Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mercredi 27 avril 2011

FONCTION et PLACE de L’ART DANS L’EGLISE

A propos de la photographie d’un crucifix en plastique dans de l’urine d’un artiste. En dernière analyse. 
On pourrait penser qu’il ne faut plus donner de publicité à cet évènement scandaleux et qu’il ne faut donc plus en dire un mot. Mais c'est désormais trop tard, et on peut avoir la conviction, au contraire, qu’il y a lieu d’approfondir la question pour comprendre d’un peu plus près ce qui s’est passé, une fois les émotions premières calmées et  le recadrage médiatique dominant prévisible effectué. 
Il faut sans doute revoir tous ces évènements action/réaction   sous un autre jour c.à.d. à la lumière des déclarations de l’artiste dont il faut prendre au sérieux  le refus d’être considéré comme blasphémateur.
L’homme se définit en effet à la fois comme artiste et comme chrétien.
« Je n'ai rien d'un blasphémateur, et je n'ai aucune sympathie pour le blasphème", insiste Andres Serrano, qui revendique être "un artiste chrétien) […]
Et plus loin "J'aimerais travailler au Vatican, réaliser une grande œuvre religieuse à Rome, dans les églises de la cité pontificale", affirme encore Andres Serrano. "J'aimerais que le Saint-Siège comprenne que je suis un artiste profondément chrétien de mon temps", ajoute-t-il.». 

On ne peut taxer immédiatement l’urineur-photographe de lâcheté en le soupçonnant de craindre les menaces voire le bâton d’intégristes catholiques qui auraient fait la démonstration de force définitive qu’on ne peut s’attaquer impunément aux choses sacrées. Non c’est sans doute bien plus grave que ça. 

Il faut donc croire ses déclarations et en tirer les conclusions  qui s’imposent :

  1. Cet homme se considère et est reconnu officiellement par le marché et les médias de l’art comme artiste de son temps. Cela lui vaut donc, en toute logique, la chance de faire des expositions dans le monde et de bénéficier d’un mécénat public ou privé qui correspond à ce fait.
Que l’on s’indigne sur ce qu’est devenu l’art depuis sa déconstruction systématique commencée à la fin du XIX° s. aboutissant à notre époque à l’éclatement des codes, des langages artistiques et des canons esthétiques, comme à la multiplication des discours justifiant toute production éphémère ou durable sur support traditionnel ou non (la théorie finissant même quelquefois par se substituer en toute logique à n’importe quelle production), à la fin de l’histoire, à la fin des normes collectives, l’individu avec son regard propre – étant  la nouvelle norme dans le domaine dit artistique plus qu’ailleurs encore etc. …
Tout cela ne fera rien à l’affaire : l’art étant mort l’art est partout... et même si l'art n’est pas mort, et qu’il sent tout de même une drôle d’odeur, cet homme est bel et bien reconnu comme artiste.  

  1. Cet artiste – donc – se déclare par ailleurs « profondément chrétien » et il aimerait même « travailler au Vatican, réaliser une grande œuvre religieuse à Rome, dans les églises de la cité pontificale ». Il se définit donc comme catholique romain convaincu, prêt à marcher sur les traces des Michel Ange, Bernin etc. Et là encore il n’y a pas lieu de ne pas croire en sa sincérité.  
Ici, dans ce domaine comme dans les autres, le discours individuel prime. De même qu’il est désormais possible de se déclarer et d’être reconnu comme artiste par la démonstration publique de  n’importe quelle fantaisie  de son ego, il est possible d’être reconnu comme « chrétien » du moment qu’on se déclare tel. Chrétien signifiant bien entendu, à l’entendement universel, catholique évidemment…
C’est donc en toute légitimité que Andres Serrano se déclare artiste chrétien contemporain, et selon lui certainement suffisamment connu et talentueux pour prendre la relève de tous ses prestigieux prédécesseurs à Rome.
Qu’est-ce qui le caractérise ? Des préoccupations somme toute assez communes aux chrétiens d’occident contemporains à première vue : la revendication de la libre expression par rapport aux dogmes, la réhabilitation du corps etc.  

Quoi que l’on pense de la dégénérescence de l’art et de la religion, il y a une logique dans tout cela et la situation contemporaine n’est jamais, il faut bien le dire maintenant, que l’aboutissement grimaçant de prémisses fondant la théologie schismatique latine.

Il faut maintenant comprendre que la place que le statut de l'image et que l’art ont prise depuis des siècles dans l’Eglise catholique romaine même dans ses plus belles et plus admirables expressions esthétiques était fondée sur des erreurs, que l’on ne peut que nommer hérésies en langage théologique.  Rappelons-le, ce n’est pas par exclusion de l’histoire de l'art ou refus d’un progrès culturel – douteux d’ailleurs – que s’est constituée et développée l’iconographie orthodoxe,  c’est tout simplement par fidélité aux fondements  de l’Eglise éternelle du Christ et par inspiration réelle du Saint Esprit de Dieu. Voilà qui est dit de façon peu œcuméniste et un peu brutale mais il va falloir enfin garder les yeux ouverts pour mesurer à quel point l’esprit du monde a envahi l’Eglise romaine et l’a contaminée. 

        Chers frères orthodoxes, décidément la charité non seulement doit accompagner l'expression de la vérité dans le dialogue œcuménique  mais elle doit se consacrer avant tout à l’expression de cette vérité.
 Veut-on d’une union avec un corps malade pour en perdre la santé à son tour jusqu’à une mort annoncée depuis longtemps comme déjà effective et inéluctable de toute façon ?
 Voilà pourquoi la critique est nécessaire et la polémique n’est pas vaine, voilà pourquoi les remises en question des consensus divers sont utiles ;  voilà pourquoi la mise en relief des absurdités et des erreurs de ce qui se passe de nos jours et la dénonciation des hérésies passées et toujours contemporaines sont utiles, nécessaires, indispensables et vitales. Même si  tout ce travail critique semble douloureux aux membres de l'Eglise soucieux d'un témoignage commun sans déchirements pour être crédible et témoigner au monde et même si toutes ces remises en question perturbent la belle harmonie des rencontres iréniques des hiérarques à haut et noble niveau, il en va non seulement de la santé mais de la vie même du Corps même du Christ.

lundi 18 avril 2011

L'Office de l'Époux -" Ἰδοὺ ὁ Νυμφίος..."


"Hier soir nous avons participé aux Matines du Lundi Saint, et nous avons donc maintenant vraiment commencé notre voyage à travers la Semaine Sainte. Les trois jours qui ont ouvert cette "Grande Semaine" sont appelés "Saints" ou "Grands" lundi, mardi, et mercredi, et ils sont "Grands" précisément parce que chacun d'eux nous enseigne symboliquement quelque chose de nous-mêmes, et de Dieu dans notre vie. La plupart des gens savent ce qui se passe le Jeudi , Vendredi et Samedi Saints, mais les trois premiers sont les jours les moins connus - il est certes déjà assez difficile aller à l'église trois jours d'affilée. Pourtant, ces jours sont théologiquement importants.

Structurellement, ou liturgiquement, nous avons encore l'"appel du Carême" - les mélodies sont toujours celles du Carême: au début, nous chantons "Alleluia", et en ces jours, nous entendons la prière de saint Ephrem, «Seigneur et Maître de ma vie ... » qui est la prière du Carême.

Ainsi, en surface, c'est comme une extension du Carême, nous sommes encore dans une disposition d’esprit de Carême. Mais ce n'est pas seulement cela, il s’agit d’un cycle à part entière, avec un thème commun qui est la révélation de la Fin. Le christianisme est la religion de la Fin- pas la Fincomme "Apocalypse Now" ou comme une catastrophe ; du retour du Christ, d’un point de vue chronologique, nous ne savons rien! Il s'agit d'une Fin dont le contenu n'est pas chronologique, mais qualitatif. Nous comprenons que la venue du Christ, sa mort et sa Résurrection sont des événements décisifs pour notre salut et que notre vie est désormais une attente de la Fin déjà commencée, de son Royaume déjà réalisé. Pourtant en peuple libre, nous pouvons refuser cela, ce que l'Église déclare : le Christ nous a sauvés. Et bien que nous puissions nous lamenter sur notre mort, l'Église proclame la mort de la mort. C'est pourquoi le Vendredi Saint, pour nous, n'est pas un jour de lamentation, pas plus que le Dimanche de Pâques une expression esthétique du bonheur: chaque jour nous vivons le drame du Vendredi saint et le Dimanche de Pâques, de la vie et la mort, de la victoire du Christ sur la mort et de notre attente de son "Royaume qui n'a pas de fin".

L’Église vit continuellement dans ce délai mystérieux entre Création et Fin. Et l'hymne commune de ces trois nuitsc: «Voici, l'Époux vient au milieu de la nuit», résume le thème principal de la célébration. Pour nous, "au milieu de la nuit" est symbolique - c'est pourquoi nous célébrons les matines dans la soirée; dans l'Église primitive, on célébrait un office de Vigile – c'est-à-dire qu’on restait éveillé toute la nuit. «Voici, l'Époux vient au milieu de la nuit» - nous ne savons pas quand le Christ viendra, mais Il viendra à minuit; au moment où la vie prend fin, au temps zéro. La vie liturgique de l'Église est précisément cette "attente" du Christ. La nouvelle dimension du Christianisme est cette «attente» ! Toute notre vie est une attente, un guet, et une vigilance constante. Pensez aux paroles de saint André de Crète récitées tout le carême: «Mon âme, ô mon âme, Tu sommeilles réveille-toi car le terme est proche et le trouble qui va te saisir est imminent, laisse là ta torpeur afin que le Christ Dieu te fasse miséricorde Lui qui est partout présent et qui remplit tout »( Kondakion ton 6) C'est l'aspect joyeux du christianisme. «Je dors, mais mon âme veille». Et cette dimension est essentielle pour la compréhension du monachisme et des longs offices de notre Église. Notre prière continuelle ce sont ... les derniers mots de l'Apocalypse : «Viens, Seigneur Jésus». Notre invocation incessante est la suivante : «Vienne ton Royaume».

C'est pourquoi notre Église fait si souvent usage de la métaphore de l’épouse ou du banquet de noces. Le Christ comme Époux vient et nous emmène dans sa chambre nuptiale ; Dieu incarné nous emmène dans sa tombe... Si bien que, lorsque, à la mi-nuit de Pâques, nous ouvrons les Portes Royales, l'essence même du Royaume se révèle, et nous chantons «aujourd'hui, tout est rempli de lumière et de joie. »"

(Version française par Maxime le minime de l'article du Rev. Deacon John Chryssavgis du GOAC

dimanche 17 avril 2011

L’humilité victorieuse parmi les humbles. Dimanche des Rameaux


Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna au plus haut des Cieux !

Zacharie 9:9 « Exulte avec force, fille de Sion! Crie de joie, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi: il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.»

Jn 12, 14-16 : « Jésus, trouvant un petit âne, s'assit dessus selon qu'il est écrit: Sois sans crainte, fille de Sion: voici que ton roi vient, monté sur un petit d'ânesse.
Cela, ses disciples ne le comprirent pas tout d'abord; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que cela était écrit de lui et que c'était ce qu'on lui avait fait. »

Matthieu 21:5 «21 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2 en leur disant: «Allez au village qui est devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. 3 Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: 'Le Seigneur en a besoin.' Et à l'instant il les laissera aller.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.».»


HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !

vendredi 15 avril 2011

DIEU ET PATRIE - Entretien avec P.Andrew Phillips [fin]

St Birinus
BM - Père, je voudrais enfin vous parler de la signification de la nation, et non pas au sens politique, mais, selon les Écritures, en particulier dans le contexte de la Genèse. Pourquoi y a-t-il tant de nations? Ont-elles un rôle historique? Est-ce que le passé d'une nation est important ? Est-ce que le tribut dû à nos ancêtres est important ? Est-ce que les nations seront jugées?

P.A - Dieu a dispersé les peuples après la construction et la chute de la tour de Babel. Ainsi, de nombreuses langues différentes ont été formées, de nombreuses nations différentes se sont développées. L'unité des nations n'est pas dans la construction d'une nouvelle tour de Babel, à Bruxelles ou à Washington, il est dans l'Esprit Saint, au jour de la Pentecôte. Il s'agit d'une unité spirituelle, qui permet la diversité, alors que l'unité présente politiquement imposée, la mondialisation, est sur le point de détruire la diversité, nous rendant tous identiques.

Nous devons aimer le pays où la volonté de Dieu nous a fait naître, parce que Dieu a créé sa beauté naturelle et a permis à sa beauté d'origine humaine de venir à l'existence. Cet amour est appelé patriotisme. Mais c’est totalement différent du nationalisme. Le patriotisme est l'amour de notre propre pays, et non de l'État ou du gouvernement. Ça c'est de la politique. En outre, le patriotisme c’est aussi l'amour des autres pays, parce que c’est Dieu les a faits aussi. Celui qui aime la beauté que Dieu a mis dans son propre pays peut aussi apprécier la beauté que Dieu a mise dans d'autres pays. Le nationalisme, cependant, n'a rien à voir avec Dieu, c’est une question de fierté d’État et de haine des autres pays. Il s'agit d'un péché, comme nous l'avons vu avec le nazisme.

Chaque nation a un rôle à jouer dans le monde, dans l'histoire. Ce n’est qu’à la fin des temps que nous ne comprendrons clairement cela, et la manière dont chaque pays aura mis en œuvre la Volonté de Dieu dans l'histoire ou s’y sera dérobé, et s’il sera resté fidèle au meilleur de son passé et aux meilleures réalisations de ses ancêtres. Chaque nation a un ange gardien et chaque nation à travers ses individus sera jugée à la fin des temps.

BM – Parlez-nous du passé de l'Angleterre, des saints de l'Angleterre ...

P.A - Tout d'abord, nous ne pouvons pas séparer l'Angleterre des autres pays de l'Europe occidentale (par Europe occidentale, je veux dire tous les pays qui se sont construits depuis le Moyen Age catholique, jusqu’aux temps modernes catholique ou protestant. Ainsi, dans ce sens spirituel, l'Europe occidentale inclut, par exemple, la Hongrie et la Pologne).

Tous les pays occidentaux peuvent être considérés comme vivant dans un état d’amnésie, dans la terre de l'oubli comme dit le psaume. Cette terre est celle du déracinement et par conséquent de l'agitation. Ceux qui oublient leur passé, leur enfance, leurs parents, leurs ancêtres, sont ceux qui vivent dans une sorte d'hystérie. Et en ce qui concerne l'Europe occidentale, on peut se demander ce qu'elle sait de ses saints, de ses lointains ancêtres qui ont vécu pour le Christ. Presque rien. L’Europe de l'Ouest a enterré son passé et vit ainsi sans racines. Mais le jour viendra - et il vient maintenant - où son passé reviendra à la mémoire de l'Europe occidentale et elle aura alors le choix, faire demi-tour comme le fils prodigue qu’elle est, ou bien renoncer complètement au Christ.

En ce qui concerne l'Angleterre, plus précisément, elle a également laissé ses saints il y a près de 1000 ans, quand elle est tombée en dehors de la communion avec l'Église universelle orthodoxe. Les saints de l'Angleterre sont encore là, mais ils sont ignorés, méprisés, raillés par la quasi-totalité de l'Angleterre moderne, et n'oubliez pas, «l'Angleterre moderne» a près de 1.000 ans.

Plutôt que de parler de tous les saints de l'Angleterre, je n'en mentionnerai qu'un seul, comme exemple. Il y a trois mois j'ai été dans une ancienne église en Angleterre, dans un endroit appelé Dorchester. Les reliques du saint local, St Birinus qui a vécu au VIIe siècle, sont enterrées sous le plancher de l'église (c'est ainsi que les protestants déshonorent des saints). Nul ne sait où ses reliques se trouvent exactement, mais la nuit, on entend le saint sortir de sa tombe et monter et descendre dans l'église. Et c'est ainsi, les saints ne nous quittent pas, c’est nous qui les abandonnons. Dieu ne nous abandonne pas, c’est nous délaissons Dieu. Je pense que St Birinus* est en patrouille, qu’il est de garde, comme les autres saints de l'Angleterre, toujours à prier pour son héritage, pour le petit troupeau des Orthodoxes qui demeurent ici.

BM - Cher Père, je vous remercie pour ces belles lignes, je suis sûr que cette deuxième partie de l'interview sera appréciée au moins autant que la première. Meilleurs vœux  de la Roumanie!

P.A - Que Dieu bénisse la terre et le peuple roumains. S'il vous plaît souvenez-vous de moi, pécheur, dans vos prières, et avec vos bougies dans vos églises et monastères, que pour que Dieu aie pitié de moi et de nous tous ici.

* St Birinus, premier évêque de Worchester, saint Apôtre des Saxons de l'Ouest, est né en France en 600 et mort  le 3 décembre 649 à Dorchester, Oxfordshire. On le fête le 3 (ou le  5) décembre et le 4 septembre.

P.Andrew Phillips

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