre des Serbes du Kosovo voulant devenir russes pourrait augmenter. "Il s'agit de Serbes qui ont fui le Kosovo après le conflit de 1998-1999, mais aussi de personnes ayant quitté cette province après 1945", a expliqué M.Djordjevic.
"Nous avons cherché par tous les moyens à être protégés par notre Etat, mais il nous pousse à vivre dans un Etat que nous ne reconnaissons pas", a ajouté le représentant de l'association.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et certains pays membres de l'UE, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. En décembre 2008, la mission européenne EULEX a été mise en place en vue de promouvoir un Etat de droit et de faire respecter la loi sur le territoire de cette province sécessionniste.
La situation à la frontière administrative entre la Serbie et le Kosovo s'est aggravée à la mi-septembre 2011 quand les Kosovars albanais ont pris le contrôle des postes douaniers de Brnjak et de Jarinje situés dans le nord du Kosovo. Cette démarche a déclenché la colère de la communauté serbe, provoquant des troubles dans ces régions" (source)

dimanche 13 novembre 2011

Colloque consacré à St Maxime le Confesseur


"Du 24 au 27 octobre s’est tenu en Géorgie le IVe colloque scientifique international dédié à saint Maxime le Confesseur.
[...] L’ouverture du colloque s’est faite le matin du 24 à la cathédrale de la Sainte-Trinité (Sameba) de Tbilissi, avec les discours successivement de S. E. Stéphane Kalaidjishvili, de S. E. Maxime Vasiljević, évêque du diocèse serbe de Californie, invité d’honneur, de Jean Claude Larchet, président du comité scientifique d’organisation du colloque, de S. E. Anania, métropolite de Manglisi et Tsalka, du père Vladimir Vorobiev, recteur de l’Université orthodoxe Saint-Tykhon de Moscou, et de Roin Metreveli, historien et académicien, recteur de l’Université de Tbilissi.
Cinq évêques, de nombreux membres du clergé et près de deux cents personnes assistaient à cette séance d'ouverture..."


dimanche 6 novembre 2011

St MONASTÈRE DE SIMONOS PETRA du Mont Athos


Extrait de l'article du site Orthodox Wiki
C'est un document ancien, et à la qualité du son médiocre certes, mais précieux parce que rare.

Le Monastère Simonos Petras, Simonos Petra ou Simonopetra est un des vingt monastères du Mont Athos. Il est situé au sud-ouest de la péninsule. Il occupe la 13ème place dans le classement hiérarchique.
En 1990, il comptait 80 moines.

Le monastère a été fondé au XIIIème siècle par Saint Simon le Myroblite, qui a vécu sur la Sainte Montagne de l'Athos à l'époque des Croisades latines du 13e siècle.
Ce monastère a connu un essor nouveau dans la deuxième moitié du XXe siècle, quand le l'archimandrite Aemilianos (Vafeidis) est arrivé des Météores avec ses moines (1973). En 1999 le père Elisée - jusque là pro-igoumenos du monastère - a été élu higoumène, à la place du vénérable père Emilianos, atteint depuis plusieurs années par une maladie plutôt mysterieuse. Le père Elisée a été choisi et préparé par l'archimandrite Emilianos lui-même de nombreuses années afin de le suivre dans cette tâche d'être le père des moines d'un des plus importants monastères du Mont Athos aujourd'hui.
Le Père Macaire de ce monastère, français d'origine, est l'auteur du synaxaire orthodoxe: "Le Synaxaire. Vies des Saints de l'Eglise Orthodoxe" (Editions "To Perivoli tis Panaghias", © S. M. Simonos Petra, Mont Athos).


Dépendances en France :
Monastère de Saint Antoine le Grand (Saint-Laurent-en-Royans, France)

Hymne à la TOUTE SAINTE IMMACULÉE en Turc

samedi 5 novembre 2011

Père PAÏSSIOS par Mgr ATHANASIOS de LIMASSOL [2]


"Il  manifestait sans compter un amour infini à tous ceux qui lui rendaient visite, en particulier les personnes en détresse et la jeunesse. Je me souviens d’un évènement frappant que j’ai vécu en 1982. Un jeune Athénien est venu en visite au Mont Athos, c’était un jeune homme moderne, avec un esprit des plus curieux, embrouillé dans un tas de choses difficiles, déçu par sa vie et son environnement, dans des habits sales – un état qui était la manifestation de sa maladie et ses préoccupations. Le  jeune homme vint rendre visite à Père Païsios. Ils ont parlé et puis il est parti.

Après deux ou trois mois, il est retourné et voilà ce qu’il m’a raconté en pleurant. À Athènes, après avoir vécu diverses mésaventures, il a été envahi par la mélancolie, et il est devenu dépressif si bien qu’il est monté un jour sur sa moto avec le projet de se suicider. En accélérant il s’est dit: «Il n'y a personne dans le monde qui m'aime, ni personne qui s’intéresse à moi, mieux vaut me tuer et mettre fin à ma vie ».
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jeudi 3 novembre 2011

DE LA DETTE GRECQUE... aux NOSTALGIQUES DE LA GRÈCE ANTIQUE PAÏENNE...

Rendez à chacun ce qui lui est dû : à qui vous devez l'impôt, l'impôt ; à qui vous devez les taxes, les taxes ; à qui vous devez la crainte, la crainte ; à qui vous devez l'honneur, l'honneur. N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi." (Rom. 13,1-8). C'est ce que nous rappelle Jean Dimos à propos de l'autorité selon St Paul.


Solon

A quoi j'ajouterai ceci : Les Grecs (surtout les amateurs de néopaganisme antichrétien) ont la mémoire sélective quand il s'agit de regretter le passé antique.
  1. Par exemple on dirait qu'on a oublié ce qu'a été LA SERVITUDE POUR DETTES !
Ainsi peut-on lire cet extrait de Wikipedia (qui n'est pas toujours une référence, je vous l'accorde, mais ici...)
"Des systèmes de servitude pour dettes existaient déjà en Grèce antique ainsi qu'à l'époque romaine. Athènes pratique l’asservissement pour dettes, jusqu'à son interdiction par Solon : un citoyen incapable de payer sa dette à son débiteur lui est asservi. Il s’agit principalement de paysans dits « hectémores », louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l’asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Le système, développé avec des variantes dans tout le Proche-Orient et cité par la Bible (Deutéronome, 15, 12-17), semble avoir été formalisé à Athènes par le législateur Dracon.

     Solon y met fin par la σεισάχθεια / seisakhtheia, la libération des dettes, l’interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même. Aristote fait ainsi parler Solon dans sa Constitution d'Athènes (XI, 4) :
« J’ai ramené à Athènes, dans leur patrie fondée par les dieux, bien des gens vendus plus ou moins justement (…), subissant une servitude (douleia) indigne et tremblant devant l’humeur de leurs maîtres (despôtes), je les ai rendus libres3. »
Bien que le vocabulaire employé soit celui de l’esclavage « classique », la servitude pour dettes en diffère parce que l’Athénien asservi reste Athénien, et dépendant d’un autre Athénien, dans sa cité natale. C’est cet aspect qui explique la grande vague de mécontentement populaire du VIe siècle av. J.‑C., qui n’entend pas libérer tous les esclaves mais seulement les asservis pour dettes. Enfin, la réforme de Solon laisse subsister une exception à l'interdiction de vendre un Athénien : le tuteur d'une femme non mariée ayant perdu sa virginité a le droit de la vendre comme esclave4."


Bon ! d'accord ! Cela a été aboli, mais tout de même, quel Grec oserait revendiquer cet héritage-là par les temps qui courent ????? Remarquez, il paraît que cela existe encore dans certains pays,  lisez plutôt :


"Le système de servitude pour dettes existe toujours actuellement, bien qu'officiellement banni dans les législations nationales : l'Inde a aboli la servitude pour dette en 1975, sous l'impulsion d'Indira Gandhi et le Pakistan a voté une loi en ce sens en 1992, pourtant ces législations demeurent peu appliquées2. On le trouve notamment au Népal avec le système de kamaiya 7 : dans de tels systèmes, des parents peuvent placer un enfant dès 7 ou 8 ans pour un travail en usine afin d'obtenir un prêt ou de payer des dettes. Placé à la merci d'un patron pas nécessairement scrupuleux, le travail que fait l'enfant peut vite tourner à de l'esclavage 8.
Les exemples les plus connus de servitude pour dettes sont au Népal, au Pakistan et en Inde [...]




Allons ! Bon ! Voilà qui enfonce un drôle de clou dans la si "compassionnelle" religion bouddhiste [par rapport au Christianisme (sic)]... décidément ! Le Népal, un si beau pays avec de si belles et si pacifiques coutumes !
 Encore un petit rappel de l'Apôtre sans lequel notre foi n'est plus la même :
N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi." (Rom. 13,1-8).

2.  Autre exemple : la propriété des biens grecs aux Grecs ?
"Η Ελλάδα δεν ανήκει πια στους Έλληνες"
Je demanderai de façon un peu abrupte : Qui a vendu la Grèce aux étrangers ? 
Ce ne serait pas des Grecs par hasard.... ? Excusez-moi la naïveté de la question !
Là l'héritage antique aurait pu être revendiqué ! Mais cette fois c'est bizarre on a oublié que :
Seuls les  citoyens Athéniens de parents et grands-parents Athéniens avaient le droit d'acquérir des biens d'Athènes. Bizarre non ? Lisez cet extrait d'un cours sur la citoyenneté dans la cité grecque classique s'il vous plait :
" b. Le citoyen a des aïeux citoyens 
 On exige que soit prouvé la citoyenneté des grands-parents voire des arrière-grands-parents dans certaines cités comme à Marseille.

A Athènes, il fallait avoir des grands-parents citoyens pour être candidats aux principales charges. Les candidats à la fonction d'archonte doivent répondre à un questionnaire qui porte sur leur identité, sur celle de leur parent et de leur grands parents."

Vous avez bien lu : à Marseille ( la cosmopolitissime !) il fallait même avoir des arrière-grands-parents citoyens pour l'être soi-même et donc pouvoir être propriétaire ! 
Bon, voilà, c'est en passant, pour balancer un pavé dans la mare des néopaïens qui sont quelquefois un peu irritants avec leurs trous de mémoire, leur déformation de l'histoire, leur mauvaise foi ou leurs illusions ressentimentales... 
Mais ceci dit, au vu de la 'crise', les Grecs ne sont pas moins à plaindre... que leurs semblables en Europe ces temps-ci. 
Suggestion, prière ou prophétie ( à vous de choisir ) : 
- Et si les Grecs se tournaient vers la foi sans laquelle leur pays n'aurait pas eu l'énergie de retrouver son indépendance, il n'y a pas si longtemps, cela serait un sacré exemple pour les autres Européens, une belle leçon qu'ils leur donneraient ! VIVE LA GRÈCE ORTHODOXE !


mardi 1 novembre 2011

Père PAÏSSIOS par Mgr ATHANASIOS de LIMASSOL [1]


Nous avons plus que jamais besoin de la présence, du témoignage et de la prière de véritables pasteurs orthodoxes comme Mgr Athanase, Métropolite de Limassol à Chypre. Puisse le Seigneur avoir la grande miséricorde lui accorder de nombreuses années afin qu'il soit notre guide spirituel et notre soutien dans cette époque de troubles et d'apostasie. Voici la première partie de la traduction en français de son témoignage paru sur le site du Saint monastère du Pantocrator sur l'Ancien Païsios dont il a été le fils spirituel.



Témoignage de sa très sainte Excellence le Métropolite Athanasios de Limassol
 à propos de l’Ancien † Païsios le moine du Mont Athos (1924-1994) 


1ère PARTIE
«Pour commencer, comme je n'aurais jamais imaginé qu'un jour viendrait où je raconterais la vie de Père Païsios – lui-même d’ailleurs n’a jamais relaté sa vie tout au long de ses jours – il se peut qu’il y ait certaines lacunes concernant les dates et les évènements. C’est seulement par gratitude envers l'Ancien que j'ai accepté de venir ici M. Nikolaidis, à cette station de télévision, afin d’offrir mon propre témoignage sur sa vie sainte, sa présence au sein de l'Orthodoxie, au sein de notre Église, à propos de toutes les choses que j'ai vues durant mon séjour sur le mont Athos, et de tout ce que des personnes de confiance m'ont dit. Ce de cela que je vais parler, avec le sentiment, bien sûr, que la narration de la vie des gens saints est une tâche extrêmement difficile. C’est particulièrement difficile parce que l'Ancien était vraiment une personne sainte, et que nous ne sommes rien et que nous avons compris très peu de choses. Espérons au moins que Dieu nous aide à transmettre les faits dont nous pouvons témoigner et que les gens qui vont écouter puissent les évaluer selon leur propre disposition.

J'ai rencontré Père Païsios en 1976, en Septembre. J'ai visité le Mont Athos pour la première fois, et là, avec le reste de mes camarades, nous avons visité l'Ancien, quand il résidait dans sa petite cabane à Timios Stavros (La Sainte Croix), près du monastère de Stavronikita. Je l'ai rencontré là-bas. Je dois le dire, nous sommes arrivés avec la curiosité de voir l'Ancien, dont nous avions tant entendu parler. Il nous reçut avec beaucoup d'amour, et je dois dire que notre première rencontre m'a déçu un peu au début car je n'étais pas familier avec les secrets de ces personnes spirituelles. Quand j'ai vu l'Ancien, qui nous a reçus dans une telle simplicité, il nous a donné diverses friandises et nous a raconté des blagues et s’est mis à rire. J'ai commencé à douter que cet homme fût vraiment aussi saint qu’on le considérait, parce que je pensais que les saints étaient censés être silencieux, peu bavards et plutôt moroses. C’est cette impression que j’avais. Cependant par la suite, la vérité a balayé tout cela nous faisant radicalement changer d’avis, quand l'Ancien a parlé de choses dont nous n'avions jamais entendu parler auparavant, et c’était sa propre vie qu’il offrait en témoignage.

Le premier évènement dont je témoigne en toute honnêteté, c'est que quand nous étions en train de prendre congé de lui en lui baisant la main, quelque chose s'est passé qui était vraiment l'intervention de Dieu. Toutes les montagnes, toute l'atmosphère environnante furent inondés d’un parfum indescriptible. La région entière embaumait. L'Ancien réalisa cela et nous a immédiatement demandé de poursuivre notre chemin, tandis qu'il se dirigeait vers sa cellule. Nous, les trois enfants que nous étions, nous sommes partis pour Karyès sans réaliser ce qui était arrivé, nous sentant à l'intérieur dans une joie indescriptible, sans pouvoir l’expliquer. Nous ne comprenions ni la raison pour quoi nous courions, ni la raison pour quoi les montagnes environnantes, l'air, les roches, et toute chose sentaient bon. Ce que j'ai expérimenté la première fois que j'ai rencontré le Père Païsios était vraiment émouvant.

Il a passé son enfance à Konitsa. Une fois, il nous a raconté que quand il avait quinze ans, il avait l’habitude de se retirer dans les bois, où, avec des branches et des brindilles, il s’était construit une sorte de refuge pour la prière, et là il priait avec larmes. Cela bien sûr, était une énergie de la Grâce. Il sentait cette douceur et souhaitait rester seul et prier le Christ. Et un jour qu’il priait, il vit le Christ juste en face de lui (pas dans son sommeil, mais pendant l'éveil), et le Christ avait la main sur l'Évangile ouvert et lui parlait, et ce qu’Il disait étaient les mots mêmes qui étaient écrits sur l’Évangile. Et Il lui dit :
«Arsenios, Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt.» Cette expérience de l'apparition du Christ fut – autant que je sache – la première du jeune Arsenios dans le domaine des révélations surnaturelles et, sans doute, le signe le plus décisif pour son cheminement ultérieur dans le monachisme.
L'Ancien a toujours soigneusement évité qu’on parle de lui, et je peux dire que les seules fois où il montrait de la sévérité – au point que l'on pouvait prendre peur – c’est quand quelqu'un parlait de lui, rappelait ou faisait état d’évènements miraculeux le concernant.

Quand je lui ai rendu visite en 1976, je lui ai dit : « Geronda, vous avez une grande réputation dans le monde ; les gens pensent du bien de vous, du bien de votre nom." Il a répondu en riant, comme il le faisait habituellement en racontant de bonnes histoires et d'une façon très gaie et très sage: «Maintenant, en venant d'en bas es-tu passé par la décharge d’ordures ? » la seule de Karyès). J'ai dit : « Oui – Il y a, m’a-t-il répondu, dans ce dépotoir de Karyès, il y a précisément quelques boîtes de conserve de calamars. Et là, quand le soleil tombe sur elles, elles brillent. C'est ce qui s'est passé pour les gens. Ils voient ces boîtes de conserve briller au soleil, qui ne sont autres que moi, et ils pensent que c'est de l'or. Mais, mon enfant, si t’approches et que tu y regardes de près, tu vois que c'est seulement une boîte de calmars.» En disant cela il riait. 
Plus tard cependant, quand nous parlions sérieusement, parfois il m’a dit tristement: «Père, mon plus grand ennemi est mon nom. Malheur à l'homme et le moine qui «se fait un nom pour lui-même». Parce qu’ensuite il ne retrouve pas la paix, car les gens en outre commencent à inventer des choses, qui très souvent ne sont pas réalistes, et il devient un objet de contradiction.» Des centaines de personnes ont visité sa cellule. Dès que le bus arrivait à Karyès et qu’ils avaient obtenu leur permis de séjour, les gens se dirigeaient tous immédiatement vers Père Païsios. C’est une véritable caravane de gens que vous auriez pu voir se dirigeant dans cette direction. C’était leur premier objectif, leur première station. Parfois, quand il m'est arrivé d'être avec lui, il n’ouvrait pas, je lui en demandais alors la raison. Alors il me répondait ainsi : «Regarde, nous allons prier et si Dieu nous le dit, nous ouvrirons.»

C’était un homme dont le plus travail le plus important était la prière. Ce n’est qu’ensuite qu’il se consacrait aux gens. Malgré toutes ses difficultés, ses épreuves, c’était un homme non charnel: un homme qui ne sait pas dormir ou se reposer. Il était toujours de bonne humeur, et il conservait toujours de l'amour dans son cœur pour accueillir la douleur des gens. Je me souviens de Noël de 1981, je suis allé lui rendre visite après la vigile de la Nativité. Nous avons parlé, et il m'a expliqué combien est merveilleux l’amour de Dieu. Il disait que l'amour de Dieu habite en l'homme comme le feu. Il m'a dit: « Il y a quelques années cet amour a brûlé si intensément en moi que mes os fondaient comme des bougies. Et en fait, une fois, tant de grâce est tombé sur moi tandis que je marchais, que je me suis agenouillé et que j’étais incapable de continuer mon chemin. J'avais peur aussi que quelqu'un puisse me voir et ne comprenne pas ce qui m’arrivait. » Huit ans plus tard, ce prodigieux amour devint – sans l’abandonner bien sûr– une grande compassion pour les gens. Il semble que dès lors, l'Ancien s’est consacré aux personnes en détresse, après avoir été la demeure de Dieu.

Père Païsios a reçu la visite de gens de toutes les classes: instruites et non instruites, d’évêques et de nombreux professeurs, même de gens de religions différentes et de toutes sortes de personnes.

En général, les lieux où il a vécu ne peuvent pas être décrits: la cellule de la Sainte Croix était une cellule si éloignée, autant que je me souvienne, qu’aussi loin que l'œil pouvait voir, nous n’apercevions aucune autre cellule de moine aux alentours. Désert. Je me souviens de l'Ancien me disait: «Si tu entends toutes sortes de bruits pendant la nuit, n'aie pas peur. Ce sont des sangliers et des chacals».

C’est un fait que l'Ancien est passé par de nombreuses maladies tout au long de sa vie. Et je me souviens que quand il souffrait de maux de tête sévères, il mettait des compresses sur son front, pour apaiser ses maux de tête. De temps en temps quand nous aussi nous tombions malades, il nous disait: «Écoute Père, la maladie m’a été plus bénéfique que la santé.»

Et malgré ses maladies, il n'aurait jamais négligé ses devoirs. C’est incroyable de voir comment il poursuivait son combat jusqu'à aller à l’épuisement complet. Je me souviens qu’au monastère pour Noël, nous avons participé à une agrypnie qui a duré environ dix heures. L'Ancien avait reçu des gens toute la journée et n'avait pas eu du tout de repos. Pourtant toute la nuit durant l’agrypnie, il est resté debout. Je me suis assis juste à côté de lui et j’attendais de voir quand il s'assiérait. Il ne s'est pas assis du tout de toute la nuit, il est resté debout. À un certain moment il m’a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas un peu plus loin ? Est-ce que tu es de la police? » Il avait compris que je me tenais à côté de lui pour examiner ce qu'il allait faire.»
(à suivre)
(Version française par Maxime le minime)
Source: TESTIMONIES OF PILGRIMS
ELDER PAISIOS THE MONK OF ATHOS 1924-1994
PUBLICATION 'AGIOTOKOS KAPADOKIA'
Translation by: Holy Monastery of Pantokrator

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