Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

jeudi 30 mai 2013

L'abjecte charité ?

Voilà un mot qui n'est plus politiquement correct.

Depuis que l'antichristianisme militant a voulu éradiquer le Christianisme de la société comme de la culture et se substituer à toutes les institutions qu'avait – la première – inventées l’Église  au service du prochain – et ceci  depuis la plus haute antiquité chrétienne romaine orientale d'abord, puis occidentale – en en supprimant toute référence au divin, le mot même de charité est devenu coupable, abject, et synonyme d'hypocrisie, de domination et de mépris, contribuant de façon ignoble à maintenir le peuple dans une dépendance, une aliénation et un assujettissement condamnables...

Comme si l'Assistance laïque désormais généralisée, anticipant – voire inventant et programmant – le moindre besoin présupposé du citoyen, sans discernement ni prise en compte de ses besoins réels exprimés, allant jusqu’à une prise en charge quasi obligatoire de tous les domaines de la vie des personnes, les privant de toute décision personnelle et leur laissant de moins en moins d'autonomie et de libre-arbitre, n'était pas une forme de domination   tout ce qu'il y a de plus totalitaire ! Un système coercitif mou et prégnant, condamnant le peuple à un réflexe de demande de prise en charge pour tout, lui ôtant toute initiative de puiser dans ses propres ressources, et l'affaiblissant chaque jour davantage, en lui faisant croire qu'il aura toujours besoin de la "société", en lui instillant de façon perverse l'illusion qu'il a avant tout des droits à être assisté ! Comme si cette assistance n'était pas une forme d'asservissement...

 De quel pouvoir abusivement dominateur le peuple s'est-il libéré ? De quelle idéologie aliénante s'est-il débarrassé en bannissant la "charité" ?

Il faudrait alors rappeler la signification complète et originelle du mot charité. Car de même que le mot Philanthropie [φιλανθρωπία ] qui est d'abord l'Amour de Dieu pour les hommes  a subi  une réduction de sens en désignant dans le langage commun les bonnes œuvres que font les hommes  pour leurs semblables, le mot caritas latin ne désigne plus l'Amour inconditionnel et sans mesure de Dieu, mais dans sa traduction française quelque chose d'équivalent aux bonnes œuvres également. De nos jours le mot charité a tendance à ne s'employer que dans l'expression "faire la charité" autrement dit faire l'aumône presque uniquement. Finalement l'infinie miséricorde divine, également contenue dans la caritas est devenue simple pitié humaine et la condescendance s'est teintée de mépris aux yeux des antichrétiens. Dans les deux cas on a confondu les fruits avec l'arbre de l'Amour. Ceci dit l'enseignement du Catholicisme  n'est pas totalement étranger à cette substitution :   trop insistant sur le moralisme, sur le juridisme et réduisant de plus en plus (sauf dans ses mouvements mystiques) la foi chrétienne à des interdits, des jugement moraux, un système de dettes, de rachats, de bonnes actions, réduisant l'Agapè [Ἡ ἀγάπη] à ses réalisations caritatives,  insistant dans le même mouvement davantage  sur l'humanité du Christ que sur sa divinité, sur sa passion plus que sa résurrection.

du Dictionnaire Gaffiot

Malgré cela, par ailleurs, je pose la question :
 Tout de même, qu'est-ce qui est le pire ?

- Est-ce la charité des bonnes bourgeoises faisant l'aumône ou se dévouant dans de bonnes œuvres pour avoir bonne conscience d'avoir fait de bonnes actions – ce qui finalement les rendait tout de même un peu meilleures, un peu moins égoïstes et qui faisait plutôt du bien aux personnes aidées sans pour cela qu'elles en ressentent du mépris et avec l'avantage de connaître la personne qui leur donnait ; en percevant l'effort que faisait cette dernière, ce qui n'était pas sans donner une perspective optimiste sur la nature humaine.



- En quoi les assistantes sociales, débordées, impuissantes trop souvent, rejetées – combien de fois – par les assistés eux-mêmes sont-elles mieux perçues et donc préférables par les assistés qui ne perçoivent bien souvent plus celles qui leur obtiennent telle ou telle aide que comme des employées obligées (elles sont payées pour ça non ?) de leur obtenir ce que les assistés "ont le droit" d'obtenir ( et plus vite que ça !). Croit-on que les employés divers des services sociaux, excédés, font moins souvent la morale que les bourgeoises bien intentionnées d'antan ?

La charité du latin caritas de carus a un sens bien plus profond que celui qu'a fini par lui donner l'église romaine et sa suite sécularisée...
  du Dictionnaire étymologique du latin Paul Regnaud
Ce qui est rare est cher dit-on,
la chanson dit aussi "Je t'aime encore plus quand tu n'es pas là..."

Quand on traduit le mot de l'Apôtre Ἡ ἀγάπη en latin par Caritas puis du latin en français par Charité, il ne s'agit pas d'aumône bien sûr,  il s'agit bien plutôt de l'Amour  qui s'origine en Dieu Lui-même, et c'est de cet amour divin  infini que prône St Paul comme modèle et dont il cerne les caractéristiques et qu'il vaudrait mieux substituer au mot galvaudé de charité.
Si linguis hominum loquar, et angelorum, caritatem autem non habeam...
Ἐὰν ταῖς γλώσσαις τῶν ἀνθρώπων λαλῶ καὶ τῶν ἀγγέλων, ἀγάπην δὲ μὴ ἔχω...
 1 Corinthiens 13

13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. 13.2 Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 13.3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. 13.4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, 13.5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, 13.6 elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; 13.7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. 13.8 La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. 13.9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, 13.10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 13.11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. 13.12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. 13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.
Maxime le minime

mardi 28 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-2] : Science et Prière

L'unique vérité qui pourra ébranler l'homme, c'est la vérité qui sort de l'expérience intime et tend vers elle. La vérité qui conquiert ne peut être que celle qui est amour et vie. La vérité qui nourrit l'homme n'est pas science, mais gnose. Par ce dernier mot, il convient d'entendre une connaissance qui ne se sépare pas de l'action parce qu'elle ne fait qu'un avec l'amour

La seule vérité qu'il faut chercher dans la sainte Écriture, c'est l'évidence que le monde, le plaisir, la santé, la jeunesse, l'éblouissement amoureux devant une fille un garçon, que tout cela n'est réel, consistant, que tout cela n'est rudement bon, fameux, comme dit le livre de la Genèse (Gn 1, 31), que tout cela n'a de solidité que par son fondement divin, que tout cela n'existe que par l'acte créateur incessant de Dieu.


La vérité qui doit nous tenir en haleine dans notre lecture de la Bible, ce n'est pas le problème du choix scientifique entre 4000, des centaines de millions ou des milliards d'années, mais dans l'affirmation métaphysique non point que Dieu a fait surgir du néant quelques molécules de matière il y a des milliards d'années, et que depuis tout s'enchaîne selon les processus et les lois que nous enseignent les sciences, mais que toute la beauté du monde et des êtres, la joie d'escalader les parois des Alpes, le corps humain dans l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, la mer, la mer toujours recommencée, que tout cela retomberait instantanément dans le néant si Dieu, le Créateur, cessait un seul instant de porter sur tout cela son regard d'amour infini.


La seule vérité que veulent nous communiquer — laissant à la science tout son champ d'investigation légitime — les auteurs des textes bibliques, c'est la sagesse consistant à déceler la présence personnelle du Logos dans les lois de la nature, à contempler les secrets de la gloire de Dieu cachée dans les êtres. Dans les formes visibles, dans la structure du monde de mieux en mieux étudiée par nos savants, le Verbe divin se cache et se dit, se dévoile. En latin, sapere et sapientia, savoir et sagesse, c'est la capacité de goûter, le goût de déceler dans le visible une inscription de l'invisible. La matière est un fait d'ordre énergétique, non point seulement pour nos savants actuels, mais déjà pour les Pères grecs, pour saint Grégoire de Nysse, pour saint Maxime le Confesseur. C'est un logos mis en œuvre par le Créateur, une énergie créée personnellement par Dieu. La prière est une forme de la connaissance

Évagre le Pontique
Évagre le Pontique affirme que la prière ininterrompue est l'acte le plus élevé de l'esprit. Et le même auteur dit encore : La prière fait exercer à l'intelligence son activité propre. Il ne s'agit pas de rabâcher des formules qui nous demeureraient extérieures. On peut réciter la table de multiplication en retenant l'air plus encore que les paroles!

Il s'agit de découvrir que, par le moyen de la prière, Dieu est connu d'une manière expérientielle. Il ne faut pas séparer la science de la prière dans la mesure où tout ce que les savants nous disent du monde qu'ils étudient ne peut pas ne pas nous apparaître comme de la pensée. Et la prière consiste alors à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos dans le monde en le créant. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime)

samedi 25 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-1] : Science et Prière

Il ne faut pas séparer la science de la prière liturgique ou privée. La science met en évidence un ordre, une pensée qui ne se pense pas. Et la prière consiste à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos en le créant. Il n'y a pas d'incompatibilité entre la science et la prière, entre la raison et la foi, mais seulement entre la science et la croyance. Nous devons découvrir dans le domaine d'investigation de la science une énergie, c'est-à-dire une manifestation créée du Dieu incréé. L'univers est une unité hiérarchisée où toutes choses se tiennent, quoique épanchées sur des plans distincts, et le monde des réalités étudiées par la science pré-cοntient celui des réalités appréhendées par la foi. Gardons-nous bien de faire du sentiment dans le domaine propre de l'expérience religieuse. On ne saurait assimiler celle-ci à une religiosité d'états d'âme. Il ne s'agit pas de chercher à éprouver des états affectifs. Il ne s'agit pas davantage de démontrer par des déductions théoriques, des vérités intellectuelles, mais de retrouver ce que les hommes de la Bible mettaient sous le mot sagesse: des idées, soit, mais des idées expérimentées et vécues, susceptibles de bouillonner en l'homme et de chercher à se libérer en se répandant. 

La sagesse chrétienne, biblique, patristique et liturgique est une fusion profonde de la pensée et de l'agir, de l'expérience intérieure et de sa communication extérieure, de la vérité et de la vie. Aux yeux de cette sagesse, les idées, en soi, ne sont pas intéressantes, mais la Vérité doit subjuguer toutes nos puissances d'action. Si, dans sa première Épitre aux Corinthiens Saint Paul s'en est pris à la sagesse des Grecs de l'Antiquité — celle de Socrate — c'est parce qu'il y a vu et dénoncé en termes cinglants le tour d'esprit de ces Grecs qui leur faisait aimer discuter de problèmes intéressants.
Saint Paul a horreur de jouer avec les idées comme avec autant de balles tennis.  [à suivre]
 Père André Borrély
 (choix des illustrations Maxime le minime)

La Bible et la Science par P. André Borrély [4-2] : matière éternelle ou création ex nihilo ,


Dans la perspective d'une lecture judéο-chrétienne de la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, la seule vérité qui importe, c'est de savoir si vous pensez avec Aristote que la matière a toujours existé ou bien si vous admettez la création ex nihilo, à partir de rien ; au passage je jubile de faire remarquer au libre-penseur le plus anticlérical tout comme au chrétien complexé par les forts-en-gueule de l'athéisme du genre Michel Onfray que la raison en prend un coup au moins autant avec l'idée de l'éternité de la matière qu'avec l'affirmation de la création ex nihilo commune aux trois religions monothéistes. J'ose même dire qu'il m'est plus facile d'imaginer la création ex nihilo que l'éternité de la matière. En tout cas le matérialisme athée n'est en rien propriétaire de la raison, et son rationalisme ne saurait intimider les chrétiens, les juifs ou les musulmans. Car sa certitude que la matérialisme est éternelle n'est rien de plus qu'une croyance dont on ne voit pas en quoi pourrait bien consister sa supériorité sur la foi en Dieu et dont, par contre, est visible à l’œil nu l'infériorité par rapport à la science. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime) 

mercredi 22 mai 2013

Mariage pour tous, GPA etc. les vrais fondements du projet de loi adopté par le Sénat....

Né dans une boîte d'un donneur anonyme... quel beau destin !

Voici seulement un petit extrait, mais éloquent, de l'intervention de la philosophe Sylviane* Agacinski au Sénat, lors du débat (?) sur le « mariage pour tous », intervention exemplaire d’intelligence et de… « prudence », de « patience », de « courtoisie » – comment appeler cela ? La pression constante et omniprésente du discours totalitaire mou contemporain étant telle jusque dans les rangs de la gauche toutes tendances confondues, qu’on voit bien que la philosophe avance fermement, mais cependant avec mille précautions oratoires, toujours avec le sourire, les arguments les plus honnêtes et les plus solides intellectuellement. En face, effarant, une autre socialiste, Jean-Pierre Michel, le "rapporteur PS du projet de loi ouvrant sur le mariage de personnes de même sexe", avance des éléments de contradiction fondés sur... des approximations, des bruits, des rumeurs, des doutes... et du délire !

 Jugez-en plutôt d'après ce dialogue sur le détachement de la procréation de l'accouchement
« J-P M. – La maternité aujourd’hui, elle est déjà détachée de l’accouchement, puisque la GPA existe … elle est interdite en France, bon…mais elle se pratique. D’autre part, on sait très bien qu’il existe actuellement des expériences, je ne sais pas si elles se font sur les humains, je pense que si... peut-être pas en France de maternité extra-utero.
S.A. – Qu’est-ce que vous voulez dire exactement ?
J-P M. – Sans accouchement… …
S.A. – C’est-à-dire par utérus artificiel ?
J-P M. – Ouiou dans un… dans une couveuse…DANS UNE BOÎTEet on me dit...
N'oubliez pas !  c'est sur ce genre de conviction qu'on  a défendu ce projet de loi avec le plus grand sérieux en fin de compte...
Bon et si vous en avez le courage observez en passant l'attention des très rares auditeurs de l'assemblée des "sages" (???&!!*§!#~what ?)

*Désolé, j'avais fait un lapsus en écrivant Sophie au lieu de Sylviane. Voilà qui est corrigé.

lundi 20 mai 2013

Comment la guerre en Irak est devenue une guerre contre les chrétiens...

...qui se poursuit en Syrie !

Publié par Andrew Doran Le 9 mai 2013 @ 2:23 am 


La dédicace récente de la bibliothèque présidentielle de George W. Bush au Texas a ravivé brièvement le débat sur l’évènement déterminant de sa présidence, la guerre en Irak. La haine viscérale de beaucoup pour la guerre et l'homme ayant sensiblement diminué, une évaluation plus sobre des deux semble prévaloir dans ce domaine.
Dans le même cycle de nouvelles est apparu un évènement apparemment sans rapport, l'enlèvement de deux évêques orthodoxes en Syrie. En fait, le conflit en Syrie et l'invasion américaine de l'Irak sont liés par un dénominateur commun : l'échec des États-Unis à considérer l'effet de sa politique étrangère sur les communautés religieuses vulnérables, en particulier les chrétiens du Moyen-Orient.

En Mars 2003, à la veille de la guerre en Irak, le pape Jean Paul II a envoyé le cardinal Pio Laghi, un diplomate de haut rang du Vatican, à Washington pour faire un plaidoyer final à Bush de ne pas envahir l’Irak. Laghi, choisi pour ses liens étroits avec la famille Bush, a décrit "clairement et fermement" les craintes du Vatican de ce qui suivrait une invasion: la guerre prolongée, des pertes importantes, la violence entre groupes ethniques et religieux, la déstabilisation régionale ", et un nouveau fossé entre le christianisme et l'islam. "L'avertissement n'a pas été entendu. Deux semaines après la réunion Bush-Laghi, le 19 Mars 2003, l'opération Iraqi Freedom a débuté. Peu de temps après les opérations de combat qui ont eu lieu le 1er mai, le véritable conflit a commencé. Au milieu du chaos et de la violence sectaire qui a suivi, les chrétiens d'Irak ont subi de graves persécutions. Ni l'armée ni le Département d’ État n’a pris de mesures pour les protéger.

 En Octobre 2003, l’experte en droits de l'homme Nina Shea a fait remarquer que la liberté religieuse et un Irak pluraliste n'étaient pas des priorités pour l'administration, concluant que son «peu d’engagement sur la liberté religieuse suggère une relative indifférence de Washington à ce droit humain fondamental." Shea a ajouté: «le refus de Washington d'insister sur les garanties de la liberté religieuse menace de saper sa tâche déjà difficile pour obtenir un gouvernement pleinement démocratique en Irak ", une plus grande clairvoyance aurait du prévaloir. La diaspora de la communauté chrétienne d'Irak en Amérique avait également prévu le danger, et a rapidement pris des mesures pour aider des milliers de réfugiés avec l'aide humanitaire. Joseph Kassab de la Fédération chaldéenne, lui-même réfugié de baasistes irakiens depuis des décennies auparavant, a plaidé ardemment pour leur protection. Le frère de Kassab, Jabrail, archevêque chaldéen, a contribué à l'organisation des secours en Irak pendant le coup des sanctions 1991-2003, faisant "tout ce qu'il pouvait pour aider le peuple irakien-chrétiens et musulmans ensemble." Son frère est resté à son poste jusqu'à Octobre 2006 quand un prêtre syro-orthodoxe, le père. Paulos Eskander, a été enlevé et décapité, après que le pape Benoît XVI lui a ordonné de quitter l'Irak. L’assassin de Père Eskander participait à une campagne qui a visé les chrétiens le plus en vue – le clergé. En Février 2008, le véhicule de Mgr Paulos Rahho a été attaqué après avoir fini de prier le Chemin de Croix à Mossoul. Son chauffeur et ses gardes du corps ont été tués. Rahho, blessé mais vivant, a été mis dans le coffre de la voiture des assassins et enlevé. Il a réussi à sortir son téléphone portable et à appeler son église pour leur dire de ne pas payer sa rançon, en disant qu'il «croyait que cet argent ne serait pas payé pour de bonnes œuvres et serait utilisé pour tuer et commettre encore davantage de méfaits." Son corps a été trouvé dans une tombe peu profonde deux semaines plus tard.

Au cours de cette campagne de violence systématique, l'armée américaine n'a fourni aucune protection à la communauté chrétienne déjà vulnérable.

Dans certains cas, les membres du clergé se sont rendus auprès des unités militaires locales américaines pour mendier une protection. Aucune ne leur a été accordée. Comme Shea l’a noté deux semaines plus tard, l'administration et le Département d’Etat – dont le rapport sur les minorités chrétiennes et la liberté religieuse laisse beaucoup à désirer – a toujours refusé de «reconnaître que les Chrétiens et d’autres minorités sans défense sont persécutés pour des raisons de religion." Un mois après l'assassinat de Mgr Rahho, le président Bush s'est adressé au National Catholic Prayer Breakfast à Washington, DC Joseph Kassab avait été invité à réciter les prières du Je vous salue Marie et du Notre Père en araméen à la suite des remarques de Bush, un acte de solidarité avec les chrétiens du monde arabe. «J'ai eu deux ou trois minutes avec le président derrière les rideaux", a déclaré Kassab dans une récente interview. "Il a dit qu'il pensait que vous aviez à avoir un point de vue global avant d’en venir aux autres éléments. C'était décevant. Il savait que c'était un échec et son administration avait refusé de reconnaître les faits ".

Rosie Malek-Yonan, chrétienne assyrienne, qui a témoigné devant le Congrès, a accusé l'administration Bush de «complicité silencieuse» à un «un début de génocide ». L’anglican Andrew White de la Congrégation Œcuménique de Bagdad a rendu compte de la réalité avec une acuité quelque peu émoussée : "Toute ma direction a été pris et tués, ils sont tous morts ». Ces chrétiens irakiens en quête d'asile qui ont fui vers l'Amérique ne  s'en sont guère mieux tiré. Beaucoup de Chaldéens et d’Assyriens ont été arrêtés, jusqu'à ce que leurs affaires aient été entendues, dans ce qu'une avocate, familière des cas de demande d’asile de Chaldéens, décrit comme des «prisons», ajoutant qu'elle «n'a jamais travaillé sur un cas où un chaldéen avait obtenu l'asile, bien qu’elle ait entendu dire que cela s’était produit. Tout au long de ces procédures d'expulsion, l'administration et le département d’état ont fermement refusé de reconnaître leur condition – que les États-Unis avaient contribué à provoquer – comme de la « persécution. » En conséquence, la plupart ont été déportés. Ironiquement, des centaines de milliers de chrétiens irakiens auraient trouvé refuge dans la république quasi-autonome du Kurdistan dans le nord. «Ils sont arrivés, note Kassab, sans rien sur le dos et les Kurdes sont venus à la rescousse.» Voyageant dans la région pour contribuer aux efforts de réinstallation, Kassab a observé un gouvernement kurde désireux, malgré l'insuffisance des ressources, d’aider les chrétiens en fuite. Les Kurdes sont allés auprès gouvernement américain, dont ils pensaient qu’il était en partie responsable de la crise des réfugiés, demander de l'aide. "Cela est tombé dans l'oreille d'un sourd», se souvient Kassab. Aujourd'hui le Kurdistan irakien accueille et assimile les réfugiés d'un autre pays voisin déchiré par la violence sectaire: la Syrie. Parmi les réfugiés on trouve surtout des chrétiens irakiens, qui au départ ont fui vers la liberté et la tolérance relatives de la Syrie, pour se retrouver à nouveau fuyant la persécution, souvent chassés par les rebelles de la Syrie. Beaucoup de ces rebelles sont des membres ou des affiliés du réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden. L'administration Obama, étonnamment, a choisi de soutenir les groupes rebelles de la Syrie apparemment sans aucune idée des conséquences. La mesure de soutien clandestin reste incertaine, bien que des rapports [1] suggèrent qu'elle est importante. Comme en Irak, la campagne d'insurrection en Syrie prend les prêtres comme cibles [2] , les symboles les plus visibles de la foi chrétienne. La protection et la persévérance des communautés de minorités religieuses – en fait, de la liberté religieuse – continue d'être une faible priorité pour l'administration Obama et le département d’État. Les États-Unis ne parviennent pas à reconnaître que l'engagement islamiste Wahabbite pour éradiquer les minorités chrétiennes d'aujourd'hui se traduira par la disparition de la diversité des modes de l'Islam demain, un fait qui n'échappe pas aux musulmans modérés.

 L'objectif de la guerre en Irak – démocratiser le Moyen-Orient – peut encore être réalisé. Mais la démocratie au Moyen-Orient se révèle moins tolérante que les régimes auxquels elle a succédé. Si une action rapide n'est pas engagée, ces démocraties vont évoluer en bastions de l'intolérance et de la violence au-delà de ce que nous pouvons concevoir. Ces démocraties ne marcheront pas inéluctablement vers la liberté et le pluralisme, que certains optimistes naïfs continuent de prévoir malgré les preuves du contraire, mais finiront dans la barbarie ordonnée de l'Arabie saoudite, où les peines sont décapitation et crucifixion, selon Amnesty International.

Quand il est arrivé au pouvoir, on sait que le président Bush a griffonné quelques mots dans un rapport à propos de l'inaction de l'administration Clinton pendant le génocide rwandais, « Je n’y ai pas prêté l’attention suffisante. » Clinton aujourd'hui admet que l'inaction au Rwanda est son plus grand regret. Un jour, Bush peut faire retour sur la négligence avec laquelle ont été traités les chrétiens du Moyen-Orient avec un regret similaire. Le Cardinal Laghi rappelle que Bush «semblait croire vraiment dans une guerre du bien contre le mal », que son travail était providentiel.  « Vous pouvez commencer, mais vous ne saurez pas comment y mettre fin», l’avait mis en garde le prélat. En ce sens, la guerre en Irak se poursuit, et avec elle l'extinction délibérée des chrétiens du Moyen-Orient. 

Andrew Doran (a siégé au Secrétariat exécutif de la Commission nationale américaine pour l'UNESCO au Département d’État américain, où il a depuis travaillé en tant que consultant.Ses vues sont les siennes.) (Version française par Maxime le minime de la source)

dimanche 19 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [4-1] Les deux ordres de vérité

Calculé à 4000 ans avant J.-C. à la Renaissance, l'âge de la Terre fut estimé à quelques dizaines de millions d'années à la fin du 19ème siècle. De nos jours on l'estime á quelque à 4,55 milliards. Or c'est ici l'occasion de se montrer un tout petit peu intelligent. Voici comment : il y a, sur cette question, deux ordres de vérité qui, à l'instar des droites parallèles dans la géométrie euclidienne, ne se rencontrent jamais. Si vous dites : 4000 ans, si je dis : plusieurs dizaines de millions d'années, et si une tierce personne affirme : 4,55 milliards d'années, ou bien nous nous trompons tous les trois ou bien l'un des trois seulement est dans le vrai. Pour ce qui est de la date d'apparition d'êtres humains sur terre, on trouve des traces de la présence en Europe il y a 35 000 ans de l'homme de Cro-Magnon. qui est en fait un homo sapiens. L'étude des ossements retrouvés indique que cet hοminidé était de grande taille : entre 1,70 m et 2 mètres. On estime que sa durée de vie maximum était de 35 ans. Il avait approximativement un physique identique au nôtre avec, semble-t-il, des os un peu plus épais que les nôtres. Certaines études attribuent à l'homme de Cro-Magnon un cerveau plus important de 15% à 20% que celui des hommes modernes. On lui attribue également une importante production artistique (Chauvet, Lascaux et Altamira...). Il faut aussi lui reconnaître une certaine maîtrise de la chasse avec la fabrication d'armes de jets. L'homme de Cro-Magnon est contemporain de l'homme de Néandertal et il fut témoin ou acteur de la disparition de celui-ci.

 Mais la Bible ne se situe pas dans cet ordre-là. La seule vérité à laquelle elle prétend, c'est à la révélation que le Dieu tri-unique fait à l'homme de lui-même dans le but d'étendre jusqu'à l'homme l'acte générateur éternel par lequel il fait de son Fils unique le réceptacle plénier de toute sa Puissance de vie divine, c'est-à-dire de son saint Esprit. Dans ce second ordre de vérité, la Bible se déclare tout à fait compétente. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime) 


samedi 18 mai 2013

Orthodoxe ou non, irrésistible "Douce France"



Époque bénie (il faut croire) où l'on ne parlait pas encore de ce grotesque mariage fûr niemand ... où l'on n'imaginait même pas qu'il faille à tous les coins de phrase prouver que l'on était insoupçonnablement politiquement correct, où la courtoisie servait avantageusement de béquille à l'amour défaillant, répandue et installée discrètement mais fermement qu'elle était, entre les personnes d'un pays où il faisait bon vivre ensemble sans que cela soit plus codifié, institué et et parlé que vécu et expérimenté au quotidien... où le sens de la vie privée, de la mesure et la discrétion demeuraient encore des valeurs sans que l'on revendique toutes ces "fiertés"  ostentatoires et exhibitionnistes qui ne servent qu'à attiser toutes ces brutalités en germes qui ne demandent qu'à surgir et se développer avec la même ostentation à la faveur de toutes les provocations... où prononcer le mot français "gai" n'était pas automatiquement et de façon lassante associé à l'anglais

Merci à ce Google Doodle pour cet hommage à notre chanteur national

 

vendredi 17 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [3-2] et le Verbe s'est fait juif...

Par exemple, si vous faites du corps une guenille, un appendice encombrant, si la matière en général vous paraît mauvaise, éternelle, si la sexualité n'est bonne, à vos yeux, qu'à transmettre de père en fils le péché originel conçu comme une maladie sexuellement transmissible et inéluctablement mortelle, si vous croyez en la réincarnation (1), vous manifestez à l'endroit de l’humanité un pessimisme incompatible avec l'optimisme divin qui a jugé notre humanité, si pècheresse qu'elle soit, divinisable et donc digne d'accueillir son Fils. C'est tout le sens du baptême. Le proverbe latin disait: Nascuntur poetae, οratοres fiunt (2). On ne nait pas chrétien, on le devient par le baptême et par la conversion qu'il présuppose. 

Me reprochera-t-on de forcer le sens du texte du Credo si j'entends σαρκωθέντα εκ Πνεύματος άγιου και Μαρίας της Παρθένου - incarnatus est de Spiritu sancto ex Maria Virgine - dans le sens suivant: le Christ n'a pas pris chair seulement d'une manière biologique, dans le sein une femme fécondé miraculeusement par le saint Esprit, mais il a pris chair tout aussi bien en se faisant juif, c’est-à-dire en assumant l'humanité sous la forme de la langue araméenne, de la religion israélite, à tel moment de l'histoire de ce peuple. Et cette chair humaine-là, que la Bible n'oppose pas à l'esprit, a été pénétrée, pétrie, épousée par le saint Esprit.

Chercher dans la Bible une vérité d'ordre scientifique alors que la vérité de la sainte Écriture est tout entière dans la révélation que le Dieu tri-unique fait aux hommes de son merveilleux dessein de les faire entrer dans la génération éternelle de son Fils par le don divinisant de son très saint Esprit, c'est tourner le dos à l'attitude sapientielle hors de laquelle la Bible nous apparaît au mieux au niveau d'Ηοmère et des grands Tragiques grecs (Eschyle, Euripide, Sophocle) et au pire affligée d'une incapacité à la pensée abstraite qui la rend infiniment inférieure à l'oeuvre de Kant ou de Hegel, pour ne rien dire de cet artisan du bois venu de Galilée et qui, à Gethsémani puis sur le Golgotha ne fit pas le poids si on le compare à l'impassible et goguenard buveur de ciguë. [à suivre]
 Père André Borrély

(1) La réincarnation, le retour dans la chair, est la croyance selon laquelle un certain principe immatériel et individuel « âme », «substance vitale », « conscience individuelle » plutôt que personnelle, énergie, esprit accomplit des passages de vies successives dans différents corps (humains, animaux ou végétaux, selon les théories), ce qui suppose une conception négative et pessimiste de la matière et du corps, le retour dans la chair étant compris comme une punition purificatrice et rédemptrice. Selon cette croyance, à la mort du corps physique, l'âme quitte ce dernier pour habiter, après une nouvelle naissance, un autre corps.

(2) C'est une maxime attribuée à Cicéron et qui signifie: on nait poète, mais on devient orateur. Je dirai donc volontiers, on naît homme mais on devient chrétien.

mercredi 15 mai 2013

Mariage gay, libéralisme libertaire, gros business et politique internationale

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Mariage gay, les USA aussi
Barack Obama est très attentif au destin de la loi Taubira
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Posté par Roland Hureaux le 3 Mai 2013 à 9:00 Dans Monde,Politique
obama mariage gay
Le débat sur le mariage homosexuel qui a accaparé l’actualité au cours des derniers mois est souvent perçu comme une question franco-française liée à l’affrontement des partis et des sensibilités propres à l’hexagone et l’outre-mer français.
Il a pourtant une dimension internationale déterminante. On peut même y voir l’un des champs de bataille d’une guerre non déclarée qui fait rage dans une grande partie du monde, pas seulement occidental.
Pendant que les parlementaires français débattaient de la loi Taubira, le mariage unisexe faisait en effet la une aux Etats-Unis avec le recours auprès de la Cour suprême contre l’Etat de Californie qui a interdit le « mariage gay » par référendum (et un autre recours, le cas Wilson, tendant à faire reconnaître un « mariage » lesbien conclu au Canada). Si la Cour suprême annule la décision de l’Etat de Californie en la déclarant attentatoire aux droits de l’homme, le mariage homosexuel qui, jusqu’ici, n’avait été admis que par 9 Etats sur 50 [1], deviendra obligatoire sur tout le territoire de l’Union.
La décision de la Cour suprême est attendue pour la fin juin. L’une des dimensions de cette bataille particulièrement âpre est l’intervention massive des plus grandes sociétés américaines en faveur du mariage homosexuel. 278 d’entre elles ont signé un mémoire déposé à la Cour suprême en tant qu’amici curiae (une procédure propre aux Etats-Unis, qui permet à des tiers, « amis de la Cour », de donner leur avis dans une affaire) lui demandant instamment d’admettre cette revendication. Parmi les signataires, rien que du beau linge : Apple, Bain & Co, Bank of New York Mellon, Black Rods, CBS, Facebook, Goldman Sachs, Jet Blue, Johnson & Johnson, Starbuck, Twitter, Viacom, Walt Disney. Tous les secteurs sont représentés mais la banque et la communication y figurent en bonne place.
Cet engagement des grandes sociétés en faveur du mariage homosexuel s’appuie sur l’idée que son institution serait « bon pour le business ». C’est un fait nouveau qui illustre l’emprise croissante de la culture « gay » sur l’Amérique des affaires. La bataille qui fait rage outre-Atlantique va jusqu’à des campagnes de boycott commercial par les deux camps. Que dirait Disney si les familles nombreuses qui peuplent notre La Manif pour tous boycottaient Disneyland ?
Relativement discret au cours de son premier mandat, le président Obama est aujourd’hui ouvertement du côté des partisans du mariage homosexuel.
On peut mettre l’engagement d’une partie du business américain en parallèle avec l’aide que reçoit de sociétés comme Microsoft ou Ernst &Young la Fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste et ardente promotrice des réformes sociétales.
Un rapport de cette fondation avait attiré l’attention en 2011 car il proposait que le Parti socialiste prenne définitivement ses distances avec ses appuis historiques, classe ouvrière ou fonctionnaires, pour se tourner vers « une nouvelle alliance des diplômés, des jeunes, des minorités, des femmes, des urbains et des non-catholiques, tous supposés tournés vers l’avenir et adeptes du libéralisme culturel ».
De ce côté-ci de l’Atlantique, la fondation socialiste n’effraye pas non plus le grand capital : Areva, Air France, Casino, EADS, Suez, Sanofi, Vivendi lui apportent leur soutien.
On s’est interrogé sur le financement des Femen, ces jeunes femmes venues d’Ukraine pour perturber les manifestations anti-mariage unisexe en France. Il semblerait que pour une jeune femme de ce pays encore très pauvre, où le taux de chômage est élevé, la condition des femmes très difficile (notamment en raison de l’alcoolisme, générateur de brutalités), il y aurait d’autres priorités que la condition des homosexuels en France (si tant est que sa promotion aille de pair avec la cause féministe, ce qui reste à prouver). D’autant que vivre à Paris coûte cher. Mais elles y recevraient pour ce faire un salaire représentant trois fois le salaire moyen ukrainien ! Qui paye ? Parmi les possibles bailleurs de fonds de ce mouvement, on cite le nom de George Soros, le milliardaire américain dont la Fondation pour une société ouverte s’attache à promouvoir la démocratie et les idées libertaires en Europe de l ’Est. Elle a pris pour cible, depuis quelques années, le régime de Poutine, trop attaché à son goût aux valeurs chrétiennes et patriotiques.
Le Parti socialiste entretient, quant à lui, des liens suivis avec la galaxie du parti démocrate américain, en particulier la National endowment for democracy, fondation chargée de promouvoir à travers le monde la vision américaine « libérale » de la démocratie.
C’est dire que ce qui se passe en France en matière de droits des homosexuels est observé attentivement par des forces internationales aussi puissantes que vigilantes. Pierre Bergé, qui a osé dire « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? » et dont on connaît l’engagement en faveur des LGBT, est, sur ces sujets, pleinement en phase avec George Soros.
Ces forces, largement relayées à la commission de Bruxelles, ne séparent pas ce qui est libéral de ce qui est libertaire. La France était, à leurs yeux, en retard sur les deux plans. Elles attendaient du gouvernement Hollande, qu’il « modernise » la France sur le double plan social et sociétal. Sur le plan social, il s’agissait de remette en cause une législation protectrice héritée d’un siècle de politique social-démocrate. Le projet de loi « sur la sécurisation de l’emploi » est un pas dans ce sens jugé encore trop timide. Sur le plan sociétal, on espérait bien sûr de lui qu’il fasse adopter à la France le mariage dit « gay ».
Pressé par ces puissants mentors, Hollande, ces derniers mois, a paru un peu mou sur l’un et l’autre dossier. Il ne serait pas étonnant qu’on l’ait mis en demeure de faire rapidement ses preuves, ne serait-ce que pour améliorer son image internationale désastreuse. François Hollande a pris la décision, immédiatement après le vote du Sénat, d’accélérer le passage en force de la loi Taubira. On a d’abord pensé qu’il voulait se débarrasser vite d’une question épineuse.
Or cette accélération est en phase avec le calendrier mondial de la question. N’en déplaise à ceux pour qui la France n’est plus qu’un pays de second rang sans influence, l’adoption du mariage homosexuel chez nous pourrait avoir un impact sur les décisions attendues de la Cour suprême américaine. Si la loi n’avait été votée qu’à l’automne, comme il en avait d’abord été question, elle serait, à cet égard, venue trop tard.
Si dans le courant de cet été l’adoption de la loi française se conjuguait avec une décision de la Cour suprême favorable au lobby « gay », l’équilibre mondial basculerait de manière décisive en sa faveur. Jusqu’ici en effet, contrairement à ce que prétend la propagande homosexuelle, seuls de petits ou moyens pays, au total 11 sur 200[2], avaient adopté cette forme de mariage; les grandes puissances étaient toutes réticentes. L’adjonction à la liste de deux pays comme les Etats-Unis et la France serait une victoire emblématique pour les partisans de révolution libertaire ; la phase suivante, la destruction définitive du mariage pourrait être rapidement engagée.
Mais nous savons qu’en France, la décision ultime est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel. Nous voyons combien sa responsabilité est lourde.
*Photo : Leah L. White.
  1. Plus le district fédéral de Columbia (Ville de Washington) et trois tribus indiennes.
  2. 7 monarchies : les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Espagne, le Canada et 4 républiques : l’Islande, le Portugal, l’Afrique du Sud et l’Argentine, à quoi s’ajoutent certains Etats des Etats-Unis du Mexique et du Brésil (qui sont aussi des états unis). 
source : http://www.causeur.fr
URL de l'article: http://www.causeur.fr/mariage-gay-hollande-obama,22336

mardi 14 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [3-1] Mentalité biblique vs dialectique

Une source intarissable d'hérésies : le refus de la mentalité foncièrement sapientielle des hommes de la Bible 

Η Πλατυτέρα των ουρανών
Que cela nous plaise ou non, lorsque le Dieu totalement transcendant au monde et aux hommes a décidé de devenir, en la personne divino-humaine de son Fils, ce que nous sommes, afin de nous permettre de devenir ce qu'il est, il n'a attendu ni la naissance de Copernic, ni celle d'Einstein, ni celle de Marie Curie, mais afin de pénétrer de part en part, pour la diviniser, notre humanité mortelle — hormis le péché — il a jeté son dévolu sur des bédouins vagabonds incapables de s'intéresser au mythe de la Caverne, à la dialectique, à la jouissance de démontrer, en un mot des barbares au sens très précis que les Grecs de l'Antiquité donnaient à ce terme méprisant. Quelle idée, se dit aujourd'hui encore l'Occidental, Dieu a-t-il donc bien pu avoir de choisir ce peuple-là, sa vision de l'homme et du monde, sa langue, sa culture, etc. Sans être nécessairement antisémites, nous sommes réfractaires, saisis d'une certaine frigidité devant cette mentalité à laquelle la Révélation du Dieu tri-unique à Israël a conféré une dignité que nous ne pouvons pas méconnaitre en tant que chrétiens et qui n'est pas sans évoquer la personne de la Mère de Dieu (A la neuvième ode des matines, le diacre orthodoxe dit : « Par nos chants honorons la Mère de Dieu et Mère de la Lumière et magnifions-la »)

Την Θεοτόκον και Μητέρα του φωτος, εν ύμνοις τιμώντες μεγαλύνωμεν

En effet, si importantes et regrettables qu'aient été les divergences entre l'Orient et l'Occident chrétiens dans la formulation dogmatique de leur piété mariale, Orthodoxes et Catholiques-romains ont une commune intuition fondamentale: si cette femme a connu avec le Logos préexistant du Père cette fusion que, neuf mois durant, toute mère expérimente avec son enfant, si le Logos préexistant a véritablement pris chair du saint Esprit et de la Vierge Marie, nous ne pouvons pas nous dérober à l'évidence qu'il est complètement impossible que cette femme, une fois délivrée, devenue mère, soit redevenue Madame-tout-le-monde. Au cas de la Mère de Dieu s'applique bien plus que dans tout autre cas l'irréversibilité du temps, le fait que le propre d'un grand évènement, c'est de créer une situation telle qu'il y a un avant et un après. Péguy disait fort bien cela dans ce style qui n'est qu'à lui:
« On peut donner sa démission d'élève de l'École Polytechnique, mais on ne peut donner sa démission d'ancien élève de l'École Polytechnique. »


Or, de même qu'après avoir connu, neuf mois durant, une union sans confusion inouïe avec le Créateur du ciel et de la terre, la Πλατυτεpα (1) est restée, pour l'éternité, marquée, mise à part, consacrée, de même, sans faire de la Bible un premier Coran, sans oublier que les chrétiens ne sont pas des gens du Livre mais des fils du Père cοnνiés à la génération divine par sa Parole faite chair, la vision de l'homme, la mentalité que Dieu a choisie de préférence à toutes les autres pour qu'en devenant l'un des hommes son Fils pût sauver tous les hommes, ont été, par cette élection, honorées, canonisées.

(1) Platytera = plus vaste que... Durant neuf mois, Marie a contenu en son sein une des trois hypostases constitutives du Dieu tri-unique créateur du ciel et de la terre. Elle est plus vaste que tout l'univers dès lors qu'elle en a contenu celui qui les a créés ex nihilo.

(2) Rien n'est plus légitime que de rompre le jeûne eucharistique, au terme de la divine liturgie, et pourtant peut-on imaginer une seconde que le célébrant boive son café en utilisant le calice dont il s'est servi pour célébrer ? Il faut être dépourvu de toute intelligence du christianisme pour imaginer que Marie a pu avoir d'autres enfants.
[à suivre]
 Père André Borrély

lundi 13 mai 2013

L'usine à bébés c'est maintenant !

« Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l'adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant ». Pierre Bergé...

Nigeria : 17 adolescentes enceintes libérées d'une usine à bébés.

Dix-sept jeunes filles ont vécu un calvaire au Nigeria. Elles ont été faites prisonnières d'une maison afin d'être mises enceintes dans le but de vendre les nourrissons, rapporte Lemonde.fr. La police du pays les a libérées, comme nous l'ont appris des sources officielles vendredi. Onze enfants en bas âge ont également été retrouvés dans cette "fabrique à bébés". Les adolescentes, âgées de 14 à 17 ans, ont raconté à la police qu'elles avaient toutes été mises enceintes par un jeune homme de 23 ans, actuellement en prison ainsi que par le garde qui surveillait l'endroit. "Les jeunes filles ont affirmé qu'elles n'étaient nourries qu'une seule fois par jour et n'étaient pas autorisées à quitter la maison", apprend-on. Un trafic d'êtres humains très important au Nigéria La femme soupçonnée d'avoir organisé ce trafic est toujours recherchée. Les voisins ont été très surpris de la nouvelle. Ils pensaient qu'il s'agissait d'un orphelinat ou un refuge pour femmes enceintes. Le Nigeria est le pays qui génère le plus de trafic d'êtres humains d'après un rapport publié le mois dernier par l'Union Européenne. Ce n'est pas la première fois qu'un tel réseau est démantelé. En mai 2011, la police avait déjà libéré 32 jeunes filles enceintes. On leur avait offert entre 25 000 et 30 000 naira (191 dollars) selon le sexe de leur bébé.
Par Julie Caron le 11 mai 2013 à 14h59 , mis à jour 11 mai 2013 à 17h55 (source)
NB :

La Bible et la Science par P. André Borrély [2-2] Importance du genre littéraire

"C'est ainsi que daleth = 4 et waw = 6. En définitive, David = DaWiD = DWD = 4 +6+D = 14. Et peu importe à l'Auteur que, pour obtenir coûte que coûte le nombre 14, il faille supprimer tel ou tel maillon de la chaîne, liberté que nos historiens prendraient pour de la malhonnêteté intellectuelle. L'Auteur n'a qu'une idée en tête : affirmer avec force que Jésus Christ est le Messie attendu par Israël. C'est pour cela qu'il ne se contente pas du nombre 14. Il dit : trois fois l', trois étant un chiffre sacré qui a ici valeur de superlatif. Jésus Christ est vraiment le Messie, le Roi des rois, le Roi davidique par excellence. Notre lecture chrétienne de la sainte Écriture fait très peu appel à notre intellectualité. Par contre, elle exige beaucoup de notre intelligence. Le plus humble des travailleurs manuels peut avoir une grande intelligence des réalités divines et religieuses, et inversement un intellectuel de grande réputation dans la société déchristianisée peut témoigner d'une rare inintelligence de hanneton aveugle dès qu'il prétend parler de foi religieuse et notamment de Jésus Christ. C'est que, pour les hommes de la Bible, intelligence est toujours synonyme de sagesse. Pour nous, si nous voulons être intelligents lorsque nous ouvrons la Bible, si nous voulons bien ôter notre chapeau mais refuser toute autοdécapitαtion (2), nous devons impérativement nous poser la question suivante : Qu'est-ce que l'Auteur a voulu me dire, qu'a-t-il voulu que je comprenne et retienne, non pas tellement pour que j'enrichisse mon bagage intellectuel, mais afin que devenant plus intelligent, j'en devienne plus sage et vive davantage, ce qui s'appelle vivre, et non point vivoter d'une vie à petit feu, d'une vie morte? 
Espérer trouver quelque enseignement dans la Bible sur l'âge de notre planète ou l’apparition de  l'espèce humaine, c'est un peu comme si on allait chercher dans les textes fragmentaires des Présocratiques qui nous sont parvenus ( chez Thalès et Anaximandre, Pythagore et Héraclite, Parménide et Héraclite, Zénon d’Élée et Anaxagore ou Empédocle) la vérité contraignante pour l'entendement humain sur les questions que nous nous posons au sujet de l'origine de la formation de l'univers.

(2) Nous avons un assez bon exemple d'une telle autοdécapitatiοn, c'est-à-dire d'une inintelligence, avec ce qu'on a appelé le concordisme, lequel paraît à l'ordre du jour, semble-t--il, à certains musulmans légitimement préoccupés de ne pas réduire leur foi à un cri. Il s'est agi d'un système d'exégèse visant à établir une concordance entre les textes bibliques et les données scientifiques. Face à Auguste Comte, à Renan, au scientisme du 19ème siècle, un certain nombre de chrétiens se lancèrent dans une tentative apologétique visant à consolider la science sur le terrain scientifique. Vers 1870 on vit se développer des concordismes astronomiques, géologiques, zoologiques qui tentaient de réduire les six jours de la création à six périodes de l'évolution darwinienne. On eut ensuite le concordisme ethnographique qui cherchait dans l'étude des primitifs auxquels s'intéressa en particulier Lucien Lévy-Brühl, la confirmation d'une révélation primitive sur l'origine de l'humanité, la chute et la dispersion. Il y a eu encore un concordisme préhistorique tentant de situer les plus antiques traditions populaires de la Bible dans le cadre des découvertes contemporaines sur l'humanité antérieure à celle que nous font connaître les documents écrits. Tous ces efforts n'ont servi à rien!"[à suivre]
 Père André Borrély

vendredi 10 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [2-1] Importance du genre littéraire


Le plus souvent l'erreur consistant à chercher dans la Bible des vérités scientifiques que ses auteurs n'avaient aucune intention de nous communiquer, procède de la méconnaissance du genre littéraire d'un texte. La Bible est une bibliothèque dans laquelle il y a des poèmes, des romans, des épopées, des textes juridiques, et aussi, bien sûr, des livres historiques. Mais même dans ce dernier cas, il y a une grande différence entre l'idée que se font de la vérité historique les hommes de la Bible et nous dont les maîtres ont été Camille Jullian et Fustel de Coulanges, Seignobos et Langlois. Quand nous avons deux documents contradictoires, ou bien nous décidons que l'un des deux seulement est à retenir, ou bien nous n'en retenons aucun. L'homme de la Bible, lui, retiendra les deux textes en étant conscient autant que nous de leurs contradictions. Mais ces dernières de l'intéressent pas. Il attend plutôt de nous que nous ayons l'intelligence — qui ne se distingue jamais, à ses yeux, de la sagesse — qui nous rendra aptes à sucer, pour parler comme Rabelais, la substantifique moelle de chacun des deux récits.  

Dans le premier évangile, l'écrivain qui a rédigé la généalogie de Jésus a voulu avant tout et uniquement affirmer que Jésus est le Messie attendu par Israël, le Roi issu de la lignée de David, plus grand que David, le vrai David. Au lieu de dire cela à notre manière, c'est-à-dire au moyen de concepts abstraits, l'Auteur s'arrange pour faire tenir le livret de famille de Jésus en trois fois quatorze générations : quatorze d'Abraham à David, quatorze de David à la déportation de Babylone, quatorze de la déportation de Babylone au Christ (Mt 1, 17). Le nombre quatorze est ainsi repris par trois fois.


Or, à l'époque où furent écrits les évangiles comme encore de nos jours dans certains de nos livres liturgiques grecs, on n'utilise pas de chiffres arabes mais à chaque consonne de l'alphabet est attribuée une valeur numérique en fonction de la place de la consonne concernée dans la liste alphabétique. Car, dans les langues sémitiques, on observe un relief tenace des consonnes : à l'origine on ne notait probablement que les consonnes, le plus souvent trois pour chaque mot. Dans notre langue, des mots peuvent comporter les mêmes consonnes et n'avoir aucun rapport sémantique, aucune parenté dans !'étymologie latine : rien ne rapproche le maire du village de la mère de famille, de la mare aux canards, du massif provençal des Maures, du point de mire ou de la mort. En hébreu, au contraire, les trois consonnes MLK évoquent spontanément l'idée de royauté, les trois consonnes KTB celle d'écriture. Donc, David = DaWiD = DWD =6+4+6= 14 = ד+ ו +ד
Or  à l'époque où furent écrits les évangiles comme encore de nos jours dans certains de nos livres liturgiques grecs, on n'utilise pas de chiffres arabes mais à chaque consonne de la 'alphabet est attribuée une valeur numérique en fonction de la place de la consonne concernée dans la liste alphabétique. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime) 

jeudi 9 mai 2013

Un orthodoxe se doit-il d'être optimiste ?


"Ne soyez pas pessimistes, nous disent les faux-pasteurs. «L'Orthodoxie est caractérisée par l'optimisme. Dieu n'abandonnera jamais son Église et les portes de l'enfer ne pourront rien contre elle». 

En effet, L'ORTHODOXIE est optimiste, mais seulement en ce qui regarde Dieu et en tout ce qui vient de Lui. Dieu est amour tout-puissant. Jamais Il ne nous abandonnera. C'est nous qui risquons de l'abandonner et c'est cela que nous devons craindre. C'est de la crainte de voir les hommes s'éloigner de leur Créateur, que vient le pessimisme chez tous ceux qui ne ferment pas, volontairement, les yeux devant la réalité. L’Église du Christ n'aura jamais rien à craindre, même si elle devait être réduite à deux ou trois membres sur la terre

Ce n'est pas l’Église qui est en danger, c'est nous qui sommes en danger. La question est de savoir combien d'entre nous resteront, à la fin, dans l’Église éternelle et immortelle du Christ, qui comme Lui-même, s'identifie à la Vérité. 

Les perspectives terrestres n'ont jamais été optimistes. Jamais les chrétiens n'ont mis leur espérance en une amélioration de leurs conditions de vie tant spirituelle que matérielle, dans ce monde périssable. Le cheminement de l'Histoire vers sa fin a été décrit par le Seigneur et par ses disciples avec les couleurs les plus sombres. Les chrétiens prévoyaient et attendaient la progression du péché et de la corruption qui devaient atteindre leur sommet avant le glorieux et lumineux Second Avènement du Seigneur. Les attentes millénaristes optimistes, d'un royaume terrestre, en ce monde de la corruption, ont été condamnées, dès leur apparition, dans les premiers siècles chrétiens. Le Royaume de Dieu que tout chrétien vit dans les profondeurs de son cœur, comme arrhes de l'Esprit, ne saurait dominer et briller dans sa gloire sur cette terre périssable. «On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres». «Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera» (Mc 2,22. 2 P 3,13). 

Sans la résurrection des morts et le renouvèlement de toute chose, que le Seigneur accomplira lors de son Second Avènement, nous ne pouvons parier de perspectives optimistes; bien au contraire, «quand le Fils de l'Homme viendra sur la terre, trouvera-t-il encore la foi ?» (Lc 18,8)"
Alexandre Kalomiros
 (source)


mardi 7 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [1] Introduction

Introduction (extraits)


"[…] "Pour moi, je crois ce qu'en dit la Bible, mais on nous rabâche sans arrêt que lα Terre a des millions d'années, que l'homme de Cro-Magnon est notre ancêtre. Qu'en est-il exactement ?" 

[…] On ne peut répondre à la question […] qu'en la replaçant dans le contexte plus vaste des relations de lα Bible et de la Science et donc aussi bien dans celui de la raison et de la foi. La question soulevée, […] les chrétiens occidentaux l'avaient pressentie depuis très longtemps. 

Depuis Galilée on savait que c'est la terre qui tourne autour du soleil et non l'inverse.
La géologie a révélé les étapes de la création dans toute leur durée. On a découvert que c'est successivement que les espèces vivantes sont apparues sur terre. Il est devenu parfaitement évident que la longueur des temps préhistoriques ne pouvait plus s'accommoder du cadre chronologique de la Genèse. 
Pour ne prendre qu'un exemple, ce livre, le premier de la Bible, fait d'un proche descendant de Caïn et donc aussi bien du prétendu premier homme, le premier forgeron. Or, l'âge du fer ne commence en Palestine qu'à l'époque de Moïse, c'est-à-dire vers 1200 av.J-C. 

Le pape Léon XIII, dans son encyclique Providentissimus, publiée le 18 novembre 1893, affirmait : Aucun désaccord réel ne peut certes exister entre la théologie et la physique`. Et Léon XIII de citer avec pertinence un passage du De Genesi ad litteram, dans lequel saint Augustin écrit excellemment : L'Esprit de Dieu, qui parlait par la bouche des écrivains sacrés, n'a pas voulu enseigner aux hommes les vérités concernant la constitution intime des objets visibles parce qu'elles ne devaient servir au salut de personne. Tout est dit ici et bien dit par l'évêque d'Hippone que le Pape cite fort à propos pour ce qui concerne la vanité de chercher dans la sainte Écriture la science sous quelque forme que ce soit. Il n'y a aucun enseignement scientifique dans la Bible." [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime) 
 'Autrement dit entre la Bible et la Science. 
( source : Orthodoxes à Marseille N°147 : avril-mai 2013-abonnement : Chèque bancaire ou CCP : Orthodoxes à Marseille 10.619.93 E Marseille-1, rue Raoul Ponchon 13010 MarseilleCPPAP 0517 G 88950)

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