Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 28 février 2010

L'hymne acathiste en arabe -Ἀκάθιστος - المدائح (extrait)



par P. Agapios Abu Saada's extrait du CD "Taqabali Taqdimatana Hatheh" - ou "Accept Our Offerings" Il est malheureusement impossible maintenant de trouver ce CD enregistré il y a quelques années..

samedi 27 février 2010

De l'église épiscopale à l'Orthodoxie en passant par le catholicisme romain - récit d'une conversion



Claude a donné l'exemple en nous offrant ces récits de conversion si passionnants, c'est vrai que c'est une bonne période pour parler de conversion, alors j'ai décidé de donner aussi ma part. Voici l'introduction de l'histoire de Jeanne que vous pourrez lire en entier en cliquant [ici]

"Ma famille appartenait à l'église épiscopale, quand j'étais enfant et nous y participions à l’office toutes les semaines. Quand j'avais 17 ans, j'ai participé à un week-end « Faith Alive » à laquelle j'ai accepté Jésus comme mon Sauveur, mettant ainsi fin à la phase chrétienne de ma vie du dimanche matin. « Foi vivante » est la version épiscopalienne d'un renouveau (beaucoup plus calme que d'autres renouveaux protestants!) Je suis allé à un collège catholique où j'ai, pour la première fois, pris connaissance du catholicisme romain. J'ai rencontré Thomas, quelques mois après mon diplôme. Il s’était récemment converti de l’épiscopalisme au catholicisme romain. ..."

dimanche 21 février 2010

"Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image" par Mahmoud Zibawi


Le couvent Notre-Dame de Balamand conserve une icône datée de 1722 qui, comme l’indique l’inscription grecque qui la couronne, célèbre la fête du Dimanche de l’Orthodoxie. Oeuvre de Hanania, troisième descendant d’une dynastie d’iconographes travaillant à Alep entre le XVIIe et le XIXe siècle, l’icône suit fidèlement un schéma iconographique fixe adopté par les iconographes dès le bas Moyen Age. L’image est divisée en deux registres. Sur la partie inférieure, un évêque, des moines et une moniale entourent l’icône du Christ. On reconnaît, au centre, Théodore le studite et Théophane du Grand Champ, défenseurs acharnés des images saintes au IXe siècle. Deux de ces saints confesseurs qui les accompagnent de part et d’autre portent des rouleaux marqués d’inscriptions grecques célébrant “la Vierge, Mère de Dieu et de tous les orthodoxes” et “l’icône non souillée “ du Christ. Au- dessus de cette assemblée, une impératrice, un prince, un évêque et un prélat entourent une grande icône de la Vierge à l’enfant que deux anges gardent pieusement. Sont identifiés, à gauche, l’impératrice Théodora et son fils, le jeune Michel III; à droite, Méthode, grand patriarche de Constantinople.

Le Dimanche de l'Orthodoxie


Le Dimanche de l'Orthodoxie 65 x 47.5 cm, oeuvre d'Hanania d'Alep, 
1922, Couvent grec orthodoxe Notre-Dame de Balamand, Kura, Liban


Au VIIIe siècle, on le sait, l’existence de l’Eglise fut dominée par le mouvement iconoclaste. L’image religieuse est au centre de la vie de l’Empire byzantin où elle suscite une querelle et une controverse théologique qui s’étendent sur plus d’un siècle. Au bout d’une longue épreuve de feu, l’icône occupera sa place d’honneur au Coeur de la confession de foi de l’Eglise. Restauré en 843, le culte des images incarne désormais le “Triomphe de l’Orthodoxie”. L’iconoclasme connut deux périodes déterminants. La première commence en 726, quand, déclenché par l’empereur Léon III, ce mouvement rencontre une résistance passionnée. Violente et sanglante, cette période prend fin en 787: sous le règne d’Irène l’Athénienne, le septième Concile Oecuménique restaure l’orthodoxie et rétablit le culte des images. Réunis à Nicée, 357 évêques établirent l’enseignement de l’Eglise concernant les icônes. L’art religieux acquiert sa définition dogmatique: les icônes du Christ, de la Vierge, des saints et des anges sont élevées au rang de la croix et des saintes écritures, “car dans la mesure où ils sont continuellement représentés et contemplés en image, ceux qui les contemplent s’élèvent vers la mémoire et le désir de leur prototype”. La deuxième période de la querelle des images s’étend de 813 à 842. Après la mort de l’empereur iconoclaste Théophile, l’impératrice Théodora restaure le culte des images en 843. L’épigramme du patriarche Méthode sur l’image du Christ reconstituée par l’impératrice commémore cette réhabilitation.

“En voyant ton image immaculée, ô Christ, et ta croix tracée en relief, je me prosterne et je vénère ta vraie chair. Etant le Verbe du père, ta nature est hors du temps mais tu as été vu dans le temps, mortel par ta mère. En décrivant ta chair qui a souffert, ô Verbe, je déclare ta nature divine indescriptible. Mais les disciples des dogmes de Mani avec leurs bavardages stupides et prétentieux qualifient d’apparence irréelle ton incarnation par laquelle tu t’es uni au genre humain, et ne pouvant supporter de te voir représenté, dans une rage de colère et d’insolence léonine, ils ont descendu ton image vénérable qui depuis les temps anciens était tracée ici. Mais la reine Théodora, gardienne de la foi, avec ses descendants habillés de pourpre, réfutant leur erreur illicite et imitant les rois pieux, se montrant plus pieuse que tous, l’a restaurée pieusement sur cette porte du palais, pour sa gloire, son éloge et sa réputation, pour le bien de l’Eglise entière, pour le bonheur du genre humain, pour la perte de nos mauvais ennemis et des barbares”.

L’icône peinte par Hanania illustre parfaitement cette épigramme. Bien plus, elle énonce magistralement la théologie de l’image. Deux icônes, on l’a dit, sont visible sur cette peinture de style post-byzantine. Sur le registre inférieur, Théodore le Studite et Théophane du Grand Champ soulèvent l’icône du Christ. Icône des icônes, Jésus scelle la Nouvelle Alliance et révèle la gloire divine, “gloire qu’iI tient de son Père comme Fils unique”. Sur le registre supérieur, les deux anges gardent l’icône de la Vierge à l’enfant. L’image désigne l’Incarnation, mystère qui fonde l’icône. Né de Père indescriptible, le Fils ne peut avoir d’image. Né de Marie, il a une image qui correspond à celle de sa mère. Cette image n’est pas simplement humaine, car elle reflète la dignité paradisiaque de l’homme. Le nouvel Adam vient rétablir la ressemblance divine que le premier Adam qui fut créé à l’image de Dieu a perdue dans sa chute. “ Le verbe non descriptible du Père s’est fait descriptible en s’incarnant de toi, Mère de Dieu”, dit la prière, “ayant établi dans sa dignité originelle l’image souillée, il l’unit à la beauté divine”.

Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image. L’interdiction de toute représentation formulée et répétée dans l’Ancien Testament est levée par le Christ, pour son corps pour les membres de son corps: sa mère et ses amis saints. Inséparable de son Fils, Marie est l’image suprême de cette nature déifiée qu’elle partage avec les saints.
par Mahmoud Zibawi in Esquisse numéro 11, 2004

BON CARÊME ! Recettes pour le jeûne (de Grèce)


Pour jeûner - Les recettes de Mary à Athènes

MEZES :
LEGUMES :
MOLLUSQUES :

samedi 20 février 2010

La théologie des énergies divines : Des origines à saint Jean Damascène de Jean-Claude Larchet

Quelle grâce pour l'Orthodoxie francophone d'avoir un tel auteur !

extrait de la présentation du livre sur le site Orthodoxie.com

"[...]Dans cet ouvrage de près cinq cents pages, l’auteur montre que la théologie des énergies divines est apparue dans le christianisme dès l’origine, discrètement d’abord, avant de faire l’objet d’un développement progressif, avec des points culminants d’une part dans l’œuvre de saint Grégoire de Nysse et d’autre part dans celle de saint Maxime le Confesseur où elle trouve une élaboration presque complète.[...]"

extrait de la présentation de l’éditeur:
"La distinction de l’essence et des énergies divines a fait l’objet d’une élaboration et d’une précision remarquables dans la théologie de saint Grégoire Palamas (XIVe siècle) et occupe une place considérable dans la théologie et la spiritualité de l’Église orthodoxe, tandis que la théologie de l’Église latine non seulement est restée étrangère à cette distinction mais s’est généralement montrée critique à son encontre, accusant Palamas d’innovation.
Les enjeux de cette distinction sont cependant d’une grande importance puisqu’ils concernent notamment les questions de la nature et des limites de la connaissance de Dieu, de la nature de la grâce (créée ou incréée), et des modalités de l’union de l’homme à Dieu et de sa déification. On peut donc dire que, bien que ce sujet n’y soit guère abordé, l’avenir du dialogue œcuménique en dépend aussi.
La question de la représentation chrétienne de la notion d’énergie(s) divine(s) est importante également par rapport à des représentations para-chrétiennes ou non chrétiennes de cette notion que l’on a pu observer dans certains courants philosophiques et religieux du bassin méditerranéen, du Moyen-Orient ou de l’Extrême Orient de l’Antiquité et du haut Moyen-Âge, et qui resurgissent de nos jours dans certains courants spiritualistes qui s’en inspirent.[...]"

jeudi 18 février 2010

"Pourquoi donc serions-nous effrayés du jeûne"... St Jean CHRYSOSTOME


Voyez-vous si j'avais raison de vous dire que nous n'avions point à craindre le jeûne, mais l'intempérance et la débauche ? Ce sont l'intempérance et la débauche qui ébranlèrent Ninive jusque dans ses fondements, et qui la mirent sur le penchant de sa chute. Grâce au jeûne, Daniel enfermé dans la fosse aux lions, resta sain et sauf au milieu de ces animaux comme il fût resté au milieu d'innocentes brebis. Bouillonnant de colère, la prunelle ensanglantée, ils n'osaient s'approcher de la table dressée devant eux; et, quoiqu'ils sentissent le double aiguillon de leur férocité native, plus terrible que la férocité des autres animaux, et de la faim qu'ils enduraient depuis sept jours, ils respectèrent cette proie, comme de toucher aux entrailles du prophète. Grâce au jeûne, les trois enfants qui avaient été jetés dans la fournaise de Babylone en sortirent le corps plus éclatant que les flammes dans lesquelles ils étaient longtemps restés. Mais si le feu de cette fournaise était un feu véritable, d'où vient qu'il ne produisit pas les effets du feu ? Si le corps de ces enfants était un corps réel, d'où vient qu'il n'éprouvait pas ce que les corps éprouvent en pareil cas ? Demandez-le au jeûne, et il vous répondra, et il vous résoudra cette énigme; car c'est vraiment une énigme que ce prodige d'un corps livré aux flammes et en sortant néanmoins victorieux. Voyez-vous cette lutte merveilleuse. Voyez-vous cette victoire plus merveilleuse encore ? Soyez donc remplis d'admiration pour le jeûne, et recevez-le à bras ouverts. Puisqu'il paralyse les ardeurs d'une fournaise, qu'il garantit de la cruauté des lions, qu'il chasse les démons, qu'il obtient la révocation des sentences divines, qu'il apaise la furie des passions, qu'il nous conduit à la liberté, qu'il ramène le calme dans nos pensées, ne ferions-nous pas un acte de la dernière folie, si nous redoutions et si nous repoussions une pratique à laquelle tant de biens sont attachés ? - Mais il brise et affaiblit notre corps, m'objectera-t-on. - Eh bien, plus l'homme extérieur s'affaiblira en nous, plus l'homme intérieur de jour en jour se renouvellera. Du reste, examinez sérieusement la chose, et vous trouverez que le jeune est un principe de santé. Si vous refusez d'ajouter foi à ma parole, consultez les médecins, et ils vous affirmeront cette vérité de la manière la plus formelle. Ils appellent l'abstinence la mère de la santé; ils regardent la goutte, les pesanteurs, les tumeurs, et une infinité d'autres maladies, comme la conséquence de la mollesse et de l'intempérance; véritable ruisseaux empoisonnés provenant d'une source empoisonnée, et qui nuisent également et à la santé du corps et à la vert de l'âme.


Pourquoi donc serions-nous effrayés du jeûne, s'il nous préserve de tant de maux ? Ce n'est pas sans motifs que j'insiste sur ce point. Je vois des hommes aussi rebutés et effrayés par l'approche du jeûne, que s'ils étaient sur le point de s'unir à une femme d'un caractère insupportable; je vois des hommes se perdre dans l'intempérance et dans l'ivresse; et c'est pour cela que je vous exhorte à ne pas sacrifier à de semblables excès les avantages de ce genre de pénitence. Lorsqu'on se dispose à prendre quelque potion amère pour dissiper la répugnance qu'inspire à l'estomac la nourriture, si l'on commence par manger abondamment, on aura toute l'amertume de la médecine sans en éprouver l'efficacité du remède. Aussi les médecins nous ordonnent-ils en pareil cas de nous coucher sans prendre quoi que ce soit, afin que la médecine puisse agir énergiquement sur les humeurs mauvaises. Il en est de même du jeûne : Si vous vous plongez aujourd'hui dans l'ivresse, et que demain vous preniez ce remède, il sera pour vous vain et inutile; vous aurez enduré la privation qu'il entraîne, et vous ne recueillerez pas les avantages dont il est la source : toute sa vertu échouera contre le mal que vous auront causé vos excès de la veille. Mais si vous avez soin de diminuer le poids du corps, et d'user de ce remède après vous y être préparé par la sobriété, il vous sera facile de vous purifier d'une grande partie de vos fautes passées. En conséquence, prenons bien garde, et de tomber du jeûne dans l'intempérance : celui qui veut user trop vite des forces de son corps malade et à peine convalescent, n'en fera qu'une chute plus prompte. Tel est le sort de notre âme, lorsqu'au commencement et à la fin du temps consacré au jeûne, nous obscurcissons des nuages de l'intempérance les réformes opérées par l'abstinence en nos âmes. De même que les individus qui doivent combattre les bêtes féroces, n'abordent le combat qu'après avoir couvert d'armes défensives les principales parties de leur corps, de même, bien des hommes aujourd'hui se préparent aux combats du jeûne par les excès de la table; ils se gorgent de viandes, ils s'environnent de ténèbres, et c'est avec de telles folies qu'ils accueillent l'arrivée de ce temps de calme et de paix. Quel que soit celui à qui je demanderai : "Pourquoi t'empresses-tu d'aller aux bains ?" il me répondra : "Pour purifier mon corps, et commencer ensuite le jeûne." Si je vous demande également : "Pourquoi vous enivrez-vous ?" vous me répondez de nouveau : "Parce que je dois commencer le jeûne." Mais n'est-il pas absurde d'accueillir ce saint temps à la fois et avec un corps pur et avec une âme abrutie et souillée ?"

mardi 16 février 2010

Père ALEXANDRE WINOGRADSKY "vers une résurrection du corps et de l’âme. Le PARDON est à cette hauteur"

extrait de son blog : http://abbaa.blog.lemonde.fr/ 

Et vous qui dites-vous que je suis ?
par av Aleksandr, prêtre orthodoxe (Israël)

"[...] L’Orient byzantin commence le Grand Carême en chantant la résurrection de Jésus Christ. Suit alors l’office du pardon: les célébrants sortent de l’autel, et tout le monde demande pardon pour les fautes volontaires et involontaires, “commises en pensée, par action, de manière visible et non-visible ou par (dérèglement des) sentiments“. La formule est assez proche du rite latin. Les prières s’enracinent dans la grande litanie juive que l’on trouve dans l’office de Yom Kippour ou les prières “Maavor Yaboq/ מעבור יבוק = le grand passage des agonisants”.

L’approche consiste à aller au-delà de la chair présente vers une résurrection du corps et de l’âme. Le pardon est à cette hauteur. Tout feuilleton banal ergote au gré des minutes sur des “sorry/apologize-pardon, excuses” ou encore le silence.

Non, le pardon introduit le Carême byzantin parce que le temps de conversion personnel marque une année nouvelle dont la fête de Pessah reste le prologue printanier. L’Eglise orientale a gardé le vieil usage des premières communautés. Elles ont vu un point d’achèvement initial dans la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. Il est donc normal que l’office de Yom-Kippour se soit reporté du terme automnal au temps de la Pâque.[...]"

lundi 15 février 2010

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : les vertus du pardon

"Ce pardon, mes frères, possède deux propriétés: il illumine et il brûle complètement. Je vous ai dit de pardonner à vos ennemis pour votre propre bien. Et vous, qui avez nui à vos frères, vous m’avez entendu leur dire de vous pardonner, mais ne vous réjouissez pas, et en vérité pleurez plutôt, parce que votre pardon est devenu un feu sur votre tête si vous ne faites pas de réparation. Vous devriez pleurer et prier Dieu de vous pardonner vos péchés. Si tous les hommes spirituels, patriarches, évêques, le monde entier vous pardonne, vous restez non pardonnés. Car qui a le pouvoir de vous pardonner ? Celui qui a souffert votre injustice.
Si l'on examine attentivement la question, vous devriez rendre à proportion de quatre pour un comme le dit saint Evangile. Ce n'est qu'alors que vous recevrez le pardon. Si vous n'avez pas l'argent pour le retour, allez vendre vos biens, et quoi que vous receviez, donnez à ceux que vous avez volés. Si vous n'avez pas assez, allez vous vendre vous-même en esclavage, et tout ce que vous recevez donnez-le. Il vaudrait mieux pour vous être un esclave sur la terre pendant cinq ou dix ans et aller au paradis plutôt que d'être libre sur terre et demain aller en enfer et brûler à jamais.
Donc, mes frères, que celui qui a fait du tort à un Chrétien, un Juif ou un Turc, restitue ce qu’il a pris injustement parce que c'est un bien maudit et vous ne l’obtiendrez jamais à l’avenir. Ce que vous avez acquis injustement vous l’utilisez pour vous nourrir, mais cela causera votre mort et Dieu vous jettera dans la géhenne. Celui qui est prêt à restituer ce qu'il a pris à tort, qu'il se lève et qu’il me le dise et je vais demander à tous les chrétiens de lui pardonner. Si vous mettez un mouton volé parmi la centaine des vôtres, il les pollue tous parce qu'il est maudit et anathémisé. Je vous en prie, mes frères chrétiens, dîtes à trois reprises à ceux qui sont disposés à verser un dédommagement: "Que Dieu leur pardonne et leur fasse miséricorde !"
Notre premier enseignement est le suivant : qui que soit d'entre nous qui ait souffert de l'injustice, pardonnons à nos ennemis pour notre propre bien et que celui d'entre nous qui a commis une injustice, qu’il fasse réparation."

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : le signe de la Croix

"Ecoutez, mes frères, comment se fait le signe de la Croix et ce qu'il signifie. Premièrement, tout comme la Sainte Trinité est glorifiée dans le ciel par les anges, vous devriez joindre les trois doigts de votre main droite. Et incapables de monter au Ciel pour adorer, levez la main jusqu’à votre tête (parce que la tête désigne le ciel) et dîtes : «Tout comme les anges glorifient la Sainte Trinité dans le ciel, moi serviteur, je glorifie et je rends grâce à la Sainte Trinité. Et comme les doigts sont trois et distincts, et sont unis, il en est de la Sainte Trinité : trois personnes, mais un seul Dieu.»
Abaissez ensuite votre main jusqu’à votre estomac, et dîtes: «Je te glorifie et te rends grâce mon Seigneur, parce que tu t’es abaissé et as daigné prendre chair dans le sein de la Mère de Dieu pour mes péchés.»
Puis dirigez votre main vers votre épaule droite et dites: «Je te prie, mon Dieu, de me pardonner et de me garder à ta droite avec les justes.»
Enfin mettez votre main sur votre épaule gauche et dites: «Je t’en prie, mon Seigneur, ne me mets pas sur ta gauche avec les pécheurs.»
Puis en vous inclinant jusqu'au sol dites: «Je te bénis, mon Dieu, je te rends grâce et te glorifie, car comme tu as été mis au tombeau puissé-je l’être aussi. Et quand vous vous relevez et vous tenez bien droit, vous révélez la résurrection, alors dites : «Je te bénis et te glorifie mon Seigneur, car tu t’es relevé d'entre les morts pour nous donner la vie éternelle.» C'est ce que la Croix signifie.
(version française de Maxime le minime)

dimanche 14 février 2010

TEXTES LITURGIQUES, LES DIFFÉRENTES TRADUCTIONS EN FRANÇAIS


Sur le site Orthodoxie.com 

Recension: « Les divines liturgies de saint Jean Chrysostome, de saint Basile le Grand et la liturgie des dons présanctifiés », traduction nouvelle du père Placide Deseille

 par Jean-Claude Larchet

Liturgie« Les divines liturgies de saint Jean Chrysostome, de saint Basile le Grand et la liturgie des dons présanctifiés », traduction du Père Placide Deseille, éditions du Monastère Saint-Antoine-le-Grand et Monastère de Solan, 2009, 2007 p.
En cette période où, dans un laps de temps de huit jours, on célèbre dans l’Église orthodoxe la liturgie de saint Jean Chrysostome, la liturgie des dons présanctifiés et la liturgie de saint Basile, il est opportun de signaler la publication, par le monastère Saint Antoine le Grand et le monastère de Solan, d’un volume relié et fort bien présenté qui les réunit toutes les trois dans une traduction du père Placide Deseille.
Cette traduction nouvelle paraît avec la bénédiction de S. E. le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.
Ceux qui sont des familiers des excellentes traductions réalisées par le P. Placide Deseille ne seront pas surpris de constater que la présente traduction se caractérise par son souci de littéralité par rapport au texte original grec, tout en conservant au texte français un style de grande qualité.

Il est précisé en sous-titre que le texte et les rubriques correspondent à l’usage du Mont-Athos, mais nous avons cependant constaté sur certains points de légères variantes par rapport au texte athonite de référence (éditions du saint Monastère de Simonos-Pétra, 2008). L’usage athonite, ici globalement respecté, présente quelques variantes par rapport à l’usage paroissial grec, et des variantes plus importantes par rapport à l’usage slave. Il est cependant très facile, car ces variantes sont minimes, d’apporter sur le livre les quelques corrections nécessaires pour adapter le texte et les rubriques à l’usage auquel on se conforme habituellement.
Cette traduction de la liturgie qui est le plus souvent célébrée, celle de saint Jean Chrysostome, s’ajoute aux cinq traductions actuellement en usage dans les pays francophones: 1) celle de Mgr Sylvestre (Nice, 1965) ; 2) celle des éditions Liturgica (texte en ligne ici)  ; 3) celle du père Denis Guillaume (qui figure dans plusieurs volumes de ses publications, notamment dans un petit livre de poche qui regroupe les trois liturgies); 4) la traduction des moines de Cantauque (publiée avec la bénédiction de S. E. le métropolite Joseph), téléchargeable ici; 5) la traduction réalisée et publiée par la Fraternité orthodoxe en 2007, "reçue par la commission liturgique de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France". Cette dernière traduction a l'avantage d’être plus proche du texte que la précédente (la plus utilisée) et de présenter, dans ses notes, les usages des différentes Églises locales (mais sans toutefois mentionner celles-ci) ; elle a en revanche suscité quelques réticences et n’est pas parvenue à s’imposer comme la traduction de référence du fait qu’elle reflète certains a priori discutables de ses promoteurs, modifie notamment certaines rubriques sous l’influence des idées réformistes du P. Alexandre Schmemann (par exemple c’est l’assemblée qui répond « Amen » lors de l’épiclèse et non le diacre, ou le fidèle répond « Amen » en recevant la communion, deux pratiques qui ne sont officiellement reconnues par aucune Église orthodoxe à notre époque, mais que cette édition présente, sans aucune annotation, comme faisant partie du texte ordinaire de la Liturgie). Un des membres de la commission liturgique de l'AEOF s’est plaint auprès de l’AEOF, à la suite de la publication de la présente traduction du P. Placide, "de la prolifération des traductions liturgiques" (munies, pour la plupart, d'une bénédiction épiscopale qui leur donne un caractère officiel) ; mais une telle situation n’existerait pas et on aurait pu aboutir à un texte unique, universellement reçu, si la commission liturgique de l’AEOF, au lieu de se constituer en un groupe fermé se situant dans la mouvance de la Fraternité orthodoxe (et dont aucun membre n’est un connaisseur du grec liturgique), s’était ouverte, pour la traduction et pour sa révision, à de vrais spécialistes de tous horizons, comme par exemple le père Placide lui-même, comme le père Nicolas Molinier, auteur d’un remarquable commentaire et d’une excellente traduction du propre des liturgies de saint Jean Chrysostome et de saint Basile, comme le père Denis Guillaume (décédé l’an dernier) qui maîtrisait de multiples langues anciennes (dont le grec et le slavon) et modernes (dont le grec, le russe, le serbe et le roumain) et a réalisé l’exploit de traduire en langue française la totalité des offices orthodoxes, comme Bernard Le Caro, très bon connaisseur tant du grec que du slavon liturgiques, qui réalise depuis plusieurs années d’excellentes traductions dans le cadre du diocèse de Genève de l’ERHF (Patriarcat de Moscou) dont il est membre de la commission liturgique, ou encore comme Claude Lopez-Ginisty qui a traduit et composé, dans une langue très élégante, des centaines de textes liturgiques.
On peut se procurer cette traduction du père Placide Deseille, de même que la traduction du Petit horologion réalisée selon les mêmes critères, dans les deux monastères dont il est le père spirituel : Monastère Saint-Antoine-le-Grand (Font de Laval, F 26190 Saint-Laurent-en-Royans, Fax: 04 75 47 53  68), ou auprès du Monastère de Solan (F 30330 La Bastide d’Engras, Fax: 04 66 82 99 08).
Jean-Claude Larchet

vendredi 5 février 2010

Le désespoir n' est pas chrétien

Nous, Orthodoxes francophones, sommes loin de disposer en français de tous les textes dont disposent les anglophones... aussi est-ce pour nous un devoir, une mission, un apostolat, un service d'amour à nos frères, de traduire ce que nous nous pouvons traduire des textes fondateurs aux textes des spirituels contemporains en passant par les homélies ou articles des prêtres et témoignages de laïcs pour les transmettre à nos frères, pour la vie du Corps du Christ...


Voici un texte incontournable traduit par Claude sur son Blog Orthodoxologie dont est extrait le passage suivant:

"[...] Voici la chose! Jésus est mort pour Hitler, Staline et Pol Pot. Il est mort pour vous et moi, même si nous avons vécu comme des ennemis de Dieu. Comprenez-vous cela? Ne voyez-vous le mystère de cet amour? N'est-ce pas le fondement sur lequel se trouve tout espoir? Peu importe comment vous vous sentez, et surtout si vous vous sentez dans le désespoir, vous devez être convaincu de l'amour de Dieu. Ce n'est que lorsque vous êtes convaincu que vous avez une place solide pour résister, un endroit que nulle passion ne peut déplacer ou détruire. Cette solide conviction est appelée la foi et la foi est l'énergie de l'espoir.
Avec la foi et l'espoir, quelque chose de merveilleux arrive. La dynamique de la vie commence à changer.{...]"

Lisez le texte en entier >>ICI<<

lundi 1 février 2010

Nostalgie de l'Orthodoxie de l'Ouest :Jubés/iconostases

Le prologue d'Ohrid (enfin en français !) Emissions 1 et 2 de présentation

"Le mercredi 13 janvier, une soirée "Orthodoxie" a été organisée dans la librairie des éditions L'Age d'Homme à Paris (5, rue Férou, Paris 6e) à l'occasion du tome 1 (de janvier à avril) du Prologue d'Ohrid - Vie des saints, hymnes, réflexions, homélies de saint Nicolas Vélimirovitch"
Podcast vidéo d'orthodoxie.com
Emission 2
avec Jean Claude LARCHET

 
envoyé par orthodoxie. - L'actualité du moment en vidéo.

Emission 1

avec Père Nicolas Cernokrak

 

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