Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 30 avril 2010

Le monastère féminin de la TRANSFIGURATION (site Web) à Terrasson-Lavilledieu en Dordogne



En 1978, l’archimandrite Aimilianos, higoumène du monastère de Simonos Pétra au mont Athos, décida d’envoyer en France trois moines français avec pour mission de créer des dépendances du monastère. [...]
Le monastère de la Transfiguration a donc été fondé en 1978 par le Père Elie Ragot.


 La première liturgie et la bénédiction du monastère ont été célébrées le 24 juin 1978, date qui marque ainsi la fondation de la communauté. [...]
Le monastère compte actuellement cinq moniales et une novice, accompagnées du Père Elie, fondateur, aumonier et père spirituel de la communauté.[...]


Bien qu’étant une dépendance du monastère de Simonos-Pétra en Grèce, la communauté du monastère de la Transfiguration enracine sa spiritualité dans la tradition chrétienne française.[...]
(extraits des textes et photos du site du monastère)

Monastère de Simonos-Pétra
(photo du site :

 

mercredi 28 avril 2010

ST BASILE D'OSTROG


Notre Saint Père Basile naquit, en 1610, de parents pauvres mais fort pieux, dans le village de Merkonitch en Herzégovine. La première école de piété fut pour lui la maison paternelle, où l'on se souciait plus des choses de Dieu que de ce qui est terrestre et éphémère, et la seconde école, où son âme put satisfaire ses aspirations spirituelles, fut la fréquentation régulière des Offices Liturgiques, prolongée par la prière personnelle dans la solitude. Après être entré dans l'église en se prosternant profondément à terre et en avoir pieusement baisé le sol, il suivait la Sainte Liturgie, immobile et avec crainte, comme s'il se trouvait devant le trône de Dieu. Bien qu'il fût très pauvre il partageait toujours son pain avec les autres enfants qui allaient avec lui paître les troupeaux.

Pour échapper à l'influence perverse de voisins qui avaient apostasié la Foi Chrétienne pour se convertir à l'Islam, ses parents l'envoyèrent compléter son instruction au Monastère de Zavala, dont son oncle était le Supérieur. En lisant avec avidité les écrits des Saints Pères son coeur s'enflamma pour la vie ascétique et il décida de devenir Moine. Il fut tonsuré au Monastère de Tverdoch, et quelque temps après il fut ordonné Diacre puis Prêtre. Par la suite, il fut appelé au service du Métropolite Mardaire à Tsétinié.


En ces temps où les Serbes étaient opprimés sous le joug turc, la Foi Orthodoxe était par ailleurs mise en danger par la propagande des Jésuites qui cherchaient à les convertir au Catholicisme. Saint Basile attira l'attention du Métropolite sur cette propagande sournoise et sur la nécessité de prendre la défense de l'Orthodoxie, mais celui-ci se montra indifférent et l'accusa faussement devant le peuple. Mais ces calomnies ne reçurent pas d'échos, car les Chrétiens avaient pleine confiance en Saint Basile, dont le mode de vie portait un éclatant témoignage à la Vérité. De retour à Tverdoch, le Saint parcourut les villages, célébrant les Offices et exhortant le peuple à garder la foi comme le plus précieux de ses biens. Cette œuvre apostolique souleva contre Basile la haine de ceux qui avaient adopté la religion musulmane et qui cherchaient à le tuer. Pour échapper à ce danger le Saint dut s'enfuir en Russie. Il en revint quelque temps après, avec de nombreux livres et ornements liturgiques. Mais il découvrit que la haine des musulmans et des uniates à son égard s'était nullement apaisée, et il dut s'éloigner de nouveau pour faire un pèlerinage au Mont Athos. A son retour, il passa par Petch, où le Patriarche serbe Païssi le consacra Évêque et le nomma Métropolite de Trébinié (1638)...
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Le monastère orthodoxe d'Ostrog est l'un des monastères les plus visités des Balkans. Les croyants du monde entier, seul ou en groupes, viennent s'y recueillir : les orthodoxes, les catholiques et les musulmans car les reliques conservées de Saint Basile d'Ostrog font des miracles.



Quand on mentionne Ostrog, on associe immédiatement ce nom à un site où ont lieu des miracles, où beaucoup de personnes avec de graves maladies viennent chercher et trouvent le médicament spirituel à leur âme, et recouvrent rapidement la santé de leur corps. Le monastère d'Ostrog est un des sites le plus visités pendant toute  l'année au Monténégro. Les croyants de toutes les religions et de toutes les régions de l'ex-Yougoslavie et même de beaucoup d'autres pays le visitent. Fixé à une masse rocheuse du mont Ostrog, le monastère produit un effet impressionnant à quiconque y dirige son regard.

Fondé dans la deuxième moitie de 17ème  siècle par le métropolite de Zahumlje-Hérzegovine Basile Jovanovic, postérieurement nommé Saint Basile d'Ostrog le monastère se trouve à Bjelopavlici, au-dessus de la vallée de Zeta. Saint Basile est né dans le village Mrkonjic dans le Champ de Popovo, le 28 décembre 1610. Au baptême il a reçu le nom de Stojan. Dans le Monastère haut il y a deux petites églises : l'église haute consacrée au Saint Crucifix, où Saint Basile a passé 15 années en jeûne et en prière. L'autre, l'église inférieure du Monastère haut est consacrée à La Présentation de la Mère de Dieu au temple ( Vavedenje ). Saint Basile est mort le 29 avril 1671. La tradition rapporte qu'il s’est souvent présenté dans son rêve à l'abbé de cette époque en lui commandant de venir à Ostrog et d’ouvrir sa tombe. Cela s’est passé deux fois, parce que l’higoumène n’a pas accordé une grande valeur à ce rêve. Ce n’est que la troisième fois que l'abbé a pris la décision de raconter son rêve à ses frères, lesquels ont pris la décision d'aller à Ostrog.
Quand ils ont ouvert la tombe de Saint Basile, ils ont trouvé son corps entièrement intact, jaune comme la cire et qui sentait comme un parfum de basilic.
Cela a donc été une preuve véritable que Basile d'Ostrog était vraiment un saint. Ses reliques ont été placées  dans le Reliquaire, où elles demeurent encore aujourd'hui. Dans le lieu, où il est décédé, une vigne a poussé  dans une anfractuosité de la pierre, où elle produit encore aujourd'hui des raisins très doux, bien que les conditions naturelles et climatiques ne soient guère favorables à sa croissance. En arrivant dans le monastère, on visite d'abord les reliques de Saint Basile, lesquelles se trouvent dans l'église de Vavedenje,  La Présentation de la Mère de Dieu au temple. Après avoir visité les reliques, on monte l'escalier jusqu'à l'église du Saint Crucifix. On  trouvera dans cette église les mains du martyr Stanko, lequel était un berger qui eut les mains coupées, d'après la tradition, parce qu'il avait publiquement déclaré devant les Turcs qu'il était un chrétien. On peut les voir sous leur châsse de verre. A gauche des mains, il y a des chaînes, qu’un homme a laissées au monastère, à la suite de sa guérison après une nuit passé au-dessous des reliques du Saint. Il était atteint d'une maladie mentale, et il avait besoin de chaînes afin d'arriver à Ostrog tranquillement. Puis il a été guéri ici, et les chaînes sont restées afin de rappeler cet admirable  miracle qui s’est produit à Ostrog.
Auprès de chaînes, il y a une grenade qui avait été lancée en février 1942 lors de l’attaque du monastère et du bombardement du mur de pierre au-dessus du Monastère haut par les Allemands, la porte  l'église du Saint Crucifix  a été brisée. Mais, il est étonnant qu'elle n'ait pas explosée à cette occasion. La grenade s’est brisée en deux à cause de sa chute, mais le détonateur est tombé d’un côté, et la charge de poudre de l'autre côté de la dalle de pierre de l'église. L'examen d’un spécialiste a établi plus tard que la grenade n’avait pas de défaut et qu’elle aurait du exploser. On croit que le saint ne l'a pas permis, parce que l'église sainte et ses ascètes en auraient subi un grand dommage. En face de l'église du Saint Crucifix il y a cette vigne sainte qui a poussé sur le site où Saint Basile est décédé, et qui a  des pouvoirs de guérison pour les croyants. De ce balcon on a une belle vue sur l'entourage et sur une partie de la petite enceinte au-dessous du monastère, où se trouve la tombe de Saint Basile. En sortant à droite il y a une fontaine d’eau sainte, à laquelle on attribue également des qualités de guérison.


Saint Basile est respecté même par les athées. Les pèlerins se dépêchent chez le saint, jours de fêtes comme jours ouvrables, ils viennent aussi bien de régions proches que de régions lointaines. L'église, où reposent ses reliques, est remplie d’une odeur agréable, qui émerveille tout pèlerin. Entre le Monastère haut et le Monastère bas il y a une forêt, traversée par une route asphaltée de 5 km, il existe également un sentier pédestre qui est beaucoup plus court et on arrive à destination en 20-25 minutes. Les logements auprès du monastère peuvent recevoir jusqu'à 300 personnes. Les voyages de pèlerinage  ont commencé même pendant la vie de Saint Basile et n’ont pas cessé jusqu'à aujourd'hui. À la Fête de Saint Basile et de La Dormition de Notre Dame, s’y réunissent environ 20.000 pèlerins. Ceux qui n'ont pas la possibilité d'amener leurs malades auprès du reliquaire du saint apportent leurs vêtements et les laissent au-dessous du Reliquaire pendant au moins une nuit. On peut trouver  dans les livres d’or du monastère de nombreux témoignages de miracles et davantage encore dans les cœurs des croyants. Les gens en effet racontent et parlent beaucoup de ces miracles de saint Basile à travers tout le pays. Lieu sacré, le monastère d'Ostrog est aussi un monument culturel et historique. Il témoigne du temps passé, présent et futur, il témoigne de la foi, de la culture, de la tradition d'un peuple, qui a vécu pendant des siècles dans cette région.

jeudi 22 avril 2010

PROGRAMME EN 10 POINTS POUR UNE VIE ORTHODOXE

1. Prière quotidienne
Ayez une règle de prière régulière
 qui comprenne prières du matin et du soir..



2. Participer aux offices et aux mystères
Assistez et participez à la Divine Liturgie,
 recevez régulièrement la Sainte Communion,
 et ayez une pratique régulière de la Confession.



3. Respecter le cycle liturgique de l'Église
Suivez les saisons de l'Église
 et participez aux jeûnes et aux fêtes de l'Église.



4. Pratiquer la prière de Jésus
Répéter le Saint Nom dans la mesure du possible
 tout au long de la journée ou de la nuit.



5. Ralentir le rythme votre vie et y mettre de l’ordre
Établissez des priorités et réduisez le stress
 et les frictions causées par une vie mouvementée.



6. Être attentif
Accordez toute votre attention
 à ce que vous faites à chaque instant.



7. Apprivoiser les Passions
Surmontez vos habitudes,
 et l'attachement à vos goûts,
 apprenez à pratiquer les vertus.



8. Fixer d'autres Priorités
Libérez-vous de votre égoïsme
 et trouvez de la joie à aider les autres.



9. L’Amitié Spirituelle
Passez du temps régulièrement
 avec d'autres chrétiens orthodoxes
 pour y trouver soutien et inspiration.


10. La lecture des Écritures et des Saints Pères
Inspirez-vous des enseignements des Saintes Écritures,
 de la sagesse des Saints Pères et de la vie des Saints de l'Eglise.

mercredi 21 avril 2010

Acribie et Economie dans l'Orthodoxie, l'usage du Pedalion par Père Christophoros Klitou

Le Pedalion, le livre des Canons compilés vers la fin du 18ème siècle, par deux moines [Agapius et Nicodème] du monastère Pantocrator du mont Athos contient les Canons apostoliques, les Canons des conciles œcuméniques, les Canons de synodes régionaux et Canons de saints Pères comme saint Basile et de saint Jean le Jeûneur. Strictement parlant, l'Église orthodoxe est l'Église des sept conciles œcuméniques, de sorte que tous les autres canons ne devraient être utilisés que comme référence, mais pas comme faisant autorité. Les Conciles œcuméniques ont été réunis du IVe siècle au VIIIe siècle pour résoudre les problèmes qui ont troublé l'Eglise au cours de chaque période. Définir la doctrine de la foi chrétienne a été le travail de ces conciles, le Credo [l'exposé de la foi], les canons [règles] pour guider les chrétiens et les empêcher de tomber dans l'erreur et l'hérésie, et d'autres questions importantes de la Vie de l'Eglise. Nous voyons que de nombreux canons pour l’accompagnement et l’orientation des chrétiens ont été révisés ou mis à jour d'un concile à l'autre et c'est parce qu’il y a des points qui étaient en vigueur au IV°siècle mais ne pouvaient être appliqués de la même manière, au VIII°siècle. Nous sommes maintenant au XXI°siècle et si nous avions [comme il se devrait] un concile œcuménique aujourd'hui, la majorité des canons [pour l'orientation chrétienne] serait définitivement mise à jour ou jetée par la fenêtre. 

Prenons comme exemple le péché de l'avortement volontaire. Un canon ancien condamne le pécheur à l'exclusion des Saints Mystères, jusqu'au moment de sa mort. 
Un autre canon exclut un meurtrier pour 25 ans mais il doit passer ces années à se repentir et doit demeurer à jeun depuis le matin jusqu'au soir et ensuite ne manger exclusivement que du pain et des fruits secs (Xérophagie). 
Le canon 20 d'Ancyre [314], exclut le pécheur pendant sept ans. 
Le canon 91 du 6e concile œcuménique [692] condamne le pécheur meurtrier à l'exclusion des Mystères et cette condamnation est à nouveau à perpétuité. 
Le 2e de Basile exclut le pécheur pendant dix ans. 
Le canon 21 de Jean le Jeûneur pour cinq, voire trois ans. 
Les canons de Jean le Jeûneur sont en général très cléments par rapport à d'autres canons. 
Pourquoi avons-nous ces grandes différences d'un canon à l'autre? 
Précisément parce que les canons ne sont pas la foi chrétienne, ils ne sont pas des peines qui condamnent les pécheurs à une vie en dehors de l'Eglise, mais ils doivent être utilisés pour guider le peuple afin qu’il mène une vie juste agréable à Dieu, aidant ainsi les gens à trouver leur chemin vers leur salut. 
Nous pourrions comparer la route de la terre vers le ciel à une très longue autoroute. Sur notre chemin, il se peut que nous soyons fatigués ou nous ayons besoin de faire le plein de notre véhicule, et donc pour un temps, nous quittons l'autoroute pour trouver une auberge convenable ou une station-service. En sortant de l'autoroute nous nous écartons ainsi de notre route et il se peut que nous ne puissions pas retrouver notre chemin pour regagner l'autoroute. Nous avons alors besoin d'aide et c'est là que nous avons besoin des canons, les canons sont comme des panneaux de signalisation routière qui nous dirigent vers la voie à suivre, contribuant ainsi à nous faire revenir sur l'autoroute. 
Quand on demanda à Jésus "Quel est le plus grand commandement de la loi?" Il répondit: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier et grand commandement. Et le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. "(Matthieu 23: 37-40)
L'amour est donc au-dessus de tous les canons et peut les remplacer chaque fois que l’on considère qu’un canon pourrait faire plus de mal que de bien.
Aujourd'hui, si une femme vient se confesser pour avouer qu'elle a fait un avortement volontaire, nous ne saurions l'exclure de la communion pendant trois ans car au lieu d'aider son retour à l'Église, en fait, on la ferait certainement fuir. Le prêtre peut juger si vraiment elle se repent de ses actes et peut peut-être lui dire de ne pas communier pendant trois mois ou peut-être ne même pas lui parler d'une pénitence. Christ est amour, l'Église est amour, et nous devons aussi être l'amour. L'Eglise et ses prêtres doivent toujours témoigner de l'amour et la compassion pour les gens. Nous ne sommes pas des juges du peuple. Nous laissons cela à Dieu et à Dieu seul. À l'époque où les canons ont été écrits, tout le monde allait à l'église, et demeurait dans la partie principale de l'église jusqu'à la fin, devait recevoir la sainte Communion. Ainsi, quelqu'un qui ne communiait pas se tenait à l'écart des autres et ce devait être une expérience humiliante. Aujourd'hui, les gens vont rarement à l'église et reçoivent encore moins la communion régulièrement. Dire à quelqu'un qu'il ne pourra pas recevoir la communion pendant un, deux ou trois ans, ce ne serait pas vraiment l’aider au repentir, mais préférer les tenir éloignés de l'église pour cette période de temps, ferait davantage de dommages que de bien."
(Version française de Maxime le minime
 d'après "Questions and Answers"
sur le site The Orthodox Pages
de Père Christophe Klitou)

lundi 19 avril 2010

Philotimo (φιλότιμο) : l'Amour et le Devoir





L’explication du Président B. Obama du mot grec philotimo (φιλότιμο) est à peu près juste quand il dit que philotimo signifie l’amour de l'honneur, l'amour de la famille et la communauté, le sentiment d'appartenance et le sens du travail commun, le sens du devoir, l’action juste, la dignité et le respect. Pourtant, bien qu’ayant mentionné toutes ces nuances, le discours d'Obama n'a pas vraiment réussi à saisir l'essence de philotimo.


Peut-être un exemple serait-il utile. Disons que quelqu'un me montre qu'il me considère comme assez digne pour entreprendre une expédition. Si je veux montrer que j’accorde de la valeur à l'idée d'entreprendre cette expédition, j’essaye alors de répondre volontairement à ses attentes, attentes qui ne me sont en aucune manière imposées, ce qui constitue une manière de faire qui protège le fondement de notre relation, parce que cette relation ne peut être essentielle que si elle se fonde sur une évaluation et une compréhension communes de la valeur particulière apportée à l’entreprise de cette expédition.


Ainsi nous comprenons philotimo comme l'amour de la poursuite d'un honneur que quelqu'un me fait, avec ma volonté de devenir digne de notre reconnaissance commune d'une valeur, afin de protéger et de faire progresser ma relation avec l'autre.


Cela signifie également que notre valeur commune a dans le même temps une importance première et une secondaire. Une première, parce que sans elle une relation est impossible, et une secondaire, parce que la relation elle-même est le but ultime, et non pas la culture d'une valeur. Le souhait de mes amis que je devienne meilleur encore, prend en moi la’ forme’ de philotimo, ou, philotimo est l'écho existant en moi de leur espérance et de leur amour pour moi - ou bien encore, philotimo est le meilleur à l’intérieur de moi, qui essaye également de l'extérieur, de me rendre meilleur.


Pour avoir la vertu de philotimo, vous avez besoin d’associations où des contraintes telles que le sentiment d'obligation, du devoir, etc., ne sont pas très importantes, comparées aux exigences qui sont celles de l'amour et de l'amitié. Ce qu'une société «mécanique» réalise grâce à la discipline, au sens du devoir, aux idéologies, etc., une société fondée sur l'amitié le réalise encore plus fort grâce à philotimo.






C'est pourquoi Plutarque dit que les amants sont les plus grands combattants, car ils évitent par tous les moyens d’apparaître à leurs bien-aimés comme des lâches ou comme quoi que ce soit d'inférieur et indigne de leurs attentes.


(Version française de The Greek word Philotimo
par Maxime le minime)


Dans une note extraite du livre St Arsène de Cappadoce par le le père Païssios traduit et édité par le monastère St Jean le Théologien Souroti de Thessalonique (où repose Père Païssios) on peut lire cette définition plus spécifiquement chrétienne orthodoxe :


φιλότιμο = noblesse d’âme, bonté, reconnaissance, amour purifié exempt de tout retour sur soi, de celui qui ne regarde jamais son propre intérêt mais ne cherche qu’à être agréable à Dieu, le Père Païssios considérait cette vertu comme le fondement du progrès dans la vie spirituelle.





À propos de philotimo, Père Païssios disait :

"Le juste chrétien ne pratique pas de bonnes actions pour son propre bénéfice, c’est-à-dire pour être récompensé ou pour éviter l'enfer et gagner le paradis, mais plutôt parce qu'il préfère le bien au mal. Tout le reste est une conséquence naturelle du bien qui remplit notre âme sans l’avoir demandé. De cette façon, le bien a de la dignité, sinon, il provient de l'attitude à bas prix du 'donner et prendre'." (Version française par Maxime le minime)

vendredi 16 avril 2010

Transfert du Patriarcat Œcuménique en Grèce ?



Presque 40 ans après la fermeture de l’École Patriarcale de Halki par le gouvernement turc, le Patriarche Œcuménique Bartholomée envisage la possibilité de transférer l’École dans la région grecque proche d'Alexandroupolis. L'Eglise locale est excitée par la possibilité d'aider le Patriarcat œcuménique ; une zone de 15.000 m² est prête à être donnée à l’École, ou, si le Patriarche préfère, l'ensemble de l'île de Samothrace.




Le transfert de l’École Patriarcale à la Grèce aurait pu avoir lieu il y a des années auparavant bien sûr, mais le Patriarche œcuménique envisageait ce problème dans la même logique selon laquelle le Patriarcat lui-même ne pouvait pas quitter Constantinople. Pourtant, après un effort des Turcs si persévérant et si réussi pour éliminer la composante byzantine/hellénique en Turquie , un effort qui a inclus également une "guerre" non déclarée contre le Patriarcat œcuménique, le moment est peut-être venu de développer une autre logique.
La valeur symbolique de Constantinople pour le Patriarcat et toute la Chrétienté Orthodoxe est importante, mais nous ne pouvons pas tout sacrifier à cette valeur. Transférer non seulement l’École, mais le Patriarcat lui-même à la zone voisine de la Thrace, à Alexandroupolis, ou à Samothrace , etc., permettrait de conserver en quelque sorte un lien avec Constantinople, la valeur symbolique de la Ville continuerait d'exister dans le nom même du Patriarcat, et toutes les visites nécessaires à la Ville seraient facilitées.
Bien sûr, un Turc qui rêve d'un avenir européen de la Turquie peut comprendre que la «guerre » contre le Patriarcat œcuménique et en général contre la communauté grecque a été une grande erreur. À mon avis, la Turquie , en tout cas n'a pas sa place en Europe, mais nous devons remercier Dieu pour ces erreurs turques, qui aident même les Européens les plus aveugles à voir où se trouvent les frontières orientales de l'Europe.


(Version française de Maxime Le Minime d'après The Patriarchal School of Halki to be transferred to Greece)

mercredi 14 avril 2010

SEXE, MENSONGE et ÉGLISE CATHOLIQUE...


Les médias chrétiens non catholiques restent prudents et plutôt en retrait par rapport à ces affaires de pédophilie...
Comme je ne suis qu'un chrétien orthodoxe ordinaire, tout ce qui suit ne concernera que le rédacteur de cet article et n'engagera personne d'autre et n'aura surtout pas autorité ecclésiastique. Je ne peux cependant m'empêcher d'exprimer quelques opinions personnelles :

    1. Il est clair que la pédophilie ne se restreint pas au milieu ecclésiastique romain (bien que les cas y soient nombreux à l'évidence), il y a peu on a signalé les "prouesses" d'un rabbin en la matière...quant à certains monastères tibétains où les "vocations " sont si jeunes et si dociles....
    2. S'il y a une cause à cette sale perversion, ce ne peut être le célibat pour la bonne raison que bien des cas signalés ont lieu en famille avec des adultes mariés...
    3. tout ce qu'on peut dire c'est que :
      • d'une part l'occasion qui est trop bonne, offerte par la façade vertueuse du célibat obligatoire du prêtre catholique peut être fortement attractive pour le machiavélisme typique de cette perversion, sévissant le plus possible dans la discrétion et la duplicité ;
      • d'autre part que pour ces pervers prédateurs de l'enfance, le vivier considérable et renouvelable à souhait est particulièrement attirant.
    4. Il faut d'ailleurs ici faire une distinction qui n'est jamais faite, sans doute au nom du nouveau "politiquement correct",  c'est qu'il y a une pédophilie hétéro (qui est sans doute majoritairement incestueuse) et une pédophilie typiquement homo. C'est sans doute à cette dernière que le cardinal Tarciso Bertone fait allusion. C'est celle qu'il connaît visiblement le mieux, ce qui est normal pour un ecclésiastique romain, moins familier avec le mariage et la famille. D'ailleurs cette tendance pédophile homo existe bel et bien en milieu catholique et depuis bien longtemps. Beaucoup de garçons éduqués par le curé du village ou les bons pères de congrégations spécialisées en ont fait les frais et n'en ont jamais parlé qu'en privé. Je ne parlerai pas des petits séminaires, je n'en ai point connu.
    5. Il y a tout de même une autre mise au point qu'il faut ici faire pour ne pas alimenter l'hypocrisie générale caractéristique du milieu militant contemporain. Il n'y a pas si longtemps (en fait si, le temps passe si vite!), dans les années 70, à l'époque des mouvements de libération divers parmi lesquels se trouvaient les mouvements de libération homosexuels, il était de bon ton, parmi les plus radicaux de revendiquer que leur corps n'était pas à eux-mêmes (contrairement aux féministes) mais à tous ceux qui le désiraient et d'assumer intégralement qu'on les ait pris comme objets sexuels dès leur plus tendre enfance, ce qui valait comme initiation pour la suite de leur orientation sexuelle. On exhibait volontiers de vieux albums de collection de photos d'enfants à peine pubères et d'adolescents nus offerts aux regards amateurs et "connaisseurs". Tout cela se faisait au grand jour dans le "Move" ou la "Movida" comme vous préférez, et personne n'y trouvait à redire, ou si peu. Ce qui à mon avis, par parenthèses, a vivement encouragé tous les pervers à s'adonner avec de moins en moins de retenue à leur sale manie. Or si l'on en croit les ligues de vertu contemporaines il ne faudrait désormais pas tout mélanger... Effectivement il y a lieu de distinguer, et le Sado Maso n'a rien à voir avec le petit couple gay tranquillement pacsé et  installé dans le confort petit bourgeois le plus conformiste."Chacun ses goûts" n'est-ce pas ? Mais les exclus militant contre l'exclusion en font tout de même quelques unes de nos jours... Personne n'est parfait.
    6. Il faut également dire que point n'est besoin d'être croyant pour être pédophile et que de parfaits athées, voire militants athéistes, sont également de parfaits pervers. 
    7. Je ne parlerai pas ici dans le détail, des étapes traditionnelles de l'initiation sexuelle pratiquées dans certains pays islamiques et qui passent, tout en la condamnant sévèrement, par la pédophilie masculine et qui prônent par ailleurs, et de manière on ne peut plus légale, la pédophilie hétérosexuelle. Que ceux qui veulent en savoir plus se renseignent.
    8. Malgré tout je me hasarderai à poser une petite question en guise de conclusion : quel est le point commun entre catholicisme, judaïsme et islam ? - L'esprit juridique et la culture de la vertu publique, qui comme chacun sait s'assortit toujours du vice caché... 




Le véritable christianisme, l'Orthodoxie donc, ne baigne pas dans cette culture, n'est pas mu par cette tension qui veut donner en permanence des leçons de vertu extérieure au public, par ses discours, son apparence, ses préceptes, ses interdits, ses vêtements etc. pour convaincre et "convertir"...

L'Orthodoxe sait avant tout que l'homme est pécheur et il ne cesse de le répéter à longueur de prière de Jésus. L'Orthodoxe pour ce qui est de la vertu et des mérites, est à la place du publicain, de la prostituée, du larron etc. et il n'en bouge pas, car il sait qu'il n'y pas d'homme qui vive et qui ne pèche pas ; il sait que là est sa place, et avec son ascèse, il essaie tant bien que mal de se rendre réceptif à la grâce de son Seul Sauveur. Au moment de la mort, l'Orthodoxe sait qu'il aura des comptes à rendre, c'est pourquoi, comme le criminel crucifié à la droite du Christ, Notre vrai Dieu, il s'exclame "Souviens-Toi de moi, dans ton Royaume"
Car il se rappelle la parole redoutable de son Seigneur :

"Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.
Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges."

lundi 12 avril 2010

Tu es ma joie, Christ est ressuscité !

Nous avons traversé une longue période de jeûne, connu la Crucifixion de notre Seigneur et puis la joie de sa Résurrection et la promesse de notre propre résurrection. La joie de cette célébration ne peut s'exprimer dans toute sa mesure. Nous sentons qu'il y a un amour en nous que personne ne peut nous enlever. 

C'est le Christ qui vit en chacun de nous.


L'Ancien Porphyrios a dit :
"Le Christ est tout. Il est notre amour. Il est l'objet de notre désir. Ce désir passionné pour le Christ est un amour qui ne peut pas être enlevé. C'est là que découle la joie."
Comment vivons-vous cette joie? Lorsque nous rencontrons le Christ, nous nous sentons à l’intérieur comme si nous étions enivrés d’un vin spirituel du meilleur millésime. Il nous est difficile de la contenir et impossible de l’exprimer. Le défi auquel nous sommes tous confrontés, après cette grande fête est de laisser couler notre joie intime et de répandre notre amour sur chacun.

Cette joie ne peut être maintenue sans un mode de vie orthodoxe. Examinons-la. Évaluons continuellement nos activités actuelles et peu à peu mettons-les en conformité avec cette joie que nous avons expérimentée lors de la célébration pascale.

L’Ancien Porphyrios a dit :
"Jeûnez autant que vous le pouvez, faites autant de prosternations que vous le pouvez, participez à autant de Vigiles que vous le souhaitez, mais demeurez dans la Joie. Ayez la joie du Christ. C'est la joie qui dure toujours, qui apporte le bonheur éternel. C'est la joie de notre Seigneur qui donne une sérénité assurée, une réjouissance sereine et un bonheur plein. Une joie toute joyeuse qui surpasse toute joie. Le Christ désire et se plaît dans la joie qui se diffuse, enrichissant ses fidèles par la joie. Je prie pour que votre joie soit parfaite."

Extraits de « Blessés par l'Amour »
(Traduction et adaptation en français par Maxime le minime

vendredi 9 avril 2010

"...un peuple beau, précieux...est-ce que Dieu envoie toujours à ceux qui L'aiment un destin si cruel ?..."

Moinillon a fait paraître une suite d'articles sur la Rose Blanche, un mouvement allemand de résistance au nazisme, lors de la IIe Guerre mondiale, dont les membres étaient tous chrétiens.

Les lettres d'adieu adressées par ces six étudiants munichois (17 à 25 ans), ces jeunes héros à leur famille juste avant leur exécution en 1943, après la défaite allemande devant Stalingrad, sont très émouvantes, mais seulement deux d'entre elles font appel à Dieu, demandent pardon avant de mourir.


Un des étudiants fondateurs de ce mouvement de résistance au nazisme est Alexandre Schmorell : un martyr orthodoxe dont la canonisation est prévue de façon locale dans le diocèse d'Allemagne de l'Église russe hors frontières.



Il faut lire ces témoignages sur le blog de Moinillon qui prouvent une fois de plus qu'il y a eu des mouvements de résistance au nazisme (voir tous les tracts publiés par Moinillon) en Allemagne même, que ce combat fut aussi quelquefois spirituel et pas seulement politique, mais que les fondements mêmes de cette résistance furent spirituels.

mercredi 7 avril 2010

Père Placide DESEILLE - 2.Le discernement des esprits ( extraits de ses écrits)


"Il n'est pas toujours aisé [...] de déceler la nature exacte des mouvements qui s'élèvent dans notre cœur. Satan est habile à se transformer en ange de lumière (cf. 2 Cor., 11, 14). Une tentation de gourmandise pourra se déguiser en souci louable de ménager sa santé ;. une tentation de luxure, en amitié spirituelle ; une tentation d'acédie et d'instabilité, en désir de visiter un frère malade ou d'exercer un ministère pastoral ; une tentation de vaine gloire ou d'orgueil prendra l'aspect du zèle pour la prière ou les pratiques d'ascèse, etc 
Pour discerner parmi nos inspirations celles qui viennent réellement du "bon esprit" de celles qui procèdent du mauvais, les maîtres spirituels ont proposé très tôt quelques règles de discernement des esprits, fondées sur des critères très simples, qui sont restés classiques : une inspiration qui laisse l'âme paisible et sereine, humble et ouverte, sans nulle impatience, raideur ni aigreur, a toutes chances de venir du bon esprit ; au contraire, le trouble, la raideur, l'aigreur, le zèle amer, l'impatience, l'exaltation de l'imagination, l'engouement pour des théories abstraites."

in  "L'Echelle de Jacob et la vision de Dieu
(ed. du Monastère SaintAntoine Le Grand
 26190 Saint-Laurent-en-Royan)
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lundi 5 avril 2010

Office de la Sainte Lumière à Jérusalem et offices de la Résurrection dans les églises


Dans l'après-midi (vers 14 heures) du Saint et Grand Samedi, le patriarche de Jérusalem, entre dans le Saint Sépulcre et après avoir dit les prières pour la lumière, attend de la recevoir de façon miraculeuse comme elle a toujours été reçue tout au long des siècles. Ce qui se passe dans le reste de l'Église est seulement un acte symbolique de la Lumière de Jérusalem. Dans les livres des offices utilisés par l'Église, l’office de la Résurrection commence très différemment de ce qui est réalisé effectivement. Il n'y a aucune mention de "Δεύτε Λάβετε Φως" ("Venez recevoir la lumière"), car cela n'a jamais fait partie de l’office de la Résurrection, mais de l’office de la Lumière sainte, qui était et qui est un service unique exécuté uniquement au Saint-Sépulcre. L’office de la Résurrection commence réellement avec le chant du prêtre "Την Ανάστασιν σου Χριστέ Σωτήρ" ("Ta Résurrection, ô Christ Sauveur"). "Δεύτε Λάβετε Φως" ("Venez recevoir la lumière") est un ajout relativement récent pour le début de l’office.
Avec les nombreux pèlerins qui ont visité Jérusalem, à Pâques, a émergé une demande d'avoir le service de la Lumière dans leurs propres églises. Cela était impossible, mais l'Eglise a voulu exaucer le désir du peuple, a placé le "Δεύτε Λάβετε Φως" ("Venez recevoir la lumière") au début du Service de la Résurrection comme une commémoration symbolique du miracle qui a lieu chaque année au Saint-Sépulcre. Cela sert également à nous rappeler que l'Eglise orthodoxe est la véritable Église, car beaucoup d'autres églises ont par le passé tenté d'implorer Dieu pour la lumière, mais sans succès. 


Dans la plupart des Églises, nous avons généralement une veilleuse permanente (ακοίμητη καντήλα), qui est conservée allumée pendant toute l'année. Le prêtre y allume ses trois bougies et à sa sortie du sanctuaire les fidèles qui chantent "Δεύτε Λάβετε Φως" (Venez recevoir la lumière), viennent y allumer leurs propres bougies. Aucune prière spéciale n’est dite pour la lumière et aucune bénédiction n’est faite par le prêtre. C'est une lumière qui est constamment offerte à Dieu comme une forme de prière. En ce sens, c’est tout de même différent de seulement allumer une bougie avec une allumette. Il est d'usage d’emporter à la maison la lumière comme une bénédiction. Peut-elle pour autant considérée comme consacrée ? Dieu n'a pas toujours besoin de nos prières pour envoyer sa grâce sur quelque chose. Des fidèles prennent de l'huile des veilleuses (καντήλες) pour faire le signe de croix sur quelqu'un qui est malade. L'huile n'est pas la Sainte Onction (Άγιον Ευχέλαιο), mais de l'huile ordinaire qui est utilisée pour brûler dans la veilleuse, pourtant on entend parler de personnes qui se remettent de leur maladie après avoir été signées avec l'huile. Les gens prennent l'eau des sources à proximité des monastères et des églises (Αγίασμα) et là encore nous entendons des histoires de personnes guéries après avoir bu de cette eau.

Dieu envoie sa grâce ou accomplit des miracles selon notre foi, pour nous aider à devenir plus forts dans la foi, et parfois même à cause de notre manque de foi. Dans le récit évangélique de la femme avec la cette perte de sang, nous lisons: «Et voici, une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans s’approcha par derrière, et toucha le bord de son vêtement.21 Car elle disait en elle-même: Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie.22 Jésus se retourna, et dit, en la voyant : Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie. Et cette femme fut guérie à l’heure même." [Mat.9: 20-22].
Egalement dans les Actes des Apôtres 19:12, nous pouvons lire « Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul,12 au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. ». 
Ces deux comptes-rendus nous disent que nous que nous avons besoin de la foi si nous recherchons un remède ou un miracle, et que Dieu se sert souvent de matière créé pour l'exécution de ses œuvres.

Ainsi si quelqu'un croit fermement que la lumière de l’office de la Résurrection donnera une bénédiction à son foyer, alors on peut lui accorder crédit. Il ne faut jamais sous-estimer la puissance de la foi. Sur un plan plus spirituel, la lumière de la Résurrection doit être une illumination spirituelle, car sans cela nous ne pourrons jamais comprendre le sens véritable de la Résurrection et ce que Christ a fait pour l'humanité.
(d'après un article de Père Christophoros de Limassol
traduit et adapté par Maxime le minime)


Pourquoi la Pâque chrétienne ne peut pas être célébrée le même jour que la Pâque juive (Pessah)





Le VIIème Canon apostolique dit: "Si un évêque ou un prêtre ou un diacre célébre le saint jour de Pâques avant l'équinoxe de printemps avec les Juifs, qu'il soit déposé".
Le soleil passe par deux équinoxes au cours de l'année, l'un au printemps et l'autre dans la saison de l'automne. Ils sont appelés équinoxes parce que le jour est égal à la nuit et la nuit égale au jour. L'équinoxe d'automne se produit au cours de Septembre, l'équinoxe vernal ou du printemps se produit en Mars. En raison des irrégularités de la course du soleil dans son mouvement d'ouest en est, l'équinoxe vernal ne se produit pas toujours sur un seul et même jour. Au temps des Apôtres, c’était le 22 Mars, à l’époque du 1er Concile œcuménique,  c’était le 21 Mars et à notre période, il se produit le 8 ou même le 7 Mars. Ces dates sont en accord avec le calendrier julien de telle sorte que Pâques orthodoxe est toujours calculée selon ce calendrier et non pas le calendrier grégorien réformé. Le VII° canon apostolique interdit la célébration de Pâques avant l'équinoxe vernal. Les Juifs célébraient la Pâque à deux reprises. Les plus sages et les plus instruits des juifs observaient la Pâque après l'équinoxe, comme Moïse l'avait ordonné, et les Juifs moins cultivés la célébraient avant l'équinoxe, à quoi fait référence ce canon. La Pâque juive officielle et légale tombe le 14 du mois de Nisan ou de Mars et toujours après l'équinoxe. Le mois d'Abib ou Nisan, comme cela vint à être connu ensuite, commençait avec la première nouvelle lune après l'équinoxe. Le calendrier juif est d’abord lunaire, avec chaque mois commençant à la nouvelle lune, lorsque le premier quartier de lune devient visible après la lune noire. Dans les temps anciens, les mois nouveaux étaient habituellement déterminés par l'observation. Quand les gens observaient la nouvelle lune, ils en informaient le Sanhédrin. Lorsque le Sanhédrin avait entendu, selon deux témoignages indépendants et fiables, que la nouvelle lune s'était produite à une certaine date, ils déclaraient le Rosh Chodesh (premier jour du mois) et envoyaient des messagers pour dire à la population quand le mois avait commencé.


La Pâque chrétienne vient toujours après la Pâque juive, parce que c'était l'ordre historique des événements durant les temps de la Passion du Christ et la Résurrection L'évangéliste Jean écrit: " Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. "(Jean 18:28) Le passage "Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, - car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât.."(Jean 19:31) fait également référence à la Pâque juive. Que ce sabbat n’était pas comme les autres Sabbats, mais était un grand jour cela signifie que c’était Pessah. La Pâque juive a eu lieu le samedi et la Résurrection de notre Seigneur s'est produit durant les premières heures du dimanche. Célébrer Pâques, après la Pâque juive sert à nous rappeler cette vérité historique.
Il y a quatre facteurs qui sont pris en compte dans le cadre de la conclusion de la date de Pâques. 
Le premier est que Pâques doit toujours être célébrée après la survenance de l'équinoxe de printemps.
Le deuxième qu'elle ne doit pas être célébré avant ou le même jour que la Pâque des Juifs. Ces deux facteurs sont ordonnés par le présent VII° Canon apostolique. 
Le troisième est qu'elle ne doit pas être célébrée seulement après l'équinoxe vernal, mais également après la première pleine lune de Mars qui vient à se produire après l'équinoxe
Le quatrième est qu'elle ne doit pas être célébrée le premier dimanche qui suit la pleine lune. Ces deux facteurs sont dérivés de la tradition et non d'un quelconque canon.

La formule de Pâques "Le premier dimanche après la première pleine lune après l'équinoxe de printemps" est identique pour les Pâques ocidentales et orthodoxes, mais les deux églises fondent leurs dates sur des calendriers différents : les églises de l'Ouest utilisent le calendrier grégorien, le calendrier standard pour une grande partie du monde, et les églises orthodoxes utilisent le vieux calendrier julien. L'Eglise Orthodoxe Orientale applique également la formule afin que Pâques tombe toujours après la Pâque juive, puisque la Crucifixion et la Résurrection du Christ ont eu lieu après qu'il est entré à Jérusalem pour célébrer la Pâque. Dans l'Église occidentale, ceci est ignoré et Pâques précède parfois la Pâque juive de plusieurs semaines.



dimanche 4 avril 2010

LA LUMIÈRE SAINTE À JÉRUSALEM


La Sainte-Lumière à Jérusalem, qui paraît au Saint-Sépulcre chaque Samedi-Saint Orthodoxe (à 13.30 de l’après-midi) et que seulement le Patriarche Orthodoxe de Jérusalem peut recevoir. (Des évêques d’autres confessions chrétiennes échouent. Dieu les arrête par des miracles. (ex. La colonne fendue à l’ entrée de l’Eglise de la Résurrection).

CHRIST EST RESSUSCITE ! EN VERITE IL EST RESSUSCITE !




Grec: Χριστός Ανέστη! Αληθῶς Ανέστη!
Latin: Christus resurrexit! Resurrexit vere!
Hébreu: Ha Masheeha houh kam! A ken kam!
Roumain: Hristos a înviat! Adevărat a înviat!
Aromanian: Aromanian - Hristolu unghia! Daleehira unghia!
Tosk: Krishti u ngjall! Vërtet u ngjall!
Italien: Cristo è risorto! È veramente risorto!
Espagnol: Cristo ha resucitado! Verdaderamente, ha resucitado!
Portugais: Cristo ressuscitou! Verdadeiramente ressuscitou!
Français: Le Christ est ressuscité! Vraiment Il est ressuscité!
Hongrois: Kriztus feltàmadott! Valóban feltàmadott!
Finnois: Kristus nousi kuolleista! Totisesti nousi!
Arabe: Al-Masih-Qam! Hakkan Qam!
Syriaque: Meshiha qam! Bashrira qam!
Amharique: Kristos Tenestwal! Bergit Tenestwal!
Turc: Hristós diril-Dí! Hakíkatén diril-Dí!
Géorgien: ქრისტე აღსდგა! ჭეშმარიტად აღსდგა!
Arménien: Քրիստոս յարեաւ ի մեռելոց՜ Օրհնեալ է յայտնութիւնն Քրիստոսի՜
Azéri: Isa peyğǝmbǝr yenidǝn dirildi! bu bir hǝqiqǝtdir, o yenidǝvn dirildi!
Slavon: Христос Воскресе! Воистину Воскресе!
Russe - Христос воскрес! Воистину воскрес!
Ukrainien: Христос воскрес! Воістину воскрес!
Belarus: Хрыстос уваскрос! Сапраўды ўваскрос!
Serbe: Христос васкрсе! Ваистину васкрсе!
Bulgare: Христос възкресе! Наистина възкресе!



Macédonien: Христос воскресе! Навистина воскресе!
Croate: Krist uskrsnu! Uistinu uskrsnu!
Tchèque: Kristus zmrtvýchvstal! Opravdu zmrtvýchvstal!
Slovaque : Kristus zmŕtvychvstal! Skutočne zmŕtvychvstal!
Polonais: Chrystus zmartwychwstał! Prawdziwie zmartwychwstał!
Latvian: Kristus (ir) augšāmcēlies! Patiesi viņš ir augšāmcēlies!
Lituanien: Kristus prisikėlė! Tikrai prisikėlė!
Anglais : Christ is Risen! Truly he is risen!
Irlandais: Tá Críost éirithe! Go deimhin, tá sé éirithe!
Suédois: Kristus är uppstånden! Ja, Han är verkligen uppstånden!
Allemand: Christus ist auferstanden! Er ist wahrhaftig auferstanden!
Hollandais - Christus is opgestaan! Hij is waarlijk opgestaan!
Flamand: Christus is verrezen! Hij is waarlijk verrezen!
Mandarin - 基督復活了 他確實復活了
Taiwanais: Ya-So Deng Laï Lô! I ka'-sit Go Deng Laï Lô!
Vietnamien: Chúa ki-tô đã phục sinh! Qu̓a thật ngài đã phục sinh!
Japonais: ハリストス復活!実に復活!
Coréen: 그리스도께서 부활하셨습니다! 참으로 부활하셨습니다!
Malaisien: Krist sudah membangun! sesung guhnya dia sudah membangun!
Philippin: Si Cristo ay nabuhay! Siya nga ay nabuhay!
Chamorro: La'la'i i Kristo! Magahet na luma'la' i Kristo!
Indonesien: Kristus sudah bangkit! Dia benar sudah bangkit!
Hindi: Massih jee uthhā hai! Vāstav mẽ vo jee uthhā hai!
Malayalam: Christu uyirthezhunnettu! Theerchayayum uyirthezhunnettu!
Singhal: Kristhus vahanse uttanavu seka! sabavinma unvahanse uttanavu seka!
Urdu: Issa Masiha zinda ho gaya hai! haan yakeenan, wo zinda ho gaya hai!
Iranien: Issah Ghi-yam kard! Dar vagheh ou barkhasteh ast!
Pashto: Essa ra zhwanday shaway dey! Bey shaka che zhwandey shaway dey!
Kikuyu: Kristo nimuriuku! Nimuriuku Nama!
Tanzanien et Uganda: Kristu amefufuka! kweli amefufuka!
Lugandan: Kristo Azukkide! Kweli Azukkide!
Swahili: Kristo Amefufukka! Kweli Amefufukka!
Samoan: Ua toe tu le Keriso! Ioe ua toe tu Keriso!
Aleut - Kristus aq ungwektaq! Pichinuq ungwektaq!
Malgache: Kristy dia nitsangana tamin'ny maty! Eny efa nitsangana marina tokoa Izy!


jeudi 1 avril 2010

Genèse, division du temps et répartition des offices dans la vie liturgique orthodoxe

  • Dans la note 1,5 de la p.88 de l'extraordinaire travail de traduction de La Genèse de la Bible d'Alexandrie (aux éd. du Cerf) autrement dit la  Septante (LXX), qui est notre Bible à nous, Orthodoxes, et que nous devrions préférer à toute autre, on peut lire :


"Le parallélisme entre «soir et «matin» montre que le mot grec prōí a ici valeur nominale, ce qui n'est pas classique (ailleurs la LXX l'emploie comme adverbe: « au matin »). Les exégètes se sont interrogés sur ce « soir» et ce « matin». Philon y voit les bornes qui, séparant les opposés «lumière» et «ténèbres » fixent la mesure du temps (Opif. 33-35). Basile voit dans le soir la limite du jour pendant lequel les œuvres furent créées, auquel succède une nuit, à son tour limitée par «un matin », ce qui forme un jour complet (Hom. Hex. II, 8). Autres discussions sur la façon de délimiter une journée ap. Procope, 53 A. ­L'expression. « un jour », hēméra mía, est calquée sur l'hébreu. Le sens de jour «premier » qu'on lui attribue généralement vient de son contexte, puisqu'il inaugure une série (même phénomène pour l'emploi de «un », dans TM et LXX simultanément, en 2, 11 s. 4, 19; Ex 28, 17). Certains exégètes anciens, notant l'emploi de mía, et non celui de prōtē qui aurait signifié «premier », en déduisent qu'il s'agit d'un jour «unique », celui de l'isolement du monde intelligible (Philon, Opif. 15). Voir aussi Irénée, V, 23, 2 : un seul jour pour la création. Origène juge qu'on ne pouvait pas dire «premier» parce que le temps n'existait pas encore (P. Arch. IV, 3, 1). Pour Basile, « un» évoque le retour du même jour pour accomplir la semaine et donner une image de l'éternité (Hom. Hex. II, 8). Les chrétiens en feront une image du jour huitième après les jours du monde: jour du Seigneur et celui qui commémore à la fois la création du monde et sa re-création inaugurée à la résurrection du Christ, prélude de la Résurrection de la fin. Le mot «jour» est parfois interprété à l'aide de l'équivalence un jour = mille ans. Le jour « unique» sert aussi à dire que la création fut simultanée, les jours suivants ne faisant qu'exprimer l'ordre du Cosmos (Philon, Opif. 28 et chez les Pères cappadociens). Autres attestations d'exégètes variées ap. Procope 60 D-61 D. "

Ainsi  le jour ecclésiastique commence avec le soir. Par conséquent, dans les monastères, les offices quotidiens commencent avec les Vêpres (office du soir), puis les Complies, l'office de Minuit, les Matines (office du matin), La Première heure, La troisième Heure, La Divine Liturgie, la Sixième Heure et se terminent avec la Neuvième Heure. Dans les églises en ville, nous suivons le même cycle, mais avec moins d'offices : Vêpres, Matines,  Divine Liturgie et  Neuvième Heure.
Toute fête commence par les Vêpres et se termine à la Neuvième Heure, qui clôt la journée.

La fête de la Résurrection n'est pas une exception, mais pour que les gens puissent assister aux grands offices de la Semaine Sainte, l'Église a déplacé les offices par rapport à leur temps réel. Les offices du matin sont dits la veille au soir et les offices du soir le matin.

  • Ainsi, le premier office de la Semaine Sainte ce sont les Matines du lundi,  ["l'office de l'Epoux" (Νυμφίος)], et il est chanté le soir du dimanche des Rameaux.
  • L'office du mardi matin est chanté le lundi soir,
  • L'office du mercredi matin, le mardi soir,
  • L'office du jeudi matin,  le mercredi soir,
  • L'office du jeudi soir (la Sainte Cène - Μυστικός Δείπνος), le jeudi matin,

  • L'office du vendredi matin (L'office de la Sainte Passion avec les12 Évangiles) le jeudi soir,


  • L'office du vendredi soir  (la Descente de la Sainte Croix - Η Αποκαθήλωσις), le vendredi matin,

  • L'office du samedi matin (L'Epitaphios - Ο Επιτάφιος Θρήνος) le vendredi soir,

  • L'office du samedi soir,  le samedi matin,


  • Et L'office de la Résurrection du dimanche matin à minuit.

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