Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 28 novembre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 10. Fierté et humilité


Quand le premier ordre angélique fut entraîné dans sa chute et devint le corps des démons, les neuf autres ordres s’humilièrent, se prosternèrent et adorèrent la Toute Sainte Trinité, et ils se tinrent fermement à leur place pour se réjouir toujours. Nous aussi, mes frères, devrions réfléchir sur ce si grand mal qu'est l’orgueil, qui a fait déchoir de la gloire angélique le démon et l’a fait chuter en enfer où il brûle toujours. L’humilité a en revanche conservé les anges dans le ciel où ils se réjouissent à jamais dans la gloire de la Sainte Trinité.
Nous devrions davantage avoir à l’esprit que Notre Dieu infiniment miséricordieux déteste les orgueilleux et qu’Il aime les humbles, et lorsque nous voyons une personne humble, nous aussi, comme Dieu, devrions la voir comme un ange. Cette humble personne nous donne envie d'ouvrir notre cœur et de l’y blottir à l'intérieur, mais quand nous voyons quelqu'un de fier, nous le percevons comme un diable, et nous en détournons notre visage afin de ne pas le regarder.

Évitons donc l'orgueil, mes frères, parce qu'il est généré par le diable, c'est le chemin qui nous mène à l'enfer. Ayons l'humilité, car elle est angélique et c’est la route qui nous mène au paradis.
« - Comment ça se passe ici? Aimez-vous l'orgueil ou l'humilité? Celui qui aime l'humilité qu'il se lève et me le dise pour que je puisse prier pour lui.
  - J'aime l'humilité, ô saint de Dieu.
  - Enlève tes vêtements, mets des vêtements pauvres et promène-toi dans le marché. Tu ne vas pas le faire, tu as honte? Fais autre chose. Coupe la moitié de ta moustache et va au bazar. Tu ne feras pas cela non plus? Je ne dis pas cela pour toi uniquement, mais pour que les autres l’entendent aussi, de sorte que et vous ne puissiez pas dire que vous êtes humbles.
 - Me voyez-vous avec cette barbe? Elle est remplie d'orgueil...Puisse Dieu le déraciner de nos cœurs !
Un chrétien a besoin de deux ailes pour voler et aller au paradis: l'humilité et l'amour."
(version française de Maxime le minime)

mardi 24 novembre 2009

Aïcha, Lolita et les autres, ou la pudeur des jeunes filles...

Le jeudi 10 septembre 2009 à 04:00, on pouvait lire sur Actu France Soir / Service Etranger :Gaza - Les écolières chrétiennes obligées de porter le voile"Le gouvernement du Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza depuis 2007, a décidé de contraindre les jeunes filles chrétiennes à se couvrir la tête dans les écoles publiques..."

 Première remarque : On a beau défendre les "bonnes" causes et se sentir solidaire des peuples opprimés...si on est chrétien, on finit toujours par être l'objet d'une ferme volonté de soumission de la part d'un certain(?) Islam. En fait c'est une question de proportionnalité et de rapport de force en présence, de quota pour parler simplement. Le "bon" islam, c'est à dire "tolérant" selon les critères humanistes des droits de l'homme, laissant vivre tout le monde selon son propre mode de rapport au divin est tout simplement un islam minoritaire de par la proportion de sa population en pays de culture chrétienne... On peut dire "Culture chrétienne" parce que les droits de l'homme c'est simplement du Christianisme laïcisé, socio-moral sans transcendance. En revanche si l'islam est majoritaire quelque part, il finit toujours par vouloir soumettre à sa loi l'infidèle et à terme prévoir de le convertir par force ou de le supprimer s'il résiste. C'est toujours ce qui s'est passé dans l'histoire des dhimmis qui, par paliers, sont l'objet d'abord de séduction, puis de pressions diverses, enfin de persécution jusqu'au martyre. La sratégie ça existe ... 

 Deuxième remarque : Cette tenue imposée aux écolières «est « inacceptable » [...] elle « escamote l’enfance », et [...] les fait « ressembler à des vieilles » dit une jeune fille interviewée dans l'article de France-soir. Voilà une expression bien innocente qui prouve bien les préoccupations véritables de ces jeunes filles. En revanche le regard adulte posé sur elles n'a rien d'innocent puisque "depuis 14 siècles, [...] le musulman peut parfaitement épouser une fille de n’importe quel âge par un acte de mariage islamique. Mais ce mariage, ajoutent-ils, bien que totalement valide et complet, ne peut toutefois être consommé qu’à partir de l’âge de la puberté. Selon ces derniers, il en est ainsi en islam et le premier musulman à en avoir donné l’exemple est le Prophète lui-même (PSL) qui a épousé Aïcha Baint Abi Bakr lorsqu’elle avait 9 ans. Alors de deux choses, l’une : soit le musulman accepte cette loi islamique et la respecte, et dans ce cas, il est un musulman authentique et honorable ; soit au contraire, il considère l’action de notre Prophète (PSL) comme une horreur honteuse, et se révolte contre cette loi en la déclarant illégale ou dépassée, et dans ce cas, il cesse d’être musulman." écrit avec assez de logique Toure Sambi, directeur du quotidien malien Info-Matin - dans un article très argumenté consacré à "L'Age du mariage : Que dit le Code ?" Alors...? Voilà un texte qui pourrait en indigner beaucoup... Pourtant, qu'est-ce qui est le plus choquant ? 

Troisième remarque : Quand on voit comment le marché juteux de la mode bien décidé à faire du fric avec toutes les couches et tous les âges de la population "(sans discrimination" bien sûr car tout le monde a le droit d'être à la mode) en créant des besoins qui n'existaient pas, habille (et déshabille) les jeunes filles pubères et impubères en en faisant clairement des objets sexuels pour regard d'adulte, on a du mal à comprendre - ou plutôt on comprend - les campagnes stigmatisant la pédophilie depuis quelques années... et on peut comprendre que les petites tenues des adolescentes de nos contrées soient peu prisées par ceux qui ont à l'esprit la possible séduction qu'elles peuvent exercer sur la population mâle qui selon les cultures aurait du mal à freiner sa libido. Certes nous sommes dans des pays où les clubs naturistes exercent sur les esprits d'autant plus d'inhibition que la nudité et la proximité sont concentrées en un même lieu restreint... Apparemment une telle intériorisation de l'interdit n'est pas universellement partagée. Dont acte. Non ? 



Ce qui est clair c'est que les nouvelles Lolitas à peine vêtues en toutes saisons sont au côté pile de la pièce ce que les jeunes filles voilées (par force ou non) sont au côté face. Les unes comme les autres sont clairement désignées comme objets de désir soit à cacher soit à exhiber. Qu'est-ce qu'en pensent les féministes ? Où est la libération tant promise dans les années 70. 

Quatrième remarque : D'ailleurs à propos de libération, voilà des décennies que nos moralistes modernes se font un métier et une gloire de traquer le moindre discours "nauséabond", le moindre signe de censure morale de la part du moindre chrétien catholique ou protestant - quant à la sexualité particulièrement - la moindre allusion papale au préservatif donc, le moindre écrit, la moindre parole menaçant d'un retour à l'ordre moral insupportable. Et chacun de guetter vaillamment, sans relâche, et de conserver son regard sans faiblesse du côté de l'extrême-droite (évidemment intolérante, raciste, xénophobe, sexiste, homophobe, antisémite, machiste, paternaliste, nationaliste, pro-nazi, intégriste-catholique et j'en oublie certainement...) pour en empêcher la moindre expression, le moindre accès au pouvoir, craignant par dessus tout cet effrayant, toujours possible, retour de l'horreur absolue. Non sans effet certes , mais...

 Et si nos apprentis futurologues s'étaient trompés ( ce qui depuis quelques temps semble le privilège de tous les experts en divers domaines...) et si le retour à l'ordre moral venait "d'ailleurs", et même de cet ailleurs tant plaint et tant chéri, tant valorisé puisque non "judéo-chrétien" donc perçu comme libérateur, bon, excellent même, n'est-ce pas, pourvu qu'il soit en opposition à notre culture, étranger à nos mœurs, et rebelle au modèle d'intégration qui avait pourtant fonctionné jusqu'à présent avec toutes les vagues d'immigration précédentes se succédant depuis des siècles... Cela ferait un drôle d'effet non ? Où est la sagesse ?

lundi 23 novembre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 9. "Le diable"


"Ainsi, mes frères, le premier ordre des anges dont nous avons parlé plus avant est tombé à cause de l'orgueil et a cherché à être aussi glorifié avec Dieu à égalité. D'un être lumineux et des plus brillants, l'ange est devenu le plus sombre diable et l'ennemi du genre humain. Il est dans l'enfer où il brûle toujours. Quand nous entendons le mot diable, c'est bien de celui qui fut jadis le premier parmi les anges dont on parle, celui qui pousse les gens à l'orgueil, à l’assassinat, au vol, celui qui entre dans une personne morte, lui donnant l’apparence d’un vivant, et que l’on l'appelle un fantôme. [Enfin,] il est celui qui pénètre dans une personne vivante et qui prenant l’apparence du Christ, de la Toute Sainte, ou de quelque saint, monte et descend comme un possédé, en proclamant qu’il fait des miracles. C'est le diable qui possède une personne et l'amène à devenir épileptique et démoniaque. Mais Dieu soit glorifié, car Il nous a donné trois armes avec lesquelles le combattre. S'il y en a parmi vous qui sont possédés et qui souhaitent connaître la guérison, c’est chose facile : confession, jeûne et prière. Plus une personne se rend à la confession, jeûne et prie, plus le diable brûle et s'enfuit"
(version française Maxime Le minime)

mercredi 18 novembre 2009

Un hommage au Saint Patriarche Paul par Bute3CCCC




"[...]Il fut un pasteur humain, d’une humanité authentique qui appelle à la sainteté dans un chaos aux allures d’enfer. On peut dire qu’avec lui disparaît non pas tellement l’ère “communiste”, mais surtout l’empire austro-hongrois, le temps de la résistance acharnée et constamment humiliée contre les totalitarismes et l’empire ottoman.[...]"
(extrait d'un article de Père Aleksandr "Pavle, témoin de l’unité de la Foi Fraternelle"

Funérailles du Saint Patriarche Paul de Serbie


" Il ne peut y avoir aucun intérêt, individuel ou national, 
qui pourrait être utilisé comme une excuse pour devenir inhumain."

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Trois jours de deuil national ont été décrétés par le gouvernement serbe, le 16,17,et 18 novembre : Drapeaux en berne partout, programmes appropriés dans les médias, les lieux culturels et de divertissement.
A la fin des 40 jours traditionnels de deuil de l'Église le Saint Synode des évêques devrait faire son choix pour élire un nouveau Patriarche.

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 8."Le 'Notre Père"


"Le Dieu de Toute Miséricorde et de Toute Compassion est et est nommée Amour, il est et est nommé Trinité. Mu par la compassion, le Seigneur a d'abord créé dix ordres d'anges. Les anges sont des esprits de feu, immatériels comme l'est notre âme. Chaque ordre est aussi nombreux que les étoiles dans le ciel. Qu'est-ce qui a poussé Dieu à les créer? Sa compassion. Nous aussi, mes frères, si nous souhaitons appeler Dieu notre père, nous devons faire preuve de compassion, et être cause de joie pour nos frères, et nous pourrons alors appeler Dieu Père [en disant]: "Notre père qui es aux cieux..." Si, toutefois, nous sommes sans merci, que nous avons le cœur dur, que nous empoisonnons nos frères et que nous mettons la mort dans leurs cœurs, ce n’est pas Dieu que nous devrions appeler notre père, mais le diable, car le diable - et non pas Dieu - veut que nous soyons la cause de l’empoisonnement de notre frères."

dimanche 15 novembre 2009

PATRIARCHE PAUL de SERBIE Mémoire éternelle !

Depuis ce matin 10:00 repose dans le Seigneur
 le Patriarche Paul de Serbie.
Mémoire éternelle ! Mémoire éternelle ! 
Mémoire éternelle !


mercredi 11 novembre 2009

ST MARTIN , égal aux apôtres, St patron de la FRANCE




St Martin, bien que saint de l'Église indivise orthodoxe, n'est pas très connu en dehors de la partie occidentale de la Chrétienté. Il est pourtant inscrit sur le calendrier "oriental" mais on le fête le 12 novembre et non pas le 11. Le 11 et le 12 novembre sont passés...mais  seulement dans le calendrier grégorien !  Donc, on a encore du temps d'ici la même date du calendrier julien et parler de St Martin est encore d'actualité.

Reliquaire du XIV° siècle (ayant contenu sa tête)
 que l'on peut voir au Louvre

En "occident " à sa mort St Martin est rapidement devenu le premier saint non martyr le plus vénéré et son saint corps est devenu l'objet d'un culte d'une extraordinaire dévotion.
 St Perpetuus, le saint et sixième évêque de Tours (461-491), fit construire pour St Martin un grand sanctuaire en remplacement de la petite chapelle de St Brice qui abritait son tombeau . C'est ainsi qu'une première basilique put recevoir non seulement tous les pèlerins de Touraine et de Francie mais les rois mérovingiens eux-mêmes. Quand Clovis attribua sa victoire de 507 à la protection de Saint Martin et Saint Hilaire, St Martin devint alors le saint patron des Francs. Les Mérovingiens furent imités ensuite par les Carolingiens et plus tard par les Capétiens qui se déclarèrent "abbés laïcs de St Martin de Tours", c'est à dire protecteurs officiels du sanctuaire..

Le manteau de St Martin devint une relique très précieuse dans notre pays. Mais il ne s'agit pas de la moitié du manteau rouge de l'officier qu'il avait été et qu'il avait partagé avec un pauvre qui lui était apparu en songe sous les traits de Notre Seigneur Lui-même, il s'agit plutôt de son vêtement épiscopal, sa chape d'évêque, vêtement bleu. On peut noter dans des archives de 678 que cette chape fait partie du Trésor Royal de France et qu'elle est portée comme protection dans les batailles si bien qu'ensuite le bleu du drapeau français est considéré par une certaine tradition comme la couleur de notre Saint Protecteur et Patron de la France.


Une relique existe dans l'église de Bussy-Saint-Martin, connue sous l’appellation de la "Manche de Saint Martin" elle a été archivée sous l'appellation de "Fragment d’un ancien vêtement vénéré sous le nom de « chape de Saint-Martin ». Un article intéressant fait le point sur son authenticité.


Le mot chape est un mot très intéressant. Il vient du mot latin caput qui, tout au long de son évolution historique du latin au français, a donné entre autres les mots français suivants : cape, capuchon, capitale, capitulaire, capituler, décapiter, chapitre, chape, chapelle, chapeau, chef, et toutes les utilisations dans différents contextes de ces mots qui ont tous un rapport avec le sens premier du mot latin : la tête, qui se trouve en haut du corps, dans sa partie supérieure donc, qui  est ainsi  la partie la plus importante, qui est la partie première, princeps du corps, qui commande l'ensemble  en quelque sorte etc.

“Quand tu seras parvenu jusqu’en Égypte, ce pays-là, si fier qu’il soit du
nombre et des miracles de ses saints, devra se résigner à apprendre de toi
ceci: ni à l’Égypte, ni à l’Asie entière, l’Europe ne le cède en rien, à ne
leur opposer que Martin.” (Sulpice Sévère)

St Martin est omniprésent en Europe de l'ouest non seulement par le nombre d'églises qui lui sont consacrées mais également par le nombre de hameaux, villages et de villes qui portent son nom. En fait il pourrait être le saint patron de toute l'Europe de l'ouest. Un article de wikipedia à lire leur est consacré. Mais aussi par la quantité de personnes qui portent son nom comme nom de famille que ce soit en français ou dans d'autres langues et les Martín, Martens, Martinet, Martinon, Martineau, Martinez, Martini, Μάρτινος Martinov, Martinović, Martinovitch, Мартинович sont tous des fils de Martin qui peuvent le considérer comme leur Saint Patron. Simone Martini le peintre italien du XIV°s. ne s'en est d'ailleurs pas privé en peignant de fresques les murs de la Cappella di San Martino à Sienne. Une exposition consacrée à son héritage au Petit Palais à Avignon prolongée jusqu'au 30 novembre montre la persistance de l'icône dans l'art pictural de l'époque et c'est bien intéressant de voir cette sorte de pont à Avignon.

St Martin est associé à bien d'autre domaines...
Voici une bien jolie histoire sur un non moins joli oiseau :

le Martin-pêcheur

La Tradition raconte qu'un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, St Martin explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens…on donna ainsi son nom (de façon elliptique évidemment "oiseaux pêcheurs dont parlait Martin" ) à ces oiseaux qui sont d'ailleurs comme revêtus d'une chape bleue..

Une autre tradition rapporte le miracle suivant :
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Lys St Martin

En plein mois de novembre, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et Tours, lors du transport de sa dépouille, les fleurs se sont mises à éclore …c'est ainsi que ce prodige a donné naissance à l'expression “Été de la Saint-Martin“.

Dans le synaxaire on peut lire :

"[...] le siège épiscopal de Tours étant devenu vacant, le clergé et les fidèles de la ville parvinrent, à l'aide d'un stratagème, à arracher le serviteur de Dieu à sa solitude et à le consacrer malgré lui évêque (371). 
Ce changement d'état ne lui fit pas toutefois changer de manière de vivre: même humilité dans l'âme, même pauvreté dans les vêtements et dans la nourriture. «Il avait toute la dignité d'un évêque, sans abandonner le genre de vie et la vertu d'un moine», dira son biographe Sulpice Sévère. II renonça même à loger dans la riche demeure épiscopale et s'installa dans une cellule proche de l'église. Mais, constamment dérangé par les visiteurs dans ses saintes occupations, il s'installa ensuite dans un ermitage, situé dans un lieu désert, à deux milles de la cité: ce qui allait devenir le célèbre monastère de Marmoutier. L'évêque habitait une cellule de bois, et les nombreux frères qui vinrent se joindre à lui avaient établi leurs demeures dans des grottes de la montagne qui surplombait. II y avait là environ quatre-vingts moines qui vivaient dans une parfaite pauvreté évangélique: ne possédant rien en propre, ils vivaient unis par une fraternelle charité, ne travaillaient que le peu de temps nécessaire pour subvenir à leurs besoins, et consacraient leurs jours et leurs nuits à la prière et à la méditation, sous la direction paternelle de saint Martin. 
Épris de solitude, le serviteur de Dieu n'en était pas moins évêque conscient de sa mission apostolique dans cette Gaule encore partiellement christianisée. L'Évangile avait pénétré dans les villes, mais les campagnes étaient encore livrées aux cultes idolâtres et aux superstitions. Ce fut Martin qui organisa le premier des paroisses rurales dans son diocèse: II parcourait les campagnes en proclamant le message du Salut, confirmait la vérité de ses paroles par de nombreux miracles, et amenait les populations païennes à détruire d'elles-mêmes les temples des idoles pour les remplacer par des églises. La réputation de thaumaturge de l'évêque de Tours devint même si grande qu'elle dépassa les limites de son diocèse, et on a pu l'appeler l’apôtre des campagnes. Partout où il passait, les miracles abondaient, les malades guérissaient, les morts ressuscitaient, les incrédules trouvaient la foi, comme si le Christ Lui-même était présent à nouveau dans la personne du saint. 
Sa réputation était si grande que son autorité s'imposait même aux plus grands personnages. A trois reprises, il se rendit à Trèves, résidence de l’empereur d'Occident, pour intercéder en faveur de son peuple ou pour obtenir de l'empereur Maxime, qui usurpa le pouvoir de 383 à 388, qu'il ne condamne pas à mort certains hérétiques du parti de Priscillien. Sans crainte du souverain le saint prélat gardait à la cour la même attitude noble et assurée que lui donnait partout sa sainteté. II ne craignait pas de lui montrer crûment la prééminence de la dignité épiscopale sur l'autorité temporelle, et provoqua une telle admiration de la part de l'impératrice ; que celle-ci insista un jour pour le servir à table comme une humble servante. Dans les campagnes auprès des paysans païens comme à la Cour, dans la solitude de son monastère comme dans son évêché, saint Martin montrait toujours une humilité et une charité exemplaires; persévérant toute sa vie dans le jeûne et la veille, «l'élan de son âme était toujours tourné vers le ciel». «Jamais Martin n'a laissé passer une heure, un moment sans se livrer à la prière ou s'absorber dans la lecture. Et encore, même en lisant ou en faisant autre chose, jamais il ne cessait de prier Dieu. Jamais personne n'a vu Martin s'irriter ni s'émouvoir, ni s'affliger, ni rire. Toujours un, toujours le même, le visage resplendissant comme d'une joie céleste, il semblait en dehors de la nature humaine. Dans sa bouche, rien que le nom du Christ; dans son âme, rien qu'amour, paix et miséricorde» (Sulpice Sévère Vie de St Martin 27) 
Mais comme le Christ et tous Ses fidèles disciples, le saint dut supporter des épreuves de la part de certains de ses collègues dans l'épiscopat, (jaloux de ses faveurs auprès des grands comme parmi le peuple. Même de la part de certains de ses proches, Martin endura calomnies, mépris, injustes accusations, mais jamais il ne se départit de sa sérénité et de sa charité. S'étant rendu un jour dans une de ses paroisses rurales pour réconcilier les (clercs de cette église, malgré ses quatre-vingt-un ans, le saint tomba malade. II rassembla alors ses disciples et leur annonça sa mort prochaine. : Comme ceux-ci se lamentaient et le suppliaient de ne pas les laisser orphelins, Martin leur répondit en se tournant vers le Seigneur: «Seigneur, si je suis nécessaire à ton Église, je ne refuse pas de souffrir. Que Ta volonté soit faite!» Refusant tout réconfort, il persévéra jusqu'à la fin dans la prière." 
(extrait du Synaxaire traduit par Père Macaire de Simonos Petra du  Mont Athos)

Quand on lit cet extrait on se prend à rêver sur la façon dont on choisissait un évêque "dans le temps". Certes l'acclamation "Axios" avait vraiment du sens pour le peuple chrétien.  Dans ce genre d'élection, on ne nommait pas encore systématiquement un futur cadre au service de la hiérarchie ecclésiastique ni un prince de  l'église,  et/ou au service des princes de ce monde. On choisissait un pasteur des âmes expérimenté, un ascète, un homme de prière, qui n'avait aucune ambition de carrière, autrement dit un saint...Le peuple de Dieu manque d'audace par les temps qui courent...
"Toujours un, toujours le même, le visage resplendissant comme d'une joie céleste, il semblait en dehors de la nature humaine." Nul besoin d'aller en extrême-orient pour trouver un guru pour gogos ou un Lama exotique, la sérénité tant vantée des maîtres tibétains était là à portée de main chez un Saint chrétien...
Et enfin encore une remarque :
C'est tout de même remarquable que bien des saints et non des moindres suivant l'exemple de Notre Seigneur rejeté, trahi et persécuté par les siens l'ont été par leurs frères religieux eux-mêmes : St Théodore Studite, St Maxime le Confesseur, St Nectaire d'Egine, St Seraphim de Sarov,  St Silouane l'Athonite, St Martin de Tours... etc.

Tombeau de St Martin  dans la crypte de la basilique à Tours

 Seigneur Jésus, notre Sauveur et notre Dieu,
par les prières de Saint Martin et de tous nos Saints pères
aie pitié de nous !
St Martin de Tours, St Martin le Miséricordieux, protège notre pays la France
et intercède auprès de Notre Sauveur afin que notre peuple retrouve la foi authentique de ses pères !


- Vous trouverez son acathiste composé par Claude Lopez-Ginisty à cette adresse
- Le Centre culturel européen lui a consacré toute une étude que vous pourrez lire ICI
- Charles de Foucaud lui a adressé une émouvante prière
- J'ai consacré un tableau de Pinterest à ses nombreuses représentations 


lundi 9 novembre 2009

St NECTAIRE d'EGINE, précieux diamant de l'Orthodoxie


St Nectaire, notre ami et notre père, prie Dieu pour nous !

La Sainte Église orthodoxe du Christ est l'espace dans lequel l'homme trouve sa destination, le but de son existence et, enfin, la source de toute capacité à atteindre les sommets de la vertu et donc par la grâce divine, c’est là que l’homme devient capable de se transformer pour sa déification. C’est dans l'Église que se trouve l'atelier spirituel où se forme l’icône du visage du Christ dans la nature humaine, et l'homme devient une icône vivante de Dieu. C’est à travers la vie de chaque fidèle que se fait le témoignage de la vie du Christ.
L'homme n’est sanctifié et sauvé que quand il est dans le sein de l'Église orthodoxe ; au-delà il n'y a pas de bénédiction, pas de salut. L'existence des saints est la preuve tangible qu'il n'y a de salut offert par le Christ que dans l'Église qu'Il a lui-même fondée par Son sang. Ce salut est offert à tous ceux qui croient en son nom et suivent ses commandements. Dans les hérésies et les schismes, pas de salut et donc pas de saints.
C’est dans le peuple de notre sainte Église orthodoxe que se trouvent les êtres qui ont prouvé qu'ils sont de véritables amis du Christ, qui ont rejeté les actions pécheresses du monde, ont pris la croix, et L’ont suivi. Dans l'âme des saints, l'Esprit Saint allume la flamme de l'amour divin, et ayant considéré toutes choses, ils les perçoivent comme vaine gloire de ce monde et comme déchets dénués de valeur.
Les saints réchauffent par leur exemple les âmes fidèles que le péché a gelées. Ils sont la lumière du Christ qui brille dans les ténèbres et nous montrent notre le droit chemin de la piété et d’une vie bonne, vertueuse et morale.
Les Saints sont les étoiles de l'Église invisible, ils reflètent la lumière du Christ dans le monde, en nous donnant de l’espoir et des forces, renforçant la foi et la piété des fidèles chrétiens.
Une nouvelle étoile de notre Église orthodoxe est apparue, c'est le saint célébré aujourd'hui par le Patriarcat grec orthodoxe d'Alexandrie,  Nektarios Kefalas, Métropolite de la Pentapole, qui, par son travail, son humilité, son silence et sa longanimité, recueillit par la grâce de Christ, le nectar des vertus , et devint le vase précieux des dons divins de l'Esprit Saint, par la hauteur de son humilité, et la profondeur de son amour.
La vie ascétique, a pu devenir le vase d’albâtre empli des parfums odoriférants de l'Esprit Saint et le médiateur des âmes les plus chaudes. Saint Nectaire est apparu comme une torche lumineuse qui éclaire généreusement le cœur des gens pieux de la lumière des enseignements évangéliques. Il est apparu comme un digne serviteur de la Parole de Dieu et le berger digne et serviteur des mystères divins
Vivant une vie vertueuse, pure et dépourvue de malice il fut envié, banni, calomnié, méprisé par le monde, et pourtant il subit chaque épreuve en silence et humblement. Il a toujours eu ,profondément enracinées dans le cœur, les paroles du Christ, qui nous a prédit : "S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi». Le diable, cependant, voyant l'esprit combatif du saint, entama une guerre contre le serviteur de Dieu.
Quand quelqu'un décide de suivre Dieu, cela contrarie le diable, alors lui, de son coté, attise l’ardeur de tous ceux qui font sa volonté. Le diable ne combat pas ceux qui vivent une vie de péché, ceux qui ont rejeté le Christ, ceux qui sont tombés dans l'hérésie ou le schisme. Ceux-ci ne l'intéressent pas, parce qu'il les a dans sa main. Il combat ceux qui parcourent le sentier de Dieu, le chemin de la vertu et de la repentance.
L'Apôtre Paul nous enseigne que «notre lutte n'est pas contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités et le prince de ce monde de ténèbres."
St Nectaire était une éminente personnalité dans sa lutte spirituelle contre le mal et c’est un brillant exemple pour tous les croyants de toutes les époques.



A notre époque où les idéaux, les valeurs morales et les vertus sont attaqués par les puissances laïques et sombres de ce monde, la personnalité de Saint Nectaire s’offre comme un phare qui éclaire les âmes qui luttent et les guide vers le havre de salut qu’est le Christ.
St Nectaire fut le continuateur des traditions des Pères de l'Église orthodoxe et a pu faire des miracles, aussi bien quand il était vivant qu’après sa mort. Son corps est resté plus de vingt ans sans corruption, duquel émanait un parfum indéfinissable de sainteté, myrrhe de l'Esprit Saint. Saint Nectaire a été réhabilité dans l’ordre canonique par le Patriarcat orthodoxe grec ces dernières années, et le Patriarcat du bienheureux Pape et Patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique - Petros VII , par une décision du synode a demandé pardon pour tous ceux qui lui ont fait du tort. Il a alors réinscrit son nom dans la liste des évêques canoniques du patriarcat d'Alexandrie. Au moment où les célébrants ont apporté l'icône du saint dans la salle du synode, l’espace a été inondé d'un céleste parfum.
Le saint vient aussitôt en aide à ceux qui invoquent son nom avec foi et dévotion. Ceux qui ont glorifié Dieu dans leur vie sont glorifiés dans son Église.
Ce moment sacré nous invite à nous remémorer quelques mots du saint Ancien Amphilochios Makris, décrivant sa rencontre avec St. Nectaire. "J’ai vu un saint vivant, un modèle du véritable esprit orthodoxe. L'entretien avec lui a inondé mon âme de sentiments de respect et de dévotion pour la sainteté, et j’ai vu de mes yeux son grand amour, son extrême humilité et de la profondeur infinie de sa vie spirituelle. C’est sur elle que j’ai pris appui lors de mes tentations de ma vie monastique.
Il n’y avait aucune fraude dans son cœur, mais un désir ardent consumait son âme :  voir la vie monastique se répandre parmi son peuple, pour que l'Église soit en mesure de trouver les soldats qui lui soient consacrés afin d'augmenter la puissance et le prestige des bastions du christianisme, nos monastères.




La fête de Saint Nectaire aujourd'hui nous apporte le message suivant.
Tout d'abord, Dieu toujours, à toute époque, suscitera des saints en vue d'encourager et de renforcer la foi chrétienne. En second lieu, c'est seulement quand quelqu'un a un lien vivant avec l'Église du Christ qu’il peut atteindre les sommets de la sainteté. car loin de l'Église, pas un ne peut être sanctifié ni sauvé.
Saint Nectaire, par ses actes et ses paroles s’est avéré être un évêque digne , et est ainsi apparu comme un temple de l’Esprit Saint, prouvant que l'homme de notre temps et de tous les temps peut se sanctifier et à
atteindre les sommets de la divinisation.
(version française de Maxime le minime
d'après http://vatopaidi.wordpress.com )
>>Voir son Acathiste 

samedi 7 novembre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 7. "L'amour en action"

St Kosmas était un homme du peuple, un homme simple, ce n'était pas un brillant théologien mais il savait parler au cœur des hommes simples comme lui et son travail missionnaire porta des fruits magnifiques :




« Même si nous faisons des milliers et des milliers de bonnes œuvres, mes frères: jeûne, prière, aumône, même si nous versons notre sang pour notre Christ et que nous ne disposons pas de ces deux amours, mais qu’au contraire nous avons de la haine et de méchanceté envers nos frères, tout le bien que nous avons fait, cela vient du diable et nous allons en enfer.

Mais, dites-vous, nous allons en enfer, malgré tout le bien que nous faisons à cause de ce peu de haine ? Oui, mes frères, parce que la haine est un poison du diable, et tout comme lorsque nous avons mis un peu de levure dans une centaine de livres de farine, il a une telle puissance qu'il provoque l’augmentation de toute la pâte, ainsi en est-il de la haine. Elle transforme tout le bien que nous avons fait en poison du diable.

L'amour en action
– Comment allez-vous par ici, mes frères? Y a-t-il de l'amour entre vous? Si par hasard vous voulez être sauvé, ne recherchez rien d'autre dans ce monde, excepté l'amour. S'il y a quiconque ici parmi votre noblesse qui a cet amour pour ses frères, qu'il se lève et qu’il me le dise pour que je puisse prier pour lui aussi et que je demande à tous les chrétiens de lui pardonner. Il recevra un pardon tel qu'il ne pourrait l'acheter des milliers de pièces d'or. « Ô Saint de Dieu, aimez Dieu et mes frères."
– Bonjour, mon enfant, tu as ma bénédiction. Quel est ton nom?"
– Kostas.
– Quel est ton métier?"
– Je m’occupe des moutons.
– Est-ce que tu pèses le fromage que tu vends ?
– Oui, je le fais."
– Toi, mon enfant, tu as appris à peser le fromage, et moi à peser l'amour. Est-ce que la balance a honte de son maître?"
– Non
– Maintenant, je vais peser ton amour et s'il est vrai et non faux, alors je vais prier pour toi aussi et je vais demander à tous les chrétiens ici de te pardonner. Comment puis-je savoir, mon fils, si oui ou non tu aimes tes frères?
Maintenant, moi qui erre et enseigne de par le monde je peux dire que j'aime M. Kostas aussi chèrement que j'aime mes propres yeux. Mais vous ne le croyez pas. Vous voulez me tester d'abord et ensuite vous allez croire.
J'ai du pain à manger et tu n'en as pas. Maintenant, si je t’en donnes puisque tu n'en as pas, cela montrera que je t'aime. Mais si je mangeais tout le pain en te laissant partir avec la faim, qu'est-ce que cela montrerait ? Cela montrerait que cet amour que j'ai pour toi est faux.
J'ai deux verres de vin à boire, tu n'en as pas. Si je te donnes à boire, alors je montrerai que je t'aime. Mais si je ne t’en donnais pas alors l'amour serait faux.
Tu es triste. Ta mère et ton père sont morts. Si je viens à toi pour te consoler, alors mon amour est vrai. Mais si, pendant que tu pleurais et pleurais, je mangeais, buvais et dansais, mon amour serait faux.
– Aimes-tu ce pauvre garçon?
– Oui.
– Si tu l'aimais, tu lui achèterais une chemise parce qu'il est nu, afin que lui aussi se mette à prier pour ton âme. Alors, l’amour serait vrai, mais maintenant il est faux.
N'est-ce pas vrai mes chrétiens? Nous ne pouvons pas aller au paradis avec un amour faux. Maintenant si vous voulez rendre votre amour aussi vrai que de l'or, prenez et vêtez les enfants pauvres et alors je demanderai que vous soyez pardonnés. Allez vous le faire ? "
– Oui.
– Frères chrétiens, Kostas a appris que l'amour qu'il avait, jusqu'à présent, était faux et il veut le rendre aussi vrai que l'or. Il va vêtir les enfants pauvres. Et parce que nous lui avons enseigné, je vous prie de dire à M. Kostas trois fois: "Que Dieu lui pardonne et aie pitié de lui." » 
(version française par Maxime le minime)

vendredi 6 novembre 2009

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! »

Sur le site on pouvait lire :
mercredi 04 novembre 2009

L'Italie défend son crucifix à l'école




La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie était une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions. : Reuters

Tollé après une décision de la Cour européenne des droits de l'homme
 contre la croix dans les salles de classe.

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! » La ministre italienne de l'Éducation, Mariastella Gelmini, n'a pas mâché ses mots, hier, en apprenant la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme. Les magistrats de Strasbourg ont jugé, à l'unanimité, que la présence de crucifix dans les écoles est une « atteinte au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions ».
Alors que le catholicisme n'est officiellement plus la religion d'État depuis 1984, cette religion est encore prépondérante. Une ordonnance adoptée sous le fascisme dans les années 1920, imposant la présence des crucifix dans les salles de classe, n'a jamais été abolie.
C'est en 2002 qu'une mère de famille d'Abano Terme (nord) s'insurge en réclamant à l'école publique de ses deux enfants d'enlever la croix des salles de classe. Après avoir essuyé des refus jusqu'en conseil d'État, elle a reçu l'appui de la Cour européenne... déclenchant une salve de critiques.
Le Vatican dénonce la « myopie » des juges de Strasbourg. Le gouvernement Berlusconi a immédiatement présenté un recours. « L'égalité de traitement entre les religions ne doit pas se transformer en une négation de nos racines, a lancé Mara Carfagna, ministre de l'Égalité des chances. Les vraies limitations à la liberté individuelle sont autres : je pense à la burqa ». Même la gauche a pris fait et cause pour la croix : « Une vieille tradition comme le crucifix ne peut pas être considérée comme une offense », dit le leader du Parti démocrate, Pierluigi Bersani.

Milan. De notre correspondante Jessica AGACHE.

mercredi 4 novembre 2009

Et vous qui dites-vous que je suis ? par Av. Aleksandr Winogradsky

extrait de son blog : http://abbaa.blog.lemonde.fr/

Et vous qui dites-vous que je suis ?
par av Aleksandr, prêtre orthodoxe (Israël)
En Israël, les communautés sont très variées, colorées, un peu “hawaiienne” des Etats-Unis ou bien “coloured/kleurkinge (métissées)” du côté du Sud-Est/Ouest africain. La société arabe est extrêmement bigarrée. On le sait peu. La Vieille Ville chrétienne est peuplée par toutes sortes de nations qui se sont fixées pour diverses raisons entre le Lieu de la Résurrection et le mont du Temple.

Le 25 octobre: l’Autriche fêtait localement le Nationaltag, jour de l’indépendance-neutralité d’une fédération rescapée de l’empire austro-hongrois (1955). A Jérusalem, il faut découvrir cette chapelle typiquement tyrolienne recouverte d’ex-votos en l’honneur des Habsbourg et collatéraux.
Le 24/10, on fêtait la fête nationale arménienne en commémorant Saint Mesrob et autres saints Traducteurs des Ecritures en cette langue si vitale pour l’Eglise, l’héritage universel. Le 28/10, les Héllènes fêtaient le Jour du “OXI/Non” déclaré en 1940 contre le fascisme et le nazisme. Il complète le 25/3, autre jour de l’indépendance grecque. Le Patriarche Théophilos III a célébré au Saint Sépulcre/Anastasis un office d’action de grâces. Le clergé et le consul sont grecs et les fidèles sont venus par avion, soutenir la Grèce de Jérusalem. Une présence réduite, mais qui appartient à cette terre. Deux prêtres arabes et votre chroniqueur à l’identité polychromatique apportaient une touche symphonique en cet instant irénique.
Une réception suivit au patriarcat : des élèves de nos écoles, des petits Arabes, ont chanté des refrains de nos campagnes du Péloponnèse tandis que le corps professoral grec et surtout arabe venait congratuler le patriarche, le consul… Voici 10 ans, des “allogènes” (Russes, Roumains, Géorgiens,…) se seraient joints à la fête. Aujourd’hui, chacun chez soi dans ses égos identitaires. Soudain, notre Archevêque Attallah de Sebastié (Théodosios en grec), Palestinien fortement identitaire, déclara, dans son arabe remarquable (il sait combiner langue chrétienne et musulmane), combien la lutte pour la liberté grecque devait s’exprimer dans le patriarcat grec-orthodoxe, en particulier en Al Quds/La Sainte (= Jérusalem). Peu de gens comprirent, il y eut un silence… On ne se choisit pas dans l’Eglise. Nous sommes tous frères. Au point qu’on ne remarque même plus l’absence des représentants de l’Etat hébreu comme de l’Autorité palestinienne. C’est pourtant un jour très fort dans l’histoire grecque… et sans nul doute, pour le devenir européen.
Ici, l’identité est flottante. Pour des Français, cela rappelle le film “Jamais le Samedi”: des héritiers juifs arrivent en Israël du monde entier pour une histoire d’héritage. Actuellement, nous traversons une période de criminalité plus sensible. Doucement les basses! On reste cool par chez nous : les judéo-Yankees donnent dans le western et oublient les règles élémentaires des 10 Commandements. Les vrais-faux-falsifiés-refaits judéo-Soviético-caucasiens oublient le respect de tout habitant et l’honneur du à la famille, fondamentaux dans ce pays. Ces valeurs sont souvent rappelées par le Président Shimon Peres, lui-même de la première génération issue de cette frontière slavo-soviétique.
Est-ce pourtant la question?
Le judaïsme a une question récurrente: “Mi El kamokha/מי אל כמוך - Qui est un Dieu comme Toi?”. Jésus interroge ses disciples: “Aux dires des gens qui suis-je?” - “Pour les uns Elie, pour d’autres Jérémie ou l’un des prophètes”. Jésus poursuit: “Et pour vous qui suis-je?” Simon-Caïphe-[Pierre] se prononce: “Tu es le messie, le fils du Dieu vivant”. “Heureux es-tu Simon, fils de Ionas, car cette révélation t’est venue non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est aux cieux”. (Matthieu 16,15-19).
On peut être d’accord ou pas : nul ne choisit son identité de base ; on la reçoit, on y adhère. La foi n’est pas la religion. Ici, elle fonde l’identité. Mais cela consiste à se reconnaître dans une histoire: “Simon, bar Ionas” = le premier prêtre qui célébra dans le Temple de Jérusalem (Siracide 50,1). Pierre porte le même nom, dans une situation de renouvellement et continuité de la foi. Nous faisons tous partie d’une histoire qui nous enracine dans une terre, des cultures, des langues, des attitudes morales.
En revanche, il est bien plus difficile de percevoir l’unité viscérale de l’être humain comme Image et Ressemblance du Créateur. Une unité qui permet de faire des choix ouverts à partir de valeurs qui n’excluent personne.
Tel est le sens hébraïque du Nom divin: “אהיה שר אהיה - Je suis Celui qui Suis = Je suis en train de devenir Celui que Je deviendrai (perpétuellement)” (Exode 3,14). Cela irrite, agace prodigieusement: être en mouvement? Alors que la retraite est reculée, que le voisin est un “affreux”, que le pouvoir d’achat s’effondre…!!! Eh bien, non. Nous sommes faits pour hériter notre identité. Tout notaire le dirait : tant que la personne n’est pas morte, tout est possible.
L’identité n’est pas faite pour mourir, mais pour vivre.

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