Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

mardi 30 novembre 2010

Merveilleux dessins animés orthodoxes russes

Voici deux belles et émouvantes réalisations de films d'animation d'artistes russes
dont on voudrait bien pour nos enfants que quelqu'un se mette à faire les sous-titres en français, qui montrent une fois de plus combien le peuple russe est un peuple d'artistes  et que c'est bien un écrivain russe également qui a écrit "La beauté sauvera le monde". 

On entend souvent désormais dans le monde de l'entreprise cette phrase désabusée "Nul n'est irremplaçable" qui se voudrait une phrase de sagesse et d'incitation à la modestie - ce qui n'a rien de négatif au départ mais qui finit par la dévalorisation de l'individu isolé et perdu dans des machines et des structures qui les dépassent ... Dans le travail des choses de ce monde, peut-être... mais dans le monde spirituel qui demeure pour presque nous tous un monde invisible, c'est le contraire ! Chacun a une place et un rôle dans le dessein de Dieu, que nul autre ne pourrait assumer à sa place, et qui  donne à la moindre petite personne, même ignorée de tous mais aimée de Dieu, infiniment de prix aux yeux de notre Maître et Créateur, comme autant de responsabilité vis à vis du monde créé...


"Ta croix"
Réalisation : Stanislav Podivilov





L'icône miraculeuse de Notre-Dame de Tikhvine.
Réalisation : Natalya Mabuza et Lioubov Apraxin


lundi 29 novembre 2010

Père Placide Deseille, « Propos d’un moine orthodoxe» recension par Jean Claude Larchet

Sur le site ORTHODOXIE.COM
un incontournable
 (comme d'habitude) article
 de Jean-Claude Larchet
sur :

 Entretiens avec Jean-Claude Noyé », Lethielleux, Paris, 2010, 194 p

"À travers un entretien bien mené par Jean-Claude Noyé, le père Placide Deseille, higoumène du monastère Saint Antoine le Grand à Saint Laurent en Royans et père spirituel du monastère de Solan, retrace tout d’abord son itinéraire spirituel: la naissance de sa vocation religieuse, son entrée dans le monachisme à l’âge de seize ans en 1942, sa première rencontre avec l’orthodoxie, sa formation, sa vie et ses activités comme moine cistercien, son expérience du rite byzantin à Aubazine de 1966 à 1977, la crise suscitée par le concile Vatican II, son entrée par le baptême dans l’Église orthodoxe en 1977, et sa fondation en France de plusieurs monastères rattachés au monastère athonite de Simonos-Pétra.

Dans une deuxième partie, il évoque les convergences et les divergences entre l’orthodoxie et le catholicisme, et exprime sa position vis-à-vis de l’œcuménisme.

Dans une troisième partie, il présente les monastères dont il a la charge, puis explique la nature et l’organisation de la vie monastique. Il est ainsi amené à parler de la prière – spécialement de la prière de Jésus –, du jeûne et de la vie liturgique.

Une quatrième partie est consacrée à la distinction de la personne et de l’individu, à l’évocation de ce que serait une société chrétienne, et au devoir de l’homme moderne de protéger la création (une tâche à laquelle participe activement le monastère de Solan).

On peut remarquer que dans la partie où il évoque les raisons de son passage à l’Orthodoxie, le Père Placide s’exprime sans ambages:

Sur la difficulté de poursuivre l’expérience de type uniate menée à Aubazine:

« Peu à peu, un problème que nous n’avions pas entrevu à l’origine se fit jour. Nous avions été amenés à entrer en rapport à la fois avec des monastères orthodoxes et avec des communautés de rite oriental unies à Rome. À mesure que nous connaissions mieux les uns et les autres, nous pouvions constater à quel point les Églises uniates étaient coupées de leurs racines et de leur propre tradition, et n’occupaient dans l’Église catholique romaine qu’une position très marginale. Même lorsque les uniates reproduisaient aussi exactement que possible les formes extérieures de la liturgie et du monachisme orthodoxes, l’esprit qui animait leurs réalisations était très différent. Un danger particulier guettait les Occidentaux qui optaient pour le “rite byzantin”: ne s’estimant plus soumis aux exigences propres à la tradition latine, ils étaient ainsi privés des garanties qu’elles assuraient, sans bénéficier pour autant de celles qu’auraient apportées l’appartenance à l’Église orthodoxe et l’observation de ses normes. Le risque était grand, dès lors, de ne suivre, sous le couvert de l’appartenance “orientale”, que des conceptions subjectives qui ne seraient ni catholiques, ni orthodoxes, et laisseraient le champ libre aux fantaisies individuelles, aux abus et aux illusions » (p. 50-51).

— À propos des divergences apparues à la fin du premier millénaire entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe:

« C’est un fait que l’on a estimé de part et d’autre que les divergences apparues [historiquement] entre les deux Églises [d’Orient et d’Occident] entraînaient nécessairement une rupture de communion. Il y a donc eu schisme, et même hérésie, puisque des éléments dogmatiques furent affirmés d’un côté, niés de l’autre. Et l’histoire me semblait bien montrer que la responsabilité de la rupture incombait à l’Église d’Occident. Maintenant que je suis dans l’Église orthodoxe, j’ai la certitude profonde que la vérité et la charité de l’Église des Apôtres m’y sont données en plénitude » (p. 53).

— Sur la nécessité ressentie de franchir le pas:

« Comment rester, en toute loyauté, membres de l’Église catholique, et donc continuer à en professer extérieurement tous les dogmes, alors que nous avions la conviction que certains de ces dogmes s’écartaient de la tradition de l’Église indivise du premier millénaire? Comment continuer à participer loyalement à la même eucharistie, alors que nous avions conscience de diverger dans la foi? Céder à des considérations de diplomatie œcuménique, d’opportunité, de commodité personnelle, eût été, dans notre cas, chercher à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu, et mentir à Dieu et aux hommes. Rien n’aurait pu justifier cette duplicité. Au cours d’un voyage en Grèce, j’avais rencontré, au monastère de Souroti, dont il était le père spirituel, le père Païssios. Je lui avais fait part de la conviction qui était désormais la nôtre: la plénitude de l’Église du Christ est dans l’Église orthodoxe, et non dans le catholicisme. Mais en même temps je lui avais exposé les objections de nos amis non seulement catholiques mais aussi orthodoxes de France qui nous conseillaient de rester dans l’Église catholique pour ne pas causer de trouble et pour ne pas nuire aux relations œcuméniques et au rapprochement en cours entre les deux Églises. À chaque objection que j’énumérais, le père frappait vigoureusement la table du tranchant de sa main en disant: Anthropina! C’est-à-dire: « Ce sont des considérations purement humaines. Ces pensées ne viennent pas de Dieu » (p. 57-58).

— En épilogue:

« On m’a fait grief, même parmi certains orthodoxes français, d’avoir choisi l’Orient contre l’Occident. Mais cette Église orthodoxe “grecque” n’est pas, à mes yeux, simplement une Église “orientale”, une expression orientale de la foi chrétienne: elle est pleinement l’Église du Christ. L’essentiel de sa tradition fut la tradition commune à tous les chrétiens pendant les dix premiers siècles, et en entrant en communion avec elle, je ne faisais que revenir à cette source. Il m’a été donné d’y retrouver la plénitude originelle de l’unique Église du Christ » (p. 190).

Ce livre est à recommander à tous ceux qui s'intéressent aux relations de l'orthodoxie et du catholicisme, ainsi qu'au monachisme et à la spiritualité orthodoxes.

Jean-Claude Larchet "

Voilà qui est dit et à quoi nous nous identifions totalement !

Le site Orthodoxie.com offre également le téléchargement d'une interview de Geronda Placide ce dimanche 28 novembre 2010, par Bogdan Florin Vlaïcu,  à propos de la dernière traduction française de  L'échelle sainte de St Jean Climaque, pour les éditions Bellefontaine, par l'Archimandrite du monastère St Antoine le Grand dans le Vercors.

dimanche 28 novembre 2010

Nos pensées créent le monde dans lequel nous vivons par l'Ancien Thaddée

Pour faire écho à tous les passages du Père serbe Thaddée (dont un  livre des écrits PAIX ET JOIE DANS LE SAINT-ESPRIT vient de paraître aux Editions de l'Âge d'homme)  cités à plusieurs reprises par Moinillon qui a en outre présenté une série de vidéos incontournables, voici encore un texte qui ne ménagera pas notre éventuel esprit de négligence... ou nous rappellera aussitôt bien à propos ce que nous avons malheureusement déjà expérimenté...
"Si nos pensées sont gentilles, calmes et paisibles, tournées uniquement vers le bien, alors nous aussi nous influençons et faisons rayonner de la paix autour de nous - dans notre famille, dans tout le pays, partout dans le monde. Quand nous travaillons dans les champs du Seigneur, nous créons de l'harmonie. L’harmonie divine, la paix et le calme se répandent partout. Cependant, lorsque nous nourrissons des pensées négatives, c’est un grand mal. Quand il y a du mal en nous, nous le faisons rayonner parmi les membres de notre famille et partout où nous allons. Donc, vous voyez, nous pouvons être très bons ou très mauvais. Si cela se passe ainsi, il est certainement préférable de choisir le bien! "

vendredi 26 novembre 2010

Pourquoi je veux être Orthodoxe par Kenny Scott


"Lorsque je suis sorti d’un office orthodoxe, auquel j’avais assisté pour la première fois,  je ne voulais plus rien à voir avec ça. J'ai dit à mon ami qui voulait me faire connaître l'Orthodoxie que c'étaient "des fadaises superstitieuses". Mais dans les mois qui suivirent je ne me parvins pas à chasser cet office de mon esprit. Je suis parti à la recherche de l'église et j’ai découvert que les inquiétudes que j'avais étaient peut-être sans fondement. Et que peut-être c’étaient plutôt mes convictions qui étaient des fadaises et non celles de l'Église. Alors j'ai ouvert des portes closes et suis allé à un autre office, et un autre, et un autre, jusqu'au point où nous en sommes aujourd'hui. Des catéchumènes de l'Église Orthodoxe.

Depuis l'époque de ce premier office jusqu'à maintenant, Laura et moi avons posé beaucoup de questions et avons reçu encore plus de réponses, avec beaucoup de grâce et de patience. Nous avons eu beaucoup de périodes avec ces questions : "Est-ce possible ?" Et "Que faisons-nous maintenant ?" .

Ai-je envie d'être Orthodoxe ? D'une certaine façon, je ne veux pas être Orthodoxe. Mes parents. Ma famille. Mes amis. Moi, comme beaucoup de convertis à l'Orthodoxie, venons d'une longue lignée de l'héritage protestant. Je ne veux en aucune façon déshonorer cette histoire ni avoir honte de ce que j'ai trouvé le Christ à travers ma famille ecclésiale et mes amis ; ils ont nourri le caractère et la personnalité qui sont les miens aujourd'hui. Mais je crains que certains de ma famille et amis voient cela comme un rejet de ces choses qu'ils ont instillées en moi. Je crains que pour certains, cela provoque des douleurs inutiles et de l'inquiétude. Je crains que certains de mes amis perçoivent ce changement comme de la désinvolture vis à vis de la foi, plutôt comme une progression. Mais je trouve que, malgré ces préoccupations, je ne peux pas revenir en arrière sans mentir à mes amis et ma famille, à moi-même, et à Dieu.

Je trouve que certains des aspects de mon refus d’être Orthodoxe correspondent à des aspects de mon désir d’être Orthodoxe. A priori je ne veux pas avoir d'autorité sur moi. Je ne veux pas rendre des comptes à quelqu'un d'autre que Dieu. Je ne veux pas être guidé par l'Église dans l'interprétation des Écritures. Je ne veux pas suivre une forme structurée de culte. Mais ma rencontre avec l'Église Orthodoxe est à l’origine de mon désir de changer. Elle a changé mes perspectives sur l'autorité, la responsabilité, les Écritures, le culte, et plus encore.

Ai-je envie d'être Orthodoxe ? D'une certaine façon, je dois être Orthodoxe. Je dois être Orthodoxe, parce que je ne peux pas être autre chose. Mes pensées sur les doctrines fondamentales, comme Sola Scriptura et Sola Fide ont changé. Les Écritures ne l’ont jamais dit, l'Église ne l'a jamais enseigné, alors pourquoi devrais-je croire quelqu'un qui dit le contraire 1500 ans après ? Mes idées sur l'autorité ont été brisées. Pourquoi devrais-je faire confiance à quelqu'un qui me dit 2.000 ans plus tard ce que Paul voulait dire vraiment, davantage qu'à un disciple de Paul lui-même ? Je ne peux tout simplement pas revenir en arrière.

Je veux être Orthodoxe, parce que je suis convaincu, bien que j'aie encore beaucoup de questions et que certaines pratiques me mettent encore mal à l'aise. Je suis convaincu que cette église est l'Église instaurée par Jésus et celle qui a été construite par ses apôtres. Cela va contre ce à quoi on m’a habitué. Comme beaucoup de chrétiens, quand il s’agit de se déterminer pour aller dans une église, le choix finit par se porter sur l'église à l’intérieur de laquelle on est le plus à l'aise et qui nécessite peu de changements. Essentiellement, une église qui nous ressemble le plus...
C'est la première fois que je fais le choix d'une église qui me met mal à l'aise.

Je veux être Orthodoxe, car c'est la première fois que j'ai senti que l'église est bonne pour mon âme. Les "sacrements" qu’on m’avait appris était purement symboliques, je sais maintenant qu’ils n'ont jamais été compris de cette façon par les premiers chrétiens. Je désire les sacrements qui ont été absents de ma vie et qui ont été donnés à l'Église pour ma sanctification.

Je veux être Orthodoxe parce que c’est l’Église fondée par le Christ.

Je veux être Orthodoxe parce que c’est l'Église d’où vient la Bible.

Je veux être Orthodoxe parce que la Bible me le dit.

Je veux être Orthodoxe, parce que Dieu est vénéré dans cette église comme je ne l’ai jamais connu ailleurs.

Je veux être Orthodoxe, car je n'ai pas à suivre les modes chrétiennes.

Je veux être Orthodoxe, car ils n'ont pas oublié les martyrs.

Je veux être Orthodoxe parce que Marie y est honorée.

Je veux être Orthodoxe, car c'est l'Église dont j'ai toujours été séparé sans le savoir.

Je veux être Orthodoxe parce que le Christ est ressuscité, et qu’ils le célèbrent vraiment.

Je veux être Orthodoxe parce que je veux être une meilleure personne pendant des années à partir de maintenant.

Je veux être Orthodoxe, parce que je veux danser avec Dieu.

Je veux être Orthodoxe parce que je le dois.




(version française par Maxime le minime

mercredi 24 novembre 2010

Ces petites choses qui nous font entrer dans le Royaume des Cieux par Mgr Jean (Shahovskoy) Archevêque de San Francisco et de l'Ouest


"Beaucoup de gens pensent que vivre selon la foi et accomplir la volonté de Dieu est très difficile. En fait  c’est très facile. Il suffit de prêter attention à des détails, à des bagatelles, et essayer d'éviter le mal dans les moindres des choses, les plus triviales. C'est le moyen le plus simple et le plus sûr pour entrer dans le monde de l'esprit et se rapprocher de Dieu. L’homme pense souvent que le Créateur exige de lui de grandes choses, que l'Évangile insiste sur le sacrifice total de soi, l'abolition de sa personnalité, etc. comme condition de la foi. L’homme est tellement effrayé par cela qu'il commence à craindre de se familiariser avec Dieu, de se rapprocher de Dieu, et il se cache lui-même de Dieu, ne voulant même pas examiner la Parole de Dieu. "Si je ne peux rien faire d'important pour Dieu, alors je ferais mieux de rester loin des choses spirituelles, arrêter de penser à l'éternité, et vivre "d’une manière normale."

Il existe à l'entrée du royaume spirituel une "hypnose des grandes choses" : il faudrait soit faire quelque chose de grand ou ne rien faire. Et c’est ainsi que les gens ne font rien du tout pour Dieu ou pour leur âme ! C’est très étrange - plus un homme se consacre aux petites choses de la vie, moins il veut être honnête ou pur ou fidèle à Dieu dans ces mêmes petites choses. Et, pourtant, on doit adopter une attitude correcte envers les petites choses si l'on désire s'approcher du royaume des cieux..."    LIRE LA SUITE ICI 
(version française par Maxime le minime)

samedi 20 novembre 2010

Carême de la Nativité de Notre Seigneur



« J'ai réalisé que la destruction de l'homme réside dans l'abondance des biens matériels, parce que cela l'empêche de ressentir la présence de Dieu et d'apprécier sa bienveillance. Si vous voulez éloigner quelqu'un de Dieu, donnez-lui beaucoup de biens matériels. Il l'oubliera instantanément pour toujours. »
Ancien Païssios l'Athonite


 «Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui sont heureux, comme s'ils n'étaient pas heureux, ceux qui font des achats, comme s'ils ne possédaient rien,  ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. J'aimerais vous voir libres de tout souci. » 
Saint apôtre Paul
( Cor 7 ; 27-32.)

mercredi 17 novembre 2010

CRÉATION ET TRADITION dans les ornements liturgiques orthodoxes par Georgii Ostretsov



Dans le domaine de la "couture" comme dans celui de l'iconographie on peut être créatif, savoir innover, tout en perpétuant la tradition, c'est le cas de Georgii "Gosha" Ostretsov, artiste russo-géorgien aux talents et aux réelles compétences multiples comme on sait encore en susciter dans la Russie, éternelle amoureuse de la beauté.

mardi 16 novembre 2010

Aimer son prochain ou "S'occuper de ses oignons" ? par l'Ancien Epiphanios Theodoropoulos

Qu'est-ce que la véritable charité chrétienne ?

Désirant montrer qu'il n'est pas sage d’intervenir dans la vie d'autrui, L’Ancien Epiphanios Theodoropoulos racontait l'anecdote suivante:

"Un jour, sur une route, un père montait un âne tandis que son fils le suivait à pied. Quelqu'un les vit et dit au père :




"N'as-tu pas pitié de ton fils? Tu es bien à l'aise alors que le pauvre enfant est en train de marcher. Prends-le donc lui aussi avec toi sur l'animal !"

Alors il le fit monter avec lui.

Plus loin un autre passant les vit et dit au père :

"N'as-tu pas pitié de ce pauvre animal ? Tu veux le tuer ? Deux hommes sur cette bête ! Descends donc ! "

Le père descendit.

Une troisième personne les vit et s’exclama:

"Tu n'as donc pas la moindre honte ? Donner une telle éducation à ton fils ?! Il voyage confortablement sur cette monture et toi pauvre vieil homme tu marches à pied ! Apprends-lui un peu à te respecter. Fais-le donc descendre !"

C’est ainsi que le père et le fils marchèrent à côté de l'animal.

Une quatrième personne les rencontra :

"Êtes-vous stupides ? A quoi vous sert cet animal ? Pourquoi l’un de vous ne le monte-t-il pas ?"

Alors le père, frustré, explosa :

"Allez-vous enfin me permettre une fois de faire ce que je veux ?"

in Conseils pour la vie : De la Vie et les Enseignements de Père Theodoropoulos Epiphanios , p. 240


(Version française par Maxime le minime de l'article du site Mystagogy)

On pourrait ajouter le dicton populaire : "Chacun voit midi à sa porte" et encore "L'enfer est pavé de bonnes intentions".
et on pourrait se poser également les questions suivantes :
Qu'est-ce que la réalité ?
Que percevons-nous de cette réalité qui ne soit filtré et quadrillé par notre propre sensibilité et notre culture etc. ?
Comment penser, dire et faire d'une manière juste, c'est à dire selon la volonté de Dieu ?
Il ne nous reste plus qu'à prier le plus et le plus souvent possible pour être suffisamment inspiré de l'Esprit Saint de Dieu qui seul est bon, pour au moins se taire et ne pas faire de bourdes et au mieux se comporter comme il convient selon l'Amour divin. Non ?

mercredi 10 novembre 2010

Une éducation orthodoxe ? Qu'est-ce qu'aimer vraiment ses enfants ?

Qu’est-ce qu’aimer vraiment ses enfants ?


Désormais de nos jours, la plupart des parents que nous sommes, voulant donner à leurs enfants confiance en eux-mêmes, pour les rendre forts dans leur vie d’adulte à venir et contribuer au développement de leur personnalité et à l’affirmation de leur singularité, dans un monde où la compétition fait rage, nous sommes continuellement en train d’encourager la moindre de leurs réalisations en les félicitant, en leur disant combien nous sommes fiers d’eux et en leur donnant toutes sortes de récompenses en ces occasions.


Ce n’est certes pas le genre de comportement parental qui était courant autrefois ni naguère. On considérait les phases de croissance de l’enfant du point de vue de leur aboutissement sans trop s’attarder sur les phases transitoires de leurs apprentissages et de leurs réalisations. On s’en réjouissait certainement mais on avait plutôt tendance à montrer à l’enfant que tous ses succès étaient normaux et n’avaient pas à être spécialement montés en épingle. En revanche, il est vrai, on insistait plutôt davantage sur les défauts, les corrections à apporter, les efforts à faire encore et les insuccès qu’il ne fallait pas renouveler.



Mais, peu à peu, de plus en plus, se sont répandues, par le biais de travaux, d’ouvrages de professionnels de l’enfance et d’articles de magazines en rendant plus ou moins fidèlement compte des idées concernant la reconnaissance, le respect de la personne de l’enfant et le nécessaire soutien des parents pour son développement. En tout état de cause notre époque préfère appuyer sur le « positif » que de s’attarder sur le « négatif ».
Quel comportement faut-il préférer ?
Quelle est l’attitude la plus chrétienne vis-à-vis de cela pour l’éducation des enfants ? Les parents majoritairement ne désirent que le bien de leurs enfants parce qu’ils les aiment.
Cela ne va pas de soi évidemment…


Comme nous, Orthodoxes, avons l’habitude de consulter ce qu’ont dit nos saints Pères et nos maîtres spirituels pour nous éclairer et nous guider sur tel ou tel sujet difficile de la vie quotidienne, nous citerons quelques unes de leurs paroles à propos des enfants.

Voici par exemple ce que dit Père Païssios :



« De nombreux parents, pensant qu'ils aiment profondément leurs enfants, finissent par les détruire sans s'en rendre compte. Par exemple, une mère qui aime trop sa fille, lui dit tout en la tenant dans ses bras: « J'ai le meilleur enfant du monde. » Ainsi, à partir d'un très jeune âge (quand un enfant est incapable de s'en rendre compte et de réagir contre cela), cette enfant acquiert un esprit hautain et croit qu'elle est une personne merveilleuse. Il s’ensuit qu’elle n'est pas capable de percevoir le manque de la présence de Dieu et de sa puissance bienveillante dans sa vie et, bien sûr, elle ne peut pas apprendre à faire appel à Lui. En conséquence, elle développe une confiance en soi, solide comme le marbre, qui, souvent, qui ne s’en va jamais, puisque, et le temps passant, il devient très difficile de s'en débarrasser. »


Voilà bien une sentence peu conforme à l’objectif de nombreux parents qui pourraient bien s’étonner voire s’indigner de tels propos à l’égard de leur progéniture chérie….
De tels propos paraissent bien difficiles à accepter. Il y a pourtant lieu ici de comprendre dans quel contexte l’Ancien Païssios, qui a entendu tellement de parents exprimer leurs difficultés à élever leurs enfants dit de telles paroles.

Le défi des parents qui aiment leur enfant est de l’aider à développer une bonne estime de soi qui inclut l'humilité, tout en leur enseignant que tout vient de Dieu. En vérité, nous sommes tous enfants de Dieu et tout ce que nous avons et pouvons faire vient de Lui. Il est important de se le rappeler de le remercier pour les dons qu'il nous donne et la capacité à les développer et à les appliquer. L’orgueil se développe lorsque nous pensons que nos réalisations viennent entièrement de nous ou que nous sommes intrinsèquement meilleurs que les autres.

Qu'en est-il de l’importance que nous donnons aux sports et à la compétition ? Une enquête récente a montré que ceux qui participent à des sports aussi importants que le baseball, le basket-ball ou le football, sont plus susceptibles de tricher à l'école. Ces activités qui mettent l'accent sur l’accomplissement personnel indépendant de Dieu peut conduire nos enfants loin de Dieu ce qui leur rend plus difficile plus tard dans la vie la nécessité de se repentir et de se rapprocher de Dieu.

Nous, les parents avons une énorme responsabilité. Nous devons d'abord développer l'humilité nous-mêmes.

L’Ancien Païssios dit aussi :
« Les parents doivent s'occuper de leur vie spirituelle, car mis à part eux-mêmes, ils sont aussi responsables de leurs enfants. Bien sûr, ils ont l'excuse d'avoir hérité leurs traits négatifs de leurs propres parents ; cependant ils n'ont aucune excuse de ne pas essayer de se débarrasser de ces mauvaises choses, une fois qu'ils prennent conscience de leur existence. »


Il y a lieu de travailler sans cesse sur notre propre relation à Dieu c’est sans doute le plus sûr moyen de devenir un meilleur parent.
Je me rappellerai toujours ce prêtre catholique sportif - sans me souvenir de son nom - qui apprenait aux enfants à plonger du haut d'une falaise, il disait "Avant on demandait beaucoup aux enfants et on en faisait des hommes, de nos jours on leur donne beaucoup et..."

Les enfants de nos jours ont-ils beaucoup de résistance à l'épreuve, à la frustration,  beaucoup de courage devant l'obstacle, beaucoup de ténacité devant ce qui est difficile, beaucoup de patience devant ce qui ne vient pas tout de suite ? Autrement  dit sont-ils bien armés pour faire face aux difficultés de leur vie présente d'enfant et d'adulte à venir. Rien n'est moins sûr...


Sans aucun doute le juste milieu, ou plutôt l'attitude juste se trouve-t-elle dans une vie en présence de Dieu. Les normes, de quelques sortes qu’elles soient, anciennes ou nouvelles, "has-been" ou à la mode, ne concernent pas l'Esprit Saint de Dieu qui seul nous permet de discerner ce qui est bon pour l'un mais qui ne l'est pas pour l'autre, ce qui fortifie l'un mais qui peut écraser l'autre, ce qui perd l'un mais peut sauver l'autre. Le véritable amour (pas seulement pour nos enfants mais également pour notre prochain) n'est-il pas celui qui se rapproche le plus de Dieu qui sait, dans son incommensurable miséricorde, mieux quiconque, ce qui est bon pour nous et pour notre salut.
Maxime le minime

samedi 6 novembre 2010

INDIVIDU et PERSONNE par Geronda Placide DESEILLE

   "Les êtres non-raisonnables – les animaux, les plantes, les minéraux – n'existent dans la réalité que sous la forme d'individus d'une espèce donnée. L'individu se différencie des autres par ce qu'il est seul à posséder, notamment par la parcelle de matière dont est formé son corps, et par les traits distinctifs qui le constituent dans sa singularité. La matière non-transfigurée par les énergies divines est principe d'individuation, et l'individualité engendre l'incommunicabilité. L'individu ne peut exister comme tel, ne peut s'affirmer, qu'en se différenciant des autres, et finalement en s'opposant à eux pour défendre ce qu'il s'est approprié.

   Mais l'homme créé à l'image de Dieu et participant à la nature spirituelle n'est pas simplement un individu. Il est aussi une personne. La personne se différencie des autres personnes non en s'appropriant quelque chose que les autres ne possèderaient pas, non en se caractérisant par des particularités exprimables, mais en étant un sujet irréductible à tout autre, qui ne se différencie des autres qu'en possédant selon sa manière propre (tropos) ce que tous sont, ce que tous possèdent. La personne est communion.

   Ce n'est qu'au sein de la Trinité Sainte que la réalité de la personne s'accomplit pleinement. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne se différencient pas par ce qu'ils sont : ils ont la même et unique nature divine, ils sont «consubstantiels». ils sont un seul Dieu. Mais ils se différencient par «qui ils sont» : le Père. le Fils et le Saint-Esprit possèdent chacun selon leur mode propre (tropos) ce qu'ils sont dans l'unité.

   Certes, les hommes ne peuvent être «consubstantiels» au sens propre. Ils n'ont pas une essence numériquement une, comme les Personnes divines. Mais en chacun d'eux, la nature humaine se réalise concrêtement en étant «hypostasiée», assumée par une personne humaine distincte. Cette personne humaine ne se différencie pas des autres par ce qu'elle est, par ce qu'elle possède, mais seulement en étant tel sujet personnel, possédant selon son mode propre ce qui est commun à tous.

   En raison de la condition actuelle, «animale», de leur corps, les hommes sont aussi des individus. Mais ressuscités et transfigurés, ils ne seront plus que des personnes. L'enjeu de la vie spirituelle est d'échapper de plus en plus, dès ici-bas, aux limitations de l'individualité, pour accéder à une condition vraiment personnelle. En se détachant des biens sensibles, en renonçant à sa volonté propre, en faisant régner dans son cœur la divine charité, avec le concours de la grâce divine, l'homme cesse de s'opposer aux autres par ce qu'il veut être et par ce qu'il veut avoir; il cesse aussi de se conformer aux autres d'une façon purement extérieure et destructrice de la personnalité, par crainte ou par intérêt, et, librement et spontanément, il devient de plus en plus ce que tous sont, ce qu'il possède n'est plus que ce qui est commun à tous, sans qu'il perde sa consistance personnelle, à l'image des Personnes de la Trinité Sainte."
in 
À 
l'image et à la ressemblance de Dieu
(ed. du Monastère SaintAntoine Le Grand
 26190 Saint-Laurent-en-Royan)
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vendredi 5 novembre 2010

Sur le blog de Claude : La sanctification du travail



Tout le monde devrait, par sa vie et ses prières, sanctifier son travail et devenir saint. En outre, s'il est employeur et qu'il a des responsabilités, il doit aider spirituellement ses employés.  S'il a un bon état intérieur, il sanctifie son travail... Lire la suite : ICI

mercredi 3 novembre 2010

Les premiers pas dans la prière par P. Christophoros Klitou

Nous devrions regarder nos infirmités et nos difficultés comme des bénédictions de Dieu car elles sont souvent pour nous un ressourcement de notre foi. Nous devrions nous rappeler que rien dans notre vie n'arrive sans raison. Cela ne signifie pas que les maladies et les ennuis viennent de Dieu. Ils sont le résultat et les conséquences de la chute, mais en les acceptant comme une bénédiction, nous les utilisons pour notre croissance spirituelle. Lorsque des problèmes de santé surviennent Les gens disent souvent dans leur cœur : Pourquoi moi ô Dieu, pourquoi as-Tu permis que cela arrive à moi, de toutes les personnes qui crois en Toi, qui vais à l'église chaque dimanche, pourquoi as-Tu gardé en bonne santé cette personne qui ne croit pas en Toi, et qui plus est a agi avec moi de cette façon. Cette attitude révèle que nous n'avons que l'amour de nous-mêmes, notre principale préoccupation, c'est nous et cela révèle certainement notre manque de foi en Dieu. D'autre part, si nous acceptons tout comme un dessein de Dieu, alors nos peines, nos faiblesses deviennent des instruments qui nous aident à nous rapprocher de l'amour de Dieu.
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lundi 1 novembre 2010

"Si nous sommes attentifs à regarder nos péchés, nous ne voyons pas ceux des autres" par Saint Moïse l'Ethiopien

Les reliques de Moïse l’Ethiopien reposent dans l'église de la Vierge une des cinq églises du monastère de Al Baramos (Pa-Romeos, c'est-à-dire « des Romains » en copte), dans la vallée du Natron (Wadi El Natrun en arabe) en Egypte. Le monastère a été fondé par St Macaire le Grand en 335.



Un frère demanda : "Si un homme frappe son serviteur pour une faute qu'il a commise, que doit dire le serviteur ?".
L’Ancien répondit: "Si c'est un bon serviteur, il dira : - Abba aie pitié, j'ai péché."
– "Il ne dira rien d'autre?"
L’Ancien répondit : "Non. A partir du moment où il prend sur lui l'opprobre et dit : – J'ai péché, son maître a pitié de lui immédiatement. La conclusion de tout cela est  qu’il ne faut pas juger son prochain. En fait, quand la main du Seigneur a frappé tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte il n’y a pas eu de maison où il y eut un homme mort "(cf. Ex 12:30).
Le frère lui demanda : "Qu'est-ce que cela signifie ? 
– Cela signifie, dit l’Ancien, que si nous sommes attentifs à regarder nos péchés, nous ne voyons pas ceux des autres. Ce serait de la folie si un homme qui avait un mort à son domicile, le délaissait pour aller pleurer celui d’un autre. Cela signifie que tu portes tes péchés et que tu ne dois pas t’inquiéter à propos de quiconque de savoir s’il est bon ou s’il est mauvais. Ne fais de mal à personne, et ne pense de mal de personne dans ton cœur. Ne méprise pas ceux qui commettent le mal, n’aie pas de condescendance pour ceux qui font du mal à leur prochain (Ps 14:3) et ne te réjouis pas avec ceux qui font du mal à leur prochain. Ne dis pas de mal de qui que ce soit : - Le Seigneur connait tout homme (Jn 2:24). Ne sois pas complice de ceux qui calomnient, n’applaudis pas à ce qu'ils disent, mais ne déteste pas ceux qui parlent mal des autres (Ps 100,5). Il ne faut pas juger. N’aie d’hostilité envers personne, ne garde pas d’inimitié dans ton cœur et ne hais point ceux qui nourrissent de l'hostilité contre leur voisin. Vise la paix. En toute occasion réconforte-toi par cette pensée : La fatigue dure peu et le repos est pour toujours, grâce soit rendue à la Parole de Dieu, Amen."
(extrait de Vie et paroles des Pères du désert)

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