Le Procureur général de Thessalonique a préconisé une intervention immédiate de l'État grec à la Sainte Montagne pour mettre au pas les moines d'Esphigmenou...
vendredi 30 mai 2008
ESPHIGMENOU/PATRIARCAT OECUMENIQUE = pile / face de la même pièce
Le Procureur général de Thessalonique a préconisé une intervention immédiate de l'État grec à la Sainte Montagne pour mettre au pas les moines d'Esphigmenou...
Poème de St. NIKOLAÏ VELIMIROVITCH mis en musique
St Nicolas Velimirovich de Jitcha ]
Peuples réjouissez-vous, nations entendez :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les étoiles dansent, les montagnes chantent :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les forêts murmurent, les vents fredonnent :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les mers se courbent, les animaux rugissent :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les abeilles essaiment et les oiseaux chantent :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les anges se lèvent pour chanter trois fois :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Le ciel vous rend humble et élève la terre :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Les cloches carillonnent pour dire à tous :
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
Gloire à Toi ô Dieu, toute chose t’est possible,
Christ est ressuscité, et apporte la joie !
mercredi 28 mai 2008
dimanche 25 mai 2008
KYRIELLES
Je sais que cela pourra faire bondir ceux qui sont avant tout attachés à la saine doctrine théologique et ecclésiologique mais j'ai le sentiment que quand on aura vraiment trouvé l'équivalent non seulement sémantique mais aussi sonore et rythmique de [Κύριε έλέησον] ou de [Господи помилуи] ( je serais d'ailleurs bien curieux d'entendre ce que ça donne en chinois ou en japonais [主、憐れめよ。]...) et le réciter à la même fréquence, avec la même intensité on ne pourra plus avoir de doute sur l'achèvement de l'édification l'Eglise locale...
Il est d'ailleurs remarquable que la formule Kyrie eleison ait été conservée intégralement jusqu'à nos jours dans l'Eglise romaine, même si la récitation en a été réduite à presque rien (Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison) de même qu'on a condensé la liturgie d'ailleurs comme si la présence du fidèle dans le temple devait être toute de concentration mentale sur l'essentiel en un temps réduit, posture volontariste toute orientée vers la formule ultime de la transsubstantiation. Toute autre est la posture du Chrétien orthodoxe, plus réceptive, plus abandonnée, il est invité à s'immerger dans un bain sanctifiant dès son entrée dans l'église où sont sollicités tous ses sens, afin que son être tout entier soit orienté vers la prière et disposé à recevoir l'Esprit Saint. La longueur des offices et les répétitions lui permettront d'être comme naturellement emporté, peu à peu, malgré les inévitables distractions. Même s'il lui arrive de s'absenter intérieurement voire à l'extérieur de l'église, le fidèle orthodoxe ne vivra pas son absence momentanée (dans le meilleur des cas bien sûr!) comme un ratage de l'essentiel, rattrappé qu'il sera par le flux continu de la liturgie rythmé régulièrement par les rappels des ecténies dont on aurait grand tort de vouloir réduire la quantité pour toutes les raisons données ci-dessus... le fidèle orthodoxe pourra même se contenter d'être venu, d'avoir été présent un moment (bon ! on doit pouvoir faire mieux tout de même...)
mercredi 21 mai 2008
Comment je suis devenu Orthodoxe : Hommage à Père Barsanuphe
jeudi 15 mai 2008
Pour Надежда
jeudi 8 mai 2008
ΠΑΤΕΡ ΗΜΩΝ
Voici quelques traductions en français :
Français: Notre Père
Français (La plus ancienne traduction connue en français - XIIe siècle): Li nostre Perre
Français (XIIe siècle v2): Sire Pere
Français (Anglo-Norman du XIIe siècle): Li nostre Pere
Français (XIIIe siècle): Nostre Peres
Français (Raoul de Presles, fin XIVe siècle): Nostre Pere
Français (Piccard XVe siècle): Peres nostres
Français (Bible protestante XVIe siècle): Nostre pere
Français (Clément Marot XVIe siècle): Pere de nous
Français (Bible protestante du XVIe siècle Pierre Robert Olivetan): Nostre Pere
Français (Confession de foi de Genève XVIe siècle Jean Calvin): Nostre Pere
Français (Traduction catholique du XVIe siècle Yves d'Evreux): Nostre Pere
Français (Bible Protestante du XVIIe siècle Maresior): Nostre pere
Français (Bible catholique du XVIIe siècle Lemaitre de Sacy): Notre Pere
Français (Bible Protestante du XVIIIe siècle David Martin): Nostre pere
Français (Bible Catholique du XVIIIe siècle Richard Simon): Nôtre pere
Français (Bible Protestante du XIXe siècle J.-F. Ostervald): Nostre pere
Français (Bible Protestante du XIXe siècle Darby): Notre Père
Français (Bible Catholique du XIXe siècle Augustin Crampon): Notre Père
Français (Traduction Louis Segond 1881): Notre Père
Français (La Version Synodale 1910): Notre Père
Français (Traduction par spécialiste de l'Hébreu Paul Joün 1930): Notre Père
Français (Traduction par Émile Osty 1948): Notre Père
Français (La Bible de Jérusalem 1950): Notre Père
Français (La Bible en français courant 1982): Notre Père
Français (Traduction Œcuménique de la Bible 1988): Notre père
Français (Traduction d'André Chouraqui 1989): Notre père
Français (Français fondamental 1990): Notre Père
Français (Traduction de Claude Tresmontant 1991): notre père
Français (Bible de la Liturgie 1993): Notre Père
Français (Bible du Semeur 2000): Notre Père
Français (Bible "des écrivains" Bayard 2001): Notre Père
Français (Nouvelle Bible Segond NBS 2002): Notre Père
Français (Traduction Littérale par Louis Pernot): Notre Père
Français (Traduction Explicative par Louis Pernot): Notre Père
Lire l’intéressant débat qui a eu lieu sur le " Forum Orthodoxe "
à partir du livre de " Jean-Marie Gourvil "sur la traduction du Notre Père : « Ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve" Une nouvelle traduction orthodoxe du Notre Père » paru aux éditions Editions F.-X. de Guibert
mardi 6 mai 2008
DU CATHOLICISME À L'ORTHODOXIE. IV
Cette expérience ratée de Zen Chrétien (me reste un très beau livre de J.K. Kadowaki " Le Zen et La Bible" aux Editions Albin Michel, Collection Espace livre) m’aida à sortir de ces eaux mêlées et à prendre davantage en compte mon nouvel engagement. Mon cœur était devenu chrétien, restait à sanctifier la tête.
Je fis donc un beau colis avec mes statues et objets de culte bouddhistes (qu’un dévot charismatique m’avait vivement pressé d’enterrer ou de jeter à la poubelle avant de me faire administrer un exorcisme - auquel n’avait même pas pensé le Bénédictin !...) et j’envoyai le tout à Lama Denis avec une lettre où je lui disais qu’étant devenu chrétien je lui faisais cadeau de ces objets me semblant lui revenir de droit. J’ajoutai à ma lettre une demande, à lui qui avait l’habitude d’organiser des rencontres spirituelles inter traditions, de me donner quelques conseils et adresses concernant des maîtres spirituels chrétiens afin que je puisse suivre leur enseignement comme on le fait dans le Bouddhisme. C’était un peu audacieux et peut-être un peu cavalier de ma part cependant Lama Denis non seulement me remercia du cadeau mais il me donna bien volontiers trois adresses de moines chrétiens qui pourraient correspondre à mes vœux en me souhaitant bonne route.
Je m’empressai donc, étant en congé, de contacter ces Pères spirituels sans savoir lequel serait celui qui me conviendrait bien sûr.
Et voici comment la Providence, qui a pris soin de moi à tout instant de ma recherche, Bénie soit-Elle ! - est intervenue :
J’avais donc trois personnes à contacter dans trois monastères différents et je ne connaissais aucun des trois. Je téléphonai donc au premier de la liste à plusieurs reprises, en vain. Je téléphonai donc au second mais toujours sans succès après plusieurs tentatives. Je commençai à être un peu découragé. Il ne m’en restait donc plus qu’un… qui me répondit, celui-ci, au premier appel téléphonique ; je lui demandai s’il était possible de séjourner dans son monastère, il répondit par l’affirmative, je lui demandai donc s’il était possible de venir rapidement et il me répondit que ça l’était et je lui annonçai donc ma venue. J’étais donc attendu. Je pris donc le train pour ma destination, puis un taxi m’emporta jusqu’au monastère en question. Je ne vous dis pas tout de suite où c’était ni comment s’appelait le Révérend Père en question pour laisser un peu les choses en suspens. Parvenu devant le portail du monastère, celui-ci me parut des plus exotiques (tout est relatif…) si bien que je fis part de ma surprise au chauffeur et lui demandai s’il ne s’agissait pas par hasard d’un monastère… orthodoxe ! Je n’en avais jamais vu mais cette idée m’était venue tout à coup. Il me confirma aussitôt dans mon intuition et je me réjouis de la bonne surprise car, c’est étonnant mais à l’époque j’étais plutôt œcuménique (Ben oui ! comme quoi…). Je n’avais lu que peu d’ouvrages sur l’Orthodoxie mais j’étais d’autant plus ouvert à ce domaine qu’elle faisait partie pour moi à l’époque de l’Orient dont j’attendais le salut depuis les débuts de ma recherche.
Ce monastère était celui de Père Placide Deseille .
J'y restai une semaine essayant d'avoir le plus d'entretiens possibles avec Geronda bien sûr. Ils furent peu nombreux bien sûr, l'Higoumène ayant un emploi du temps chargé, mais ils furent attentifs à ma quête, bienveillants, éclairants, instructifs et encourageants.
lundi 5 mai 2008
DU CATHOLICISME À L'ORTHODOXIE. III
samedi 3 mai 2008
l'ORTHODOXIE qu'on enseigne à l'école (suite) Quel Patriarcat pour assurer l'avenir?
Ceci s'explique par le fait que je m'inquiète, comme beaucoup, de l'avenir de l'Orthodoxie en Europe et malgré mon désir d'adhérer à une juste ecclésiologie, donc orthodoxe, j'ai la conviction que l'histoire de l'Eglise ne s'est pas faite seulement par la vertu des Saints et la grâce de Dieu mais également par la main tout ce qu'il y a de plus mondaine de l'homme, autrement dit l'organisation politique entre autres (je ne parle bien sûr ni de conquêtes armées ni encore moins de croisades). Je crains que certaines prises de position, pour légitimes qu'elles semblent, ne fassent fausse route.
J'ai toujours été un fidèle de paroisses du Patriarcat œcuménique, russe - majoritairement - puis grecque, mais mon initiation à l'Orthodoxie s'est faite d'abord au sein du Patriarcat de Moscou et dans cette église, j'ai communié régulièrement pendant les premiers temps ; par ailleurs, plus tard, mes amitiés dans l'Eglise Russe Hors Frontières m'ont aussi amené à me rendre aux offices assez régulièrement et aux liturgies à maintes reprises où le Père Michel (de bienheureuse mémoire) m'a toujours reçu à la communion avec la plus totale bienveillance. Je n’étais bien sûr pas le seul à circuler d’une juridiction à l’autre sans retenue. Bien que fondamentalement anti-communiste et quelquefois sceptique par rapport à la pratique de ceux que l’on appelait, à tort, avec une nuance de mépris les « Sov », j’avais le désir d’embrasser toute l’Orthodoxie car non seulement j’en avais suffisamment appris sur le martyre de l’Eglise Russe restée sur place mais j’avais rencontré suffisamment de fidèles du Patriarcat au cœur pur pour désirer sincèrement rester en communion avec cette Eglise, c'est-à-dire pas seulement son clergé mais ses fidèles. Pour ce qui est de la Russie j’avais été élevé non pas dans la slavophilie mais dans philoslavie si j’ose dire, si bien que j’avais déjà des amis russes athées bien avant ma conversion. L’âme russe si elle est un mythe pour certains ne l’a jamais été pour moi et je sais bien ce qui a pu se maintenir de meilleur de la Russie et traverser le siècle d’horreur passé. Je n’ai donc jamais fait de généralisation abusive de la même façon que je n’ai assimilé tout le peuple allemand au Nazisme. Aussi ai-je accueilli la proposition de naguère du Patriarcat et l’annonce de la réunion des juridictions dans une même église avec joie, j’ose le dire.
J’ai longtemps pensé que, n’étant pas d’origine orthodoxe, j’étais à ma place sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople et j’ai souvent défendu celui que je considérais comme mon Patriarcat...> Mais force est de constater que la situation particulièrement difficile, précaire et dramatique voire dangereuse de Constantinople a entraîné le Patriarche à lutter avec des moyens qui n’ont eu malheureusement bien souvent rien à envier aux manœuvres vaticanes. Le Phanar n’aura jamais eu en fait la moindre ressemblance avec le Vatican et toute prétention ou tout rêve de ce genre ne pouvait correspondre en rien à la place historique, religieuse, diplomatique, politique et financière de l’Eglise de Rome. Alors à quoi bon être obligé de chercher toutes sortes de moyens, ni très corrects quelquefois ni très efficaces la plupart du temps, dans cette si misérable situation malgré la solidarité généreuse panhellène de la diaspora, pour chercher à se faire reconnaître et demeurer à tout prix à Istanbul.
Compter sur l’entrée de la Turquie (avec la forte pression américaine… pour déstabiliser l’Europe en construction ?) en Europe en appuyant sa candidature, est-ce que cela aura été suffisant à la reconnaissance du Patriarcat Œcuménique et à la réouverture du séminaire de Halki ? Est-ce que cela aura fait cesser les malveillances voire les attentats ? Etait-ce le bon plan ? Compter sur la reconnaissance par la Turquie de l’Orthodoxie, de bonne volonté ou par la force des conditions préalables à la réception de la Turquie en Europe, est-ce bien encore une option réaliste ? Resterait, mais il est déjà tard et ce ne sera pas facile, à déménager d’Istanbul que l’on peut difficilement, malgré qu'on en ait, appeler encore Constantinople et venir en Suisse ou en Grèce - maintenant plus plausiblement... A mon humble avis c’était la solution la plus réaliste et elle pouvait être fondée, car une ville aussi prestigieux ait été son passé, n’est pas éternellement un siège patriarcal. Il eut préférable et plus efficace pour son rayonnement que ce déménagement ait eu lieu il y a longtemps, cela n’a pas été choisi : par entêtement, faux espoir ou manque de discernement ?
Mon point de vue est que si la Turquie se moque comme d’une guigne du prestige historique, religieux et moral du Patriarcat œcuménique, c’est qu’elle pense pouvoir le faire sans problème sérieux internationalement et qu’il n’y a donc aucun effort à faire dans le sens d’une reconnaissance. Dont acte. Cela signifie que désormais « Constantinople » ne pèse pas tellement lourd sur la scène internationale et que les pauvres Orthodoxes sont plus dans la position de le soutenir que d’être soutenu par lui.
Je pose alors la question : Particulièrement nous, Orthodoxes archi minoritaires dans des terres hétérodoxes voire antichrétiennes, n’avons-nous pas intérêt à nous regrouper sous la protection d’une juridiction un peu moins dans l’insécurité que celle de Constantinople et cette proposition de Moscou n’était-elle pas l’occasion de prendre refuge dans une Eglise dont le poids est plus estimable (inutile de pinailler avec les chiffres car il en est de même avec Rome : peu importe le nombre de pratiquants réels, l’importance demeure intacte internationalement) d’autant qu’il était offert de préserver une originalité à chaque communauté ralliée ? Et après tout, s'il existe réellement des raisons de se méfier d'un possible totalitarisme moscovite ne serait-il pas audacieux mais habile de faire comme le camarade Trotski le préconisait : de l'"entrisme" ?
Si j’osais, mais je vais oser malgré l’effroi que je vais susciter peut-être (chez ceux qui ont la condescendance de me lire bien sûr), je dirais à ceux qui suspectent toujours et partout le clergé de Moscou d’être encore à la solde du KGB, je dirais ceci : si l’Eglise de Moscou organise aussi bien les églises occidentales, avec le même soutien logistique et de formation, que le PCUS s’occupait des cellules des PC d’occident, eh bien, ma foi ! nous aurions quelque chose de solide et de fiable, qui ferait largement le poids. Ce n’est certes pas très joli de comparer le Corps du Christ avec une organisation idéologique, certes, mais je ne parle que d’efficacité et de représentativité, car relisez, je vous prie, ce projet de programme d’enseignement de l’Histoire, tirez en les leçons et vous constaterez qu’il vaudrait mieux tenir compte assez vite, avant qu’il ne soit trop tard, du peu de considération qui est échu au monde orthodoxe. Ce qui peut se traduire par (lisez aussi les programmes de Géographie !) la Russie ce n’est plus grand-chose, ce qui compte c’est l’Inde et la Chine, quant aux autres pays « orthodoxes » que dire de l’importance de la Grèce, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Serbie ! etc….
N’est-il pas temps de nous regrouper en un lieu spirituel qui représente vraiment quelque chose aux yeux du monde tout simplement pour que nous puissions exister encore un peu plus longtemps ?
J’ai une autre raison peu ecclésiale je vous l’accorde mais religieuse tout de même de préconiser l’orientation moscovite : quid de l’Islam et de sa progression sur nos terres ? La Russie ne serait-elle pas la mieux placée de par son expérience multiséculaire de coexistence des religions pour nous aider à maintenir et à gérer dans des limites acceptables l’existence de l’Islam dans un cadre revendiquant clairement la primauté de ses origines chrétiennes ?
Enfin une dernière raison moins religieuse encore : faire exister et consolider un axe Paris-Berlin-Moscou ne serait-il pas la meilleure stratégie de construction d’une Europe vraiment européenne et assez forte pour prendre la place qu’elle mérite dans le monde face à l’Amérique et à l’Asie ? Dans ce sens, tisser des liens étroits avec le Patriarcat de Moscou ne serait-ce pas le plus adéquat des gestes à redonner à l’Europe « de l’Atlantique à l’Oural » son identité chrétienne ?
DU CATHOLICISME À L'ORTHODOXIE. II
À St Nicolas du Chardonnet où je me suis rendu quelquefois, j’ai été agréablement étonné de voir qu’il y avait beaucoup de dévotion, que visiblement toutes les classes sociales y étaient représentées ainsi que toutes les races et que l’église était pleine, contrairement aux « normales », et tout cela avec une liturgie grégorienne qui avait belle allure. Je n’y ai donc point constaté que c’était un abominable repère de fascistes, racistes et autres farouches gardiens de leurs privilèges méprisant le peuple malgré le lumineux changement de régime déjà ancien de trois siècles que nous a valu La Révolution Française...
Quant aux charismatiques particulièrement La communauté du Lion de Juda et de l’Agneau immolé à laquelle j’ai rendu visite plusieurs fois également, j’y ai vu de tout certes (des fanatiques, des clients évidents de groupes sectaires, des illuminés, et autres) mais aussi des chrétiens désireux de retrouver toute l’authenticité, la force, l’efficience, de la Parole de Dieu, et de puiser leur foi dans le miracle des guérisons de toutes sortes comme il est enseigné dans les Ecritures pas plus ni moins. J’ai vu aussi chez eux le désir de vivre fraternellement, donc en communauté comme les premiers chrétiens.
J’y ai vu également une forme d’ouverture que je ne pouvais qu’approuver venant du Bouddhisme moi-même et étant toujours respectueux et reconnaissant envers ce chemin spirituel. Ironiquement cette ouverture ne concernait pas le Bouddhisme qui y était diabolisé et l’on me conseilla carrément un exorcisme…Y existait donc un certain « œcuménisme » (que je critique tellement maintenant dans son côté erroné, réducteur et impérialiste) qui ouvrait largement les portes et les fenêtres - certes dans la confusion - sur le Judaïsme, et… l’Orthodoxie ; ce qui n’a pas été sans effet sur moi. Les intentions (en faisant la part du militantisme et du prosélytisme romain prêt à tout récupérer) me semblent toujours plutôt louables même si les résultats et la suite le sont certes beaucoup moins…
jeudi 1 mai 2008
l'ORTHODOXIE qu'on enseigne à l'école
Projet de programme – Classe de cinquième http://eduscol.education.fr/D0082/Projet_HGEC.pdf
Consultation sur les nouveaux programmes du collège – Histoire-Géographie-Éducation civique
(3 heures)
CONNNAISSANCES
Trois grandes civilisations du IXe siècle (Occident carolingien,
empire byzantin et monde musulman) sont situées et caractérisées.
DÉMARCHES
La caractérisation de chacune des trois civilisations, resituées sur une carte, se fait
à partir d’exemples au choix :
- de personnages (Charlemagne*, Irène, Haroun el Rachid…),
- d’événements (le couronnement de Charlemagne*…)
- ou d’œuvres d’art* (une image de la chapelle d’Aix, Sainte-Sophie, une
mosquée…)
* voir la liste des œuvres de référence déjà abordées à l’école primaire
CAPACITES
Connaître et utiliser les repères suivants :
- l’empire carolingien, l’empire byzantin et l’empire abbasside sur la carte de l’Europe au IXe siècle
- le couronnement de Charlemagne : 800 *
- le traité de Verdun : 843
Décrire quelques grandes caractéristiques de l’empire carolingien, de l’empire byzantin et du monde musulman au IXe siècle.
Si vous voulez en savoir davantage sur l'ensemble du programme cliquez sur le lien ci-dessus, c'est très instructif quant à la direction que continue de prendre quel que soit le parti au pouvoir le bourrage de crâne des enfants.
DU CATHOLICISME À L'ORTHODOXIE. I
Je ne suis pas resté catholique très longtemps, je n’ai pas pu : deux ans, mais bien remplis.
Au début c’était un bonheur indicible, j’étais comblé par la grâce et je ne pouvais entrer dans une église sans que les larmes ne me coulent toutes seules des yeux sans autre motif que l’action de grâce.
J’ai alors fait un stage de grégorien, pour louer Dieu avec, pour moi à l’époque, le plus beau et le plus adéquat des chants. Mais pas à Solesmes, avec Iegor Reznikov, je suis incapable de me rappeler comment ni pourquoi lui. Ce qui m’apprit qu’il n’y avait pas qu’une seule école avec l’objectif de rétablir le Grégorien dans son authenticité mais au moins trois écoles avec des approches différentes : Reznikov et Marcel Peres. Depuis j’en ai rencontré d’autres… Les préoccupations d’Iegor quant à l’importance du son produit (il enseignait alors également le chant diphonique), en résonance avec à la fois le corps et l’architecture sacrée, de l’antiquité du chant sacré local, de la transmission orale, de la tradition, tout cela me convenait à merveille et complétait bien le travail effectué chez Tomatis. Je me rappelle que le stage se déroulait près d’une rivière et que c’était pour moi comme un merveilleux renouvellement du baptême, chaque matin, quand au milieu de l’eau fraîche je récitais le Notre père avant d’aller suivre les cours. Et tout cela était pour moi d’un grand réconfort et plein de promesses après ma blessure de ne pas avoir reçu l’absolution.
J’adorais l’architecture romane et j’entraînai ma famille dans toutes les régions de France où l’on pouvait admirer toutes ces merveilles et avec une audace folle j’entonnais, dans chaque temple de Dieu, à pleine voix et avec toute ma foi nouvelle tous les chants que j’avais appris à mon stage devant les statues du Seigneur, de la Mère de Dieu et des saints.
Je prenais à cette époque le train de banlieue pour aller travailler et j’avais du mal à me retenir de chanter dans les voitures pour clamer à ma manière la Bonne Nouvelle. Je me contentais alors de réciter le chapelet silencieusement pour tout le wagon afin que Le Seigneur leur accorde comme à moi la grâce de la metanoia.
Et puis j’ai lu tous les jours les Ecritures et je me suis procuré l’incontournable missel grégorien Le Paroissien Romain N 800, ça n’a pas été facile de le trouver mais cet ouvrage comme ensuite les livres des opuscules des Pères et des œuvres des grands mystiques qui ont enrichi ma bibliothèque ainsi que mon cœur et mon intelligence étaient souvent bradés comme « vieilleries » par des curés et des couvents dans des kermesses ou bien on les trouvait avec ces vêtements et ornements sacerdotaux et autres objets du culte dans des brocantes ou marchés aux puces … Cela m’attristait et m’indignait que des religieux pensent devoir se débarrasser de tout cela mais en même temps j’étais bien aise de trouver tous ces livres pour les acquérir…J’ai donc travaillé les chants de chaque grande fête, en écoutant les microsillons des enregistrements des moines Solesmes…
Mais voilà ce qui s’est passé : la grâce s’est peu à peu retirée et je n’ai plus vu avec les yeux de l’amour ce qui se passait dans les paroisses ordinaires où je devais me rendre le dimanche...
Je n’ai plus vu que de lamentables sortes de mauvais spectacles participationnistes produits par des amateurs en jeans et baskets, avec du matériel rudimentaire ou défectueux, des chansons minables : rien de sacré, rien de pieux, rien qui puisse prendre le relais de la grâce, rien qui puisse désaltérer et nourrir mon âme… avec des homélies qui tenaient plus du discours syndical ou politique que du cheminement spirituel. En somme toujours les mêmes discours moralisateurs que dans mon enfance sauf qu’ils avaient changé de sphère politique : des discours de droite condamnant sans appel les faibles, on était passé à gauche avec des discours de culpabilisation à propos de toutes les injustices sociales comme si un chrétien était obligatoirement un privilégié…Toujours le même écrasement. Je ne comprenais pas du tout le besoin de se réunir au nom de Dieu dans ce qui ressemblait architecturalement à des lieux de culte pour du militantisme qui était à la fois peu efficace (bien mieux fait ailleurs), et de surcroit toujours soupçonné de ne pas être du bon bord (par ceux qui s’y étaient engagés totalement sans référence à une quelconque religion), donc toujours placé dans la position de celui qui doit faire ses preuves d’être du côté de la juste lutte des classes… Des offices en grégorien point, en tout cas près de chez moi, ou alors une confusion systématique avec un certain engagement politique qui ne me convenait pas forcément… même si ma conversion m’a fait remarquablement revoir toute ma vie dans tous ses domaines et tous mes positionnements, donc toutes mes idées, sur tout.