Les croyances ne font pas la foi. Moi j’ai eu la foi et puis ensuite il m’a fallu composer avec les croyances. Mais j’ai eu foi également dans la pratique dont les croyances étaient un élément indissociable. J’ai décidé de mettre mon rationalisme de côté et de « jouer le jeu » et bien m’en a pris… je ferai un autre message plus tard pour parler de cela.
jeudi 31 janvier 2008
Prière pour mon père
Les croyances ne font pas la foi. Moi j’ai eu la foi et puis ensuite il m’a fallu composer avec les croyances. Mais j’ai eu foi également dans la pratique dont les croyances étaient un élément indissociable. J’ai décidé de mettre mon rationalisme de côté et de « jouer le jeu » et bien m’en a pris… je ferai un autre message plus tard pour parler de cela.
mercredi 30 janvier 2008
Подвиг
Père Elie de bienheureuse mémoire me disait un jour quelque chose comme « Nous dans le monde, nous avons moins besoin de nous soucier d’ascèse que les moines car nous avons déjà suffisamment d’épreuves que nous offre naturellement la vie ordinaire, que nous devons supporter, accepter et surmonter, sans avoir à en rajouter d’autres.» Il n’y avait pas dans ses propos de parti pris anti-monastique comme cela arrive quelquefois chez certains fidèles ou ecclésiastiques orthodoxes. Mais Otets Ilya avait été bien servi par la vie et il savait de quoi il parlait. Et à cette époque étant bien servi moi-même je n’avais pas de mal à acquiescer.
D’ailleurs il y a des choses que nous faisons plus difficilement à certains moments de la journée qu’à d’autres, il y a des choses que nous faisons difficilement à certaines époques de notre vie et plus facilement à d’autres. Ainsi en est-il de la veille, du jeûne, de la prière. En outre ce qui est facile à certains est hors de portée des autres, mais peut-être pas pour toujours non plus. Les conditions changent et influencent les possibilités. Il y a une constante interaction entre le postulant au Подвиг et sa condition physique d’un jour, et sa santé de façon générale, et la saison, et le climat (ben oui), et ses relations avec chaque membre de sa communauté, et cela les moines le savent bien.
Les peuples redevenus orthodoxes sont comme les fidèles occidentaux eux aussi redevenus orthodoxes (simplement cela a pu prendre plus ou moins de temps...). Chacun s’efforce de bien connaître les règles, les rites, les postures, le calendrier de jeûnes et de bien les appliquer et d’être de bons élèves qui quelquefois deviennent simplement... de bons pharisiens. Mais par ailleurs ceux qui n’ont pas cessé ( ?!) d’être orthodoxes ont bien souvent tendance à les juger et à s’en moquer en étant convaincus que les néos sont à côté de l’essentiel. Mais ils oublient, en bons pharisiens d'une autre espèce que chacun chemine à son rythme à partir de sa propre condition qui peut ressembler à celle du voisin…oh ! pardon !... du prochain, mais qui est en réalité bien particulière même si elle nest pas connue des autres. Ce que les moines savent (et qu'ils ne disent pas toujours aux fidèles dans le monde), les fidèles du monde l’ignorent quelquefois ou l’oublient parfois en prenant les moines comme modèles, bien artificiellement.
Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat (Marc 2:27, 28 ) ainsi en est-il de toutes les règles sans doute. Chacun s'efforce de les suivre à juste titre mais mieux vaut le faire avec une boussole qui fonctionne avec exactitude, c'est à dire qui indique la direction à partir de là où nous sommes et pas à partir de l'endroit où se trouvent les autres.
Bonne route mes frères !
mercredi 23 janvier 2008
Semaine de prière pour l'unité
Chers frères catholiques et protestants
Vous vous plaignez quelquefois de notre peu d’entrain à vous suivre et sans doute nous trouvez-vous quelquefois bien en retard sur le chemin que vous avez tracé et sur lequel vous êtes convaincus qu’il faut aller de l’avant. Voilà pourquoi, fraternellement, je voudrais que vous preniez connaissance de quelques unes de nos raisons car il est bien possible que ce que vous cherchez vous le trouviez en nous prêtant attention, parce que nous l’avons déjà...
Vous désirez retrouver, peut-être pour redonner plus d’authenticité à votre foi (la vivez-vous donc comme inauthentique ?), les racines juives du Christianisme et vous retravaillez le texte hébreu de la Bible en même temps que vous fondez toutes sortes d’associations de recherche et de fraternités à la fois pour retrouver plus de vérité et pour supprimer toute inimitié entre les Chrétiens et la part du peuple juif qui n’a pas reconnu en Yeshoua-Jésus le Messie. Et sans doute tout cela est-il plein de bonnes intentions voire même louable. Sûrs de la justesse de votre démarche donc, vous voudriez que nous vous suivions sur ce chemin et vous trouvez que nous n’avançons pas avec assez motivation.
Mais nous ne ressentons pas le même besoin que vous car, fidèles à la version de notre Bible des Septante nous savons que bien qu’écrite en grec, elle est la traduction faite par des savants Juifs eux-mêmes, d’un texte hébreu bien antérieur à la version massorétique qui vous donne tant de peine. Nous ne ressentons pas le même besoin car nous savons et vivons dans tous nos offices - auxquels nous voulons avec tant de motivation rester fidèles malgré leur longueur et leur rituel perçus comme si étranges à notre époque - nous savons que nous vivons des offices issus, sans interruption, en droite ligne du Temple de Jérusalem que seule la foi en la Messianité de Notre Seigneur Jésus le Christ ont légitimement réformés. Et puis nous avons une telle foi en notre foi que nous n’éprouvons pas le besoin de remarquer et de compter le nombre de Juifs devenus Chrétiens, simples fidèles, officiants et hiérarques, tellement ils sont nombreux tout au long de l’histoire, et dans tous les pays orthodoxes, à avoir trouvé le bonheur de pouvoir tout naturellement reconnaître que Messiah et Christos sont une seule personne. Ils se sont retrouvés aisément chez eux avec toutes nos traditions auxquelles nous sommes si attachés et dont on voudrait tant que nous nous séparions pour être « de notre temps ».
Vous recherchez également à vous départir des arides réflexions intellectuelles quelque peu asséchantes et fastidieuses, qui aboutissent par leur souci de conceptualisation et de formalisation à vous faire vivre votre foi surtout dans la tête, loin de la vie du cœur et du corps. Aussi ressentez-vous la nécessité d’introduire dans vos offices et vos réunions de prière plus de chaleur, d’émotion, de nouveaux symboles et de nouveaux gestes, de nouveaux rituels et de nouvelles pratiques où votre être, incomplètement pris en compte et nourri puisse trouver satisfaction dans une plus grande unification de l’esprit et du corps.
Mais nous n’avons pas ce même besoin car nos temples comme nos textes de prières, comme nos objets liturgiques, comme nos rituels, comme nos pratiques traditionnelles, comme notre mode de présence à l’église, foisonnent de symboles profonds, enracinés depuis l’aube des temps dans l’humanité, et transfigurés par la foi chrétienne qui nourrissent tout notre être dans toutes ses composantes et le portent à la prière sans séparation du corps et de l’esprit, parlant à l’homme directement sans le détour de l’analyse et du volontarisme et ceci de manière naturelle parce qu’authentiquement et pleinement humaine depuis toujours.
Vous êtes quelquefois fascinés et admiratifs, en même temps que craintifs d’ailleurs ,devant la pratique musulmane, leur foi sûre d’elle-même, la régularité et la fidélité de leurs prières, la motivation et la rigueur de leurs jeûnes et l’importance qu’ils donnent à leur pèlerinage et aussi leurs traditions culinaires si attirantes.
Pourquoi n’avons-nous pas cette même attirance ? Sans doute parce d’abord les Orthodoxes connaissent davantage que d’autres, et depuis bien plus longtemps, pour avoir vécu ou vivre encore sous leur joug, le monde musulman. Les occasions de martyre n’ont d’ailleurs pas manqué tout au long de l’histoire et ne manquent toujours malheureusement pas dans cette « cohabitation » et ceci dans de nombreux pays. Ensuite parce qu’encore une fois ce qui pourrait manquer aux Chrétiens d’Occident – mis à part le martyr depuis quelques siècles – ne nous manque pas : nous n’avons en effet rien à envier à la fermeté de la foi, ni à l’importance des prières pieusement conservées dans leur intégralité, ni au respect des jeûnes nombreux et rigoureux, ni non plus par ailleurs à la multitude de plats agréables spécialement préparés pour toutes sortes de fêtes comme la commémoration des morts, les fêtes des saints et les Grandes Fêtes de Notre Dieu.
Par ailleurs certains ressentent la nécessité d’être modernes, de vivre avec leur temps et sans doute quoi de plus de raisonnable ? Les mœurs, les relations sociales, les coutumes changeant à chaque époque il semble donc nécessaire de suivre son époque.
Cependant d’une part nous ne pouvons qu’être circonspect avec les changements et les modes. Jean Cocteau ne disait-il pas en fin connaisseur : « La mode c’est ce qui se démode » ? Si n’importe quelle sagesse – sans qu’il soit nécessaire d’aller courir en Orient –ne préconise pas autre chose que de rechercher ce qui n’est pas constamment changeant mais plutôt demeure éternellement stable, combien plus notre foi nous incite-t-elle à le faire.
D’autre part il est quelquefois des demandes légitimes qui se revendiquent du progrès nécessaire et recommandable et qui pourraient être faites, tout simplement, au nom d’un retour aux sources. Après tout, c’est aussi le sens du mot révolution. Ainsi en est-il du célibat des prêtres et de sa remise en question. On peut légitimement en effet se demander s’il y a coïncidence obligatoire entre vocation sacerdotale et vocation monastique. Evidemment les Orthodoxes ne se posent pas cette question puisque fidèles à la tradition en ce domaine comme dans les autres ils préfèrent pour assurer le service de l’Eglise accorder leur confiance à des hommes qui connaissent intimement leur vie quotidienne sous tous ses aspects pour la vivre eux-mêmes. Là encore il ne nous paraît pas que la fidélité à une tradition soit si mauvaise ni si inadaptée à notre temps.
Les Chrétiens occidentaux ont également pris conscience depuis déjà un certain temps maintenant qu’il manquait à leur vie spirituelle une dimension méditative qu’ils se sont mis à rechercher dans les contrées spirituelles extrême-orientales et ont fini soit par quitter la foi de leurs pères pour en adopter une nouvelle soit ont essayé avec plus ou moins de difficultés de faire cohabiter divers types de méditation avec prières et offices de leur religion primitive. Cette quête spirituelle ne s’est pas faite sans raison et ne peut être qualifiée hâtivement de renégate. Le besoin d’unifier le corps et l’esprit dans la prière, la nécessité ressentie de mettre l’accent sur la réceptivité dans un monde abusivement activiste et agité, il n’était pas évident de les satisfaire si l’on n’était pas spécialiste et si l’on ne se séparait pas du monde.
Or l’Orthodoxie, encore une fois, alors qu’elle pourrait être vue comme inadaptée au monde contemporain offre non seulement une pratique spirituelle qui n’a rien à envier aux disciplines extrême-orientales par l’authenticité de sa tradition multiséculaire et la sainteté de ses maîtres, mais peut en outre être pratiquée constamment, comme son enseignement le plus traditionnel y invite, dans la vie quotidienne de tous les jours, la plus ordinaire de notre époque même, et par tous de surcroît. Pourquoi aller chercher ailleurs ce qu’offre traditionnellement notre Eglise de façon cohérente, sans distorsions, sans contradictions sans placage artificiel, sans recherche exotique, sans préoccupation de modernité ?
Chers frères, nous n’aborderons pas ici les divergences, les problèmes théologiques, les controverses et les polémiques historiques mais il faut savoir que cette même cohérence que nous venons d’exposer précédemment pour des points particuliers de notre pratique se retrouve nécessairement dans la formalisation de notre foi, sa théologie, son ecclésiologie et que le souci d’être fidèles aux sources mêmes de notre foi est ancré en nos vies de chrétiens.
Nous ne parlerons pas comme des Orthodoxes militants, d’ailleurs bien que l’Orthodoxie soit aussi missionnaire, elle n’est pas pour autant prosélyte dans le sens d’encourager à tout prix à y adhérer. En considérant cela nous espérons qu’une meilleure compréhension pétrie de l’acceptation et du respect de l’autre tel qu’il est, sans vouloir le changer en pensant que l’on a forcément raison, pourra se développer entre nous. Sans doute le temps des anathèmes est-il révolu, et peut-être faut-il aller jusqu’à suivre le conseil d’un hiérarque d’une foi qui n’est pas la nôtre, le Dalaï Lama qui dissuade de « greffer une tête de yak sur un corps de mouton », qui encourage chacun à approfondir sa propre tradition et dont personne ne songerait à vouloir changer ni le costume, ni les rituels, ni le calendrier. Peut-être est-il tout simplement nécessaire que chacun approfondisse sa pratique, sa foi, sa confession, en considérant l’autre avec respect, compassion, sans vouloir le convertir au moins à son style, mais avec le simple désir d’essayer de le connaître en sachant que « connaître » au sens biblique présuppose une intimité qui ne peut que se vivre en contact proche et non pas seulement se parler. Ne s’agit-il pas d’amour ?
Nous Orthodoxes – mais est-ce bien orthodoxe ce que je vais dire ? – nous aurions envie de vous inviter à assister à nos liturgies dans le plus grand esprit d’ouverture et la plus grande réceptivité possible plutôt que d’essayer laborieusement de fabriquer des offices de prière communs qui, pour être de la meilleure volonté, avec les motivations les plus respectables, nous semblent par trop volontaristes et quelque peu superficielles ou seulement extérieures et culturelles au lieu d’être spirituelles. Encore une fois ce que je vais suggérer n’est pas de la plus pure Orthodoxie mais peut-être l’unité entre Chrétiens, si elle se fait, se fera-t-elle plus sûrement dans le secret et l’invisibilité de la source de Lumière d’où naissent et où reviennent toutes les ombres passagères, quand chacun approfondira sa foi et sa pratique, dans la plus grande sincérité, dans l’exigence non seulement de la vérité mais de la charité.
Maxime, fidèle orthodoxe
lundi 21 janvier 2008
Agios Maximos Omologitis
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * saint Maxime, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme un lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes
Kondakion, t. 8
L’ami de la Trinité, Maxime le Grand * qui enseigna clairement la foi * pour glorifier le Christ en deux natures, deux volontés, deux énergies* vénérons-le comme il se doit, * fidèles, par des cantiques en lui disant: * Réjouis-toi, prédicateur de la foi.
(tiré des Ménées traduction P.Guillaume)
Je me sens tellement petit près de ce géant que je me suis souvent demandé si je n'avais pas fait preuve de la plus grande mégalomanie, du plus grand orgueil en prenant Saint Maxime pour saint patron. Comment suivre un tel exemple ? Comment faire preuve d'un tel courage, d'une telle foi pour confesser le Christ, seul (ou presque) envers et contre tous, dans une période de l'Eglise si difficile, si critique, où l'hérésie était confessée par l'immense majorité des hiérarques de l'Eglise. L'époque que nous traversons me paraissant si proche de celle de Maxime avec son relativisme, ses hérésies et son apostasie si répandues de nos jours, j'étais prêt moi aussi dans la jeunesse de mon engagement dans l'Orthodoxie, dans la ferveur, dans la force de mes convictions à défendre, seul s'il le fallait, jusqu'au martyre comme Maxime, l'unique vraie foi. Et puis m'étant attelé à la lecture de ses livres que j'ai presque tous achetés, j'ai eu de plus en plus tendance à lire les commentaires d'auteurs divers de ses oeuvres plutôt que ses textes eux-mêmes, trop ardus pour moi, excepté les Centuries sur la Charité...
Quand je suis allé sur la Sainte Montagne j'ai cherché son visage dans toutes les églises et toutes les trapezas, et j'ai trouvé des icônes différentes et plus variées que celles qui le représentent la plupart du temps et puis Synclétique m'a écrit une icône, originale également, en ce qu'elle le présente à un âge plus jeune que celui auquel on le montre habituellement.
Je vous les offre avec ce message. Demandez à Maxime de prier pour moi afin qu'il m'assiste pour confesser notre foi toujours avec la même conviction, dans une époque où les Chrétiens sont si inquiets et si peu sûrs de la légitimité et de la validité de leur foi qu'ils préfèrent confesser le si politiquement correct oecuménisme plutôt que la foi orthodoxe, confondant irénisme et relativisme, amour des ennemis et diplomatie, foi et culture... Je ne suis guère plus courageux par ma discrétion et ma mesure dans les milieux où je vis... Mais j'ai du mal avec l'oecuménisme quand je pense que des saints comme Maxime ont accepté le martyre pour défendre la foi orthodoxe... C'était donc vain ? Exagéré ? Seulement contextuel, relatif à une époque et ses moeurs? Vénère-t-on de tels saints en vain, par erreur ?
mercredi 9 janvier 2008
psautier
mardi 8 janvier 2008
péché 1
Le péché, c'est l'écart, le manquement, par rapport à la cible, la séparation. C'est être éloigné de la Source de telle sorte que l'on ne pense plus, l'on ne parle plus, l'on n'agit plus que par soi-même, avec toutes les variations et les errances et donc les erreurs de son état d'esprit passager... (c'est dire que les occasions ne manquent pas)... au lieu d'avoir maintenu en soi l'Esprit Saint - acquis de toutes les manières les plus variées et les plus adéquates selon chacun (ce que préconise si précisément Saint Seraphim de Sarov, ce maître extraordinaire) - Esprit Saint qui seul sait ce qu'il convient de penser, de dire, de faire selon les circonstances changeantes en étant toujours (un véritable) fidèle, c'est à dire dans la stabilité de la présence de Dieu en laquelle on se tient, à son contact, plus, en son inhabitation.
"Je me tiens devant les portes de ton sanctuaire et les pensées qui me combattent ne me quittent pas. Mais ô Christ, notre Dieu, Toi qui as justifié le publicain, qui as pris en pitié la chananéenne et qui as ouvert au larron les portes du paradis, ouvre-moi les entrailles de ton amour des hommes et tandis que je m'approche de toi et que je te touche, accueille-moi comme la pécheresse et l'hémorroise; l'une ayant touché le bord de ton vêtement reçut immédiatement la guérison, et l'autre ayant saisi tes pieds sacrés obtint la rémission de ses péchés. Et moi, misérable j'ose recevoir ton Corps tout entier ! Ne me consume pas mais accueille-moi comme ces deux femmes, illumine les sens de mon âme et brûle la souillure de mes péchés par les prières de celle qui t'a enfanté sans semence et des Puissances célestes, car tu es béni dans les siècles des siècles. Amin !"
On se relève et on poursuit son chemin. Et cela n'a rien à voir avec le salaud sartrien...
liturgie
Celui où se déploie le sublime et merveilleux capteur des rayons du Soleil divin, avec toutes ses facettes sophistiquées. Tout y est composé, car il s'agit d'art (inspiré par l'Esprit Saint) pour permettre à l'être intégral (corps-âme-esprit)de capter et de recevoir la grâce divine. On s'y plonge, on s'y immerge plus qu'on y participe. Surtout pas avec sa machine à conceptualiser... Avant (ou après... mais pas tout de suite !) on peut se pencher sur les textes, les scruter, les commenter... là c'est le moment d'abandonner tout souci du monde, avec particulièrement celui de l'orgueil de l'intelligence humaine qui veut tout analyser, tout comprendre, tout appréhender, tout saisir, tout contrôler par elle-même avec l'appareil, le filtre et l'édifice (provisoire) de ses concepts.
psaume 50
Je le récite sous l'eau de ma douche froide sauf l'hiver (douleurs articulaires dissuasives alors). Je l'ai transformé à partir de la traduction du Père Placide :
Je m'arrête là car la suite ne me parle en rien et j'ai transformé certains passages ...
- Plutôt que de formuler des demandes, j'ai suivi le précepte évangélique : " Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu et cela vous sera accordé " (Marc 11,24). J'applique cela à mes autres prières également la plupart du temps.
- Eleison me, je préfère le traduire par "Prends bien soin de moi" plutôt que "Aie pitié de moi" que j'emploie malgré tout quelquefois quand je touche le fonds...
- "Tu seras vainqueur en ton jugement" : c'est la seule expression que je parviens à prononcer sans heurter ma logique...
- "en ma poitrine un esprit droit" même si je sais que l'esprit est souffle je préfère expliciter et remplacer droit par "sain" qui peut mener à "saint".
- pour la fin me sentant bien trop pécheur pour rectifier qui que ce soit, j'ai choisi cette formulation qui correspond à ma foi : j'ai la conviction que les gens cherchent Dieu partout, de toutes les manières (puisque Dieu a permis en nous les passions dans ce but), en se trompant de but, sans le savoir, donc forcément dans la souffrance, alors tout ce que je peux faire c'est essayer de leur montrer leur véritable quête en leur rappelant combien Dieu est proche puisque non seulement Il nous a créé à son image et à sa ressemblance mais qu'Il a daigné faire sa demeure en nous...
- le reste du psaume avec les sacrifices ne me disent rien.